Soins Paramédicaux hospitaliers et libéraux : «Renforçons nos liens dans l’intérêt du patient» Penser la sortie de l’hôpital du patient comme partie intégrante de son parcours de soin ne peut se faire que grâce à une bonne collaboration entre paramédicaux hospitaliers et libéraux (infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens). Martine Imbert, coordonnateur général des soins au CHU, souhaite intensifier leurs relations. C HU Magazine – D’où vient ce besoin d’encourager la rencontre entre paramédicaux hospitaliers et libéraux ? Martine Imbert – Il s’inscrit dans l’amélioration des relations ville et hôpital. L’objectif est de garantir une meilleure continuité des soins, d’assurer une prise en charge cohérente. Pour nous, hospitaliers, c’est une nécessité. Il y a déjà des échanges, mais qui ne nous satisfont pas entièrement, ni hospitaliers ni libéraux. Parce qu’à aucun moment, nous ne nous retrouvons vraiment ensemble. Le seul lien que nous entretenons est écrit, le plus souvent par les prescriptions. Nous devons donc aller plus loin. Quelles réponses avez-vous apportées ? Nous avons mis en place des rencontres, à l’initiative du CHU. En 2013, deux ont été 34 – CHU Magazine n° 67 «Un lien direct de soignant à soignant» Charlotte Rivassoux est infirmière au CHU dans le service d’orthopédie traumatologie, souvent confrontée à des sorties complexes pour des patients nécessitant un traitement lourd (antibiothérapie par voie générale). Titulaire d’un diplôme universitaire en hygiène hospitalière, elle est en charge du suivi des patients hospitalisés présentant des infections ostéoarticulaires. «Nous avons mis en place un cahier de liaison avec les documents relatifs à la sortie du patient, afin d’assurer le lien entre hôpital, domicile, pharmacies, soins infirmiers…», explique Charlotte Rivassoux. «Quand une antibiothérapie à domicile est prescrite, je prends directement contact avec l’infirmier(e) libéral(e) et je faxe les ordonnances aux pharmaciens.» La sortie devient une véritable étape dans le soin du patient, et même après, car Charlotte Rivassoux appelle le patient et l’infirmier(e) libéral(e) une semaine ou quinze jours après sa sortie. «Cela permet un lien direct de soignant à soignant.» L’organisation de la sortie devient un soin à part entière.