Ces données sont confirmées par la réalisation d'IRM : on constate que quel que soit le type d'image
observée, les aires V1 et V2 s'activent : c'est le cortex visuel primaire. En revanche d'autres aires sont
spécialisées : l'aire V4 s'active sélectivement lors de la perception de la couleur, et l'aire V5 s'active
lors de la perception du mouvement. (V3 permet la reconnaissance des formes)
Bilan : Pour avoir une vision globale des choses, les différentes aires cérébrales visuelles doivent
communiquer entre elles. Elles communiquent également avec d'autres aires, comme par exemple
celle de la mémoire. La vision implique donc un traitement cérébral complexe des informations
transmises par la rétine.
III – Vision, lecture et plasticité cérébrale
Qu'est-ce que la plasticité cérébrale, et en quoi permet-elle l'apprentissage de la
lecture ?
La lecture, un processus complexe : doc 2 p 48
La lecture fait intervenir de nombreuses aires cérébrales qui coopèrent : des aires visuelles, des aires
du langage, du sens des mots, de la mémoire…
La plasticité cérébrale
Q1 – On constate que vers l’âge de 5-6 ans, l’écriture en miroir est très fréquente. Mais cette faculté
diminue progressivement, pour pratiquement disparaitre vers 7-8 ans.
Q2 – On a mis en évidence une aire cérébrale intervenant à l’origine dans la reconnaissance miroir
des formes et des mots. Chez un adulte, cette aire ne permet plus la reconnaissance des mots en
miroir, mais elle intervient dans l’apprentissage de la lecture.
Q3 –Tout apprentissage, dont celui de la lecture, entraine l’établissement de connexions de plus en
plus nombreuses et la spécialisation de certaines aires, comme celle mentionnée dans la question 2.
Ceci explique la construction d’une nouvelle compétence (la lecture) et la perte d’une autre peu
sollicitée (écrire les mots en miroir). Le cerveau se remodèle en permanence, c’est la plasticité
cérébrale.
Conclusion : La perception que nous avons du monde dépend des photorécepteurs dont on dispose,
mais aussi de nos particularités cérébrales qui se construisent au cours de la vie et des
apprentissages. Chacun a donc sa propre perception visuelle du monde.