Exercice 2!: la résistance des rats aux pesticides. (durée estimée 20 mn)
Le contrôle des populations de rongeurs comme les rats pose un véritable problème tant dans
l’agriculture que dans le domaine de la santé publique.
La warfarine est une molécule utilisée depuis plus de 50 ans afin de mener des campagnes
d’éradication des rats cependant des résistances ont été signalées au niveau de populations de rats dans
de nombreux pays. L’évolution de la fréquence des individus fait l’objet d’un suivi régulier.
A l’aide des informations extraites du document, expliquez l’évolution de la résistance des rats à la
warfarine.
Comment les fréquences des allèles du gène VOKR vont-ils évoluer!?
PB!: Contrôler les populations de rats est une priorité sanitaire et agricole, pour cela depuis les
années 50, on utilise un raticide puissant la warfarine qui réduit les capacités de coagulation en
interférant avec le métabolisme de la vitamine K.
On cherche à expliquer l’évolution des populations de rats résistats à la warfarine et à prévoir
l’évolution de la fréquence des allèles responsables de cette résistance.
Document 1 : tableau de quelques caractères pour sept espèces de mammifères
La warfarine est un anticoagulant puissant qui a été utilisé comme pesticide depuis les années 50.
Il limite la synthèse des facteurs de coagulation en perturbant l’action de la vitamine K dans ces
réactions chimiques.
Les études en laboratoire ont montré que pour survivre les rats résistants devaient consommer de
plus grandes quantités d’aliments contenant de la vitamine K.
Des études ont permis de suivre le pourcentage de résistance à ce pesticide lors de son utilisation au
pays de Galles.
Doc 1a!: évolution du pourcentage des rats
résistants en fonction du temps et du programme
de dératisation à la warfarine.
Dès la mise en place du programme en 1976, le %
de rats résistants a fortement pour atteindre
100% en quelques mois.
Après l’arrêt du programme, le % de résistance a
pour revenir à 30% au 1er trimestre 1978.
Les rats qui ont réussi à survivre en consommant
plus d’aliments riches en vitamine K, se sont
reproduits, ont transmis leur gènes et ainsi le
phénotype [résistant] s’est répandu dans la
population jusqu’à devenir majoritaire.
Après l’arrêt du traitement cette caractéristique
ne s’est plus révélée avantageuse et les rats non
résistants ont recommencé à survivre dans un
environnement sans poison et à se reproduire.