Nous tenons à r
Nous tenons à rNous tenons à r
Nous tenons à re-
e-e-
e-
me
meme
mer
rr
rcier M.Girault de nous avoir
cier M.Girault de nous avoir cier M.Girault de nous avoir
cier M.Girault de nous avoir
accueilli au musée d’Uxellodunum
accueilli au musée d’Uxellodunum accueilli au musée d’Uxellodunum
accueilli au musée d’Uxellodunum
et d’avoir accepté de répondre à
et d’avoir accepté de répondre à et d’avoir accepté de répondre à
et d’avoir accepté de répondre à
nos questions. Nous lui en so
nos questions. Nous lui en sonos questions. Nous lui en so
nos questions. Nous lui en som-
m-m-
m-
mes très reconnaissants.
mes très reconnaissants. mes très reconnaissants.
mes très reconnaissants.
Nous avons rencontré M.Giraud qui est le responsa- ble des
fouilles du site d’Uxellodunum depuis 1991.
En quelle année, le site d'Uxellodunum a-t-il été officiellement reconnu
comme étant le lieu de la dernière bataille des Gaulois contre les
Romains ? Le 26 avril 2001 à Toulouse, faisant suite aux Découvertes sur les
fouilles de Jean-Pierre Girault à la fontaine de Loulié, le Ministère de la
culture a annoncé avec la caution des principaux spécialistes scientifiques de
la période (dont Christian Goudineau, professeur au Collège de France), que
le site du Puy-d'Issolud sur Vayrac était celui d’Uxellodunum.
Quels sont les éléments qui vous ont permis d'affirmer que le Puy
d'Issolud était bien le véritable Uxellodunum ? La découverte d’arme-
ments et d’objets dans les couches gauloises et romaines de la bataille date de
la Tène finale, moitié du premier siècle av. J.-C. Les datations au radiocar-
bone réalisées par le laboratoire de Lyon sur des bûches carbonisées en chêne
trouvées au-dessus du sol gaulois. Les datations par Archéomagnétisme
(Institut de Physique du globe de Paris) provenant du sol rubéfié où l'on
trouve les bûches carbonisées. L’étude des galeries avec le captage des sour-
ces. Et surtout les nouvelles interprétations de la bataille de Loulié, avec les
études de spécialistes dans tous les domaines concernés.
Combien de galeries les Romains ont-ils creusées ? Les Romains ont creusé
3 galeries et les Gaulois 2 contre-sapes. D’ouest en est, on trouve une galerie
principale G8, découverte partiellement par A. Laurent-Bruzy en 1935, qui se
divise dans sa partie amont en deux branches longitudinales. L'une, au sud,
trouvée en 1865 par J.-B. Cessac (G6) ; l'autre, au nord, comprend les tron-
çons G7, G1, G2, G3. Deux galeries supérieures G4 et G5 sont des contre-
sapes gauloises pour intercepter les sapeurs romains.
Comment les Romains et les Gaulois ont-ils creusé les galeries ? Les Ro-
mains et les Gaulois ont creusé les galeries dans le travertin avec des « hache-
pioches » en fer qui ont été retrouvées. Le volume creusé par un terrassier
traditionnel dans du tuf moyennement dur est estimé à 5 m3 pour 10 h de tra-
vail. Dans cette évaluation de productivité, qui a été établie durant le premier
quart du XXe siècle, est compris également le jet des déblais produits à
1,60 m du terrassier pour faciliter leur reprise à la pelle par des manœuvres.
Cela représente un maximum de 16 jours de travail simultané pour creuser les
galeries. Mais en aval de leur tour, les Romains n’étaient pas vraiment
contraints de creuser des souterrains : une tranchée ordinaire à ciel ouvert de-
vait suffire pour évacuer l’eau en dehors de la zone névralgique vers la rivière.
Le principe de creusement en tranchée est très différent puisque plusieurs
équipes de terrassiers peuvent alors œuvrer, côte à côte pendant la même pé-
riode que le chantier souterrain. Nous nous sommes posés les questions sui-
vantes : comment les légionnaires se sont orientés en direction et en altitude ?
Les Romains disposaient-ils d’instruments permettant de donner la bonne di-
rection et avaient-ils les connaissances suffisantes pour atteindre les diverses
sources utilisées par les Gaulois ? Nous les imaginions, à la lueur des torches,
creusant en sous-sol avec la crainte, soit de creuser trop profond, donc de se
trouver sous la couche imperméable protégeant la source, soit de sortir à l’air
libre en plein territoire ennemi avec les conséquences que l’on imagine. La
boussole était inconnue, et l’orientation sur les étoiles impossible en galeries
souterraines. Il existait un instrument de visée la Groma. La Groma était
constituée de deux supports de bois disposés en croix, avec à chaque extrémité
un fil à plomb. Cet appareil de conception simple permettait de définir deux
plans verticaux s’intersectant en angle droit. La largeur de l’instrument était
d’environ 4 pieds. Le pied romain mesurait 28 de nos centimètres. L’arpenteur
alignait les deux fils à plomb avec un jalon disposé à une certaine distance.
Les jalons (peut-être des lances) permettaient de matérialiser l’alignement et
une corde avec des nœuds distants de 1 pied l’un de l’autre (28 centimètres)
permettant de mesurer les
distances.
Le petit journal du patrimoine du collège du Puy d’Issolud
Le petit journal du patrimoine du collège du Puy d’IssoludLe petit journal du patrimoine du collège du Puy d’Issolud
Le petit journal du patrimoine du collège du Puy d’Issolud
4
Petit journal du patrimoine réalisé par la classe
de 6e1
Équipe rédactionnelle :Cornélia Bernard, Gaëli-
gue Bétaillon, Bonnet-Madin Andréa, Alexis Bon-
neval, Sarah Boudou, Marie-Laure Bravo, Manon
Brousse, Thomas Cayrol, Sofiane Chèze-
Tabouhout, Louise Cid, Déborah Conche, Ugo
Crépin, Da Fonseca Fanny, Marius Dalmay, Del-
goulet Camille, Desmousseaux Anaïs, Marine Floret, Kaya Karabulut,
Lucas Laumond, Jean Laverdet, Lilian Le Goff, Quentin Marey, Robin
Martres, Laurine Perrinet, Mathilde Perrinet, Adrien Pracchia, Yoann
Rivet, Jason Roux. Rédacteur en chef : Mme Faurie Laurence, docu-
mentaliste Établissement : Collège du Puy d’Issolud Académie : Toulouse Adresse : Avenue de la Libération 46110
Q u' a v e z - v o u s
t r o u v é à
l'intérieur? Des
clous de sandales
r o m a i n e s , d e
l’amphore et un
support de lampe.
Pourquoi les
Romains ont-ils
creusé ces galeries?
César avait un autre
plan diabolique : creuser des galeries souterraines, hors de la vue des
défenseurs, pour assécher les sources. Malgré des combats violents et
l’incendie de la tour, les sapeurs romains atteignirent leur but. Les
Gaulois, privés d’eau, se crurent abandonnés des dieux et se rendirent.
Les fouilles sont-elles terminées ? Les fouilles ont été définitivement
terminées en 2010.
Combien d'années avez-vous consacré à ces fouilles ?
De 1991 à 1996, recherche, recensement et exploitation de tous les
documents portant sur la question d’Uxellodunum, puis inventaire des
très nombreux objets (toutes périodes confondues) découverts sur le Puy-
d'Issolud. A partir de 1997, mise en place d’une équipe pluridisciplinaire
composée de chercheurs de tous horizons aussi bien bénévoles que
professionnels couvrant tous les domaines nécessaires à l’étude de la
question : historiens, archéologues, hydrogéologues, spécialistes de
l’étude des travaux de génie civil anciens, laboratoires d’analyses pour la
datation des vestiges … Le programme de terrain a été centré sur le
secteur de la fontaine de Loulié. En 2005 fin des fouilles programmées.
En 2010 fin définitive des recherches.
Avez-vous trouvé beaucoup d'objets? Si oui, quelle sorte d'objets?
Le plateau du Puy-d'Issolud a été habité dès le Paléolithique moyen. De
nombreux vestiges du Bronze final et de la fin du premier âge du Fer y
ont été reconnus. En revanche, l’occupation de la fin du second âge du
Fer est très mal connue. Au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les Gallo-
Romains y étaient installés. On y trouve ensuite des vestiges de la fin de
l’époque mérovingienne. À la fontaine de Loulié, les fouilles ont livré des
vestiges d’occupations du Bronze final et des deux âges du Fer. Mais
c’est surtout le nombre impressionnant de vestiges d'armement d’époque
césarienne trouvé lors de ces fouilles (plus de 1250 pointes de flèches, 99
fers de traits de catapulte, 10 pointes de javelots, 2 lances, etc.) qui frappe
l’esprit : ils attestent que ce lieu fut bien le théâtre d'un violent
affrontement militaire au milieu du Ier siècle avant J.-C. Il a été trouvé
environ 50 000 objets : objets divers en bronze et en plomb, objets en fer
(couteaux, outils, parures), objets divers en fer, monnaies, projectiles et
pierres diverses, céramiques et objets divers en terre cuite, beaucoup
d’armement et de très nombreux silex appartenant à des époques
préhistoriques. Tous ces objets ont été étudiés.
Le site d'Uxellodunum sera t-il un jour ouvert au public? Oui pour
cela voir le Président du syndicat Mixte, je n’ai pas d’infos.
Si oui, comment la visite sera t-elle organisée ? Le public pourra t-
il par exemple rentrer dans les galeries? Trois galeries seront
normalement visibles au public. Les autres galeries seront visitées
exceptionnellement.
M.Girault devant la fontaine Cessac
Remerciements
RemerciementsRemerciements
Remerciements
L’interview
L’interviewL’interview
L’interview