Synthèse des interventions Extraits des Actes du Colloque

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Santé auditive Horizon 2025 : quels enjeux ?
Synthèse des interventions
Extraits des Actes du Colloque
« Santé auditive, objets connectés et e-santé »
tenu le 7 mars 2017 au Ministère de la Santé, organisé par l’Association Journée Nationale de
l’Audition
« Santé auditive Horizon 2025 »
La santé auditive représente un formidable enjeu d’évolution de l’homme. Longtemps oubliée, la
fonction de l’audition joue un rôle fondamental dans son équilibre de santé et de vie. Les nouvelles
technologies et les nouvelles thérapies pharmacologiques et géniques tentent d’apporter des réponses
pour non seulement suppléer cette fonction mais aussi pour entrevoir des voies de guérison. A
l’horizon 2025, des avancées vont se produire. Lesquelles ? Pr. Jean Luc Puel, directeur de recherche
Inserm et Président de l’association JNA
Votre colloque Horizon 2025 a une visée de prospective en se centrant sur les technologies innovantes
qui ouvrent des perspectives considérables aux populations malentendantes. Les évolutions
technologiques permettent de concourir à l’atténuation des impacts des déficiences auditives grâce
au progrès réalisé dans les prothèses mais aussi au développement d’applications santé. L’innovation
santé s’inscrit dans la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. Elle est
essentielle pour favoriser le développement de nouveaux moyens de prévention et de promotion de
la santé. Laurence Caté, Direction générale de la santé
Le sujet de ce colloque est d’importance majeur. En terme de prospective, il est nécessaire de
distinguer l’innovation incrémentale de l’innovation de rupture. Nous sommes tous dans l’attente de
ces innovations qui devraient modifier durablement, non seulement la santé auditive mais, également,
l’organisation de la prise en charge, les actions et le métier des professionnels. Pr Lionel Collet,
Conseiller d’Etat, Président du Conseil d’administration de Santé Publique France
« Le monde des chercheurs est souvent coupé de celui des médecins et le monde des chercheurs n’a
pas toujours la sensibilité, l’humanité vis-à-vis du patient. Cette humanité transparaîtra dans chacun
des sujets abordés tant elle est portée par l’association JNA, par ailleurs présidée par un chercheur
humaniste, Pr. Jean Luc Puel. Cette humanité devra rester une préoccupation des évolutions à venir.
Pr André Chays, membre correspondant Académie nationale de Médecine
Les acouphènes sont une pathologie de plus en plus fréquente chez les jeunes. Il est nécessaire de
développer l’éducation à la santé auditive. En terme de prospective, nous espérons que dans le futur
Contact presse : Sébastien Leroy – 04 72 41 66 56 – 06 33 62 68 18 – [email protected]
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nous puissions au moins réduire la douleur psychique liée à ces bruits subis, tout comme nous espérons
trouver des remèdes soit pour les annihiler soit pour les guérir. Roselyne Nicolas, Présidente de
l’association France Acouphènes, Vice-Présidente de l’association JNA
Pour optimiser ce que le futur peut être, il nous est nécessaire de sortir des projections déterministes
et laisser l’expression de l’expérimentation émerger. C’est ainsi que les grandes ruptures se sont
produites. Cela nous donne une autre manière d’aborder la liberté notamment celle de penser en
changeant nos paradigmes. Riel Miller, Chef de la prospective à l’UNESCO
Le passage aux appareils numériques a permis d’offrir au-delà de l’amplification de son, la
discrimination de la parole. Les évolutions technologiques intégrées visent à personnaliser le réglage
à la nécessité du patient à bien comprendre la parole dans ses différentes situations de vie. C’est là
toute l’importance de l’accompagnement réalisé par le professionnel audioprothésiste. Les appareils
sont aujourd’hui de plus en plus connectés et permettent d’enregistrer et de transmettre des
indications d’utilisation des appareils auditifs par le patient. Philippe Metzger, Secrétaire général de
l’association JNA et audioprothésiste.
La performance des aides auditives et de leurs bénéfices pour le patient dépendent de la puissance de
calcul des processeurs dont dépendent la rapidité d’analyse et de réponse de l’appareil. L’accès à la
connectivité va permettre l’accès au cloud et de démultiplier cette puissance. Une autre évolution
proviendra aussi de la finesse de transmission des microphones directionnels en associant le
bioguidage. Ces évolutions vont aussi intéresser l’ensemble des publics. Eric Van Belleghem, Directeur
Marketing de Starkey France
Nous sommes en train de passer de la réhabilitation de l’audition au maintien de la santé du cerveau.
La dégradation du système auditif impacte la stimulation du cortex cérébral auditif et par les
interconnexions les autres centres. Nous cherchons non plus à suppléer la fonction auditive mais à
s’assurer de réduire l’effort à produire par le cerveau. Jens Kofoed, Directeur général Prodition
Les connectivités sont de plus en plus embarquées dans les systèmes d’implants cochléaires. L’implant
cochléaire est déjà en soi une révolution technologique. A ce jour, nous avons une représentation
incomplète de l’information transmise au nerf auditif. Nous espérons potentialiser les apports des
implants grâce à la pharmacologie et les nanotechnologies. Vincent Péan, Directeur de recherche de
MED-EL France
La e-santé peut représenter une réponse médicale pour assurer une continuité de soin et
d’accompagnement du patient. Notre système de santé connaît un triple déséquilibre : l’accès au
soin du fait de la diminution du nombre de praticiens ORL ; la réduction du temps consacrée à chaque
patient ; la nécessité pour le praticien de réaliser de la prévention et des actes techniques. Le
législateur devra modifier le cadre pour intégrer ces nouvelles pratiques. Pr Hung Thaï Van, VicePrésident de l’association JNA – PU PH – Hôpital Edouard Herriot et HFME Lyon
Contact presse : Sébastien Leroy – 04 72 41 66 56 – 06 33 62 68 18 – [email protected]
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La télé-audiologie va favoriser à la fois le soin de proximité et favoriser les échanges entre les
professionnels intervenant dans le parcours de santé auditive du patient. Les professionnels impliqués
sont déjà en lien mais la mise à disposition des informations sur une plateforme partagée peut
favoriser les échanges pour la mise en place d’une bonne stratégie thérapeutique pour le patient »
Dr. Didier Bouccara, Secrétaire général de l’association, médecin ORL, AP-HP Hôpital de la
Salpêtrière
La télé-audiologie se développe en France en s’appuyant sur les expériences réalisées dans le monde
entier. Le modèle français va faciliter la coopération multidisciplinaire. L’un des principaux apports
sera de développer l’observance et le suivi de patients fragilisés, en perte d’autonomie pour les aidants
accompagnant des enfants et des adultes qu’ils habitent ou non dans des zones désenclavées.
Dr Jacques Samson, médecin ORL, directeur scientifique de la start-up française Audioproconnect.
Si demain on développe de nouvelles thérapies. Il y a intérêt à ce qu’elles fassent mieux que des aides
auditives ou des implants. A l’idéal ce serait de trouver le code source pour prévenir et guérir de la
presbyacousie. Mais dans un temps plus proche, à l’horizon 2025, nous allons développer des implants
hybrides permettant de coupler une stimulation électrique des reliquats auditifs et une stimulation
acoustique. La pharmacologie va venir limiter le phénomène de fibrose suite à la pause de l’implant.
Par ailleurs, une équipe australienne a réussi à régénérer des terminaisons nerveuses. Nous explorons
également la stimulation par ondes lumineuses pour décupler le nombre d’électrodes grâce à la
thérapie génique pour rendre les neurones photosensibles. Enfin, dans un avenir plus lointain
probablement, la repousse des cellules sensorielles comme chez les oiseaux. L’idée est de
reprogrammer des cellules de soutien restantes pour qu’elles se divisent et refassent des cellules
ciliées. » Pr. Jean-Luc Puel, Directeur de recherche Inserm Montpellier
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