Bâle (diocèse)

publicité
1/6
31/08/2007 |
Bâle (diocèse)
Le diocèse de B. (diocesis Basiliensis) releva de l'archidiocèse de Besançon, de facto jusqu'en 1792, de jure
jusqu'en 1801, directement de Rome depuis 1828. Diocèse de B. et de Lugano de 1888 à 1971. Patrons:
jusqu'en 1828 Notre-Dame, saint Pantale (translation des reliques en 1270), l'empereur canonisé Henri II
depuis le milieu du XIVe s.; dès 1828, les saints Ours, Victor et Henri II. Siège et cathédrale: B. jusqu'en 1828,
puis Soleure (ancienne collégiale Saints-Ours-et-Victor).
1 - Le Moyen Age
1.1 - Les événements
Dans l'Antiquité tardive, le siège de l'évêque se trouvait au castrum Rauracense (Kaiseraugst). Justinien,
évêque des Rauraques, est cité en 343 et 346. Plus tard, le siège fut transféré ou rétabli à B.; la question de
la continuité reste ouverte. La liste des évêques résidant à B. commence vers le milieu du VIIIe s. A cette
époque, le territoire diocésain fut agrandi. Les évêques Waldo (vers 800) et Haito (av. 805-823) entretinrent
des relations étroites avec les souverains carolingiens. Le territoire du diocèse fit partie de la Lotharingie en
843, du royaume de Germanie en 870 et du second royaume de Bourgogne en 912 (sauf la Haute-Alsace).
En 999, le dernier roi de Bourgogne, Rodolphe III, donna à l'évêque Adalbert II l'abbaye de Moutier-Grandval,
base de la future principauté épiscopale. L'influence impériale se renforça sous Henri II, qui concéda des
droits de suzeraineté à Adalbero et assista à la consécration de la cathédrale en 1019. Sous Conrad II, B.
devint évêché d'Empire et, dès 1025, les évêques reçurent l'investiture de l'empereur (ou du roi des
Romains). Lors de la querelle des Investitures, Bourcard de Fenis (1072-1107) se rangea résolument du côté
de l'empereur Henri IV. Ses successeurs jusqu'à Henri d'Isny (1275-1286) maintinrent cette entente, sauf sous
les derniers Hohenstaufen.
Si, comme Bourcard de Fenis, Adalbert III (1133-1137), Ortlieb de Frobourg (vers 1137-1164), Henri d'Isny et
Pierre d'Aspelt (1297-1306), les évêques furent souvent retenus loin du diocèse par le service de l'Empire,
nombre d'entre eux ne négligèrent pas le domaine ecclésiastique; ainsi Bourcard de Fenis, Lüthold d'Aarbourg
(1191-1213), Henri de Thoune (1216-1238) ou Berthold de Ferrette (1249-1262) soutinrent des monastères,
des chapitres, des églises, anciens ou nouveaux. Au XIIIe s., Henri de Thoune et Lüthold de Rötteln, mais
surtout Henri de Neuchâtel et Pierre d'Aspelt développèrent la puissance temporelle de l'évêché. Le XIVe s.
connut, dans un contexte de centralisation croissante du pouvoir ecclésiastique, des querelles dues à la
nomination par les papes (en particulier ceux d'Avignon) d'évêques comme Gérard de Vuippens, Jean de
Chalon-Arlay et Jean de Vienne; étrangers au pays et ignorant l'allemand, ils eurent beaucoup de peine à
s'imposer face au chapitre et à se faire admettre dans le diocèse. A cela s'ajoutèrent des confrontations avec
la ville de B. et les Habsbourg.
Pendant les troubles du Grand Schisme, les évêques de B. adhérèrent au parti de Clément VII en 1378, à celui
d'Urbain VI en 1383, avant de reconnaître au concile de Pise (1409) le pape Grégoire XII. Ces longues luttes,
ruineuses, furent très dommageables au diocèse. Jean de Vienne et Imier de Ramstein laissèrent derrière eux
un évêché désorganisé et lourdement endetté. Elus pour la plupart par le chapitre et bien informés de la
situation, les évêques du XVe s., tels Jean de Fleckenstein, Frédéric zu Rhein, Arnold de Rotberg, Jean de
Venningen et Christophe d'Utenheim, tentèrent de consolider les finances, de rétablir leur puissance
temporelle (mais ils ne purent récupérer la ville de B.), de réorganiser et réformer la vie ecclésiastique. Cette
période s'achève avec l'introduction de la Réforme à B. en 1529.
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
2/6
Auteur(e): Veronika Feller-Vest / LA
1.2 - Organisation et institutions
Le diocèse de B. avait pour limites au Moyen Age les Vosges, le Doubs, le col de Pierre-Pertuis, l'Aar, le Rhin
et s'étendait au nord jusqu'à Sélestat (non compris). D'après les comptes de la dîme pontificale de 1301-1303
et le Liber marcarum de 1441, le diocèse comptait plus de 420 églises, paroissiales ou filiales. Au XIIIe s. au
plus tard, il fut organisé en treize, puis douze chapitres ruraux ou décanats (doyennés), dirigé chacun par un
doyen: Frickgau, Sisgau, Buchsgau, Salsgau (Moutier), Ajoie (Saint-Ursanne), Leimental, Saint-Jean à B. (situés
totalement ou partiellement sur le territoire de la Suisse actuelle); Sundgau, citra Rhenum, inter Colles, citra
Colles Ottonis et ultra Colles Ottonis en Alsace. Les statuts du chapitre du Frickgau sont les premiers attestés
(1356). Les archidiaconats, dirigés par des dignitaires de la cathédrale, par le prévôt de Saint-Ursanne et
l'archidiacre du chapitre de Moutier, coïncidaient avec les décanats.
Les établissements religieux, qui se multiplièrent entre 1000 et 1300, n'étaient que six vers l'an 800: SaintUrsanne et Moutier-Grandval dans la Suisse actuelle, Munster, Saint-Amarin, Murbach et Masevaux en Alsace.
La législation épiscopale la plus ancienne est le recueil des Capitularia ecclesiastica de Haito (début du IXe s.).
Les statuts synodaux nous sont transmis depuis 1297, sous l'épiscopat de Pierre d'Aspelt. Le chapitre
cathédral, mentionné pour la première fois en 830, prit une part croissante dans la gestion du diocèse depuis
les XIIe-XIIIe s. et exerça pour la première fois en 1261 son droit d'élire l'évêque. La charge de vicaire général
est attestée dès 1277, celle d'official dès 1252. Le rôle de la chancellerie épiscopale s'accrut dès le milieu du
XIIIe s. En 1484, les charges et compétences de tous les dignitaires du diocèse furent définies dans les Statuta
curiae Basiliensis. Le Ceremoniale Basiliensis episcopatus de Hieronymus Brillinger (1517) décrit les usages
liturgiques de la cathédrale au bas Moyen Age.
Les évêques de Bâle jusqu'à la Réforme
Episcopat
Evêque
Episcopat
Evêque
av. 343-apr. 346
Justinien
1216-1238
Henri II de Thoune
Pantale (légendaire)
1238-1248
Lüthold II de Rötteln
début du VII s.
Ragnachaire
1248-1262
Berthold II de Ferrette
vers 740 (?)
Walaus
1263-1274
Henri III de Neuchâtel
av. 749-762
Baldobertus
1275-1286
Henri IV d'Isny
vers 800
Waldo
1286-1296
Pierre Ier Reich de Reichenstein
av. 805-823
Haito
1296
Lüthold III de Röttelna
823-apr. 835
Udalricus
1296
Berthold de Rütia
vers 844-vers 847 Wichard I
1297-1306
Pierre II d'Aspelt
av. 858-apr. 860
Fridebertus
1306-1309
Othon de Grandson
années 860
Adalwinus, Hartwig
1309-1311
Lüthold III de Rötteln
vers 867-vers 872 Rodolphe I
1309-1325
Gérard de Vuippens
av. 892-apr. 898
Iringus
1325-1328
Hartung Münch de Landskron
vers 915
Adalbert Ier
1325-1335
Jean Ier de Chalon-Arlay
?-917 (?)
Rodolphe II
1335-1365
Jean II Senn de Münsingen
?
Ricuinus
1365-1382
Jean III de Vienne
vers 948
Wichard II
1381-1385
Wolfhart d'Erenfelsa
vers 961
Landelous
1382-1392
Werner Schalera
av. 999-1025
Adalbert II
1382-1391
Imier de Ramsteina
1025-1040
Udalricus II
1391-1393
Frédéric de Blankenheim
e
V s.
e
er
er
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
3/6
Episcopat
Evêque
Episcopat
Evêque
1040/1041-1056
Theodoricus
1393-1399
Guillaume de Coudenberghea
1057-1072
Beringerus
1393-1395
Conrad Münch de Landskrona
1072-1107
Bourcard de Fenis
1399-1417
Humbert de Neufchâtel
1107-1122
Rodolphe III de Homburg
1418
Conrad Elye
1122/1123-1133
(?)
Berthold de Neuchâtel
1418-1422
Hartmann Münch de
Münchenstein
1133
Heinricus
1423-1436
Jean IV de Fleckenstein
1133-37
Adalbert III
1437-1451
Frédéric zu Rheina
vers 1137-1164
Ortlieb de Frobourg
1437-1440
Bernard de Ratsamhausena
1164-1179
Louis de Frobourg
1451-1458
Arnold de Rotberg
1179-1180
Hugues d'Asuel
1458-1478
Jean V de Venningen
1479-1502
Gaspard zu Rhein
1502-1527
Christophe d'Utenheim
1180-1190
er
Henri I (de Hornberg ?)
er
1191-1213
Lüthold I d'Aarbourg
1213-1215
Walter de Rötteln
a
Double élection
Sources:Auteur, HS
Auteur(e): Veronika Feller-Vest / LA
2 - L'époque moderne
2.1 - Les événements
Au début du XVIe s., la Réforme fut adoptée par la ville de B. et sa campagne (1529), par le bailliage bernois
de Bipp, par le nord du Sundgau, par les villes de Mulhouse et Munster et, dans le domaine temporel du
prince-évêque, par les seigneuries d'Erguël et de Moutier, liées à Berne, par les bailliages de Zwingen,
Pfeffingen et Birseck. Les évêques transférèrent leur résidence à Porrentruy, ville qui leur appartenait au
temporel, mais qui relevait au spirituel de Besançon. L'évêque Jacques Christophe Blarer de Wartensee
(1575-1608) ramena la partie septentrionale de son domaine temporel à la foi catholique et imposa la
réforme tridentine: convocation d'un synode diocésain à Delémont en 1581, publication de nouveaux livres
liturgiques entre 1583 et 1596, visites du diocèse (1586-1589 et 1601-1604), fondation à Porrentruy d'un
collège de jésuites (1591) et d'un grand séminaire (1607-1608 et 1716-1792). Le XVIIIe s. vit les visites
épiscopales s'intensifier, la formation des prêtres s'améliorer. En 1747, le nombre de jours fériés chômés
passa de 44 à 18.
La Révolution française, dont l'évêque auxiliaire de B. Jean-Baptiste Joseph Gobel, futur archevêque
constitutionnel de Paris, fut l'un des propagateurs locaux, provoqua l'effondrement des institutions
ecclésiastiques. En 1790, la France créa un diocèse du Haut-Rhin, auquel elle adjoignit en 1793 la principauté
épiscopale de B. qu'elle venait d'annexer. L'évêque François Joseph Sigismond de Roggenbach (1782-1794)
prit la fuite et avec lui trois quarts des 670 clercs du diocèse; seule une minorité prêta serment à la
Constitution. En 1801, le diocèse du Haut-Rhin fut réuni à celui de Strasbourg. En 1814, les territoires plus
tard suisses furent restitués à l'évêque de B., François Xavier de Neveu (1794-1828), qui demeura cependant
en exil à Offenburg (D).
Les évêques de Bâle à l'époque moderne
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
4/6
Episcopat
Evêque
Episcopat
Evêque
1502-1527
Christophe d'Utenheim
1693-1705
Guillaume Jacques Rinck de
Baldenstein
1527-1553
Philippe de Gundelsheim
1705-1737
Jean Conrad de Reinach-Hirzbach
1554-1575
Melchior de Lichtenfels
1737-1743
Jacques Sigismond de ReinachSteinbrunn
1575-1608
Jacques Christophe Blarer de
Wartensee
1744-1762
Joseph Guillaume Rinck de
Baldenstein
1608-1628
Guillaume Rinck de Baldenstein
1763-1775
Simon Nicolas de Montjoye-Hirsingue
1628-1646
Jean Henri d'Ostein
1775-1782
Frédéric Louis François de WangenGeroldseck
1646-1651
Béat Albert de Ramstein
1782-1794
François Joseph Sigismond de
Roggenbach
1651-1656
Jean François de Schönau
1794-1828
François Xavier de Neveu
1656-1693
Jean Conrad de Roggenbach
Sources:Auteur
Auteur(e): Markus Ries / LA
2.2 - Organisation et institutions
En 1750, le diocèse de B. comprenait 358 paroisses, groupées en onze chapitres ruraux ou archidiaconats. Au
temporel, celles qui ne dépendaient pas du prince-évêque relevaient du canton de Soleure (Buchsgau), de
l'Autriche antérieure (Haute-Alsace jusqu'en 1648/1697, Fricktal) ou de la France (Haute-Alsace dès
1648/1697). En 1779, le diocèse acquit de l'archevêché de Besançon, en échange de vingt-neuf paroisses du
Sundgau (doyenné de Masevaux), la juridiction spirituelle sur l'Ajoie et ses vingt paroisses, dont l'évêque de
B. était déjà seigneur temporel.
Les princes-évêques, qui avaient tous reçu les ordres, étaient issus de la noblesse locale ou de celle de
l'Empire. Leur double fonction spirituelle et temporelle était une entrave à l'influence de l'Eglise, notamment
dans les périodes d'agitation politique, comme la Réforme, la guerre de Trente Ans ou les Troubles de
l'évêché (1730-1740). Les affaires spirituelles incombaient à un évêque auxiliaire, ainsi qu'au conseil
ecclésiastique, présidé par le vicaire général. Le pouvoir judiciaire était entre les mains de l'officialité, établie
depuis 1529 à Altkirch (Alsace). Résidant à Fribourg-en-Brisgau depuis 1529, le chapitre s'installa à Arlesheim
en 1678. Au début du XVIe s., le diocèse comprenait une centaine de couvents, chapitres et établissements
religieux; la Réforme en fera disparaître un quart et la Révolution les quatre cinquièmes de ceux qui
subsistaient; à l'inverse, leur nombre s'était très fortement accru pendant la Réforme catholique (fondations
des jésuites et des capucins).
Auteur(e): Markus Ries / LA
3 - XIXe et XXe siècles
3.1 - Les événements
Le rétablissement du diocèse de B. fut perturbé au cours des premières décennies du XIXe s. par l'opposition
entre des gouvernements cantonaux, le plus souvent libéraux, et un clergé majoritairement ultramontain et
conservateur, qui jouissait du soutien des fidèles dans bien des endroits. Lors du Kulturkampf (1870-1884), on
en vint à la rupture ouverte, lorsque la majorité des gouvernements cantonaux prononcèrent la destitution de
l'évêque Eugène Lachat et firent exécuter leur décision en recourant à la force (1873). Dans le Jura bernois,
les autorités essayèrent en vain d'installer un clergé loyal envers l'Etat. Conséquence de ces affrontements,
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
5/6
les conservateurs catholiques se replièrent sur eux-mêmes et se dotèrent d'institutions particulières
(journaux, écoles privées, parti, associations), qui dépassaient néanmoins le cadre diocésain. En revanche, les
catholiques libéraux adhérèrent au nouvel Etat fédéral. Au XXe s., l'évolution démographique conduisit à la
fondation de nouvelles paroisses catholiques dans des territoires autrefois exclusivement réformés et à la
construction de nombreux édifices religieux. Depuis 1972, des laïcs sont associés aux clercs dans l'exercice
de la pastorale. En 1999, le diocèse employait 1754 personnes, la plupart engagées par un contrat de droit
privé. Le recrutement du clergé a subi une chute après chaque mutation profonde: victoire du libéralisme,
Kulturkampf, crise du Modernisme et concile Vatican II.
Auteur(e): Markus Ries / LA
3.2 - Organisation et institutions
Le nouveau territoire diocésain, défini par le concordat de 1828 passé entre les gouvernements des cantons
concernés et le Saint-Siège, comprenait d'abord les paroisses catholiques des cantons de Soleure, Lucerne,
Berne (l'actuel canton du Jura) et Zoug. Y furent ajoutés en 1829 l'Argovie, la Thurgovie et ce qui allait
devenir le demi-canton de B.-Campagne, en 1864 le reste du canton de Berne et en 1978 Schaffhouse, canton
dont la population catholique était sous administration provisoire de l'évêque de B. depuis 1858. Les régions
traditionnellement catholiques sont Lucerne, Zoug, le Jura, Soleure (sauf le Bucheggberg), le Birseck, le
Fricktal et le Freiamt. Les villes de Berne et de B. relèvent aussi du diocèse; un huitième des paroisses
environ sont francophones. L'évêque porta le titre "de B. et de Lugano" de 1888 à 1971, le diocèse de Lugano
créé en 1888 ayant eu le statut d'administration apostolique jusqu'en 1971.
La refondation ne modifia pas les structures locales. On recensait ainsi dans le diocèse 385 paroisses et
250 000 catholiques en 1834, 379 et 411 000 en 1865, 530 et 1 115 775 en 1994. La forte croissance après
1945 s'explique par l'immigration de travailleurs étrangers et de leurs familles. Les paroisses sont regroupées
en décanats (29 en 1834, 30 en 1928 et 36 en 1999). Depuis 1976, dix régions diocésaines, dirigées par des
doyens régionaux, rassemblent chacune les paroisses d'un canton (il y avait auparavant des commissariats
diocésains dans les cantons de Lucerne, Zoug et Thurgovie).
Deux vicaires généraux assistent l'évêque depuis 1926, ainsi qu'un, puis deux évêques auxiliaires (1976,
1987). Le chapitre collégial de Saints-Ours-et-Victor à Soleure fut érigé en chapitre cathédral en 1828. Il
compte aujourd'hui dix-huit prêtres séculiers; ses dignitaires sont le prévôt et le doyen. Il exerce des fonctions
liturgiques et détient le droit d'élire l'évêque. Depuis 1828, deux représentants du gouvernement ou de
l'Eglise nationale de chaque canton forment la conférence diocésaine, organe de surveillance étatique. Deux
conseils diocésains créés en 1967 défendent vis-à-vis de l'évêque, l'un les intérêts des fidèles, l'autre ceux
des ecclésiastiques exerçant un ministère.
Les évêques de Bâle (XIXe-XXIe s.)
Episcopat
Evêque
Episcopat
Evêque
1828-1854
Josef Anton Salzmann
1925-1936
Joseph Ambühl
1854-1862
Karl Arnold-Obrist
1936-1967
Franz von Streng
1863-1884
Eugène Lachat
1967-1982
Anton Hänggi
1885-1888
Friedrich Fiala
1982-1993
Otto Wüst
1888-1906
Leonhard Haas
1994-1995
Hansjörg Vogel
1906-1925
Jakob Stammler
1996-
Kurt Koch
Sources:Auteur
De 1829 à 1965, l'évêque procédait généralement lui-même aux consécrations d'églises et aux confirmations.
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
6/6
Jusqu'à la fin des années 1960, le diocèse avait son catéchisme obligatoire (paru pour la première fois en
1846) et son recueil de chants liturgiques (éditions de 1890, 1908, 1927, 1942). Des synodes ont été réunis
en 1896, 1931, 1956 et 1972-1975, ce dernier dans le cadre du Synode 72 tenu dans l'ensemble de la Suisse
et dont le but était la mise en application des décisions du concile Vatican II. Pour la première fois, des laïcs
purent y prendre part. De 1860 à 1870, la formation des prêtres était assurée par le séminaire de Soleure,
organisé sur une base concordataire. Fermé par ordre de l'Etat, il poursuivit son activité sur une base privée,
puis fut transféré à Lucerne en 1878, où une faculté de théologie fut fondée en 1970. De 1928 à 1969, il y eut
en outre à Soleure un second séminaire pour le cours d'ordination (cinquième année des études
théologiques). Le diocèse a une fédération des céciliennes, fondée en 1886, organe faîtier des chorales
d'église, et une association gérant depuis 1924 les subventions accordées aux édifices sacrés. Le
financement des établissements diocésains bénéficie d'une aide de l'Etat convenue sur une base
concordataire et, depuis 1971, de contributions des Eglises cantonales.
Auteur(e): Markus Ries / LA
Références bibliographiques
Bibliographie
Généralités
– HS, I/1, 127-436
Moyen Age
– P. Bloesch Das Anniversarbuch des Basler Domstifts 1334/1338-1610, 2 vol., 1975
– A. Kaspar, Das Basler Domkapitel an der Wende zur Neuzeit, mém. lic. Bâle, 1978
– P. Preiswerk, Das Basler Domkapitel zur Zeit des Konzils von Basel 1431-1448, mém. lic. Fribourg,
1988
Epoque moderne
– P. Braun, Joseph Wilhelm Rinck von Baldenstein (1704-1762), 1981
– M. Jorio, Der Untergang des Fürstbistums Basel (1792-1815), 1982
Epoque contemporaine
– V. Conzemius, 150 Jahre Diözese Basel, 1979
– B. Ehrenzeller, Die Diözesankonferenz des Bistums Basel, 1985
– M. Ries, Die Neuorganisation des Bistums Basel am Beginn des 19. Jahrhunderts (1815-1828), 1992
URL: http://www.hls-dhs-dss.chF11402.php
© 1998-2017 DHS: tous les droits d'auteur de cette publication sont réservés au Dictionnaire historique de la Suisse, Berne. Les textes sur
support électronique sont soumis aux mêmes règles que les textes imprimés. Droits d'utilisation et modalités de citation (PDF)
Téléchargement