Chapitre 2 La vision, une construction
cérébrale
La lumière est perçue par l’œil, qui élabore un message interprété par le cerveau. Nous allons
chercher à comprendre quel est le rôle du cerveau dans la perception de l’image.
Le nerf optique est celui qui amène les idées lumineuses au cerveau. JL Marcel Charles, dit J-C
I De l’œil au cerveau : les voies visuelles
Comment l'oeil transmet-il des messages au cerveau ?
Schéma à compléter
On peut déterminer le trajet
des voies visuelles par des
expériences de section : voir
livre page 46.
Les messages nerveux produits
par la rétine sont acheminés au
cerveau en passant par le nerf
optique. Les fibres nerveuses
se croisent au niveau du
chiasma optique, ce qui fait
que l’hémisphère droit perçoit
le champ visuel gauche des
deux yeux.
II Des aires cérébrales spécifiques
Quelles sont les régions du cerveau intervenant dans la vision ?
La visualisation des aires cérébrales : doc 1 p 46
On peut mettre en évidence les différentes aires cérébrales qui s'activent lors d'une tâche grâce à
des techniques d'imagerie cérébrale. On constate que les aires cérébrales visuelles sont situées dans
le lobe occipital, donc vers l'arrière du cerveau.
L’étude de cas cliniques : docs 3 et 4 p 47
Si une aire spécifique du cerveau est lésée, un patient peut donc perdre sélectivement un aspect de
la vision : perception des formes, de la couleur ou du mouvement. Ceci suggère qu'il existe des aires
cérébrales spécialisées dans la perception de différents aspects de la vision.
Ces données sont confirmées par la réalisation d'IRM : on constate que quel que soit le type d'image
observée, les aires V1 et V2 s'activent : c'est le cortex visuel primaire. En revanche d'autres aires sont
spécialisées : l'aire V4 s'active sélectivement lors de la perception de la couleur, et l'aire V5 s'active
lors de la perception du mouvement. (V3 permet la reconnaissance des formes)
Bilan : Pour avoir une vision globale des choses, les différentes aires cérébrales visuelles doivent
communiquer entre elles. Elles communiquent également avec d'autres aires, comme par exemple
celle de la mémoire. La vision implique donc un traitement cérébral complexe des informations
transmises par la rétine.
III Vision, lecture et plasticité cérébrale
Qu'est-ce que la plasticité cérébrale, et en quoi permet-elle l'apprentissage de la
lecture ?
La lecture, un processus complexe : doc 2 p 48
La lecture fait intervenir de nombreuses aires cérébrales qui coopèrent : des aires visuelles, des aires
du langage, du sens des mots, de la mémoire…
La plasticité cérébrale
Q1 On constate que vers l’âge de 5-6 ans, l’écriture en miroir est très fréquente. Mais cette faculté
diminue progressivement, pour pratiquement disparaitre vers 7-8 ans.
Q2 On a mis en évidence une aire cérébrale intervenant à l’origine dans la reconnaissance miroir
des formes et des mots. Chez un adulte, cette aire ne permet plus la reconnaissance des mots en
miroir, mais elle intervient dans l’apprentissage de la lecture.
Q3 Tout apprentissage, dont celui de la lecture, entraine l’établissement de connexions de plus en
plus nombreuses et la spécialisation de certaines aires, comme celle mentionnée dans la question 2.
Ceci explique la construction d’une nouvelle compétence (la lecture) et la perte d’une autre peu
sollicitée (écrire les mots en miroir). Le cerveau se remodèle en permanence, c’est la plasticité
cérébrale.
Conclusion : La perception que nous avons du monde dépend des photorécepteurs dont on dispose,
mais aussi de nos particularités cérébrales qui se construisent au cours de la vie et des
apprentissages. Chacun a donc sa propre perception visuelle du monde.
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