La stratégie de cet organisme porte notamment sur l'accueil des déflatés, 1"information, les
conseils, l'orientation, la formation et l'appui à la création des projets. Cet appui spécifique
permet au FNE d'apporter go % du coût total du projet, d'assurer la formation et l'encadrement.
Après le Ministère de la Fonction publique, certaines sources indiquent que le dégraissage des
effectifs pourrait concerner le Ministère du Développement industriel et commercial. Suivront
ensuite les ministères sociaux (Affaires sociales et Condition féminine par exemple).
4-Les conséquences des mesures de restructuration des effectifs
L’opération d'allégement des effectifs dans la Fonction publique camerounaise qui est entrée
dans sa phase d'exécution avec le désintéressement des premiers déflatés du Ministère de la
Fonction publique et de la réforme administrative n'a pas déclenché de bouleversements sociaux
manifestes. La majorité de ces agents semblaient accueillir avec satisfaction les conditions
pécuniaires de leur séparation avec l'Etat et surtout toutes les possibilités ouvertes pour leur
réinsertion dans la vie active.
Pour comprendre cet allégement des effectifs dans la Fonction publique, il faut retenir, selon
le Ministre de la Fonction publique, que dès l'indépendance, la Fonction publique était
considérée comme un atout de développement. Avec les débuts de la crise en 1985 - 1986, elle
est devenue une boule de fer qui traînait l'Etat, le conduisant progressivement vers des dé-
séquilibres budgétaires.
Aussi, a-t-il été prescrit une réforme sectorielle de la Fonction publique dans le cadre global
des réformes macro-économiques et structurelles entreprises par le gouvernement pour enrayer
les déséquilibres de l'économie et favoriser la relance.
Pour sensibiliser l'opinion publique et informer les citoyens du bien-fondé de cette opération,
une semaine africaine de l'Administration et de la Fonction publique a été organisée du 19 au 25
juin 1995 par le Ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative.
Selon le Ministre Sali Daïrou, la réforme de la Fonction publique poursuit deux principaux
objectifs à savoir, la maîtrise de la masse salariale et l'amélioration de l'efficacité de la Fonction
publique qui devrait désormais adopter le comportement des entreprises privées, une efficacité
accrue qui devrait la rendre plus apte à affronter les défis du 3ème millénaire.
Toujours d'après lui, le caractère irréversible du libéralisme défini par le Chef de l'Etat pour le
futur du Cameroun et imprimé progressivement à l'économie camerounaise ne pouvait plus
s'accommoder d'un certain comportement évangélique de la Fonction publique. L’Etat le
voudrait-il qu'il n'en aurait pas les moyens. Il s'agit désormais, a poursuivi le Ministre, de
n'utiliser que le nombre de personnes qu'il faut payer, chacun pour son mérite et au poste défini à
cet effet, c'est-à-dire une administration de poste de travail.
Le gouvernement, avant de se résoudre à réduire les effectifs de la Fonction publique a par
ailleurs exploré toutes les solutions alternatives, notamment les baisses de salaires, ce qui vaudra
à beaucoup de conserver leur emploi demain.