Projet de prise en charge du patient

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Projet de prise
en charge du
patient
Projet médical
Projet de Soins
Infirmiers, de
Rééducation et
Médico-Techniques
1
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
2
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Le projet de prise en charge du patient que le CHR de la Réunion souhaite déployer pour la
période 2012-2016 a défini six orientations stratégiques majeures :
•
•
•
•
•
•
Améliorer la qualité et la sécurité des soins au CHU
Affirmer le niveau de référence et de recours du CHU au plan régional et dans la
zone océan indien
Accompagner l’évolution des besoins de santé de proximité sur les territoires en
cohérence avec les priorités de santé publique
Promouvoir des dispositifs innovants de prise en charge
Améliorer les parcours de soins internes et externes
Affirmer la vocation universitaire de l’établissement
Sur le plan médical et sur le plan des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques,
sa mise en œuvre nécessite une déclinaison plus spécifique et opérationnelle. C’est l’objet du
Projet Médical et du Projet de Soins Infirmiers, de Rééducation et Médico-technique
(PSIRMT).
Ces deux documents partagent la même exigence dans la qualité et la sécurité des soins.
La qualité est en effet l'affaire de tous les professionnels de l’hôpital. Chacun se doit d’être
concerné au plus près de sa pratique pour apporter aux patients, la qualité et la sécurité des
soins qu'ils sont en droit d'attendre et promouvoir la bientraitance. Pour être à la hauteur de
cette exigence, les pôles se sont engagés sur des objectifs qualité et gestion des risques
réalistes et pertinents. L'élaboration du projet médical et du projet de soins est l'occasion de
réaffirmer cette volonté de traduire en actes les engagements pris pour améliorer en continu
les prises en charge.
La Commission Médicale d’Etablissement occupe une place centrale dans la mobilisation des
équipes hospitalières et la définition des orientations stratégiques de la politique qualité et
gestion des risques à mettre en œuvre. Promouvoir les indicateurs de pratique clinique et les
évaluations de pratiques professionnelles, renforcer la participation des médecins et des
soignants à l'analyse des évènements indésirables associés aux soins, à travers les revues
morbi-mortalité ( RMM) ou les comités de retour d'expérience ( CREX ), prévenir la dénutrition,
prendre en charge la douleur et la fin de vie, informer le patient sur l'évolution de sa maladie,
renseigner au fil de l'eau le dossier médical pour faciliter la coordination de la prise en charge
sont quelques uns des thèmes portés par la communauté hospitalière soucieuse de servir au
mieux les attentes des patients.
Cette ambition se situe dans un contexte démographique et sanitaire caractérisé par :
•
La poursuite de l’expansion démographique avec plus d’un million d’habitants
attendus en 2030 à la Réunion et 300 000 à Mayotte, soit une progression de
respectivement 25% et 60% par rapport à la population actuelle. A la Réunion, cela
devrait notamment concerner les zones Ouest et Sud ;
•
Une accélération du vieillissement avec le doublement à la Réunion de la part des
personnes âgées de plus de 60 ans dans la population sur l’ensemble des territoires,
et plus particulièrement les personnes âgées de plus de 75 ans (+165%).
L’analyse des déterminants de santé met également en exergue une forte progression des
maladies endocriniennes, cardiovasculaires et carcinologiques avec un besoin de soins accru.
L’ensemble de la communauté hospitalière s’emploiera à répondre de manière la plus
efficiente possible aux problématiques de santé soulevées par ces évolutions, avec une
exigence de qualité dans les soins, et en synergie avec l’ensemble des acteurs de santé de la
région Réunion / Mayotte.
3
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
SOMMAIRE
Projet Médical.............................................................. 9
Introduction ............................................................................................... 10
I. Le CHR de La Réunion à une période charnière de son histoire .................. 10
II. Les principales caractéristiques de l’environnement régional .................... 10
II.1.
II.2.
II.3.
II.4.
Contexte démographique, épidémiologique et socio-économique..................... 10
Offre et consommation de soins sur la région.................................................... 12
Organisation de la production de soins.............................................................. 14
Les perspectives d’évolution de la demande de soins ....................................... 15
III. La méthodologie d’élaboration du Projet de Prise en charge du Patient :
une démarche participative et stratégique......................................................... 15
Améliorer la qualité et la sécurité des soins au CHU ............................ 17
I. Renforcer la structure de pilotage et de gestion de la qualité....................... 18
II. Cibler les thématiques prioritaires en matière de qualité et gestion des
risques 19
II.1.
II.2.
II.3.
II.4.
II.5.
L’amélioration de la tenue du dossier patient..................................................... 19
La sécurisation du circuit du médicament .......................................................... 19
La gestion performante et sécurisée des blocs opératoires............................... 19
L’accréditation des laboratoires ......................................................................... 20
La gestion des risques associés aux soins ........................................................ 20
III. Décliner au quotidien la démarche qualité dans la pratique
professionnelle ..................................................................................................... 21
Affirmer le niveau de référence et de recours du CHU au plan
régional et dans la zone océan Indien .................................................... 22
I. Poursuivre la structuration des activités de recours interrégional .............. 22
I.1.
I.2.
I.3.
I.4.
I.5.
I.6.
I.7.
I.8.
L’organisation des activités de greffe et de prélèvement ................................... 22
La consolidation de la filière de prise en charge des brûlés............................... 24
Le développement de la chirurgie cardiaque ..................................................... 25
L’essor de la médecine nucléaire....................................................................... 26
La structuration de la filière neurologique à vocation régionale ......................... 26
Le renforcement du SAMU et de la gestion des risques NRBC ......................... 28
L’oncopédiatrie................................................................................................... 28
Les activités de recours en néphrologie pédiatrique .......................................... 29
II. Consolider l’offre de soins de référence de l’établissement ........................ 29
II.1.
II.2.
Le développement de la cardiologie et la rythmologie interventionnelle ............ 29
Le renforcement de l’offre de soins critiques...................................................... 30
4
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.3. La structuration de l’offre pédiatrique de référence............................................ 31
II.4. La poursuite du développement de la cancérologie........................................... 34
II.5. L’organisation de la prise en charge des AVC ................................................... 35
II.6. La consolidation des filières de rééducations spécialisées ................................ 36
II.7. Le renforcement de la filière régionale de périnatalité ....................................... 37
II.8. L’amélioration de la prise en charge gynécologique .......................................... 39
II.9. Le développement de l’hyperbarie ..................................................................... 39
II.10. La structuration de la filière néphrologique ........................................................ 40
II.11. L’essor des activités biologiques innovantes ..................................................... 41
II.12. L’organisation de la prise en charge des urgences graves de la main............... 43
II.13. La poursuite du développement des centres de ressources et de
compétences ................................................................................................................ 43
II.14. La structuration de la filière régionale de prise en charge de la douleur
chronique rebelle .......................................................................................................... 44
III. Consolider la coopération dans la zone océan Indien ................................ 45
Accompagner l’évolution des besoins de santé de proximité sur les
territoires en cohérence avec les priorités de santé publique ............. 47
I. Renforcer la structuration des filières de prise en charge des pathologies
chroniques et développer l’éducation thérapeutique ....................................... 47
I.1.
I.2.
I.3.
I.4.
Le diabète .......................................................................................................... 48
L’obésité ............................................................................................................ 49
Les affections respiratoires ................................................................................ 49
Les maladies cardiovasculaires et rénales ........................................................ 49
II. Consolider les filières relatives aux autres spécialités médicales .............. 50
II.1.
II.2.
II.3.
II.4.
L’hépato-gastro-entérologie ............................................................................... 50
Les maladies infectieuses .................................................................................. 51
La médecine interne .......................................................................................... 51
La neurologie ..................................................................................................... 52
III. Améliorer l’accès aux soins de la population du cirque de Cilaos ............. 52
IV. Poursuivre la diversification de l’offre de soins gériatriques en assurant
une meilleure fluidité de la prise en charge des personnes âgées.................. 53
V. Améliorer les conditions de prise en charge des enfants et des
adolescents ........................................................................................................... 54
VI. Compléter et rénover l’offre de soins en santé mentale.............................. 55
VII. Permettre un meilleur accès aux soins des personnes en situation de
handicap ................................................................................................................ 57
VIII. Favoriser l’accès aux soins des populations précaires et/ou fragilisées 58
VIII.1.
VIII.2.
VIII.3.
VIII.4.
La prise en charge des addictions ..................................................................... 58
L’accès aux soins dentaires ............................................................................... 59
La lutte contre l’exclusion et les soins aux étrangers ......................................... 60
Les soins aux détenus ....................................................................................... 60
5
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Promouvoir des dispositifs innovants de prise en charge................... 62
I. Poursuivre la structuration des activités d’éducation thérapeutique........... 62
II. Développer les alternatives à l’hospitalisation complète ............................. 63
III. Conforter les soins de support....................................................................... 65
III.1.
III.2.
III.3.
III.4.
III.5.
La prise en charge de la douleur........................................................................ 65
L’assistance nutritionnelle .................................................................................. 66
Les soins palliatifs.............................................................................................. 66
L’accompagnement social ................................................................................. 67
L’accompagnement psychologique.................................................................... 68
IV. Poursuivre le développement de la télémédecine et s’inscrire dans la
perspective du Dossier Médical Partagé ............................................................ 68
Améliorer les parcours de soins internes et externes .......................... 70
I. Mieux organiser l’amont de l’hospitalisation en partenariat avec la
médecine de ville .................................................................................................. 70
II. Parfaire la prise en charge des urgences, l’organisation de la permanence
des soins, l’accès au plateau technique et la coordination entre
professionnels ...................................................................................................... 71
II.1.
II.2.
II.3.
II.4.
II.5.
II.6.
L’amélioration de la prise en charge des urgences............................................ 71
Le renforcement de l’aval des urgences ............................................................ 72
L’organisation de la permanence des soins ....................................................... 73
L’accès renforcé au plateau technique .............................................................. 74
La meilleure coordination de la prise en charge du patient................................ 76
Les services de support ..................................................................................... 77
III. Conforter la prise en charge de l’aval de l’hospitalisation .......................... 79
III.1.
III.2.
III.3.
Une meilleure anticipation de la sortie du patient hospitalisé............................. 79
Le renforcement de l’offre de SSR..................................................................... 80
Le développement des coopérations ................................................................. 81
Affirmer la vocation universitaire de l’établissement............................ 82
I. Structurer l’organisation de l’enseignement et de la recherche au sein des
« départements hospitalo-universitaires »......................................................... 82
II. Renforcer les missions de formation et d’enseignement ............................. 83
II.1.
II.2.
II.3.
La formation universitaire et postuniversitaire.................................................... 83
La formation initiale des professionnels paramédicaux...................................... 85
Le développement professionnel continu........................................................... 86
III. Poursuivre le développement des activités de Recherche.......................... 87
6
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Projet de Soins Infirmiers, de Rééducation et
Médico-Techniques .................................................. 90
Préambule.................................................................................................. 91
Bilan du projet de soins 2007-2011 du CHR La Réunion ...................... 94
Intégrer les nouvelles prises en charge dans l'organisation du
parcours patient en filières et promouvoir le respect des droits des
usagers (Parcours du patient et droits de la personne soignée)......... 96
I. Accueil et parcours du patient ......................................................................... 96
II. Harmonisation des pratiques de soins........................................................... 96
III. Droits des patients .......................................................................................... 97
IV. Prise en charge particulière du patient ......................................................... 97
V. Ethique et pratiques soignantes ..................................................................... 98
Renforcer la coordination et la complémentarité entre
professionnels pour une organisation des soins efficiente autour du
patient (Coordination et complémentarité entre les professionnels) .. 99
I. La continuité des soins et la coordination de la prise en charge du patient
par les équipes médico-soignantes. ................................................................... 99
II. La complémentarité entre les services cliniques, les secteurs médicotechniques, de rééducation et social ................................................................ 100
III. La collaboration interprofessionnelle entre les services cliniques et les
autres prestataires logistiques.......................................................................... 101
Poursuivre l'appropriation d'une culture d'amélioration de la qualité
et de la prévention des risques liés aux soins par les professionnels
soignants dans les pôles (Qualité des soins-et prévention des
risques liés aux soins) ........................................................................... 103
I. L'identification et le partage des valeurs professionnelles dans le domaine
de la qualité des pratiques soignantes et de la prévention des risques liés
aux soins. ............................................................................................................ 103
II. L'appropriation de la démarche d'amélioration continue de la qualité et la
gestion des risques dans le parcours de prise en charge du patient. .......... 104
III. Le pilotage des activités de soins à partir des outils disponibles :
indicateurs qualité, évaluations des pratiques professionnelles, dossier de
soins, …............................................................................................................... 105
IV. L'intégration de l'évaluation des pratiques professionnelles dans le soin
au patient............................................................................................................. 105
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
V. Le développement des procédures de coopérations interprofessionnelles
dans une démarche qualité encadrée par la HAS............................................ 106
Accompagner l'encadrement dans leurs missions de management et
développer l'expertise professionnelle (management et expertise
professionnelle) ...................................................................................... 107
I. Accueil et intégration des nouveaux professionnels................................... 107
II. Echanges professionnels inter services et inter établissements .............. 108
III. Gestion du temps de travail.......................................................................... 108
IV. Développement des compétences managériales de l’encadrement ........ 109
V. Développement des compétences spécifiques pour prendre en charge de
façon sécuritaire tout public accueilli au CHR................................................. 109
VI. Management efficient des ressources et harmonisation des pratiques
NORD-SUD et bien-être au travail ..................................................................... 110
Réaffirmer le partenariat avec les écoles et l'université et,
développer la recherche en soins au CHU (Partenariat écolesuniversité-CHU et recherche en soins)................................................. 111
I. Formation et encadrement des étudiants...................................................... 111
II. Recherche en soins au CHU .......................................................................... 111
Conclusion............................................................................................... 112
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Projet Médical
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Introduction Pour imaginer son avenir et le construire, le Centre Hospitalier Régional de la Réunion, ayant
vocation à devenir Centre Hospitalier Universitaire en 2012, avait besoin de fédérer ses
personnels autour de quelques axes stratégiques forts et mobilisateurs, au bénéfice des
patients et de la santé publique.
C’est l’ambition de ce Projet de Prise en charge du Patient : traduire dans les faits la volonté
de servir des soins d’excellence à la population, de former les jeunes réunionnais et mahorais
aux métiers de santé, de développer une recherche adaptée aux contextes des îles et pays de
la zone océan Indien ; tout cela dans le respect des valeurs de service public qui fondent
l’action de l’établissement.
Pour se projeter, il convient au préalable d’analyser la période particulière pour le CHR à
laquelle intervient le projet de prise en charge du patient, et les principales caractéristiques de
la situation réunionnaise au regard des problématiques de santé. Enfin, la démarche mise en
œuvre pour conduire la réflexion qui a permis d’élaborer ce projet est rappelée en introduction.
I. Le CHR de La Réunion à une période charnière de son histoire Le Centre Hospitalier Régional de La Réunion est un établissement dynamique, dont l’activité
et les missions, alliant proximité et excellence, ne cessent de se développer :
-
Au niveau des territoires d’implantation de ses deux sites, il assure une part
importante de l’offre de soins de proximité et des missions d’intérêt général ;
Au plan régional, il remplit les missions de recours et de référence auprès de
l’ensemble de la population réunionnaise et des autres structures sanitaires ;
Dans la zone sud de l’océan Indien, le CHR est devenu l’hôpital « pivot » qui réalise
et coordonne différentes activités à vocation interrégionale.
L’établissement s’est également positionné comme un acteur significatif de la Recherche
biomédicale en outre-mer, et contribue activement à la formation initiale et continue des
professionnels paramédicaux et médicaux de la zone.
Le CHR est aujourd’hui à un tournant de son histoire. En effet, l’année 2012 marquera la
concrétisation du rapprochement initié depuis 2007 entre les deux sites qui composent
l’institution et qui fusionneront au 1er janvier. Cette fusion permettra à l’établissement de
devenir Centre Hospitalier Universitaire, par la signature d’une convention avec l’Université de
la Réunion.
II. Les principales caractéristiques de l’environnement régional Le CHU de l’ile de la Réunion agit dans un contexte démographique, épidémiologique et
socio-économique particulier où l’offre et la consommation de soins montrent des spécificités.
L’organisation de la production de soins devra s’adapter à l’évolution de la demande de soins.
II.1. Contexte démographique, épidémiologique et socio­économique La Réunion se caractérise par un profil épidémiologique, démographique et socioéconomique en évolution mais qui conserve de fortes spécificités :
-
Une région très dynamique sur le plan démographique, en dépit du ralentissement
observé depuis 10 ans, et qui va connaître un vieillissement rapide de sa population
dans les vingt prochaines années
10
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Evolution attendue de la population réunionnaise à l’horizon 2030
Part dans la population
+31%
100%
+1,2%
/ an
Nb habitants
1.200
+1,5%
/ an
+1,9%
/ an
1.000
800
9%
11%
24%
+185%
80%
41%
1.026
45%
47%
60%
782
706
50%
598
600
8%
40%
51%
400
45%
20%
42%
26%
200
0%
0
1990
-
1999
2006
1990
2030
1999
2006
2030
Une mortalité ajustée globalement supérieure à la moyenne nationale avec des
causes spécifiques par rapport à la Métropole : surmortalité liée aux maladies
endocriniennes, métaboliques et nutritionnelles et sous mortalité liées aux tumeurs
(1ère cause de mortalité en France)…
… mais les évolutions constatées depuis 2000 traduisent toutefois une convergence
vers les tendances nationales : forte progression des cancers, recul des maladies de
l’appareil circulatoire et des abus d’alcool
-
Evolution des principales causes de décès à La Réunion – 2000 à 2007
Différence entre les taux de décès standardisés
de la Réunion et de la France en 2007 (%)
220
Taux de décès
supérieur à la
moyenne nationale
200
Diminution
1 Maladies infectieuses
2 Tumeurs
3 Maladies du sang
4 Maladies endoc., nutri. et métab.
5 Troubles mentaux
6 Maladies du système nerveux
7 Mal. appareil circulatoire
8 Mal. appareil respiratoire
9 Mal. appareil digestif
10 Infections de la peau
11 Mal. système ostéo-articulaire
12 Mal. appareil génito-urinaire
13 Complications grossesses
14 Certaines infections périnatales
15 Malformations congénitales
16 Sympt. et états morbides mal définis
17 Causes externes
Augmentation
180
4
160
14
140
80
1
60
8
40
7
15
20
9
5
17
0
12
10
16
6
2
-20
11
3
-40
-60
Taux de décès
inférieur à la
moyenne nationale
-80
-100
-40
-35
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
145
150
Evolution des taux de décès à la Réunion entre 2000 et 2008 (en %)
-
Un niveau de précarité élevé, qui pose la problématique de l’accès aux soins pour
une part importante de la population réunionnaise
Bénéficiaires des minima-sociaux* et part de la population couverte par la CMU
395
34%
La Réunion
Métropole
174
14%
32 28
5
RMI*
API
77
76 66
17 25 27
ASF
AAH
50
ALS APA**
3%
CMU
de base
6%
CMU
complémentaire
* Pour 1000 personnes ; ** Pour 1000 personnes de 25 à 59 ans; ***Pour 1000 personnes de 65 ans et pl
11
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.2. Offre et consommation de soins sur la région Le secteur sanitaire réunionnais se caractérise notamment par :
-
Une progression de l’activité MCO depuis 2007, sous l’effet de la croissance
démographique observée sur l’île
Evolution du nombre de séjours sur la région (base 100 en 2007)
Chirurgie
Médecine
(hors séances et séjours en K
104
105
105
105
102
France
La Réunion
Obstétrique
99
100
102
99
100
100
101
99
100
98
98
95
2007
-
98
2008
95
2007
2009
2008
95
2007
2009
97
2008
2009
Des taux de recours qui restent néanmoins en deçà des moyennes nationales,
notamment en Chirurgie :
Nombre de séjours pour 1000 habitants – 2009
Taux brut
Spécialités
Réunion
France
19,0
25,3
34,9
9,3
12,2
20,3
Digestif
Dont Endoscopies digestives avec/sans anesth.
Pneumologie
10,4
15,7
12,4
8,1
13,9
11,2
Cardiologie (hors cathétérismes)
Taux brut
Taux standardisés
Réunion
Réunion
France
13,6
16,0
24,5
Dont Chir. autres de l'app. Locomoteur
8,0
9,0
14,0
Dont Arthros., Biopsies ostéo-articulaires
1,8
1,9
3,6
Dont chir. majeure app. Locomoteur : hanche,
fémur, genou
1,3
2,3
4,6
ORL, Stomatologie
9,3
7,8
10,8
Ophtalmologie
8,8
14,7
12,5
Digestif
6,2
7,6
11,6
Taux standardisés
Réunion
Spécialités
Orthopédie traumatologie
Uro-néphrologie et génital masculin
8,0
10,7
8,8
Toxicologie, Intoxications, Alcool
6,9
7,4
5,5
Dont Toxicologie, Alcool
4,5
4,8
2,9
Dont Chir. Viscé autre : rate, grêle, hernies
4,2
4,9
7,7
Système nerveux (hors cathétérismes)
6,8
9,7
9,7
Gynécologie - sein
5,9
6,0
7,3
Autres symptômes ou motif s médicaux
6,1
7,9
7,5
Uro-néphrologie et génital masculin
4,7
5,8
7,0
Cathétérismes vasculaires
5,4
8,6
6,0
Dont chir. de l'appareil génital masculin
2,4
2,7
4,1
Endocrinologie
5,3
7,2
5,9
Activités inter spécialités
3,0
3,5
4,3
Maladies inf ectieuses (dont VIH)
3,2
3,9
2,6
Hématologie
3,3
4,5
4,8
Douleurs chroniques, Soins palliatif s
2,3
3,2
2,0
Total Médecine (hors nouveau-nés)
99,9
137,1
138,5
-
Vasculaire périphérique
3,1
4,6
4,5
Système nerveux
2,2
2,5
3,6
Tissu cutané et tissu sous-cutané
1,8
2,1
3,3
Cardiologie
1,0
1,7
1,8
Total Chirurgie
61,4
74,2
93,5
Une offre de soins inférieure aux moyennes nationales dans la plupart des disciplines :
Taux d’équipement
Soins critiques : capacités pour 100 000 habitants
MCO : capacités pour 100 000 habitants
Soins intensifs
Réanimation
HAD
Obstétrique
Chirurgie
Médecine
Néonatologie
Réa et SI*
Surv. Continue
-24%
-68%
-31%
250
-50%
-46%
218
12
200
10
165
175
+19%
154
8
+87%
83
121
50
9
3
34
41
70
20
France Réun ion
6
4
0
13
36
43
34
40
3 0
2 0
16
16
Psy. Générale*
31
France Réunion
100
-66%
Lits médicalisés
Lits n on-médicalisés
-44%
149
150
110
100
114
83
58
35
France
87
17
71
25
Réunion
50
47
0
France
Réunion
Lits HC
127
100
58
57
0 4
53
France Réunion
SSIAD
Hébergement PA
150
50
0
France Réunion
PA : capacités pour 1000 hab. 75 ans +
Soins de suite
-44%
-35%
150
France Réunion
* Nombre de lits pour 1000 naissances
-58%
200
2
0
Réad. fonctionnelle
Psy. infanto-juvénile**
4
3
2
France Réunion
France Réun ion
France Réunion
4
4
31
PSY et SSR: capacités pour 100 000 habitants
250
+67%
8
6
130
0
10
9
10
France
Lits HS
32
16
1 14 1
Réun ion
108
46
2 0
37
6 4
France
Places alternative hospi.
Réunion
+9%
99
43
50
0
0
28
France
25
18
0
18
19
Réun ion
* Person nes de plus de 16 ans ; ** Person nes de 0 à 16 ans
12
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Une dépense en soins hospitaliers inférieure à celle de la Métropole : elle s’élève à
environ 881€ par personne protégée à La Réunion (soit environ 678€ avant application
du coefficient géographique de 30%) contre 1 029€ en Métropole.
II.3. Organisation de la production de soins L’analyse de la répartition de la production de soins par territoire montre l’existence de flux
de patients significatifs depuis l’Ouest de l’île :
- Territoire Nord-Est : un taux d’autarcie1 de 96%. Les rares fuites concernent
l’ophtalmologie et la gynécologie ;
- Territoire Sud : un taux d’autarcie de 87%. Les fuites portent notamment sur les
activités d’ophtalmologie, de gynécologie, d’ORL-stomatologie, d’urologie, de
cathétérismes et de chirurgie vasculaire ;
- Territoire Ouest : un taux d’autarcie de seulement 70%, avec des fuites qui
concernent particulièrement les cathétérismes et la chirurgie vasculaire
Attractivité et fuites par territoire (hors séances) – 2009
Fuites
Attractivité
Médecine
Nord-Est
Obstétrique
Chirurgie
Nord Est
Nord-Est
Sud
Ouest
6%
12%
12% des séjours
réalisés sur le
territoire Nord-Est
correspondent à des
patients résidant dans
le territoire Ouest
Nord Est
Sud
Ouest
2%
Nord-Est
1%
Sud
2%
Ouest
3%
8%
Nord Est
Sud
Ouest
5%
11%
Nord-Est
2%
Sud
6%
Ouest
19%
3%
Nord Est
Sud
Ouest
1%
1%
3%
27% des patients
issus du territoire
Ouest sont
hospitalisés dans le
territoire Nord-Est
Sud
7%
Ouest
27%
5%
Nord Est
Sud
3%
Ouest
9%
18%
Nord Est
Sud
Ouest
1%
5%
Nord-Est
1%
Sud
1%
Ouest
9%
Sud
1%
Ouest
2%
7%
Ouest
2%
Sud
Nord-Est
3%
6%
13%
4%
2%
Le CHR réalise 47% de l’activité régionale MCO (hors séances) :
-
En Médecine, il prend en charge plus de la moitié des séjours. On observe cependant
un recul régulier de cette part depuis 2006 (-2 points)
En Chirurgie, la part du CHR progresse sur la période (+ 2 points) pour atteindre un
peu moins d’un tiers de l’activité sur la région
L’Obstétrique enregistre la plus forte progression (+ 4 points), le CHR réalisait ainsi
près de 50% de l’activité régionale en 2009.
Répartition de l’activité régionale (hors séances) – 2006 à 2009
Médecine
58
29%
30
49%
50
27%
55%
56
Obstétrique
Chirurgie
57%
45%
12
15
45
15
10
10
5
5
10
8
6
4
2
0
2006
1
2007
2008
2009
0
2006
2007
2008
2009
0
2006
2007
2008
CHR
CH gabriel martin
PSE
Clinique saint vincent
Clinique de sainte-clotilde
Clinique durieux
Clinique les orchidees / J. d’Arc
S.a.r.l. avicenne
2009
Part des séjours de patients résidents sur un territoire réalisés par les établissements de ce territoire
13
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.4. Les perspectives d’évolution de la demande de soins Sur le plan démographique, l’île de la Réunion devrait connaître des évolutions structurantes
suivantes dans les vingt ans à venir :
-
-
Poursuite de l’expansion démographique : plus d’un million d’habitants attendus en
2030, soit une progression de 25% par rapport à la population actuelle, qui devrait
notamment concerner les zones Ouest et Sud ;
Une accélération du vieillissement : doublement de la part des 60 ans et plus dans la
population, et plus particulièrement des 75 ans et plus (+ 165%) ;
Une incertitude sur l’évolution du nombre des naissances : selon les prévisions de
l’INSEE le nombre de naissances à l’horizon 2030 pourrait varier entre 11 700 et 16
700 (15 000 actuellement) en fonction des hypothèses retenues.
Compte tenu de ces éléments, l’activité MCO régionale devrait évoluer de la manière
suivante :
-
-
-
Poursuite de la progression des activités de Médecine et de Chirurgie, et stabilité de
l’Obstétrique sous l’effet cumulé de l’expansion démographique et du vieillissement
de la population ;
Modification structurelle du profil des patients avec le fort développement de la
problématique de la prise en charge des personnes âgées : prise en charge aux
urgences, maîtrise de la DMS, développement des soins critiques, solutions d’aval,
etc. ;
Développement de l’offre de soins vers les alternatives à l’hospitalisation complète en
Chirurgie comme en Médecine : adaptation des prises en charge aux besoins des
patients, optimisation des ressources mobilisées et amélioration de la gestion des lits.
Ce diagnostic général posé, le CHR a choisi sa méthodologie d’élaboration du projet de prise
en charge du patient.
III. La méthodologie d’élaboration du Projet de Prise en charge du Patient : une démarche participative et stratégique Le Projet de Prise en charge du Patient 2012-2016 du CHR de La Réunion a été élaboré de
manière concomitante au SROS-PRS.
Pour mener de front et en totale cohérence ces deux réflexions, l’établissement avait retenu
les principes suivants :
-
-
Un projet qui s’inscrit dans le cadre du Contrat Performance, signé avec l’ANAP et
l’ARS ;
Une volonté de proposer un projet de « prise en charge » du patient, qui articule à la
fois les dimensions médicale et soignante ;
Un lien étroit à établir dans la réflexion entre le projet de prise en charge du patient et
l’évolution du périmètre des pôles du CHR ;
Une démarche garantissant une large appropriation du sujet par les professionnels :
des groupes de travail Nord-Sud, pluri-professionnels et reflétant l’articulation retenue
par l’ARS pour le SROS-PRS ;
Un projet coordonné par un comité de pilotage représentatif des communautés
hospitalières des deux sites, piloté par les présidents de CME avec l’appui de la
Direction, et avec la participation de représentants de l’ARS ;
Les travaux se sont déroulés de février à octobre 2011 selon les étapes suivantes :
14
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
Elaboration en commun d’un diagnostic stratégique permettant d’objectiver
l’organisation de l’offre de soins et les besoins de santé sur la zone ;
Contribution élargie des communautés hospitalières à la réflexion, au travers des
groupes de travail, conclue par un partage des travaux au cours d’un séminaire
médical et soignant ;
Identification, sur la base de ces éléments, des priorités stratégiques qui structurent
le projet de prise en charge du patient ;
Arbitrages institutionnels et élaboration du document de synthèse et des projets par
filière ;
Présentation et discussion des orientations retenues avec les partenaires de la zone
océan Indien ;
Finalisation des documents et validation par les instances de l’établissement
Au total, ce sont près de 200 personnes – médecins, cadres, soignants, administratifs,
ingénieurs, techniciens et représentants des usagers – qui ont participé à l’élaboration du
nouveau projet de prise en charge du CHU.
Les travaux se poursuivront par une adaptation du périmètre des pôles du futur CHR-U de
La Réunion, qui visera notamment à faciliter la mise en œuvre des orientations stratégiques
présentées ci-après.
15
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
1
Améliorer la qualité et la sécurité des soins au CHU La diffusion d’une véritable culture d’amélioration continue de la qualité et
de la gestion des risques auprès de l’ensemble des professionnels de
l’établissement constitue l’enjeu majeur du CHU pour la période à venir. Il
s’agira en effet d’impliquer l’ensemble des acteurs dans la préparation de la
certification, mais encore davantage, de placer la qualité et la sécurité des
soins au cœur des préoccupations quotidiennes des professionnels.
Le CHR a donc fait de cet objectif un axe fort de son projet de management,
qui vise à promouvoir la mise en œuvre d’une démarche de management par
la qualité, conformément aux engagements pris dans le cadre du Contrat
Performance. Pour y parvenir, l’établissement s’attachera, au cours des cinq
années à venir à :
- Renforcer le pilotage et la gestion de la politique de « qualité-gestion
des risques » aux différents niveaux de l’institution ;
- Améliorer la qualité sur des thématiques transversales prioritaires ;
- Mettre la qualité au cœur des pratiques de prise en charge
quotidiennes.
L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins dispensés au sein de l’établissement
constitue l’axe de travail prioritaire du CHU qui va structurer et fédérer l’action de l’ensemble
des professionnels pour les cinq ans à venir.
Des efforts importants ont déjà été accomplis au cours de la période précédente. Toutefois,
des marges d’amélioration substantielles existent encore dans ce domaine, comme en
témoignent les relevés des indicateurs pour l'amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins (IPAQSS) :
-
La qualité de la tenue globale du dossier patient reste en deçà de la moyenne
nationale, malgré les progrès constatés sur le site Nord ;
Le suivi des prescriptions médicamenteuses doit être amélioré ;
Les pratiques en matière de traçabilité de la prise en charge de la douleur et de
dépistage des troubles nutritionnels doivent être renforcées ;
Les délais d’envoi des comptes rendus doivent être optimisés pour fluidifier le
parcours global du patient et renforcer les liens avec la ville ;
Indicateurs IPAQSS, MCO – données 2010
Traçabilité pec douleur
71%
61%
41%
Tenue dossier anesthésique
Dépistage troubles nutritionnels
(niveau 1)
65%
84%
79%
55%
77%
80%
Délais d’envoi CR
(niveau 2)
55%
34%
CHFG
GHSR
40%
National
16
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
90%
Présence d’un doc relatif à l’admission
75%
80%
Examen médical d’entrée renseigné
Tenue du dossier patient
72%
64%
46%
40%
50%
Trace écrite des prescriptions médicaments
19%
80%
Présence d’un CR opératoire
52%
90%
Présence d’un CR accouchement
67%
93%
Dossier anesthésique renseigné
70%
90%
Dossier transf usionnel
CHFG
GHSR
20%
National
Rédaction un traitement sortie
35%
5%
60%
Courrier de f in d’hospitalisation
49%
95%
Dossier organisé et classé
65%
CHFG
GSHR
Dans ce contexte, la période à venir sera marquée par des échéances importantes pour
l’établissement :
-
La visite de certification V2010, prévue courant 2012, qui portera sur l’organisation et
le fonctionnement général du CHU, les pratiques de soins, et l’information du patient ;
La mise en œuvre du Contrat Performance, signé avec l’ANAP et l’ARS pour la période
2011-2013, dont le « fil conducteur » est le renforcement de la démarche qualité.
Pour répondre à ces enjeux déterminants pour le CHU, le plan d’amélioration de la qualité et
de la sécurité des soins s’articulera autour des axes suivants :
-
La structuration du pilotage et de la gestion de la politique « qualité et gestion des
risques » aux différents niveaux de l’institution ;
L’amélioration de la qualité en priorité sur des thématiques transversales ;
La déclinaison de la démarche dans les pratiques de prise en charge au quotidien :
mettre la qualité au cœur des préoccupations des professionnels.
I. Renforcer la structure de pilotage et de gestion de la qualité Le rapprochement entre les deux établissements composant le CHR s’est notamment traduit
par la mise en place d’une Direction de la Qualité commune travaillant en étroite
collaboration avec les présidents de CME pour élaborer et piloter des plans d’actions
pluriannuels sur chaque site.
Pour aller plus avant, l’établissement a récemment mis en place un nouvel organigramme
qui permet une véritable organisation transversale de la qualité et de la gestion des risques,
et recruté un médecin qualiticien.
Cependant, si le renforcement du pilotage central est indispensable, l’implication des
différentes unités reste un facteur déterminant pour atteindre les objectifs fixés.
Pour ce faire, le CHR a choisi de décliner, dès l’initiation de la démarche, un volet spécifique
dédié à la qualité au sein des contrats de pôle. Cette approche - à vocation essentiellement
pédagogique dans la phase d’expérimentation du dispositif - prendra une autre dimension
avec l’avènement des contrats de pôles quadriennaux qui seront signés en 2012.
Objectifs du CHU :
17
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Î Améliorer la coordination et le suivi des actions entreprises en matière
de qualité et gestion des risques
Î Mettre en place les modalités permettant une déclinaison opérationnelle
de la politique qualité du CHU au niveau des pôles
Elément central de la démarche d’amélioration continue de la qualité que souhaite
promouvoir le CHU, l’animation de ce dispositif, et notamment du réseau de référents au
sein des pôles, sera l’un des axes structurants du Contrat Performance que s’attachera à
mettre en œuvre l’établissement.
II. Cibler les thématiques prioritaires en matière de qualité et gestion des risques La structure de gouvernance aura pour fonction de coordonner et d’appuyer la mise en
œuvre opérationnelle de la politique de qualité gestion des risques du CHU au cours des
années à venir, laquelle s’articulera autour des priorités transversales suivantes :
II.1. L’amélioration de la tenue du dossier patient Les indicateurs relatifs à la tenue du dossier patient montrent une sous-qualité au CHR
comparativement aux objectifs nationaux. C’est donc un axe important et structurant
d’amélioration de la qualité.
Objectifs du CHU :
Î Faire de la tenue du dossier patient un objectif institutionnel partagé par
l’ensemble des acteurs
II.2. La sécurisation du circuit du médicament Le circuit du médicament a fait l’objet de réserves sur chacun des sites du CHR lors de la
dernière visite de certification. En dépit des travaux réalisés suite aux recommandations des
experts qui ont permis de lever ces réserves, force est de constater que la réduction des
risques iatrogènes liés à la sécurisation du circuit, de la prescription à l’administration en
passant par la dispensation, reste une priorité. Cet impératif est d’autant plus prégnant pour
le CHU, qu’il fait désormais l’objet d’une obligation réglementaire, précisée par l’arrêté du 6
avril 2011.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer la qualité de la prise en charge médicamenteuse en lien avec :
o Le contrat de bon usage des médicaments
o Les rapports des visites de certification
o Les rapports de l’inspection régionale de la pharmacie
o Les conclusions de la SHAM sur le circuit du médicament
II.3. La gestion performante et sécurisée des blocs opératoires Le renforcement de la performance des blocs opératoires, tant du point de vue de la qualité
et de la sécurité des soins, que de l’efficience organisationnelle, est une nécessité
18
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
impérieuse pour le CHR. Des travaux d’optimisation ont ainsi été initiés sur les deux sites
dans le cadre des chantiers MeaH.
Ces démarches seront poursuivies au cours de la période à venir, notamment au travers du
contrat « Performance », signé avec l’ARS et l’ANAP, qui comporte un axe spécifique sur
cette thématique.
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la qualité dans les blocs opératoires, dans le cadre d’un
partage et d’une mutualisation des expériences entre deux sites
II.4. L’accréditation des laboratoires La réforme de la biologie médicale, correspond à une transformation des normes de qualité
des examens, qui doivent répondre à des exigences de preuve et de traçabilité de leur
réalisation. L’entrée dans la démarche d’accréditation est ainsi impérative pour tous les
laboratoires de biologie au plus tard au 31 octobre 2013, pour une accréditation complète
effective avant le 1er novembre 2016. Cette accréditation porte non seulement sur la phase
analytique mais également sur les phases pré-analytique (prélèvements et transports
jusqu’au lieu de l’analyse) et post-analytique.
Il s’agit donc d’un enjeu majeur pour le CHR, qui a initié une démarche homogène d’entrée
dans l’accréditation sur les deux sites, notamment par le recours à un accompagnement
extérieur commun, le recrutement d’un ingénieur qualité partagé et la mise en place de
logiciels similaires.
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre la démarche homogène aboutissant à l’obtention de
l’accréditation COFRAC engagée sur les deux sites
II.5. La gestion des risques associés aux soins La sécurité constitue un enjeu essentiel de la qualité des soins, pour laquelle le passage
d’une logique de moyens à une logique de résultats est un impératif. Introduit par la loi
HPST, cette exigence est précisée par les divers décrets d’application parus depuis 2009.
Dans ce cadre, la gestion des risques associés aux soins vise ainsi « à prévenir l’apparition
d’évènements indésirables associés aux soins et, en cas de survenance d’un tel évènement,
à l’identifier, à en analyser les causes, à en atténuer ou à en supprimer les effets
dommageables pour le patient et à mettre en œuvre les mesures permettant d’éviter qu’il se
reproduise ».
Le CLIN (Comité de lutte contre les infections nosocomiales) organise la prévention,
actualise les pratiques de soins et assure une mission de surveillance épidémiologique des
infections nosocomiales,
19
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Renforcer la gestion des risques associés aux soins avec :
o L’identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge
o La prévention des évènements indésirables
o La procédure de déclaration des évènements indésirables graves (EIG)
o Le développement des revues morbidité mortalité (RMM) et de
l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP)
o La poursuite des actions engagées en matière de lutte contre les
infections nosocomiales
III. Décliner au quotidien la démarche qualité dans la pratique professionnelle Pour que ces démarches de qualité et sécurité des soins deviennent naturelles, il faut les
inscrire dans la pratique quotidienne des professionnels de l’établissement.
Pour cela le Projet de soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (PSIRMT)
prévoit, dans le cadre d’une réflexion éthique et de valeurs partagées, de développer une
culture d’évaluation et de mesure de la qualité des soins basée sur l’utilisation d’indicateurs
déclinés selon les secteurs d’activité.
Il s’agit de promouvoir la bientraitance et le respect des droits des malades, d’harmoniser les
pratiques pour mieux intégrer le patient dans le projet de soins, notamment pour les prises
en charge délicates (troubles nutritionnels, risques suicidaires, douleur et fin de vie…).
L’organisation des soins devra permettre de mieux coordonner les aspects médicaux et
soignants, d’assurer la continuité et la coordination de la prise en charge avec une attention
à la gestion des risques liés aux soins.
La formation permettra d’adapter les compétences et de faire vivre ces notions, tant auprès
des professionnels en poste qu’auprès des nouveaux arrivés.
Objectifs du CHU :
Î Diffuser une culture de la sécurité des soins auprès de l’ensemble des
professionnels de l’établissement
Î Promouvoir la bientraitance et le respect des droits des patients
Î Permettre la diffusion de la qualité auprès des professionnels par
o Une meilleure organisation
o Des formations adaptées et régulières
o La mise en place et le suivi d’indicateurs de la qualité des soins au
niveau des pôles
20
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
2
Affirmer le niveau de référence et de recours du CHU au plan régional et dans la zone océan Indien Le CHR de La Réunion est l’établissement de recours dans l’inter-région
Réunion-Mayotte et, plus largement, sur la zone sud de l’océan Indien. Il
assure, à ce titre, un rôle essentiel auprès des populations de la région en
termes d’accès aux spécialités et techniques médicales lourdes et/ou
complexes.
Dans le cadre du présent projet de prise en charge du patient,
l’établissement entend poursuivre la structuration de son offre de soins à
vocation régionale, dans un double souci d’efficience et de réponse adaptée
aux évolutions des besoins de santé.
Les orientations retenues par le CHR s’articulent ainsi autour de trois
priorités :
- Poursuivre la structuration des activités de recours interrégional et en
faciliter l’accès pour les populations de la zone
- Consolider l’offre de soins de référence en articulant les activités des
deux sites dans le souci d’allier expertise et efficience économique
- Approfondir et élargir la coopération sur la zone océan Indien
I. Poursuivre la structuration des activités de recours interrégional Déjà présent sur les activités de greffe et de prélèvement, la prise en charge des brulés, la
chirurgie cardiaque, la médecine nucléaire, la filière neurologique, le SAMU et les risques
NRBC, l’oncopédiatrie et la néphropédiatrie, le CHU doit poursuivre la structuration de ces
activités de recours interrégional.
I.1. L’organisation des activités de greffe et de prélèvement L’organisation des activités de greffe et de prélèvement concerne la greffe rénale, la greffe
cardiaque et celle des cellules souches.
I.1.1. La greffe rénale Le CHR est un établissement de recours dans le domaine de la transplantation rénale avec
- Une implantation « Adultes » : potentiel estimé de 50 transplantations annuelles ;
- Une implantation pédiatrique : potentiel estimé de 5 à 10 transplantations annuelles.
Les filières de prise en charge, au sein desquelles le CHR joue un rôle déterminant,
s’articulent de la manière suivante :
- Pour le prélèvement : un réseau régional de prélèvements d’organes et de tissus a
été mis en place avec le concours de l’Agence de la biomédecine (ABM). Les deux
seuls sites autorisés à prélever sont ceux du CHR.
21
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Pour la greffe : deux Listes Nationales d’Attente (LNA), l’une adulte, l’autre
pédiatrique, sont gérées par les praticiens du site Nord du CHR, qui est également le
seul site autorisé à pratiquer les greffes.
Compte tenu des évolutions démographiques anticipées et des spécificités épidémiologiques
de la région (forte prévalence de l’insuffisance rénale chronique : près de 2,8 fois supérieure
à celle de la Métropole), les besoins devraient continuer de progresser de manière
significative dans les années à venir :
- Le nombre de patients en attente de greffe sur l’île est de 187 au 18 août 2011 et le
nombre de nouveaux inscrits sur la LNA varie de 45 à 55 par an à La Réunion
(auxquels s’ajoutent de 25 à 30 mahorais transférés chaque année au CHR avec un
projet de transplantation pour certains d’entre eux) ;
- En parallèle, le nombre de patients greffés plafonne à une trentaine par an depuis
une dizaine d’années.
Le CHR s’attachera à répondre à ces enjeux dans le cadre d’une démarche garantissant la
qualité et la sécurité des soins.
Objectifs du CHU :
Î Développer les activités de prélèvement, à partir de donneurs en état de
mort encéphalique, pour répondre à la demande croissante de greffes
rénales sur l’inter-région Réunion-Mayotte
Î Développer l’activité de transplantation à partir des donneurs vivants
I.1.2. La greffe cardiaque Le SROS III ne prévoyait pas d’implantation de l’activité de greffe cardiaque à La Réunion.
Au regard des nouveaux éléments disponibles, le SROS-PRS envisage désormais sa
création pour la région Réunion-Mayotte :
- Les besoins locaux seraient importants : selon étude réalisée par les chirurgiens
cardiaques au moins une trentaine de patients seraient éligibles à une inscription en
LNA ;
- Les conditions techniques de fonctionnement de la filière permettent d’envisager le
démarrage de l’activité. La création d’un staff public-privé sur « l’Insuffisance
Cardiaque Chronique », permet d’envisager le suivi régional des futurs greffés.
Le CHR s’appliquera donc à poursuivre la réflexion départementale dans l’optique du
développement de la transplantation cardiaque à la Réunion, afin de structurer l’organisation
de l’ensemble de la prise en charge avec les différents intervenants : bilans prétransplantations et suivi médical des greffés sur les deux sites du CHR.
Objectifs du CHU :
Î Sous réserve de l’avis positif de l’Agence de la biomédecine, mettre en
place une activité de greffe cardiaque sur le site nord du CHR
I.1.3. Les cellules souches hématopoïétiques Il convient de distinguer les allogreffes et les autogreffes.
a) Les allogreffes Les allogreffes ne sont pas réalisées actuellement à La Réunion : les patients, adultes et
enfants, sont pris en charge en Métropole, ce qui représente un volume de 10 à 20
évacuations sanitaires par an pour le CHR.
22
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
L’offre locale comprend :
- Le recrutement de Donneurs Volontaires de Moelle Osseuses (DVMO) par le site
Nord du CHR ;
- Le prélèvement de certains donneurs sur place avec la collaboration d’une équipe
métropolitaine ;
- Une banque de tissus et cellules régionale située sur le site Sud du CHR.
L’estimation des besoins à venir sur la zone, sur la base des intentions de traitement, est de :
- 20 à 22 adultes, dont moins d’une dizaine de patients originaires de Mayotte ;
- 4 à 5 enfants par an, y compris les enfants transférés de Mayotte.
Objectifs du CHU :
Î Mettre en place un dispositif d’évaluation des besoins d’allogreffes
médullaires, en tenant compte des extensions d’indications
b) Les autogreffes La prise en charge des patients au sein du CHR s’organise comme suit :
- Pour les adultes, l’activité est réalisée au sein des 2 services d’hématologie du CHR :
11 greffes sur le site Nord et 16 sur le site Sud en 2010 ;
- Pour les enfants en revanche, le service d’oncopédiatrie implanté sur le site Nord ne
réalise pas d’autogreffe à ce jour ;
- La Banque de Tissus et de Cellules prend en charge les greffons.
Objectifs du CHU :
Î Développer les autogreffes pour les enfants au sein du service
d’oncopédiatrie du site Nord du CHR
I.1.4. La banque de cellules et de tissus La banque de tissus et de cellules (BTC) régionale est située sur le site Sud du CHR. Elle
assure la conservation, la transformation et le transport des tissus et cellules d’origine
humaine utilisés à des fins thérapeutiques sur la base du respect des bonnes pratiques et
des règles éthiques.
Le renforcement du respect des règles de qualité et de sécurité et l’extension des
prélèvements pris en charge sont les enjeux majeurs de la structure pour accompagner le
développement des activités de greffe au CHR.
Objectifs du CHU :
Î Sécuriser les activités actuelles de la BTC et développer de nouvelles
activités de banque : cellules souches, sang de cordon, os, cornées,
peau, etc.
I.2. La consolidation de la filière de prise en charge des brûlés Les hospitalisations liées aux brûlures sont plus fréquentes dans la zone océan indien qu’en
Métropole, du fait d’habitudes culturelles propices, d’une précarité importante et du respect
insuffisant des normes de certains équipements. Pour répondre à ces besoins, la prise en
charge des grands brulés sur la zone s’est structurée autour d’une organisation mixte
(adultes et enfants) sur deux sites (La Réunion et Mayotte).
23
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Le site Nord du CHR est le centre de référence de la zone pour le traitement des grands
brûlés et dispose à ce titre de l’ensemble des composantes de la chaine de soins :
-
4 lits dédiés à la prise en charge de la phase aiguë ;
-
2 lits affectés en priorité à la rééducation des brûlés au sein du service de Médecine
Physique et de Réadaptation pour adultes, la rééducation pédiatrique étant assurée
par l’Hôpital d’Enfants, en coopération avec le CHR.
Il prend en charge les grands brûlés de La Réunion, mais aussi les transferts de Mayotte,
notamment pour les grands brûlés pédiatriques et le SSR dont l’offre est inexistante sur
place pour l’instant. Il assure également une mission à vocation interrégionale de conseil et
d’expertise auprès de tous les professionnels amenés à recevoir des brûlés. Enfin, le service
a connu un élargissement de ses indications de prise en charge aux pathologies
dermatologiques rares de l’adulte et de l’enfant.
En conséquence, l’activité du service connait une croissance régulière : 226 entrées en 2005
et 318 en 2009, soit une progression de 40% en 5 ans.
Le bâtiment « soins critiques » du site Nord permettra, par l’augmentation des capacités
d’hospitalisation (4 lits grands brulés et 6 lits de moyens brulés) de répondre aux besoins
régionaux.
Le site Sud du CHR dispose, pour sa part, de ressources limitées : un seul praticien pour
formuler les avis médicaux et coordonner la prise en charge des patients dont la situation ne
nécessite pas, initialement, de transfert vers le site Nord (« petits brûlés »).
Enfin, l’absence de réseau suffisamment organisé entre la ville (kinésithérapeutes libéraux
formés à la rééducation des brûlés) et l’hôpital, contraint la continuité de la prise en charge
des patients après leur sortie.
Objectifs du CHU :
Î Garantir l’accès des patients à une prise en charge en urgence sur
l’ensemble du territoire, notamment en renforçant la filière entre le Nord
et le Sud
Î Assurer la prise en charge des brûlés de moyenne importance sur
l’ensemble de la région
Î Améliorer le parcours des patients sur la région en renforçant l’offre de
soins (augmentation capacitaire dans le cadre du bâtiment « soins
critiques ») et les collaborations intra et extra CHU
Î Accompagner l’autonomisation progressive de Mayotte dans la prise en
charge des brûlés
I.3. Le développement de la chirurgie cardiaque Le service de chirurgie cardiaque, situé sur le site Nord du CHR, est le centre de référence
sur la zone : il assure la prise en charge chirurgicale de la majorité des pathologies de
l’adulte, notamment la chirurgie coronaire sous circulation extracorporelles (CEC) et « à
cœur battant », la chirurgie valvulaire, la chirurgie de l’aorte.
La prise en charge s’articule autour des unités suivantes :
- 15 lits de chirurgie cardiaque et thoracique ;
- 6 lits de soins intensifs de chirurgie cardiaque ;
- 1 bloc opératoire dédié, dont une salle hybride ;
- 10 lits d’hôpital de semaine médico-chirurgical de cardiologie.
24
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Une unité mobile d’assistance circulatoire (UMAC), mise en place avec le service de
réanimation polyvalente, et qui permet de prendre en charge les patients sur leur lieu
d’hospitalisation pour les suppléer avant leur transfert.
L’activité réalisée en 2010 comprenait 450 interventions sous CEC ou « à cœur battant », et
devrait augmenter dans les années à venir, notamment du fait de la prévalence des
maladies cardio-vasculaires à La Réunion, du vieillissement rapide de la population et du
renforcement des indications de chirurgie cardiaque.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer et développer l’offre locale de chirurgie cardiaque et de soins
intensifs post opératoires, pour faciliter l’accès aux soins et répondre
aux besoins croissants sur la zone
I.4. L’essor de la médecine nucléaire Le service de médecine nucléaire du site Nord du CHR, a été créé en 1993. Il est équipé
depuis 2008 d’une unité TEP (Tomographie par Emission de Positons), dernière innovation
dans la technologie d'imagerie nucléaire médicale, qui permet à l’établissement de proposer
à la population réunionnaise les techniques de pointe en matière de diagnostic des cancers.
Le recrutement de deux praticiens supplémentaires au sein du service permet désormais
une utilisation optimisée des équipements : 5 397 examens de médecine nucléaire et 1 195
de TEP réalisés en 2010.
Au cours des années à venir, la spécialité sera notamment impactée par :
-
Les incidences du vieillissement de la population : augmentation à venir du nombre
de cancers et développement du dépistage ;
L’évolution des techniques d’imagerie TEP avec l’apparition de nouveaux traceurs :
extension des indications à de nouvelles pathologies (pathologie rénale de l’enfant,
pied diabétique, etc.).
Objectifs du CHU :
Î Généraliser l’accès au plateau technique lourd par une politique
d’investissement dynamique sur la médecine nucléaire
Î Développer le dépistage en renforçant les collaborations avec les autres
spécialités
I.5. La structuration de la filière neurologique à vocation régionale I.5.1. La neurochirurgie, la neuroréanimation et la neuroradiologie interventionnelle L’activité de neurochirurgie pour l’inter-région Réunion-Mayotte repose sur les services
suivants, implantés sur le site Sud du CHR :
- Le service de neurochirurgie d’une capacité de 18 lits ;
- Le Bloc opératoire central : une salle dédiée aux interventions programmées et une
salle pour les interventions non-programmées « régulation de neurochirurgie
traumatologique », toutes deux équipées aux normes du décret. L’activité réalisée en
2010 porte sur 823 interventions, dont 42% crâniennes et 58% rachidiennes ;
- Le service d’anesthésie disposant des compétences en neurochirurgie, en anesthésie
pédiatrique et en radiologie interventionnelle et assurant une couverture 24h/24 ;
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
-
Le service de neuroréanimation d’une capacité de 12 lits (8 lits de réanimation et 4
lits de surveillance continue) qui enregistre depuis plusieurs années des taux
d’occupation très élevés : plus de 90% ;
Le service de neuroradiologie interventionnelle : l’hébergement se fait dans les
services de neurologie, neurochirurgie, soins intensifs neurologiques et au sein de
l’unité de chirurgie ambulatoire. Le service dispose d’une salle de radiologie
vasculaire interventionnelle mono-capteur plan, partagée avec le service de
radiologie, ainsi que des scanners et IRM, accessibles 24h/24 dans l’établissement.
En 2010, 71 patients ont été pris en charge, principalement en Urgences, pour
embolisation (tumorale, anévrysmale, fistule et thrombolyses/thrombectomies,
thrombolyse in-situ des AVC) ;
La consultation de neurochirurgie sur le site Nord, qui doit être poursuivie et
développée pour répondre aux besoins de la population du territoire Nord Est et des
patients hospitalisés du site Nord.
Ces services et consultations décentralisées constituent un élément essentiel de la filière
neurologique régionale, et fonctionnent à flux tendus depuis plusieurs années (taux
d’occupation de plus de 90%). Or, avec le vieillissement de la population, la demande de
soins sur la spécialité devrait continuer à progresser, sur un territoire qui présente déjà une
prévalence importante pour les Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).
Objectifs du CHU :
Î Faciliter l’accès aux unités interrégionales de la filière neurologique en
renforçant l’offre de soins sur la filière et la collaboration entre les sites
Î Assurer une réponse adaptée à l’urgence sur l’ensemble de la zone en
poursuivant la structuration de la filière par la formalisation des
protocoles de prise en charge et la mise en place d’un réseau de
télémédecine de qualité (imagerie, EEG, expertise à distance, etc.)
I.5.2. Le centre de référence des maladies neuromusculaires et neurologiques rares Le centre de référence des maladies neuromusculaires et neurologiques rares du CHR a été
labellisé en mai 2007, dans le cadre du plan national Maladies Rares. Il fait partie des 10
centres de référence sur ce groupe de maladies en France.
Pour répondre à ses missions, le centre regroupe quatre sites de consultations : un site
« adulte » sur chacun des sites du CHR et un site « enfant » dans le Sud et à l’Hôpital
d’Enfants de St-Denis. Il assure des activités d’expertise et de recours pour la région Océan
Indien.
Les principaux enjeux du centre de référence sur la période à venir portent notamment sur :
-
Le renforcement de l’activité du centre ;
-
Le maintien de la transversalité de l’activité ;
-
L’amélioration de la couverture des besoins sur Mayotte ;
-
Le renouvellement du label en 2012.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Soutenir l’activité clinique d’expertise, de référence et de recours des
quatre sites cliniques de consultations
Î Soutenir la fonction « coordination » dans la réalisation des missions
du centre de référence
Î Favoriser la mise en place de travaux de recherche
Î Soutenir les interventions à Mayotte en collaboration avec le CHM
I.6. Le renforcement du SAMU et de la gestion des risques NRBC Dans le cadre de la permanence des soins extra hospitalière, le SAMU se voit confier un rôle
de plus en plus important par la place de la régulation hospitalière et libérale. Par sa vision
de l’ensemble des flux sur les urgences et les différentes filières s’y rapprochant, il prend une
place essentielle dans l’orientation et l’organisation des différents transferts.
Au sein de l’hôpital réfèrent, ses missions régionales sur la médecine de catastrophe, le
NRBC et les risques terroristes, se sont affirmées ces dernières années, avec un large
partenariat avec les autorités préfectorales, l’ARS pour la veille sanitaire, et l’Etat major de la
zone de défense (zone de défense civile Sud-Ouest de l’Océan Indien).
L’activité NRBC s’appuie sur les compétences de la médecine nucléaire, le service des
maladies infectieuses, la pharmacie et le laboratoire référent Biotox.
L’installation prévue dans le bâtiment « soins critiques » de la plateforme 15-18 et du
laboratoire Biotox doit permettre de consolider, de sécuriser et d’assurer le développement
de ces structures.
Objectifs du CHU :
Î Réaffirmer le développement de la régulation dans la gestion de la
permanence des soins, avec la modernisation du système et la mise en
place d’une plateforme commune 15-18 au sein du CHR Nord, siège du
SAMU
Î Développer la veille sanitaire et les actions régionales de soutien à la
médecine de catastrophe et aux risques terroristes
Î Renforcer les activités support du risque NRBC, notamment en
confortant les missions du laboratoire Biotox
I.7. L’oncopédiatrie Le pôle de référence régional de traitement des cancers des enfants et adolescents est situé
sur le Site Nord du CHR. Cette unité de référence dispose d’une capacité de 9 lits
d’hospitalisation complète et de 6 lits d’hospitalisation et prend en charge 50 nouveaux
patients par an.
Les traitements et suivis des cancers de l’enfant, continueront donc à être réalisés sur le
Site Nord. L’ouverture prochaine du nouveau bâtiment du Pôle Femme-Mère-Enfant,
permettra d’étendre le réseau de soins de proximité au site Sud, qui disposera alors des
installations adéquates pour prendre en charge les enfants atteints de cancers : chambres
avec SAS, hôpital de jour de 5 lits.
Il importe donc de renforcer les collaborations déjà effectives entre les deux sites
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Renforcer l’oncologie pédiatrique, service de référence pour la zone
Sud-Ouest de l’océan Indien
Î Développer le réseau de soins de proximité concernant le suivi des
enfants atteints de cancer
Î Développer des consultations avancées, et des RCP neurochirurgicales
sur le site Sud
Î Renforcer la prise en charge palliative en pédiatrie
I.8. Les activités de recours en néphrologie pédiatrique Les deux sites du CHR sont associés au sein du « Centre de compétence Maladies rénales
rares », rattaché aux quatre centres de références métropolitains (deux à Paris, Toulouse,
Lyon).
L’activité de recours régional en hémodialyse pédiatrique et en transplantation rénale est
située sur le Site Nord du CHR. Il s’agit du seul site autorisé par l’ARS pour l’hémodialyse
des enfants (jusqu'à 15 ans révolus et éventuellement après 16 ans sur indication du néphropédiatre) : il dispose de 4 postes de chronique et d’un poste de repli.
Objectifs du CHU :
Î Permettre un suivi de proximité et faciliter l’accès à la transplantation en
approfondissant la collaboration au sein du CHU
Î Offrir aux enfants un égal accès à toute les techniques de suppléance à
l’insuffisance rénale terminale : hémodialyse, dialyse péritonéale,
transplantation rénale
Î Développer la dialyse péritonéale chez l’enfant
II. Consolider l’offre de soins de référence de l’établissement Le CHR propose une offre de soins de référence très large qu’il convient de consolider.
II.1. Le développement de la cardiologie et la rythmologie interventionnelle La Réunion connait une surmortalité importante sur les maladies de l’appareil circulatoire,
premières causes de décès dans l’île, même si le taux de décès est en baisse depuis une
dizaine d’années (-10% depuis 2000).
II.1.1. La cardiologie interventionnelle Les activités de cardiologie interventionnelle, coronarographie et angioplastie, sont réalisées
sur le site Nord, dans le cadre de la répartition complémentaire des activités de la filière
cardio-vasculaire et conformément aux orientations du SROS III.
Le renforcement de l’effectif médical, l’ouverture de l’hôpital de semaine de cardiologie et la
meilleure collaboration entre les deux sites du CHR dans le cadre de la filière, ont
récemment permis d’améliorer l’orientation des patients originaires du territoire Sud : 1 351
coronarographies et 507 angioplasties réalisées en 2010
La réflexion sur la coopération avec la clinique de Ste-Clotilde sera poursuivie.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Compte tenu de l’évolution démographique anticipée, l’activité devrait continuer à progresser
dans les années à venir.
Objectifs du CHU :
Î Développer l’activité de cardiologie interventionnelle, notamment par la
réalisation de coronarographies en ambulatoire
II.1.2. La rythmologie interventionnelle La rythmologie interventionnelle est réalisées sur le site Sud du CHR et comprend
notamment les activités suivantes :
- L’implantation de défibrillateurs et de stimulateurs, en progression constante depuis
2005
- Les ablations endocavitaires par radiofréquence : 125 sur les huit premiers mois de
2011
- L’accès au bloc central et à l’anesthésiologie pour les procédures sous anesthésie
générale en lien avec les chirurgiens vasculaires (traitement d’urgence des
complications).
Il est important de souligner qu’une proportion croissante des prothèses posées
(défibrillateurs et stimulateurs) est actuellement suivie par télécardiologie évitant au patient la
moitié des déplacements pour contrôles et fournissant aux médecins des informations
capitales en cas d’orages rythmiques ou de survenue de chocs.
De la même manière que pour la cardiologie interventionnelle, l’évolution démographique
devrait soutenir la croissance de l’activité dans les années à venir.
Objectifs du CHU :
Î Accompagner la progression de l’activité rythmologique en augmentant
les capacités d’hospitalisation du service de cardiologie du site Sud
II.2. Le renforcement de l’offre de soins critiques Concernant la prise en charge polyvalente, le CHR dispose actuellement 39 lits de
réanimation polyvalente adulte (24 au nord et 15 au sud) et 6 lits de surveillance continue
post opératoire (SCPO), localisés sur le site nord.
Ces services présentent les caractéristiques suivantes :
- Des plateaux techniques et des équipes médicales de haut niveau, avec une
articulation efficace avec les services d’urgences ;
- Des indices de Gravité Simplifiés (IGS2) élevés au regard des valeurs moyennes
métropolitaines, témoins de la gravité des situations prises en charge ;
- Des taux d’occupation trop élevés (supérieurs à 80%) compte tenu de l’insularité et
donc de l’inexistence de solutions alternatives de repli ;
- Des conditions d’accueil et d’hébergement très éloignées des standards nationaux au
Nord ;
- Un taux d’équipement régional en soins continus très insuffisant au regard des
besoins sur les territoires Nord (6 lits) et Sud (aucun).
Le CHR contribue également de manière importante au développement et à la structuration
de l’offre de soins critiques et des filières correspondantes sur la zone :
- Est : la prise en charge médicale et la permanence des soins au sein de l’unité de
réanimation, délocalisée transitoirement au GHER, est assurée par le personnel du
CHR ;
29
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
Ouest : la convention de repli vers le CHR est en cours de formalisation pour l’unité
de surveillance continue du CHGM. Les patients du territoire devraient être
préférentiellement pris en charge en réanimation sur le site Nord, en fonction des cas
et des places disponibles ;
Inter-région Réunion-Mayotte : orientation des patients vers les sites spécialisés :
« grands brûlés et cœur » au Nord, « cerveau et moelle épinière » au Sud ;
Mise en place, conjointement avec le service de chirurgie cardiaque du site Nord,
d’une unité mobile d’assistance circulatoire (UMAC), qui permet de prendre en
charge les patients sur leur lieu d’hospitalisation pour les suppléer avant leur
transfert.
Sur la période 2012-2016, les principaux enjeux concernant la filière de réanimation
polyvalente-surveillance continue seront les suivants :
- Accompagner la progression attendue des besoins, induite par l’expansion
démographique et le vieillissement de la population ;
- Fluidifier et sécuriser les prises en charge au sein des services du CHR ;
- Assurer l’accompagnement psychologique des personnels ;
-
Répondre aux besoins des autres établissements de santé dans le cadre du rôle de
recours assigné à l’établissement.
Objectifs du CHU :
Î Conforter les soins critiques et assurer une prise en charge adaptée aux
patients nécessitant une surveillance, en développant les soins
continus, à minima à hauteur de 50% des capacités de réanimation,
selon des modalités d’organisation efficientes
Î Contribuer à la structuration de la filière sur chacun des territoires en
accompagnant les établissements de la zone dans la mise en place de
leur offre de soins critiques, assurée par des équipes relevant
exclusivement des sites concernés
Le projet de construction du bâtiment « soins critiques » permettra l’organisation efficiente et
de qualité de la prise en charge des patients sur le site Nord du CHR, avec l’ensemble des
anesthésistes réanimateurs de l’établissement.
De la même manière l’implantation d’une unité de surveillance continue sur le site Sud d’ici
deux ans permettra une meilleure couverture des besoins sur ce territoire.
II.3. La structuration de l’offre pédiatrique de référence Le CHR assure un rôle de recours régional sur différentes sur-spécialités pédiatriques. Un
important travail de mise en cohérence de l’organisation de l’offre de soins entre les deux
sites à été initié afin de proposer une offre pédiatrique à vocation régionale structurée et
reposant sur plusieurs atouts :
- Une articulation entre les sites qui permet de proposer une offre complémentaire
alliant expertise et proximité :
o Répartition des activités entre les sites et définition des règles et protocole
d’adressage des patients selon les spécialités
o Centres de compétences bipolaires avec référent au Nord ou au Sud selon les
spécialités ;
o Mise en place de consultations avancées pour permettre un suivi de proximité
des patients au sein de chaque territoire.
- Des unités de réanimation et de surveillance continue pédiatrique sur chaque site, en
appui des différentes spécialités ;
30
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
L’ouverture prochaine du bâtiment du Pôle Femme-Mère-Enfant qui permettra une
amélioration des conditions de prise en charge des patients sur le territoire Sud ;
L’existence d’unités de référence sur la zone Réunion-Mayotte dans plusieurs
domaines : chirurgie infantile néonatale et infantile viscérale de recours, hématocancérologie pédiatrique, hémodialyse pédiatrique, neurochirurgie.
II.3.1. L’hématologie pédiatrique L’offre pédiatrique de référence en hématologie maligne est proposée au sein du service
d’oncopédiatrie du site Nord (cf. I.7 L’oncopédiatrie), en plus de l’hématologie non-maligne.
Les deux sites assurent également la prise en charge de pathologies hématologiques nonmalignes : drépanocytose, hémophilie, déficits immunitaires, autres maladies
hématologiques rares (anémie chroniques, PTI chroniques, etc.).
Objectifs du CHU :
Î Consolider l’activité d’hématologie non-maligne pédiatrique sur les
deux sites
II.3.2. La néphrologie pédiatrique En complément des activités de recours évoqués au § I.8 « Les activités de recours en
néphrologie pédiatrique », les deux sites du CHR participent à l’offre de soins de proximité
au travers notamment :
-
D’une activité de consultations spécialisées en constante augmentation: uropathies,
HTA, énurésie, lithiase, tubulopathies, vascularites, etc. ;
De la prise en charge d’une cohorte active de syndromes néphrotiques, dont certains
corticorésistants ou dépendants haute dose ;
Du suivi des transplantés rénaux et des patients en attente de transplantation.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer les actions d’éducation thérapeutique auprès des patients
atteints de néphropathies
Î Mieux organiser la prévention et la prise en charge pluridisciplinaire des
uropathies malformatives graves
Î Renforcer la coopération régionale et interrégionale pour former les
équipes médicales et assurer le suivi et le dépistage des maladies
rénales de l’enfant
Î Organiser la dialyse à proximité du domicile pour les grands
adolescents (16 à 18 ans)
II.3.3. La chirurgie infantile L’activité est actuellement réalisée sur les deux sites du CHR dans des proportions
équivalentes : 1 500 actes réalisés sur des enfants par an, dont 150 sur des nourrissons de
moins d’un mois, opérés sur le site Nord.
Pour être conforme à la fois aux orientations nationales qui imposent le regroupement des
centres de chirurgie infantile, et à l’organisation bipolaire existante depuis plusieurs années
permettant d’offrir un service de proximité à la population au nord et au sud, l’organisation
retenue pour garantir la qualité des soins et répondre au besoin de proximité en maintenant
les sites opératoires existants, est la suivante :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Organiser l’activité de chirurgie pédiatrique au sein d’un service unique
regroupant les chirurgiens des 2 sites, placé sous la responsabilité d’un
patricien du site Nord
Î Mettre en place une répartition des activités entre les sites garantissant
accessibilité, qualité et sécurité des soins :
o Les activités de niveau 3 en chirurgie viscérale sont exercées sur le
site Nord et la neurochirurgie infantile sur le site Sud
o Les activités de niveau 1 sont exercées sur les 2 sites du CHR
o Les activités de niveau 2 sont réparties sur les 2 sites en fonction des
compétences (expérience chirurgicale des différents praticiens,
nombre d’interventions réalisées par chacun pour chaque type
d’intervention au cours des dernières années) et des effectifs, avec
une collaboration renforcée des équipes
II.3.4. La réanimation et la surveillance continue pédiatrique Le CHR dispose aujourd’hui de 7 lits de réanimation pédiatrique : 5 sur le site Nord et 2 sur
le site Sud. Il n’existe pas, actuellement, de lits de surveillance continue pédiatrique sur
l’établissement.
Les études réalisées sur chacun des sites concluent à la nécessité de renforcer les moyens
actuels de la filière, notamment pour :
-
-
Accompagner la progression attendue d’activité pédiatrique nécessitant un
environnement de réanimation : greffes rénales, hémofiltration, grands brûlés,
oncohématologie, chirurgie cardiaque sur le site Nord et la neurochirurgie sur le site
Sud. Cette progression attendue justifie le projet d’unités identifiées de réanimation
pédiatrique médico-chirurgicale et de soins continus pédiatriques présenté au SROSPRS ;
Désengorger les réanimations néonatales et adultes en transférant l’activité
pédiatrique au sein d’unités adéquates ;
Répondre aux besoins objectivés sur chaque site en termes de lits de surveillance
continue pour à la fois assurer l’aval de la réanimation et soulager les unités
« conventionnelles » des patients nécessitant une surveillance.
Objectifs du CHU :
Î Accompagner le développement des activités « lourdes » de pédiatrie
en renforçant l’offre de soins critiques pédiatriques par l’identification
d’une unité de réanimation pédiatrique et de soins continus sur les sites
Nord et Sud
o Site Nord : réanimation : 6 lits ; soins continus : 6 lits
o Site Sud: réanimation : 4 lits ; soins continus : 4 lits
II.3.5. Les autres sur­spécialités pédiatriques Concernant les autres sur-spécialités pédiatriques, les travaux menés par les équipes des
deux sites ont notamment permis de mettre en exergue :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Trois sur-spécialités souffrant d’un déficit en matière d’offre de soins sur la région : la
neuropédiatrie, l’endocrinologie pédiatrique et la pneumologie pédiatrique ;
-
Le nécessaire renforcement du volet éducation thérapeutique de l’enfant présentant
une maladie chronique ;
-
Des difficultés dans la prise en charge médico-sociale de la petite enfance.
Objectifs du CHU :
Î Structurer l’organisation des prises en charge de cardiopédiatrie entre
les deux sites du CHU
Î Mettre en place une filière régionale de prise en charge du diabète de
l’enfant intégrant les deux sites du CHR et l’Hôpital d’Enfants
Î Améliorer la prise en charge de l’obésité morbide en développant les
explorations (métaboliques, endocriniennes, génétiques) et les actions
de dépistage des complications précoces
Î Développer l’éducation thérapeutique pour les maladies chroniques de
l’enfant
Î Conforter l’offre de soins en endocrinologie pédiatrique sur les deux
sites et renforcer la collaboration avec le secteur « adultes »
Î Développer l’offre de soins et les nouvelles techniques de prises en
charge en pneumo-pédiatrie, harmoniser la prise en charge de l’asthme
au niveau régional et organiser le suivi des protéinoses alvéolaires sur
le site Sud
Î Développer l’offre de soins en neuropédiatrie sur les deux sites,
notamment en direction des patients épileptiques et atteints de
maladies neurologiques rares
Î Assurer la pérennité de l’activité de victimologie sur les deux sites du
CHR
II.4. La poursuite du développement de la cancérologie L’incidence des tumeurs cancéreuses observée à la Réunion reste inférieure à celle de la
Métropole, même si l’analyse des causes de décès indique une progression significative des
tumeurs depuis 10 ans (+16%), qui sont désormais la deuxième cause de mortalité sur l’île.
Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre avec le vieillissement de la population,
« l'occidentalisation » des modes de vie, la généralisation du dépistage, et compte tenu des
spécificités locales (prévalence élevée de l’alcoolisme et du diabète).
Conformément aux indications du SROS III, le site Nord assure le rôle de pôle de référence
en matière de cancérologie pédiatrique (cf. I.7 L’oncopédiatrie).
Concernant la cancérologie adulte, un effort important de structuration de l’offre de soins a
été réalisé au cours des dernières années, et se traduit aujourd’hui par :
-
-
La constitution de deux Centres de coordination de cancérologie (3C) : l'un au Nord
avec le CHR et la Clinique Sainte Clotilde, l'autre au sud avec le CHR et la clinique
Durieux ;
La mise en place d’un réseau régional d'oncologie unique (Oncorun), auquel
adhèrent tous les établissements accueillant des patients cancéreux ;
La généralisation des réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP), grâce à la
mise en place de dossiers informatisés partagés et au recours à la visioconférence ;
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Une offre de soins palliatifs sur les deux sites du CHR : équipes mobiles de soins
palliatifs, lits identifiés de soins palliatifs gériatriques (Sud) ;
Mise en place de chimiothérapie au CHGM avec la participation de praticiens du site
Nord ;
Le CHR joue un rôle majeur dans ce dispositif avec plusieurs activités à dimension
régionale :
-
La radiothérapie et la curiethérapie, ainsi qu’un plateau de radiologie interventionnelle
avec anesthésiologie sur le site Sud ;
Le service de médecine nucléaire, disposant notamment d’un TEP, au Nord ;
L’activité d’oncohématologie, réalisée dans les 2 services d’hématologie du CHR ;
Concernant la chirurgie carcinologique, les deux sites du CHU proposent aujourd’hui une
offre complète : chirurgie digestive, mammaire, gynécologique, urologique, thoracique, voies
aéro-digestives, vasculaire.
Les seuils sur chacune de ces activités doivent faire l’objet d’une attention particulière afin :
- De maintenir une offre de proximité au nord et au sud et ainsi répondre à la demande
croissante attendue avec le vieillissement de la population ;
- D’assurer le potentiel de développement de l’activité de l’établissement sur un
segment porteur pour les années à venir ;
- De consolider son attractivité auprès des personnels médicaux, notamment hospitalouniversitaires, en conservant une compétence reconnue sur des activités de pointe.
Objectifs du CHU :
Î Développer la participation du CHU au dépistage des cancers (sein,
colon, col) pour favoriser l’orientation des patients vers le secteur
public
Î Maintenir l’activité publique sur les disciplines en difficulté en
consolidant la collaboration entre les sites
Î Améliorer la qualité des prises en charge, notamment en renforçant
l’offre palliative et en veillant à mettre en place les critères de qualité de
l’INCA
Î Optimiser et structurer la prise en charge de la personne âgée atteinte
de cancer
Î Accompagner les acteurs locaux dans la structuration de la prise en
charge des cancers à Mayotte
Î Développer la participation à la Recherche en augmentant le nombre de
patients participants aux essais cliniques et en renforçant les liens avec
les groupes académiques
II.5. L’organisation de la prise en charge des AVC La filière neurologique du CHR regroupe des activités qui vont de la réponse aux besoins de
proximité au recours interrégional (cf. § I.5 « La structuration de la filière neurologique à
vocation régionale »). Elle se répartit sur les 2 sites et s’articule autour des unités suivantes :
- Site Nord : 7 lits de neurologie, 6 lits d’unité neurovasculaire (UNV) et 4 lits d’unité de
soins intensifs neurovasculaire (USINV) ;
Site Sud : 24 lits de neurologie, 18 lits de neurochirurgie, 12 lits de neuroréanimation
à vocation interrégionale et 8 lits d’UNV.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
L’enjeu principal de la filière concerne la prise en charge de l’AVC, qui fait partie des priorités
du PRS. En effet, même si son incidence tend à diminuer, elle reste la plus élevée des
régions françaises et présente la particularité à La Réunion de toucher plus fréquemment
des personnes jeunes en raison de la prévalence des facteurs de risques (hypertension
artérielle, diabète).
Le CHR est un acteur majeur des deux filières de prise en charge de l'AVC identifiées au
Nord et au Sud, et qui s’organisent autour de 2 UNV. Sur le plan fonctionnel, celles-ci
présentent les caractéristiques suivantes :
- La phase pré-hospitalière est organisée autour du SAMU ;
- Deux-tiers des patients ne bénéficient pas d’un séjour dans l’une des 2 UNV (même
si ce taux est supérieur à la moyenne métropolitaine de 20%) et sont le plus souvent
pris en charge dans les services de médecine de l’établissement d’accueil ;
- Un volume très réduit d’AVC pris en charge au GHER et au CHGM sont transférés
dans une UNV ;
- Un recours à la thrombolyse de 3,8% au niveau régional, contre 1% en moyenne en
Métropole ;
- Un nombre très faible de patients directement transférés en SSR à l’issue d’une
hospitalisation.
Objectifs du CHU :
Î Réduire les délais entre les premiers symptômes et la prise en charge
adaptée des AVC
Î Structurer, avec les services d’urgences du CHGM et du GHER, des
filières Nord-Est et Sud-Ouest de prise en charge des AVC
Î Augmenter le taux de recours aux UNV pour les patients victimes d’AVC
en adaptant les capacités de ces unités
Î Augmenter le recours à la thrombolyse dans la prise en charge des AVC
Î Améliorer l’accessibilité à la filière d’aval des UNV
II.6. La consolidation des filières de rééducations spécialisées Le CHR dispose de plusieurs filières de rééducation fonctionnelle spécialisées : la filière des
grands brûlés, la filière neurovasculaire et la filière cardio-respiratoire.
II.6.1. La filière des grands brûlés Le pôle régional de rééducation spécialisée des grands brûlés adultes est situé sur le site
Nord. Il dispose d’une capacité de 2 lits affectés en priorité au sein du service de MPR et
prend en charge les patients de la région et, en l’absence d’offre de SSR locale, ceux de
Mayotte. A ce titre, le service réalise notamment des missions régulières de MPR
spécifiques à la brûlure dans le but de définir le projet de rééducation des patients mahorais.
Compte tenu des orientations retenues par l’établissement concernant le Centre de
Traitement des Grand Brûlés (cf. § I.2 «La consolidation de la filière de prise en charge des
brûlés »), les objectifs pour la filière seront les suivants :
Objectifs du CHU :
Î Accompagner l’augmentation d’activité du service des Grands Brûlés en
renforçant les équipes de MPR
Î Contribuer à l’autonomisation progressive de Mayotte en termes de
rééducation des grands brûlés (hors cas aigus)
35
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.6.2. La filière neurovasculaire Les cinq années écoulées ont permis de structurer une filière de rééducation
neurovasculaire au sein de chacun des sites du CHR, conformément aux orientations du
SROS III. Ces filières s’articulent aujourd’hui autour des unités suivantes :
-
Site Nord : La filière est effective depuis 2008 avec des résultats satisfaisants en
termes de fluidité du parcours patient sur le territoire ;
Site Sud : La filière à dimension régionale (prise en charge des traumatisés craniocérébraux graves et des traumatisés médullaires) est en cours de structuration : mise
en service de l’ensemble des unités prévues et temps médical pour couvrir les
activités.
Au regard des enjeux importants identifiés sur le volet des activités neurologiques, et plus
particulièrement l’amélioration de la prise en charge des patients victimes d’AVC, les
objectifs retenus par le CHR porteront sur les thèmes suivants :
Objectifs du CHU :
Î Améliorer l’accessibilité aux structures d’aval des UNV en complétant
l’offre de SSR spécialisé du site Sud
Î Consolider la filière régionale en renforçant les collaborations entre les
deux sites du CHU
II.6.3. La filière cardio­respiratoire L’offre en matière de SSR spécialisé sur le territoire Sud, en dépit de la présence de la filière
de rééducation neurologique régionale, reste très insuffisante. En effet, en l’absence
d’alternative privée, le CHR est le seul acteur sur ce segment avec une capacité
actuellement limitée.
Pour répondre aux besoins du territoire, l’établissement a donc initié un projet de mise en
place d’une unité de réhabilitation commune en cardiologie, pneumologie et maladies
métaboliques.
Objectifs du CHU :
Î Créer un plateau technique de rééducation et réadaptation pour la prise
en charge des affections cardiovasculaires, respiratoires et des
systèmes digestif, métabolique et endocrinien
II.7. Le renforcement de la filière régionale de périnatalité Le CHR est un acteur majeur de la périnatalité à La Réunion, avec les deux maternités de
niveau III de l’île, implantées sur chacun des sites, et qui réalisent 40% des naissances sur
la région et prennent en charge la totalité des grossesses à haut risque.
Sur la période couverte par le précédent projet médical, des avancées importantes ont été
réalisées en termes de :
-
Mise aux normes des établissements et des effectifs ;
Meilleure prise en compte de la dimension psycho-sociale dans les prises en charge ;
Mise en place de permanences d’accès aux soins de santé (PASS) ;
Développement du Réseau Périnatal Réunion (REPERE) ;
Positionnement de l’établissement en recours vis-à-vis de Mayotte ;
Amélioration des transferts inter-établissements ;
36
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Amélioration des conditions de formation du personnel ;
Mise en place du dossier partagé de gynécologie obstétrique ;
-
Mise en place au laboratoire de biochimie du site Nord du test de dépistage de la
trisomie 21 fœtale avec les marqueurs sériques du premier trimestre.
Les équipes se sont également investies dans la structuration de la filière au sein du CHR
sur plusieurs thématiques :
-
-
-
-
Procréation Médicalement Assistée : mise en place d’un suivi sur le site Nord pour les
patients du territoire avec transfert en fin de parcours vers le site Sud, référent pour
cette activité ;
Diagnostic anténatal : activité implantée sur les 2 centres et pour laquelle le
rapprochement des équipes est en cours, mise en place de consultations
pluridisciplinaires de diagnostic prénatal pour certaines pathologies fœtales graves
notamment les uropathies malformatives ;
Evaluation des pratiques professionnelles (EPP) : EPP commune réalisée sur les
hémorragies du post-partum (HPP), première cause de mortalité maternelle en
France, et particulièrement à La Réunion ;
Collaboration des deux équipes dans le cadre des PHRC ;
Recueil épidémiologique partagé : observatoires des grands prématurés, recueil des
malformations ;
Chirurgie gynécologique : complémentarité Nord-Sud dans la prise en charge des
cancers du sein
La période à venir sera marquée, pour le CHU, par des enjeux majeurs :
-
-
L’objectif régional de diminution de la mortalité maternelle et périnatale qui reste très
supérieure aux niveaux métropolitains2, en raison de la surreprésentation des
grossesses à risques, du fait des spécificités épidémiologiques locales (diabète, etc.).
En effet, le parcours patient en amont de l’hospitalisation ne permet pas toujours de
réaliser les dépistages et les orientations adéquates, en raison du manque de
spécialistes en ville ;
La consolidation de l’axe Enseignement-Recherche ;
La poursuite du développement des collaborations intra et extra CHR, dans le cadre
du travail en filière ;
L’ouverture du bâtiment du Pôle Femme-Mère-Enfant sur le Site Sud, qui permettra
une amélioration quantitative et qualitative de l’offre de soins sur le territoire,
représentera également un enjeu économique important pour l’établissement.
Parallèlement la rénovation de la maternité du site nord permettra d’améliorer les
conditions d’hébergement des parturientes, en attendant qu’une réflexion soit
engagée sur la mise à niveau immobilière du Pole Femme-Mère-Enfants du site
Nord ;
-
Le renforcement de la prise en charge psychiatrique en périnatalité sur le site Sud ;
-
L’appui au centre hospitalier de Mayotte dans l’amélioration de la prise en charge en
périnatalité.
2
Mortalité maternelle : 26 pour 100 000 naissances à La Réunion sur la période 2004-2008 contre 9,6 en
moyenne en Métropole en 2008
Mortalité néonatale : 4,7 pour 1000 naissances à La Réunion contre 2,3 en moyenne en Métropole
37
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Mettre en place un dépistage systématique des grossesses à risques au
sein des maternités de niveau III
Î Poursuivre et renforcer le travail en filière au sein et à l’extérieur du CHR
par le renforcement du travail autour des difficultés du lien parentenfant et la mise en service du dossier patient informatisé commun
Î Développer les activités de Recherche par la mise en place d’un recueil
de données épidémiologiques en périnatalité et le renforcement de la
collaboration intra-CHR dans le cadre de la recherche industrielle
pharmaceutique
Î Assurer le dépistage systématique de la surdité congénitale en
maternité
Î Créer une unité psychiatrique de périnatalité sur le site Sud
Î Renforcer la collaboration avec le centre hospitalier de Mayotte : cancer
du sein, diagnostic anténatal, etc.
II.8. L’amélioration de la prise en charge gynécologique Conformément aux orientations du SROS-PRS, le CHR s’attachera notamment à organiser,
avec les différents partenaires de la région, la prise en charge locale des pathologies
gynécologiques lourdes que sont :
-
L’endométriose profonde : une pathologie chronique fréquente et encore mal connue;
-
Les troubles majeurs de la statique pelvienne comme l’instabilité vésicale incoercible,
les vessies neurologiques, l’incontinence fécale, les prolapsus multirécidivants.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer l’offre de soins régionale en gynécologie :
o Améliorer la prise en charge des pathologies chirurgicales lourdes
(endométriose profonde, troubles majeurs de la statique pelvienne)
o Développer l’offre d’endoscopie gynécologique en chirurgie
ambulatoire
II.9. Le développement de l’hyperbarie La Réunion dispose depuis 1996 d’un caisson hyperbare multiplaces installé sur le site Sud
du CHR. L’activité réalisée comprend :
-
-
Des consultations pré-oxygénothérapie hyperbare (OHB) et des séances
d’hyperbarie : environ 2 500 séances par an (soit le quatrième rang français en terme
d’activité), notamment pour des pathologies chroniques (diabète, vasculaire,
cicatrisations difficiles post opératoires ou non) ;
La prise en charge des accidents de plongée : l’hébergement des patients est
actuellement réalisé en UHCD ou dans les services de médecine, en privilégiant les
prises en charge en hôpital de jour.
Les objectifs retenus dans le cadre du présent projet de prise en charge du patient sont donc
les suivants :
38
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Développer le recours à l’oxygénothérapie hyperbare dans le cadre de la
prise en charge des pathologies chroniques
Î Formaliser les relations d’échanges et de coopération entre les
professionnels de la zone et les structurer dans le cadre d’un réseau
II.10. La structuration de la filière néphrologique La Réunion est la région de France où le nombre d’insuffisants rénaux chroniques est le plus
élevé. La prévalence brute des patients traités par dialyse est ainsi deux fois plus élevée
qu'en France métropolitaine3 et se traduit notamment par :
- Une hausse de 25% du nombre de patients dialysés sur l’île : 835 en 2003 à 1 051 en
2008 ;
- Une progression du nombre de personnes nouvellement admises en affection longue
durée pour « Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique » : de 274 pour
100 000 habitants en 2004 à 282 en 2008 ;
- Des maladies rénales initiales les plus fréquentes qui sont les néphropathies chez les
diabétiques, les néphropathies vasculaires et les glomérulonéphrites.
Le CHR est un acteur majeur de la filière néphrologique régionale, avec une offre de soins
qui couvre les besoins de la proximité (hémodialyse) au recours interrégional (transplantation
rénale) :
- Site Nord : 16 lits et 2 places en néphrologie, 3 lits dédiés aux transplantations
rénales et 20 postes de dialyse (dont la dialyse pédiatrique) ;
- Site Sud : 12 lits et 6 places en néphrologie, 17 postes de dialyse et 1 poste de
dialyse péritonéale.
Pour répondre à la croissance anticipée des besoins sur la zone, du fait des évolutions
démographiques et des spécificités épidémiologiques, le CHR s’appliquera à :
- Poursuivre l’amélioration de l’organisation de ses différentes activités, dans un
objectif de qualité et de sécurité des prises en charge ;
- Développer la réalisation de fistules artérioveineuses par les chirurgiens vasculaires ;
- Organiser, avec les partenaires, les actions de prévention, dépistage et d’éducation
thérapeutique auprès des populations à risque.
Objectifs du CHU :
Î Organiser le dépistage et la prévention de l'IRC, en lien avec les
médecins de ville et le réseau REUCARE
Î Structurer l’organisation des activités de néphrologie au sein et en
dehors du CHR pour garantir la qualité et la sécurité des soins : suivi
post-greffe, conventions de repli avec les autres acteurs de la filière
Î Poursuivre le développement de l’éducation thérapeutique dans le cadre
de la mise en place de l’unité transversale d’éducation thérapeutique du
CHR
Î Contribuer au renforcement des connaissances épidémiologiques
locales par la participation active au programme « Réseau
Epidémiologique et Information en Néphrologie » (REIN)
3
513 patients traités par dialyse par million d’habitants en Métropole contre 1 181 à La Réunion
39
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.11. L’essor des activités biologiques innovantes Les développements suivants portent sur les perspectives des laboratoires de biochimie,
d’hématologie, d’histocompatibilité, d’auto-immunité, de microbiologie, d’anatomopathologie
et de génétique.
II.11.1.
Biochimie Afin d’améliorer la prise en charge pharmacologique des patients aux thérapeutiques lourdes
(immunosuppresseurs, antirétroviraux, anti-infectieux, anticancéreux, etc.) nécessitant un
suivi régulier et des adaptations posologiques fines, des activités de suivi thérapeutique et
pharmacologique (STP) et de pharmacogénétique sont en développement au laboratoire de
biochimie du site Nord.
Ces activités, inédites dans la zone Océan Indien, serviront également de support à la
recherche et l’enseignement hospitalo-universitaire, en contribuant au développement de
protocoles de recherche et d’essais thérapeutiques avec l’ensemble des services cliniques
du CHR.
La spectrométrie de masse, matériel innovant de haute technologie qui sert de support au
STP, contribuera également au développement de la toxicologie médico-légale en
partenariat avec le CYROI et le site Sud pour répondre aux besoins de l’institut médico-légal
(IML), de l’unité médico-judiciaire (UMJ) et des autorités judiciaires de la zone Océan Indien
(recherche de cause de la mort, soumission chimique, recherche de stupéfiants, etc.).
La technologie spectrométrie de masse (liquide et gazeuse) répartie en complémentarité sur
les deux sites répond aussi aux recommandations des sociétés savantes (SFTA, etc.) en
matière de méthodes employées et donc aux exigences de l’accréditation des laboratoires
de biologie médicale.
II.11.2.
Hématologie Concernant l’activité de biologie moléculaire en hématologie, un partenariat a été établi entre
les sites du CHR : le site Sud prend en charge les BCR-ABL (diagnostic et suivi des
Leucémies Myéloïdes Chroniques) alors que le site Nord réalise les JAK2 (diagnostic et suivi
des syndromes myéloprolifératifs autres que LMC). Par ailleurs, le pôle de biologie du Sud
réalise déjà diverses analyses de diagnostic et suivi des leucémies aiguës myéloïdes (PMLRARa, AML1-ETO, CBFb-MYH11, FLT3-ITD). Début 2012, suite à la réorganisation décrite
ci-dessus, le site Sud pourra également effectuer ces analyses pour les patients du Nord et
de Mayotte.
Il est également à prévoir la constitution d’une « Plateforme Hospitalière de Génétique
Moléculaire des Cancers » (concerne les services d’hématologie biologique et d’anatomopathologie des sites Sud et Nord), recommandée et soutenue par l’Institut National du
Cancer (INCA).
II.11.3.
Microbiologie Le laboratoire du site Nord est éligible en tant que laboratoire associé au Centre National de
Référence (CNR) des arbovirus, dont le coordonnateur est l’Institut de recherche de Biologie
des Armées. L’installation de ce CNR doit être effective au 1er janvier 2012. Cette fonction
confortera les laboratoires des deux sites du CHR dans leurs missions de diagnostic et de
surveillance des maladies émergentes, la Réunion étant située au carrefour de l’Afrique, de
l’Asie et de l’Europe. L’autre mission du CNR sera de poursuivre l’activité de recherche sur
les arbovirus au sein du Groupe de Recherche sur l’Immunopathologie et les maladies
infectieuses (GRI).
De plus, en raison de la fréquence des Bactéries Multi-Résistantes (BMR) et de l’apparition
de nouvelles résistances, des outils de biologie moléculaire devront être mis en place sur les
40
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
deux sites pour permettre un diagnostic plus rapide et plus précis des BMR, un meilleur suivi
des épidémies, ainsi qu’une amélioration de la lutte contre les infections nosocomiales.
Par ailleurs, un projet commun d’automatisation concertée de la bactériologie (ensemenceur,
spectromètre Maldi-Toff, cytomètre urinaire, etc.) dans les deux sites est également prévu,
ce qui facilitera l’accréditation de ce secteur, resté jusqu’ici très manuel.
Enfin, comme prévu dans l’accord cadre, le développement de la plateforme de biologie
moléculaire du site Sud se poursuivra, pour répondre aux nouveaux besoins (pour la
bactériologie, la parasitologie, la virologie et l'hygiène) en diagnostic, suivi de traitement mais
aussi en outils innovants pour le diagnostic d'infections virales, bactériennes ou parasitaires,
et pour la maitrise des épidémies.
II.11.4.
Histocompatibilité L’utilisation de la cytométrie de flux sera développée pour la réalisation du cross-match lors
des greffes rénales avec donneurs vivants, le suivi des greffés pour la recherche des
anticorps ainsi que pour le typage HLA B27.
II.11.5.
Auto­immunité Comme inscrit dans l’accord cadre, le projet de mise en place, au sein du site Sud, d’un
secteur d’auto-immunité permettra d’obtenir une plateforme de prise en charge de ces
analyses sur le département, et évitera donc l’envoi en métropole, d’où une meilleure prise
en charge des patients concernés.
II.11.6.
Anatomopathologie Le laboratoire du site Nord rejoindra la fédération des laboratoires avec la création du
Bâtiment des Soins Critiques sur le site Nord. Ce regroupement géographique avec les
autres laboratoires lui permettra de développer les techniques de biologie moléculaire
appliquées aux tumeurs solides, avec deux axes principaux de développement : l’hybridation
in situ et la recherche de mutations acquises à visée pronostique ou thérapeutique.
Sur le site sud, il est également prévu un regroupement géographique au 5ème et 6ème étage
du bloc central de St-Pierre, dans le but d’optimiser l’accès de ce secteur d’activité à la
plateforme de la biologie moléculaire, déjà mutualisée.
II.11.7.
Génétique Le CHR dispose d’une activité autorisée de cytogénétique, de deux consultations
hospitalières de génétique et d’un centre de compétences des anomalies du développement
et syndromes malformatifs. En revanche, l’activité de génétique moléculaire n’est pas
présente sur l’île : les analyses sont actuellement réalisées en Métropole.
Les principaux enjeux à venir sur la filière portent sur le renforcement de l’offre de soins
locale, la structuration de la filière régionale, et le développement de la recherche.
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre le développement des activités de suivi thérapeutique et
pharmacologique (STP) et de pharmacogénétique
Î Améliorer les techniques fines de diagnostic et automatiser le secteur
de bactériologie
Î Identifier le CHR comme centre de génétique clinique à vocation
régionale et interrégionale
41
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Î Participer aux
établissements
travaux
de
recherche
générés
par
les
deux
II.12. L’organisation de la prise en charge des urgences graves de la main L’activité est actuellement réalisée au sein des services de chirurgie orthopédique des 2
sites du CHR, qui dispose chacun de chirurgiens habilités à exercer cette sur-spécialité.
Compte tenu de l’activité réalisée, des ressources existantes, et de l’impératif de proposer
une réponse structurée aux besoins régionaux, le CHU envisage, dans le cadre du présent
projet de prise en charge du patient, la création d’un centre d’urgences graves de la main,
ouvert aux spécialistes des autres établissements de l’île. Cette structure permettra de
garantir la continuité des soins pour l’accueil et le traitement des urgences mains par une
équipe de chirurgiens qualifiés en chirurgie de la main et en microchirurgie.
Objectifs du CHU :
Î Structurer autour du CHR la prise en charge des urgences graves de la
main
II.13. La poursuite du développement des centres de ressources et de compétences Le CHR participe activement à la prise en charge locale des patients atteints d’une maladie
rare au travers ses multiples centres de compétences, institués dans le cadre de la gradation
de l’offre de soins prévue par le plan national « maladies rares ». Ces centres établissent le
diagnostic des maladies rares, mettent en œuvre la thérapeutique lorsqu’elle est disponible
et organisent la prise en charge du patient en lien avec les centres de référence labellisés et
les acteurs et structures sanitaires et médico-sociales de proximité.
Le CHR dispose également de plusieurs centres de ressources à vocation régionale qui
regroupent un ensemble de moyens matériels et de compétences pluridisciplinaires
spécialisées et expérimentées pour assurer au mieux la continuité et la globalité de la prise
en charge de certaines pathologies.
L’établissement s’est attaché, dès la labellisation de ces structures, à organiser leur
transversalité, par la participation systématique de services et de praticiens des deux sites
aux différentes activités des centres.
L’offre actuelle du CHR comprend ainsi les structures transversales suivantes :
-
Centres de compétences des maladies systémiques et auto-immunes rares de l’adulte
Centres de compétences des malformations cardiaques congénitales complexes
Centres de compétences des cardiomyopathies
Centres de compétences des troubles du rythme cardiaque
Centres de compétences des anomalies du développement et syndromes malformatifs
Centres de compétences des maladies digestives intestinales de l’enfant
Centre de référence des maladies neuromusculaires et neurologiques rares
Centres de compétences des hypertensions artérielles pulmonaires
Centres de compétences des maladies rénales rares
Centres de compétences des maladies osseuses constitutionnelles
Centre de compétences des microangiopathies thrombotiques
Centre de ressources et compétences de la mucoviscidose
42
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Faciliter l’accès aux prises en charges spécifiques des patients de la
zone en renforçant le maillage territorial
o Finaliser la mise en œuvre de la transversalité Nord-Sud au sein des
centres du CHR
o Etendre la labellisation à de nouvelles structures : centre de
compétence pour les troubles des apprentissages et la déficience
intellectuelle, centre de ressource régional pour l’autisme, centre
mémoire de ressource et de recherche (CMRR), etc.
II.14. La structuration de la filière régionale de prise en charge de la douleur chronique rebelle La prise en charge de la douleur chronique au CHR s’articule autour des consultations
douleur mises en place sur chacun des sites. Celles-ci s’adressent à la fois aux patients
externes souffrant de douleurs chroniques, et à ceux hospitalisés dans les services de
l’établissement. Elles proposent des orientations complémentaires, avec des spécificités
pour chaque site, constituant ainsi une offre de soins adaptée à la diversité des pathologies
douloureuses chroniques.
Or, depuis 2011, et selon les critères définis par les instructions de la DGOS, les structures
de prise en charge de la douleur chronique doivent désormais être identifiées soit comme
« consultation pluri professionnelle de proximité », soit en tant que « Centre d’Etude et de
Traitement de la Douleur » (CETD).
Dans ce cadre, le CHR étant en mesure d’offrir le plateau technique requis, et d’assurer les
missions d’enseignement et de recherche, il sollicitera auprès de l’ARS la reconnaissance
comme CETD, des lits étant identifiés sur les deux sites du CHR. Cette organisation
permettra une véritable coordination de la filière douleur au niveau régional avec un partage
des missions et des domaines d'expertises entre les trois sites impliqués.
Objectifs du CHU :
Î Structurer la filière régionale de prise en charge de la douleur
chronique par la création d’un « centre d’évaluation et de traitement de
la douleur » en partenariat avec la clinique de Sainte-Clotilde
Î Renforcer les modalités et dispositifs de prise en charge de la douleur
chronique au sein du CHR, notamment concernant certaines
pathologies (douleurs pelvi-périnales, rachis, céphalées), et au travers
le développement des méthodes non médicamenteuses, des techniques
d'analgésie locorégionale et de l’éducation thérapeutique
Î Consolider les prises en charge spécifiques destinées aux patients
vulnérables : enfants, personnes âgées, patients souffrant de
pathologies psychiatriques
Î Renforcer les collaborations pour améliorer les prises en charge et
développer les activités universitaires
43
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
III. Consolider la coopération dans la zone océan Indien Sur l’inter région Réunion-Mayotte, le CHR développe de très nombreux partenariats avec
les établissements et structures des deux départements. Toutefois, compte-tenu de sa
situation particulière, le CH de Mayotte (CHM) bénéficie d’une attention spécifique.
En effet, un partenariat privilégié a été mis en place dans le cadre d’une convention entre les
deux établissements pour :
-
-
La formation des personnels médicaux et non-médicaux du CHM
Le renforcement de l’offre de soins du CHM : missions médicales, temps médical
partagé entre CHM et CHR, consultations avancées au CHM (maladies
neuromusculaires et neurologiques rares)
Rôle de recours du CHR : convention de repli pour les soins critiques, avis et
examens complémentaires non disponibles au CHM, EVASAN
Et en matière de coopération internationale avec les Comores ou le CHM est légitime
pour répondre en première intention.
Objectifs du CHU :
Î Consolider le partenariat avec le CH de Mayotte
o Mieux structurer l’organisation des EVASAN en optimisant les durées
de séjour
o Actualiser et renforcer les coopérations avec le CHR
La période couverte par le précédent projet médical a permis au CHR d’engager la
structuration de ces multiples coopérations internationales avec les pays et institutions de la
zone océan Indien, auprès desquels l’établissement joue à la fois un rôle de recours, de
conseil et d’appui dans différents domaines.
Les coopérations mises en place concernent notamment :
-
-
La veille épidémiologique, avec la participation au réseau SEGA (surveillance des
épidémies et gestion des alertes de l'océan indien) et au projet AIRIS (appui à
l´initiative régionale de prévention des IST/VIH/SIDA), avec les états membres de la
Commission de l’océan Indien (COI) ;
Les coopérations inter-hospitalières avec les structures sanitaires de la zone (Les
Comores, Les Seychelles, l’Ile Maurice, Madagascar, le Mozambique), qui font l’objet
de conventions cadres portant sur :
o La formation des personnels médicaux, paramédicaux, administratifs et
techniques et l’échange de stages pour les écoles paramédicales ;
o La coopération dans le domaine des services techniques, de la gestion
hospitalière, de l’information médicale, de la gestion de crises sanitaires ;
o Le renforcement de l’offre de soins par des missions médicales sur place ;
o La structuration des transferts de patients vers le CHR (urgence et programmé)
o L’Enseignement et la Recherche avec des thématiques communes : maladies
métaboliques et diabète, maladies infectieuses et émergentes, périnatalité.
Au regard des actions engagées, les enjeux pour la période à venir porteront donc
particulièrement sur :
-
La poursuite de la participation aux programmes de santé sur la zone océan Indien
en s’orientant d’avantage vers les programmes multilatéraux;
La consolidation des partenariats inter-hospitaliers ;
44
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
La formalisation, le suivi exhaustif et l’extension, le cas échéant, des différentes
conventions mises en place par les services de l’établissement et leur intégration
dans les conventions cadres ;
-
La structuration d’une politique institutionnelle de prise en charge des patients
étrangers, permettant au CHR de proposer des tarifs de prestations compétitifs par
rapport aux autres pays de la zone et de sécuriser le financement des prises en
charge pour les patients défavorisés.
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre et diversifier la contribution du CHU aux différents
programmes internationaux sur la zone
Î Poursuivre les coopérations internationales inter-hospitalières avec les
structures sanitaires de la zone en les inscrivant dans la durée
Î Structurer la politique de prise en charge des patients étrangers au
CHR :
o Promouvoir la mise en place d’une facturation adaptée pour les
patients étrangers
o Positionner le CHR sur le recrutement des patients étrangers pouvant
supporter ces tarifs, et qui s’orientent aujourd’hui vers d’autres pays de
la zone (Afrique du Sud, Inde, Singapour, etc.)
o Solliciter les organismes concernés pour la participation au
financement de la prise en charge des patients étrangers défavorisés
45
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
3
Accompagner l’évolution des besoins de santé de proximité sur les territoires en cohérence avec les priorités de santé publique En complément de son rôle d’établissement de recours, le CHU de La
Réunion assure également une mission de proximité sur les territoires
d’implantation de chacun de ses sites.
Il se doit donc de proposer une offre de soins courants adaptée aux besoins
spécifiques des différents types de population, tout en anticipant les
tendances structurantes qui vont impacter la demande de soins locale à
moyen et long terme : spécificités épidémiologiques, expansion
démographique et vieillissement de la population, niveau important de
précarité, etc.
Pour répondre à ces enjeux majeurs de santé publique, l’action du CHU au
cours des années à venir s’articulera autour des priorités suivantes :
- Renforcer les filières intra et extra-CHU pour une meilleure fluidité du
parcours patient sur les territoires
- Développer l’offre de soins pour répondre aux besoins non ou
insuffisamment couverts
Ainsi les objectifs seront déclinés pour la prise en charge des pathologies chroniques, des
autres pathologies, des personnes âgées, celle des enfants et des adolescents. Enfin la
santé mentale, l’accès aux soins des personnes en situation de handicap et celui des
populations précaires et/ou fragilisées feront l’objet de développements spécifiques.
I. Renforcer la structuration des filières de prise en charge des pathologies chroniques et développer l’éducation thérapeutique La prise en charge des maladies chroniques, pour lesquelles La Réunion se caractérise par
une forte prévalence, est un enjeu fondamental de santé publique et constitue une des cinq
priorités du Plan Régional de Santé défini par l’ARS pour la période 2012-2016.
Le CHR entend poursuivre son rôle d’acteur majeur dans la prise en charge de ces patients
en :
-
Adaptant son offre de soins pour répondre au mieux aux besoins croissant sur la
région : développer les hospitalisations de jour et de semaine, activités ambulatoires
et unité transversale d’éducation thérapeutique du patient (UTEP) ;
-
Contribuant à fluidifier les parcours patients sur le territoire :
o Favoriser les admissions directes et programmées ;
o Réguler les flux hospitaliers par un contact direct entre médecin de ville et
praticien hospitalier.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Renforçant les actions de prévention, de dépistage précoce et d’éducation
thérapeutique en partenariat avec les autres acteurs de santé.
I.1. Le diabète Le nombre de personnes diabétiques est estimé entre 70 000 et 80 000, soit près de 10% de
la population, contre seulement 3% en Métropole. Ces chiffres sont en constante
augmentation du fait, d’une part, du vieillissement attendu de la population et, d’autre part,
de l’augmentation des facteurs de risque que représentent l’obésité et le syndrome
métabolique.
L’offre mise en place au sein du CHR pour la prise en charge des patients diabétiques a
évolué ces dernières années vers le développement des alternatives à l’hospitalisation
complète (mise en place d’actions d’éducation thérapeutique en externe sur chaque site) et
de la diabétologie de liaison au profit des autres spécialités médicales. Elle comprend
aujourd’hui :
-
Site Nord : 26 lits et places d’endocrino-diabétologie, une unité pied diabétique
(ouverture en décembre 2011) et une équipe mobile de diabétologie ;
Site Sud : 41 lits et places d’endocrino-diabétologie, dont une unité « pied
diabétique » de 8 lits et un hôpital de semaine de 9 lits.
Les unités « pied diabétique » ont vocation à mettre en place une collaboration formalisée
pour les avis chirurgicaux vasculaires, dans le cadre de la prise en charge des
artériopathies, avec les services de maladies infectieuses et de chirurgie orthopédique pour
la prise en charge des infections ostéoarticulaires, et le service d’hyperbarie.
Les services d’endocrinologie-maladies métaboliques travaillent en lien étroit avec le réseau
de santé RéuCARE pour l’articulation avec les structures et professionnels extrahospitaliers
en charge du suivi éducatif et médical des patients diabétiques, ainsi qu’avec les maisons du
diabète.
L’accès aux consultations hospitalières spécialisées sur le site Nord, bien qu’amélioré, reste
difficile pour les patients diabétiques qui, en vieillissant, souffrent davantage de
polypathologies. Cette situation induit souvent un contournement par un passage aux
urgences qui contribue à la saturation de ces services et nécessite une collaboration encore
plus étroite, en amont, avec les médecins de ville.
Enfin, les deux sites sont investis dans la recherche clinique et épidémiologique dans le
domaine du diabète et de la nutrition, en lien avec le CIC-EC de la Réunion.
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre l’adaptation de l’offre de soins vers les alternatives à
l’hospitalisation complète
Î Fluidifier les parcours de soins dans le cadre des filières en améliorant
l’accessibilité aux consultations spécialisées pour les patients
diabétiques et par la définition commune du parcours de soins avec les
partenaires (établissements de santé, professionnels libéraux, réseau
REUCARE, etc.)
Î Développer les structures d’éducation thérapeutique sur site, en lien
avec la ville
Î Consolider les activités universitaires (formation et recherche clinique,
santé publique) dans le domaine de la nutrition et du diabète
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
I.2. L’obésité La population adulte réunionnaise est davantage concernée par les problèmes d’obésité que
celle de la Métropole : l’enquête Obépi 2003 révélait des prévalences de l’ordre de 30 %
pour le surpoids et de 11 % pour l’obésité au niveau national, contre respectivement 35 % et
15 % sur l’île.
L’identification et l’organisation d’une filière de prise en charge de l’obésité n’en est encore
qu’à ces débuts, même si le CHR a initié quelques actions avec notamment des conventions
de partenariat signées avec une clinique spécialisée dans cette prise en charge.
La chirurgie de l’obésité est également amenée à se développer dans les années à venir
avec l’arrivée de chirurgiens spécialisés au CHR.
La structuration de la filière de prise en charge de l’obésité du CHR s’inscrira en lien avec la
mise en œuvre du plan « Obésité » 2010-2013.
Objectifs du CHU :
Î Mettre en place une filière de prise en charge des patients obèses, de la
prévention à la chirurgie des obésités morbides, en collaboration avec
les partenaires (établissements de santé, professionnels libéraux,
réseaux REPOP, etc.)
I.3. Les affections respiratoires Les affections respiratoires présentent une prévalence importante à La Réunion, notamment
l’asthme, pour lequel on observe localement une progression du taux d’admission en
affection longue durée : de 29 pour 100 000 habitants en 2000 à 47 pour 100 000 habitants
en 2008. Les broncho pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) sont également plus
fréquentes à La Réunion, avec un taux de mortalité standardisé de 57,9 pour 100 000
personnes de 45 ans ou plus, contre 29,4 en Métropole, et devrait continuer à progresser
avec le tabagisme.
Le CHR dispose d’un service de pneumologie sur chaque site, pour une capacité totale de
63 lits et places, dont 24 sur le site Nord et 39 sur le site Sud, ainsi que d’un Centre de
ressources et compétence de la mucoviscidose (CRCM) bipolaire et mixte adultes/enfants.
La filière est cependant pénalisée par :
-
Un déficit de spécialistes, notamment sur le site Nord, qui contraint l’activité des
services et le travail en filière ;
L’absence actuelle de réhabilitation respiratoire sur le territoire Sud, qui justifie la
mise en place d’une unité de réhabilitation cardio-respiratoire.
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la prise en charge des maladies respiratoires en renforçant
l’offre de soins sur les territoires
Î Poursuivre les actions d’éducation thérapeutique, prioritairement à
destination des patients asthmatiques et souffrants de BPCO
I.4. Les maladies cardiovasculaires et rénales Les maladies de l’appareil circulatoire sont la première cause de mortalité sur l’île, avec une
surmortalité significative par rapport à la moyenne nationale (+ 38%), bien qu’une baisse
importante soit observée depuis 2000 (-14%), du fait du développement de la prévention et
des progrès effectués dans la prise en charge.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Le CHR assure, en complément des activités à vocation interrégionale (chirurgie cardiaque)
et régionale (cardiologie et rythmologie interventionnelle), la prise en charge de proximité
des patients atteints de pathologies cardiovasculaires sur ses territoires d’implantation. Les
deux sites de l’établissement disposent ainsi d’une offre comprenant notamment la
cardiologie générale (20 lits d’hospitalisation complète et un hôpital de semaine médicochirurgical de 10 lits au Nord, 25 lits et 2 places au Sud), les soins intensifs de cardiologie
(10 lits au Nord, 8 lits au Sud) et la cardiopédiatrie.
Le site Sud propose également 3 places de rééducation cardiaque (extension en cours avec
le plateau de rééducation cardio-respiratoire).
Les deux services de chirurgie vasculaire participent à la prise en charge des maladies
cardiovasculaires.
Compte tenu de la prévalence de ces pathologies à La Réunion et du vieillissement rapide
de la population, les besoins progressent régulièrement sur la spécialité, appelant un
renforcement de l’offre de soins sur l’ensemble des territoires.
Les problématiques liées à la prise en charge des AVC sont décrites au § II.5
« L’organisation de la prise en charge des AVC » et celles concernant l’insuffisance rénale
chronique (IRC) au § II.10 « La structuration de la filière néphrologique ».
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la couverture des besoins sur la région en :
o Approfondissant la coopération avec les partenaires : hôpitaux,
cliniques, spécialistes libéraux
o Renforçant la prise en charge de l’urgence cardiaque
o Facilitant le recours à l’USIC sur le territoire Sud
o Relogeant le service de cardiologie du site sud dans des locaux
adaptés à l’important accroissement de son activité
o Développant la médecine vasculaire
o Généralisant les actions d’éducation thérapeutique
II. Consolider les filières relatives aux autres spécialités médicales Les autres spécialités concernent essentiellement l’hépato-gastro-entérologie, les maladies
infectieuses et les maladies auto-immunes.
II.1. L’hépato­gastro­entérologie L’analyse des taux de recours en hépato-gastro-entérologie indique que La Réunion
présente un taux sensiblement inférieur à la moyenne nationale sur la spécialité, en
particulier sur les endoscopies digestives. Celles-ci représentent la moitié des séjours sur la
région et sont majoritairement réalisées par les établissements du secteur privé.
Elles représentent donc un enjeu de développement de l’activité important pour le CHR,
d’autant que les conditions matérielles sont désormais réunies pour assurer une prise en
charge efficiente et de qualité :
-
-
Amélioration de l’accès au bloc opératoire et à l’anesthésiologie et développement
des alternatives à l’hospitalisation complète avec l’ouverture d’unités de chirurgie
ambulatoire sur chaque site ;
Mise en place d’hôpitaux de jour de médecine sur les deux sites ;
Renforcement de l’effectif médical de gastro-entérologues sur le site Nord ;
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Les deux sites ont développé une importante activité de cathétérisme endoscopique et échoendoscopie sous anesthésie générale, réalisée actuellement sur le plateau technique de
radiologie générale en salle radio-protégée équipée d’appareil de scopie, par les équipes de
gastroentérologie et de chirurgie viscérale.
Par ailleurs, l’activité de cancérologie devrait également progresser dans les années à venir
avec le vieillissement de la population : les cancers du côlon-rectum et ceux de l’estomac et
de l’œsophage font déjà partie des cas les plus fréquemment diagnostiqués à La Réunion.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer la part du CHU dans l’activité régionale d’endoscopie
Î Accompagner le développement des activités de cancérologie
II.2. Les maladies infectieuses Le CHU de la Réunion doit affirmer son rôle de référence régionale en terme de prise en
charge des infections complexes et de fait, au fil du temps, ses unités de maladies
infectieuses doivent centrer leur activité sur les infections nécessitant une expertise
hautement spécialisée : notamment endocardites bactériennes, infections ostéoarticulaires,
infections sur matériel prothétique ou à Bactérie Multi- Résistantes (BMR).
La Réunion présente des taux de recours supérieurs aux taux moyens nationaux sur la
spécialité, en particulier sur la prise en charge du VIH, du fait de plusieurs facteurs de
risques locaux : précocité des rapports sexuels, multiplicité des partenaires, etc.
Le CHR assure la prise en charge des patients atteints du VIH sur l’île, au sein des services
d’infectiologie de chaque site et dispose également de deux centres de dépistage anonyme
et gratuit (CDAG).
L’enjeu principal dans les années à venir concerne le vieillissement de la file active de
patients qui induira des besoins spécifiques en aval de l’hospitalisation, notamment dans le
secteur médico-social.
Par ailleurs, les équipes du CHR participent activement aux travaux régionaux sur la maitrise
des antibiothérapies.
Objectifs du CHU :
Î Spécialiser l'activité des unités de maladies infectieuses du CHU dans la
prise en charge des infections complexes nécessitant une expertise
hyperspécialisée
Î Porter une réflexion avec les acteurs de la filière et l’ARS pour
objectiver les besoins liés au vieillissement de la file active de patients
atteints du VIH
Î Finaliser les travaux engagés sur les antibiothérapies, notamment la
mise en place d’une permanence de conseil sur le département
Î Consolider la filière extrahospitalière de prise en charge des patients
atteints du VIH
II.3. La médecine interne L’établissement dispose, en complément des unités d'hospitalisation de médecine interne
présentes sur chaque site, d’un centre de compétences sur les maladies auto-immunes
rares (lupus, syndrome des antiphospholipides, vascularites systémiques et sclérodermies),
impliquant les services des deux sites.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Il est souhaitable que le CHR puisse affirmer sa vocation de référence régionale, notamment
en contribuant de façon plus active à l'enseignement et à la recherche.
En outre il est absolument nécessaire que le centre de compétences initie et favorise la mise
en place de registres régionaux des principales maladies auto-immunes afin, d'une part de
constituer un outil fondamental de recherche clinique, et d'autre part de favoriser
l'harmonisation des prises en charge en conformité avec les protocoles et les
recommandations des centres nationaux de référence.
L’identification et l’orientation en amont des patients concernés vers les services de
médecine interne constitue en effet un facteur déterminant de succès de la prise en charge.
La structuration de la filière est donc un enjeu important pour la spécialité.
Objectifs du CHU :
Î Affirmer et renforcer le rôle de référence du centre de compétence «
maladies auto-immunes rares », afin d'améliorer et d'harmoniser les
prises en charge au niveau régional
Î Consolider le travail en filière sur la prise en charge des maladies autoimmunes
Î Identifier une unité de rhumatologie au sein du service de médecine
interne du site Nord
II.4. La neurologie En complément des éléments évoqués aux § I.5 « La structuration de la filière neurologique
à vocation régionale » et II.5 « L’organisation de la prise en charge des AVC », les
principaux enjeux sur la spécialité concernent :
-
-
L’amélioration de la prise en charge des traumatisés crâniens non-chirurgicaux sur le
site Nord, actuellement hospitalisés dans des services peu adaptés à leur
surveillance ;
La poursuite de la structuration de la filière « maladies dégénératives » ;
La participation à une meilleure couverture des besoins de proximité sur les autres
territoires de la zone.
Objectifs du CHU :
Î Obtenir la labellisation du site nord en tant que centre mémoire de
ressources et de recherche (CMRR) en collaboration avec des médecins
du site Sud
Î Conforter la prise en charge des traumatisés crâniens non chirurgicaux
sur le site Nord
Î Contribuer à l’amélioration de la couverture des besoins de proximité en
neurologie par la formalisation des attentes et modalités de coopération
avec le CH de Mayotte et la mise en place des consultations avancées
au CHGM et au GHER
III. Améliorer l’accès aux soins de la population du cirque de Cilaos L’hôpital de Cilaos, rattaché au site Sud du CHR, assure les soins de proximité à la
population du cirque au travers des structures suivantes : 10 lits d’hospitalisation complète
de médecine et des consultations spécialisées. La permanence des soins est assurée grâce
à un système de télémédecine mis en place par le pôle « Disciplines de l’urgence » du Sud
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
avec le SAMU pour permettre la prise en charge des urgences : protocoles de soins et salle
de soins dédiée.
Le renforcement de ce dispositif et la garantie de l’accès à une offre de soins de qualité,
passe désormais, conformément aux orientations du SROS-PRS, par l’élaboration et la mise
en œuvre d’un projet spécifique d’organisation des soins de proximité, adapté aux
spécificités et aux besoins de la population.
Objectifs du CHU :
Î Organiser un projet médical sur le site de l’hôpital de Cilaos répondant
aux problématiques de santé de la population alliant réponse sanitaire
et médico-sociale, en collaboration avec les acteurs locaux
IV. Poursuivre la diversification de l’offre de soins gériatriques en assurant une meilleure fluidité de la prise en charge des personnes âgées La Réunion connait depuis plusieurs années une phase de transition démographique qui se
traduit par un vieillissement rapide et important de sa population. Le nombre de personnes
âgées de 60 ans et plus devraient ainsi passer de 97 000 estimé en 2009, à près de 250 000
en 2030, soit près d’un quart de la population, contre seulement 12% aujourd’hui.
Par ailleurs, l’enquête Handicap-Incapacité-Dépendance (HID) réalisée en 2004 confirme
que les situations d’incapacité et de dépendance sont plus nombreuses et apparaissent plus
précocement, le processus de vieillissement intervenant plus tôt à La Réunion. Ainsi, le
nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer était estimé à 3 600 en 2006, avec
une progression annuelle de 900 nouveaux cas en raison de facteurs de risques très
présents sur l’île : diabète, surpoids-obésité, accidents vasculaires cérébraux et
environnement social précaire.
La prise en charge des personnes âgées représente donc un enjeu extrêmement important
pour la région, et constitue un des cinq axes prioritaires du Plan Régional de Santé.
Dans ce cadre le CHR a progressivement structuré et étoffé les filières gériatriques, qui
disposent aujourd’hui :
-
De services de court séjour gériatrique sur les deux sites ;
D’équipes mobiles de gériatrie (UMG) sur les deux sites
De consultations mémoire et gériatrique sur les deux sites ;
D’un hôpital de jour dédié au Sud, les patients du service de gériatrie du site Nord
bénéficiant de l’hôpital de jour mutualisé de médecine ;
D’une Unité de soins de longue durée (USLD) et d’une Unité Cognitivocomportementale (UCC) sur le site Sud ;
D’une coordination gérontologique sur le territoire Nord, celle du Sud étant en cours
de formalisation ;
D’actions de sensibilisation auprès des médecins de ville : EPU, courriers et réseaux ;
D’outils standardisés : protocoles et critères nationaux, dossier partagé, etc. ;
De PHRC communs Nord-Sud en cours.
Ces filières sont perfectibles :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
Certains aspects de la prise en charge restent insuffisamment couverts par l’offre de
soins actuelle (Alzheimer, psychiatrie du 3ème âge, géronto-psychiatrie, SSR
gériatrique) ;
L’articulation de la gériatrie avec les autres services et notamment les urgences doit
être améliorée ;
Les consultations gériatrique et mémoire devront être renforcées sur chacun des
sites concernés (site Nord, sites de St-Pierre et du Tampon au Sud) ;
L’USLD du Tampon devra retrouver sa capacité initiale (49 lits contre 40
actuellement) et garder sa spécificité sanitaire ;
Il conviendra également d’augmenter la capacité de l’UCC du Tampon à 12 lits, à
l’issue des travaux en cours ;
L’harmonisation des pratiques au sein du CHU doit être poursuivie, ainsi que le
développement en commun des activités de Recherche et d’Enseignement.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer et poursuivre la diversification de l’offre de soins gériatrique
au regard des besoins exprimés et attendus
Î Contribuer à une meilleure fluidité du parcours du patient âgé sur les
territoires en améliorant notamment la prise en charge de l’urgence et
l’accès aux consultations gériatriques
Î Développer les solutions d’aval de l’hospitalisation, en interne au CHU
et via le développement des partenariats avec les structures
spécialisées de SSR et d’HAD
Î Poursuivre l’harmonisation des pratiques de prise en charge des
patients âgés au sein du CHU
V. Améliorer les conditions de prise en charge des enfants et des adolescents Les principaux enjeux concernent:
-
Saturation régulière des services de pédiatrie en période d’épidémie et insuffisance
des solutions alternatives à l’hospitalisation complète ;
- Absence d’offre de SSR pédiatrique de proximité sur le territoire Sud, obligeant les
patients et leur famille à se rendre régulièrement dans le Nord.
- Le renforcement du lien parents-enfant au cours de la petite enfance ;
- L’amélioration de la couverture des besoins en termes de prise en charge des
adolescents, en cohérence avec les orientations du SROS-PRS.
En complément des axes présentés au § II.3 « La structuration de l’offre pédiatrique de
référence » les orientations retenues sont les suivantes :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la prise en charge pédiatrique en urgence :
o Renforcer l’unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) pédiatrique
du site Sud
o Améliorer la filière pédiatrique de traumatologie sur le site Nord en
collaboration avec le service Urgences-Samu
Î Renforcer
l’offre
existante
de
médecine
de
l’adolescent
par l’organisation et le développement des filières spécifiques sur les
troubles des conduites alimentaires, les conduites addictives et les
pathologies gynécologiques
Î Développer la Recherche sur les pathologies de l’adolescent en
augmentation à La Réunion
ou sur celles dont l’incidence est
supérieure à celle de la Métropole
Î Renforcer la prise en charge des difficultés du lien parents-enfant au
cours de la petite enfance en continuité avec la prise en charge
périnatale déjà existante et en interface avec tous les acteurs de la prise
en charge de l’enfant
Î Renforcer l’offre de SSR pédiatrique sur les territoires :
o Créer une offre de proximité sur le territoire Sud
o Soutenir l’Hôpital d’Enfants dans la ventilation pédiatrique chronique
VI. Compléter et rénover l’offre de soins en santé mentale La psychiatrie réunionnaise se caractérise toujours par un sous-équipement majeur au
regard des besoins de la population et des niveaux métropolitains :
-
-
Des taux d’équipement de 1,05 lits et places pour 1000 habitants de plus de 16 ans
en psychiatrie générale et de 0,73 pour 1000 enfants de 0 à 16 ans en psychiatrie
infanto-juvénile, contre respectivement 1,54 et 0,92 en moyenne en Métropole ;
Une densité de psychiatres de 1,2 médecins pour 10 000 habitants contre 2,5 en
moyenne nationale, avec une sous-représentation des praticiens libéraux ;
Des secteurs psychiatriques plus étendus et peuplés qu’en Métropole : 180 000
habitants contre 75 000 en moyenne.
Selon l’OMS, les troubles mentaux constituent l’une des premières causes de morbidité et
d’incapacité, avec un impact majeur au plan social. La Réunion est particulièrement
concernée par ce problème du fait de divers facteurs de risques historiques, culturels et
sociaux. Par ailleurs, les besoins locaux en termes de prise en charge psychiatrique
devraient continuer de croitre avec l’évolution démographique attendue sur l’île à long terme.
Au regard de ces différents éléments, la psychiatrie a été retenue par l’ARS comme une des
cinq priorités du Plan Régional de Santé. Il est utile de rappeler à ce sujet que le
financement de la psychiatrie est toujours assuré par dotation globale, et donc soumis dans
ses perspectives d’expansion aux moyens accordés par les tutelles.
Le CHR assure une part importante de la prise en charge psychiatrique sur l’île, via le site
Sud, qui est en charge de deux secteurs de psychiatrie générale et de deux secteurs de
psychiatrie infanto-juvénile sur son territoire. La présence psychiatrique sur le site Nord est
historiquement assurée par l’EPSMR (CAP Nord).
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Dans le cadre de son précédent projet médical, et grâce aux dotations du Plan santé
mentale, l’établissement a mis en place :
-
-
-
-
Six lits porte psychiatriques sur le Centre d’accueil des urgences médicopsychologiques (CAUMP) sur le site Sud, et dix lits sur le CAP Nord (répondant aux
besoins du territoire de santé Nord-Est) ;
Une Unité de Psycho-traumatologie assurant la demande victimologique sur le Sud,
en liaison notamment avec le PAMJU ;
La rénovation du Pavillon 7 (en cours d’achèvement) et du Pavillon 5 (programmée
début 2012) ; La construction de structures neuves pour les CMP et CMPEA de
Saint-Joseph ; l’acquisition de locaux pour les CMP de Saint-Pierre et de Saint-Leu,
et du CMPEA de Saint-Leu ;
L’augmentation de capacité d’accueil familial thérapeutique (AFT) à 38 familles et le
renforcement modeste des capacités de l’unité de réhabilitation psychosociale
(URPS) ;
Un élargissement de l’offre de soins ambulatoire rendu possible par des
renforcements ponctuels de moyens sur les CMP et CMPEA ;
La création du centre d’accueil pour adolescents en souffrance (CAPAS) sur SaintPierre ;
La mise en place de l’unité mobile de géronto-psychiatrie ;
La participation active du GHSR au fonctionnement du centre ressource interrégional
autisme (CRIA).
Des coopérations multiples ont été crées avec :
o Tous services MCO par la PUL et l’UPL, et plus particulièrement : cardiologie
et endocrinologie via la réalisation d’EPP communes, gérontologie, PMA ;
o Les autres structures de la région au travers de diverses conventions avec le
sanitaire (clinique des Flamboyants pour hospitalisation des patients
déprimés), le médico-social (ESAT, FAM, FAO, AFS, etc.) et le social (MDPH,
Boutique solidarité, Services de tutelles, etc.). Les liens ont également été
renforcés avec les associations d’usagers et de leurs familles (ARFAMHP,
UNAFAM, GEM, etc.)
Cependant, de nombreuses difficultés demeurent :
-
-
-
-
La prise en charge psychiatrique n’est pas satisfaisante sur le site Nord du fait du
maintien de la localisation des lits d’hospitalisation complète du Secteur 99G01 sur le
site Ouest de l’EPSMR (Cambaie) ;
La permanence médicale des soins 24h/24 n’est toujours pas assurée sur les
urgences psychiatriques du site Nord (absence de garde ou d’astreinte nocturne) ;
La psychiatrie de liaison n’est pas assurée sur le site Nord ;
Les capacités d’hospitalisation temps plein du site Sud sont devenues insuffisantes
(56 lits de psychiatrie pour 350 000 habitants, contre une moyenne nationale de 55
lits pour 100 000 habitants) et sont saturées ;
Sur les CMP et les CMPEA, les listes d’attente sont importantes et les équipes
rencontrent des difficultés pour assurer des suivis à domicile ;
Les nécessaires partenariats avec la gériatrie, la périnatalité, l’addictologie, la PMA,
le CLUD, la chirurgie bariatrique, où la psychiatrie est fortement sollicitée, ne peuvent
être assumés ou pérennisés faute de moyens suffisants ;
Il manque des alternatives à l’hospitalisation (appartements thérapeutiques, Foyer de
postcure) ;
L’unité de géronto-psychiatrie en est toujours à un stade embryonnaire ;
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
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-
Les collaborations avec le secteur social (CCAS, CHAU, publics précarisés, etc.) et
médico-social (mise en place de filières destinées à lutter contre la chronicité
asilaire), pour lesquelles la psychiatrie est très sollicitée, sont à renforcer ;
De nombreux projets doivent être approfondis avec l’EPSMR : accès des patients du
Sud à l’hospitalisation complète proposées par la F2R (Fédération de Réhabilitation
et de Réinsertion), création d’unités régionales de psychiatrie : du troisième âge, pour
adolescents, pour patients agités et perturbateurs (UMAP), etc. ;
L’implication de la spécialité dans la Recherche reste limitée, malgré un
investissement croissant dans l’enseignement (DU victimologie, CRAVS, TCC, etc.).
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la couverture des besoins psychiatriques sur les territoires
Sud et Nord en renforçant l’offre de soins et les moyens dédiés à la
spécialité, et en organisant l’installation des lits d’hospitalisation du
secteur Nord sur le site du CHU, en lien avec l’EPSMR
Î Mettre en place une filière « psychiatrie » opérationnelle, structurée et
coordonnée au sein du CHU
Î Créer une unité de psychiatrie biologique de recours régional sur le site
Sud : IRM fonctionnelle, stimulation magnétique transcrânienne
(partenariat avec la neurochirurgie)
Î Diversifier et enrichir les réponses thérapeutiques sur les CMP et
CMPEA
Î Renforcer la prise en charge régionale de l’autisme par la création d’un
centre de référence autisme sur le Sud
Î Inscrire dans les cinq ans la vocation de la santé mentale à développer
les activités d’Enseignement et de Recherche dans le cadre du CHU
Le développement de la santé mentale, bien que reconnu comme prioritaire,
reste conditionné aux financements accordés à l’établissement
VII. Permettre un meilleur accès aux soins des personnes en situation de handicap L’audition publique réalisée par la HAS, au plan national, en octobre 2008 a mis en évidence
les difficultés d’accès aux soins courants des personnes en situation de handicap. Le
manque d’accessibilité (architecture, transport, matériel, etc.), le manque de formation et
d’information des acteurs concernés, l’insuffisance de disponibilité des professionnels ainsi
que l’organisation complexe de l’offre de soins constituent ainsi les principaux obstacles
repérés.
Conscient de ces difficultés, le CHR mène depuis plusieurs années des actions
d’amélioration visant à : faciliter l'accessibilité à ses locaux, adapter la prise en charge
médicale et paramédicale aux personnes handicapées, et aider les professionnels à
appréhender la problématique du handicap.
En tant qu’acteur majeur de la santé à La Réunion, et soucieux de contribuer à l’égal accès
aux soins de l’ensemble de la population, le CHR entend poursuivre les efforts engagés pour
répondre à cette préoccupation de santé publique.
Objectifs du CHU :
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Î Organiser le recensement et le traitement des différentes difficultés
d'accessibilité ou d'aménagement de locaux et des transports sur les
sites du CHR
Î Poursuivre les actions de formation de sensibilisation des
professionnels médicaux et paramédicaux aux problématiques de la
personne en situation de handicap
Î Fluidifier l’organisation de la sortie des patients en situation de
handicap en renforçant la collaboration avec la MDPH, les réseaux et les
associations
VIII. Favoriser l’accès aux soins des populations précaires et/ou fragilisées Les objectifs du CHU seront précisés quant à la prise en charge des addictions et celle des
soins dentaires pour ces populations. Enfin, l’action de l’établissement pour la lutte contre
l’exclusion et les soins aux étrangers sera présentée, ainsi que celle concernant les soins
aux détenus.
VIII.1. La prise en charge des addictions Les addictions constituent un problème majeur de santé publique à La Réunion. En effet,
bien que la consommation moyenne d’alcool par habitant de plus de 20 ans soit légèrement
inférieure à celle de la Métropole, et même si une diminution des pathologies associées à
l’alcool est observée depuis 2001, l’île reste la première région française en termes de
surmorbidité et de surmortalité liée à l’alcoolisme.
Par ailleurs, le développement des polytoxicomanies (alcool-médicaments et alcoolcannabis) dans des milieux jeunes fait craindre une explosion des phénomènes de
dépendance et de leurs conséquences.
Le CHR participe activement à la prise en charge des addictions sur chacun de ses
territoires au travers des structures suivantes :
-
-
Site Nord : 10 lits et places d’addictologie, 8 lits de cure médicale d’alcoologie, une
équipe de liaison et de soins en addictologie (ELSA), l’antenne médicale de lutte et
de prévention contre le dopage (AMLPD), à vocation régionale, une activité de
consultations externes spécialisées (file active de 750 patients suivis en externe) ;
Site Sud : 6 lits d’addictologie et une ELSA, une activité de consultations externes
spécialisées sur les sites de Saint-Pierre et Saint-Joseph (file active de 965 patients
suivis en externe).
Le service d’addictologie du site Nord propose une prise en charge de l’ensemble des
addictions avec ou sans produits. Les principaux enjeux auxquels est confronté le service
concernent :
-
La progression régulière des demandes de prise en charge par l’ELSA, liée à la prise
de conscience croissante de la prévalence des addictions parmi les patients
hospitalisés et de leur rôle dans les pathologies rencontrées ;
-
L’amélioration de l’aide au maintien de l’abstinence et du soutien des patients les plus
fragiles.
Sur le site Sud, le service d’addictologie propose une prise en charge de l’ensemble des
addictions avec ou sans produits. Le principal enjeu auquel est confronté le service concerne
57
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
l’insuffisance de l’offre de soins en hospitalisation sur le territoire, qui induit une fuite
importante de patients vers le territoire Ouest.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer l’offre de soins du CHR pour la prise en charge des
addictions :
o Mieux répondre aux besoins croissants en interne en poursuivant le
développement de l’activité de liaison
o Renforcer l’aide au maintien des patients les plus fragiles par le
développement et l’autonomisation de l’activité d’hôpital de jour
Î Favoriser la mise en place de lits de SSR, en particulier dans le Sud
Î Promouvoir et participer à la création d’un réseau de santé régional
spécialisé en addictologie
Î Structurer et développer la prise en charge des addictions en milieu
carcéral
VIII.2. L’accès aux soins dentaires Au titre de la loi hospitalière de 1991, les établissements publics de santé doivent assurer
une mission de soins en odontologie qui porte notamment sur la prise en charge des
malades non traités par les autres structures.
A La Réunion l'odontologie hospitalière, uniquement assurée par le CHR, est confrontée à
une forte croissance de la demande de soins, émanant notamment de la population en
situation de précarité, et à un désengagement des chirurgiens-dentistes libéraux de la prise
en charge des patients difficiles (autistes, polyhandicapés, personnes âgées grabataires)
L’offre est cependant inégalement répartie entre les deux sites :
-
-
Le service d'odontologie du site Nord est la seule structure offrant une prise en
charge complète en particulier pour les patients les plus lourds et les plus
complexes : soins sous anesthésie générale, prothèse maxillo-faciale, santé bucco
dentaire des détenus. Il dispose notamment d’un praticien spécialisé en orthopédie
dento-faciale;
Sur le site Sud, seuls les soins de première urgence (extractions dentaires) sont
assurés par un praticien à temps partiel. La demande de soins d’orthodontie est
moindre car les patients, y compris ceux couverts par la CMU, sont partiellement pris
en charge par le secteur libéral. Les soins dentaires sous anesthésie générale ainsi
que la réalisation des prothèses maxillo-faciales sont systématiquement adressés au
site Nord.
Objectifs du CHU :
Î Répondre aux enjeux croissants d’accès aux soins dentaires d’une part
importante de la population réunionnaise en :
o Renforçant l’activité d’odontologie existante
o Facilitant l’accès aux soins des patients précaires et/ou lourds du
territoire sud par la création d’une unité dédiée sur le site Sud
L’activité d’odontologie hospitalière, étant structurellement déficitaire, ne
pourra toutefois être renforcée que sous réserve d’un accompagnement
budgétaire par l’ARS
58
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
VIII.3. La lutte contre l’exclusion et les soins aux étrangers 52% des réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté ; 300 000 personnes
bénéficient de la CMU (soit près de 40% de la population, contre moins de 10% en
Métropole) ; et l’île compte entre 400 et 800 personnes sans domicile fixe (SDF), dont une
partie seulement bénéficie de structures d'aide (hébergement, distribution de repas, etc.) :
tels sont les déterminants du contexte socio-économique de la Réunion.
La problématique de l’accès aux soins, déjà ancienne, est donc particulièrement prégnante à
La Réunion. Pour y répondre des permanences d’accès aux soins de santé (PASS) ont été
créés au sein de chacun des services d’urgences des établissements publics de l’île.
Les PASS du CHR prennent en charge les populations précarisées de leur territoire
d’implantation, notamment mais pas exclusivement les SDF.
Ces services ont pour mission d’éviter le renoncement aux soins et le recours systématique
aux urgences, et d’aider à réintégrer les populations précarisées dans le droit commun du
système de santé.
Cependant, sur le plan opérationnel, une clarification des missions et la levée de certaines
difficultés organisationnelles sont nécessaires.
En matière de soins aux patients non-réunionnais, le CHR est également très concerné :
prise en charge de près de 350 évacuations sanitaires (EVASAN) en 2010, principalement
de patients mahorais, dont près de 230 sur le site Nord et 120 sur le site Sud. Le dispositif
actuel peut être amélioré par une meilleure formalisation des procédures, une anticipation
précoce des EVASAN pour pathologie chronique et un meilleur recouvrement des
prestations. La difficulté pour trouver des structures aval reste handicapante.
Objectifs du CHU :
Î Améliorer l’accès aux soins des populations en situation de précarité en
renforçant les moyens alloués aux PASS et en diversifiant l’offre de
soins disponible, notamment avec la mise en place de consultations
médicales dédiées à la précarité
Î Renforcer la prise en charge des patients mahorais et étrangers et
sécuriser le recouvrement de ces activités en structurant l’organisation
des EVASAN
Le renforcement de l’accès aux soins des populations en situation de
précarité et/ou fragilisées, sur lequel le CHR s’est investi, reste néanmoins
conditionné aux financements accordés à l’établissement au titre des
missions d’intérêt général
VIII.4. Les soins aux détenus La population carcérale à La Réunion s’élevait à 1 149 personnes détenues en 2011, soit
une relative stabilité depuis 2002 (1 040 détenus). Il faut noter par ailleurs que le nombre de
condamnés placés en surveillance électronique est en augmentation constante. Ces
condamnés ne relèvent plus, au plan règlementaire, de la prise médicale par les UCSA, ce
qui explique la diminution relative des consultations et des hospitalisations carcérales.
La population carcérale se caractérise par la surreprésentation des problèmes d'addiction qui
sont très souvent à l'origine de l'incarcération et qui constituent un des facteurs majeurs de la
récidive.
Le CHR est très impliqué dans la prise en charge sanitaire de cette population :
59
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Site Nord : il existe deux unités de consultation et de soins ambulatoires (UCSA) qui
desservent, en médecine somatique, le centre pénitentiaire de Saint-Denis et le
centre pénitentiaire du Port. . Deux chambres sécurisées de 2 lits sont également
aménagées pour les hospitalisations programmées ou en urgence. Il est prévu
l'ouverture d'une nouvelle unité d'hospitalisation carcérale de 6 lits, en chambres
individuelles, au début de l'année 2013 ;
- Le site Sud dispose également d’une UCSA qui dessert la maison d’arrêt de SaintPierre, ainsi que d’une chambre d’un lit pour les hospitalisations. L’établissement
concourt également à la prise en charge psychiatrique des détenus du territoire.
Malgré les progrès accomplis, la problématique centrale de l’organisation des soins en
détention reste celle de l’accès aux professionnels et aux équipements de santé, dans un
contexte d’accroissement de la demande de soins. En outre, les locaux d'hospitalisation
actuels ne sont toujours pas adaptés.
A cet égard, la création d'une UHSI, un temps envisagée par le CHR, n'apparait plus
d'actualité compte tenu : du faible volume d'activité en hospitalisation et de son évolution à la
baisse ; du coût exorbitant et non justifié d'une telle unité ; de l'ouverture prochaine de
nouvelles chambres carcérales à la conception desquelles l'administration pénitentiaire a
participé ; et enfin de la possibilité d'avoir recours à un transfert en métropole ou à une
suspension de peine pour soins médicaux lorsque la prise en charge hospitalière doit être
prolongée.
Enfin, compte tenu de l'insuffisance notable des temps médicaux consacrés à la prise en
charge des addictions, un effort particulier serait souhaitable pour développer ce type de
prise en charge au sein des UCSA.
Objectifs du CHU :
Î Harmoniser les pratiques et les modalités de prise en charge médicale
sur les trois sites pénitentiaires
Î Développer la mise en place de consultations spécialisées sur les sites
pénitentiaires
Î Renforcer la prise en charge addictologique au sein des établissements
pénitentiaires
Î Favoriser le rapprochement des équipes médicales et paramédicales
des UCSA et des SMPR (services dépendant de l'EPSMR) afin
d'augmenter l'efficience de la prise en charge globale des détenus
Î Améliorer le circuit du médicament, notamment en informatisant la
prescription et en sécurisant les modalités de distribution
Î Ouvrir la nouvelle unité d'hospitalisation carcérale du site Nord dans les
meilleurs délais
60
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
4
Promouvoir des dispositifs innovants de prise en charge Le développement des modalités de prise en charge complémentaires et/ou
alternatives à l’hospitalisation complète est une des tendances fortes qui
caractérisera l’évolution à venir du système de soins français.
Elles permettent en effet d’améliorer la qualité de la prise en charge et le
confort des patients, tout en rationalisant le recours plus coûteux à
l’hospitalisation complète.
Cette évolution est particulièrement importante pour La Réunion, puisqu’elle
constitue une réponse complémentaire à la pression croissante qui s’exerce
sur une offre de soins déjà sous-dimensionnée.
Le CHU de La Réunion, fortement impliqué dans le développement des ces
nouvelles modalités de prise en charge, s’attachera donc à étendre les
actions engagées dans ce domaine :
- Poursuivre la structuration des activités d’éducation thérapeutique au
sein du CHR et avec les partenaires par la création d’une unité
transversale implantée sur les deux sites ;
- Accompagner le développement attendu des activités ambulatoires en
chirurgie et en médecine : proposer des prises en charges adaptées
aux besoins et attentes des patients et offrir des alternatives pour une
gestion des lits optimisée ;
- Renforcer les soins de support afin d’assurer une prise en charge
globale du patient.
I. Poursuivre la structuration des activités d’éducation thérapeutique Les pathologies chroniques concernent une part importante de la population à La Réunion :
plus de 100 000 personnes étaient en affection longue durée (ALD) en 2009, soit près de
13% de la population.
Ces maladies de longue durée, évolutives, souvent associées à une invalidité et à la menace
de complications graves, ont un retentissement considérable sur la vie quotidienne. Or, La
qualité de vie est devenue un critère central d’évaluation de la santé chez ces patients, et
l’éducation thérapeutique est un élément déterminant pour l'améliorer.
Elle constitue ainsi un processus continu, partie intégrante des soins médicaux, qui
comprend la sensibilisation, l’information, l’apprentissage et le support psychosocial. Elle
vise à aider les patients à mieux gérer leur maladie et leurs traitements, à prévenir les
complications évitables et à leur permettre de s’adapter aux évolutions éventuelles de leurs
pathologies, pour maintenir une plus grande autonomie.
Le CHR, dans le contexte particulier de La Réunion, a perçu très tôt l’importance de
l’éducation thérapeutique dans le parcours de soins des patients. Il a ainsi, dès 2001,
contribué à la création d’une offre de formation en éducation thérapeutique sur l’île, sous la
forme d’un Diplôme universitaire reconnu nationalement, et en lien avec l’INPES.
L’activité d’éducation thérapeutique se traduit ainsi aujourd’hui par :
61
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
Plusieurs programmes initiés, témoignant de la dynamique existant au sein de
l’institution sur ce sujet : diabète, haut risque cardiovasculaire (site Nord), pédiatrie,
néphrologie-hémodialyse (site Sud), cardiologie (site Sud), hématologie,
pneumologie, hypertension artérielle pulmonaire, céphalées (site sud), infectiologie et
VIH ;
Un travail en articulation avec les différents réseaux existant sur la région : RéuCare,
REUNIR Sud, etc. ;
Des actions de recherche consacrées à l’éducation thérapeutique.
Cependant, ces actions sont aujourd’hui à un stade plus au moins structuré selon les
équipes et les disciplines :
- Approche par pathologie et peu transversale ;
- Approche ambulatoire encore peu formalisée mais en cours de structuration;
- Financement inégal des actions engagées via l’enveloppe MIG et faible visibilité à
moyen terme.
Les objectifs en matière de développement de l’éducation thérapeutique pour les années à
venir ont été définis par le SROS- PRS et portent sur :
- La mise en place d’un parcours d’éducation thérapeutique de proximité, coordonné
par les médecins traitants… ;
- …dans le cadre d’une filière territoriale associant de manière complémentaire les
structures ambulatoires et hospitalières… ;
- …s’appuyant sur une coordination des ressources basée sur un réseau régional :
plateforme régionale de ressources, répertoire le l’offre, etc.
Objectifs du CHU :
Î Assurer une meilleure coordination et transversalité des actions
d’éducation thérapeutique en créant une unité transversale, implantée
sur chaque site
Le développement de ces activités, bien que prioritaire, reste néanmoins
conditionné aux financements accordés à l’établissement au titre des
missions d’intérêt général
II. Développer les alternatives à l’hospitalisation complète Les alternatives à l’hospitalisation complète (chirurgie ambulatoire, médecine de jour)
présentent des avantages significatifs :
- Elles génèrent une prise en charge moins lourde pour les patients ;
- Elles permettent d’améliorer la qualité et la sécurité des soins ;
- Elles sont très appréciées des patients : taux de satisfaction supérieur à 90% selon
une enquête conduite par l’assurance maladie en 2004 ;
- Elles constituent un facteur distinctif, permettant de renforcer l’attractivité des
établissements auprès des patients ;
D’autre part, dans le contexte réunionnais qui se caractérise par un sous-équipement en
capacités sanitaires et une croissance régulière des besoins de santé sous l’effet de
l’évolution démographique, le développement des alternatives à l’hospitalisation complète
est un atout majeur pour optimiser la gestion des lits et ainsi répondre à la pression qui
s’exerce sur l’offre de soins.
Le CHR, conscient de ces enjeux, s’est investi ces dernières années dans le développement
d’une offre d’hospitalisation ambulatoire sur chacun de ses sites, qui disposent aujourd’hui :
62
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Site Nord : une unité de chirurgie ambulatoire (UCA) de 8 places et un hôpital de jour
polyvalent de médecine de 3 places ;
Site Sud : une UCA de 9 places et 39 places d’hôpital de jour de médecine.
-
La mise en place récente de ces structures s’est déjà traduite par des résultats
encourageants :
- Progression de la pratique de la chirurgie ambulatoire sur le périmètre des actes
marqueurs défini par l’assurance maladie : 55% en 2008 à 63% en 2009 ;
- Amélioration régulière du taux d’occupation des UCA : 64% en 2009 à 74% en 2010.
Néanmoins, les analyses comparatives indiquent qu’en dépit des progrès certains réalisés
depuis la mise en place d’unités dédiées, l’établissement dispose toujours d’une marge
d’amélioration substantielle de son activité ambulatoire
Part de l’activité ambulatoire, 19 racines GHM à tarif unique – données 2010
CHR Réunion
Libérations du canal carpien : 68
Interventions sur le cristallin : 262
63%
Interventions sur la vulve, le vagin ou le col utérin : 7
Dilat. et curet., conisations affections non malignes : 8
46%
45%
23%
59%
76%
95%
86%
74%
75%
62%
96%
61%
46%
64%
50%
85%
29%
62%
50%
41%
91%
84%
66%
31%
21%
36%
74%
69%
73%
51%
2%
48%
32%
13%
35%
27%
37%
73%
Circoncision : 249
68%
58%
52%
49%
36%
99%
90%
77%
42%
51%
67%
Ménisectomie sous arthroscopie : 105
Biop. et excis. locales affect. non malignes sein : 28
Interventions sur la région anale et périanale : 62
Interv. testicules affections non malignes, < 18 ans : 18
75%
100%
6%
89%
99%
92%
90%
81%
61%
58%
88%
95%
63%
44%
41%
Drains transtympaniques, < 18 ans : 26
Drains transtympaniques, > 17 ans : 2
Oreilles décollées : 9
Privé - Réunion
89%
81%
81%
76%
52%
Amygdalectomies et/ou adénoïdectomies : 73
Ligatures de veines et éveinages : 109
Hernies et éventrations, < 18 ans : 188
Hernies inguinales et crurales, > 17 ans : 140
Autres arthroscopies du genou : 19
Autres interventions sur la main : 316
France
CHR-U
68%
74%
86%
78%
75%
87%
Part des 0 jour dans l’activité de Médecine (hors séance) – CHR/U, 2009
50 46%
45
40
35
Ø 33%
30
24%
20
CHR
24%
GHSR
0
23%
CHFG
25
Pour capitaliser ces potentiels, et dans le cadre de la politique d’incitation mise en place par
les tutelles ces dernières années, le CHR entend poursuivre la montée en charge de ces
modes de prise en charge alternatifs : ils devront constituer, à l’issu de la période couverte
par le présent projet de prise en charge, une part significative de l’offre de soin de
l’établissement.
63
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Accompagner la progression de l’activité ambulatoire en augmentant
les capacités des unités dédiées de chirurgie ambulatoire (UCA) sur
chaque site
Î Développer les activités de médecine de jour sur les deux sites,
notamment en encourageant les hospitalisations programmées et en
regroupant les places d’hospitalisation de jour, tout en restant vigilant
vis-à-vis de la spécificité des approches thérapeutiques
Î Optimiser le recours aux services hospitaliers en renforçant le
partenariat avec les structures d’HAD
III. Conforter les soins de support Les soins de support comprennent l'ensemble des soins et soutiens nécessaires aux
personnes malades, tout au long de leur prise en charge, parallèlement aux traitements
spécifiques. Il s'agit donc, dans le cadre d'une approche globale et coordonnée, d'assurer au
patient la meilleure qualité de vie possible sur les plans physique, psychologique et social.
Plusieurs actions ont d'ores et déjà été mises en œuvre sur ce thème au sein des deux sites
de l’établissement : équipes mobiles, unités transversales, etc. Des progrès doivent
cependant être réalisés au regard des constats suivants :
- Les équipes mobiles sont à conforter au regard des besoins ;
- Les interventions ne sont pas toujours coordonnées et les compétences restent
parfois dispersées ;
- Certains patients n'ont pas accès aux soins de support faute de lisibilité/visibilité des
dispositifs existant ;
-
Le partage d’expérience avec les autres structures de la région et la mise en valeur
des « actions positives » devront être mieux organisés, afin de capitaliser sur les
bonnes pratiques observées au sein des différents établissements.
Seront ainsi successivement abordés la prise en charge de la douleur, l’assistance
nutritionnelle, les soins palliatifs et l’accompagnement social.
III.1. La prise en charge de la douleur Les orientations institutionnelles en matière de prise en charge de la douleur, aiguë et
postopératoire, chronique non cancéreuse et cancéreuse sont définies par le comité de lutte
contre la douleur (CLUD) : un document intitulé « politique de prise en charge de la douleur »
définissant un plan d’actions en 6 axes a ainsi été formalisé.
Bien que des progrès significatifs aient été enregistrés, la prise en charge de la douleur n’est
pas encore parfaitement intégrée dans la prise en charge globale du patient par tous les
services. Ce qui peut être expliqué par le caractère relativement récent des moyens mis en
œuvre dans ce cadre à La Réunion par rapport à la métropole, et par un turn-over important
du personnel.
Le CHR souhaite donc promouvoir, dans le cadre de la création du CETD (cf. II.14 « La
structuration de la filière régionale de prise en charge de la douleur chronique rebelle »), un
véritable changement des représentations et des pratiques dans la durée, en organisant et
soutenant l’investissement à long terme de l’ensemble des professionnels dans le
renforcement du dispositif, élément essentiel de la qualité de la prise en charge proposée au
patient.
64
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre les actions engagées par le CLUD en faveur de la
généralisation des bonnes pratiques en matière de prise en charge de la
douleur au CHR : formation initiale et continue, prévention de la douleur liée
aux soins, diffusion des recommandations nationales et des protocoles
internes, EPP, etc.
Î Systématiser l’évaluation de la douleur à l’admission du patient et sa
traçabilité dans le dossier de soins
III.2. L’assistance nutritionnelle D’après les études réalisées, la prévalence de la dénutrition concernerait entre 25% et 45%
des patients hospitalisés dans les établissements de santé français. Le CHR accorde donc
une attention particulière au volet nutritionnel de la prise en charge du patient, notamment au
travers de la mise en place des structures suivantes :
-
-
Les comités de liaison alimentation nutrition (CLAN) présents sur chaque site, et
chargés de coordonner et d’optimiser la prise en charge nutritionnelle des patients et
les formations des personnels sur le sujet ;
Une unité transversale de nutrition clinique (UTNC), mise en place en 2010 et qui
assure notamment l’aide au dépistage et la prise en charge de la dénutrition chez les
patients hospitalisés, l’information et la formation des personnels soignants et la
sensibilisation des équipes médicales.
Néanmoins, les résultats récents obtenus pour les indicateurs IPAQSS sur « le dépistage
des troubles nutritionnels », bien qu’en progrès, traduisent le potentiel d’amélioration
significatif du CHR dans ce domaine et, a fortiori, dans la prise en charge des patients
dénutris :
-
-
65% des dossiers MCO (50% en 2009) mentionnent une notification du poids établie
durant les deux premières journées de séjour sur le site Nord, 55% sur le site Sud
(56% en 2009) ;
La moyenne nationale est de 79%, pour un objectif national de 80%.
Pour répondre à ces enjeux importants, qui contribuent directement à l’amélioration de la
qualité de la prise en charge, le CHU a retenu les orientations suivantes :
Objectifs du CHU :
Î Systématiser le dépistage de la dénutrition dans les 48 heures qui
suivent l'admission
Î Mieux intégrer la prestation restauration dans la logique de soins en
formalisant le projet hôtelier du CHR
Î Organiser la collaboration de l’UTNC avec les autres établissements de
la région, qui ne disposent pas de ce type de structure, après
renforcement des moyens
III.3. Les soins palliatifs Les soins palliatifs concernent des personnes malades, atteintes d’une pathologie grave,
évolutive, mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale, quel que soit leur
âge. Il s'agit de soins actifs et continus, pratiqués par une équipe interdisciplinaire, en
institution ou à domicile, et qui visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance
psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage.
65
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
L’offre palliative du CHR s’articule aujourd’hui autour des unités suivantes :
- Une unité d’accompagnement et de soins palliatifs (UMASP) sur chaque site, qui
intervient à la demande dans les différents services des établissements, mais
également, via des conventions, au sein d’EHPAD et de SSR extérieurs ;
- 2 lits identifiés de soins palliatifs gériatriques sur le site de St-Joseph, ainsi que 2 lits
identifiés en pneumologie sur le site Nord.
L’organisation des prises en charge doit néanmoins être harmonisée au niveau de
l’établissement, en concertation avec les UMASP et dans le respect des droits des patients
en fin de vie.
Par ailleurs, l’absence d’unité de soins palliatifs identifiée sur le territoire Sud doit également
être soulignée, à la différence du territoire Nord-est, où une unité est implantée à la clinique
de Sainte-Clotilde.
Or, à moyen et long terme, les perspectives d’évolution de la démographie réunionnaise
devraient se traduire par une forte progression des pathologies nécessitant l’appui de soins
palliatifs : tumeurs et cancers, affections cardio-vasculaires.
L’adaptation de l’offre de soins du CHR pour répondre à ces besoins croissants, ainsi que la
structuration de la prise en charge de la fin de vie pour garantir le respect des droits des
patients, sont donc une nécessité.
Objectifs du CHU :
Î Améliorer la prise en charge des patients en fin de vie en créant une
unité dédiée au Sud et en augmentant les capacités de soins palliatifs
dans le Nord
Î Développer les possibilités d’accompagnement en dehors de
l’hospitalisation en renforçant la collaboration avec les structures
d’HAD
Î Renforcer la visibilité et la structuration du dispositif de soins palliatifs
au sein du CHU et la coopération avec les structures extérieures
Î Améliorer la qualité des soins en structurant la prise en charge de la fin
de vie et en consolidant la démarche éthique
III.4. L’accompagnement social Les services sociaux du CHR assurent l’accompagnement des patients hospitalisés sur
l’ensemble des unités de soins et des personnes reçues dans le cadre des PASS de chaque
site.
Ils interviennent à la demande des malades et/ou de leur famille, des médecins et des
équipes soignantes, des directions et des bureaux des admissions, des services sociaux
extérieurs ou de leur propre initiative, et contribuent ainsi à la prise en charge globale du
patient tout au long du processus de soins.
Par ailleurs, dans le contexte particulier de tension sur l’offre de soins que connait La
Réunion, l’intervention des services sociaux au plus tôt dans la prise en charge est un
facteur déterminant de la fluidification de l’aval de l’hospitalisation et donc de l’amélioration
générale de la gestion des lits.
Objectifs du CHU :
Î Mieux intégrer l’accompagnement social dans la démarche de prise en
charge du patient en développant et en formalisant le recours aux
66
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
assistantes sociales, et en renforçant la collaboration avec les réseaux
de santé et les associations
III.5. L’accompagnement psychologique Au CHR, des psychologues sont intégrés à certaines unités de soins afin d’apporter une
réponse à la souffrance psychique des personnes. Ils travaillent en collaboration avec les
acteurs médicaux et paramédicaux, et sont responsables de leur pratique dans l’analyse de
la demande et des besoins psychologiques.
Les psychologues interviennent ainsi auprès de personnes hospitalisées et/ou en
consultation externe, ainsi qu’auprès de leur entourage. Ils assurent une continuité dans le
soin quelles que soient les unités d’accueil du patient et peuvent également intervenir auprès
des équipes pour faciliter la relation « soignant-soigné ».
Aujourd’hui des besoins de prise en charge psychologique sont clairement identifiés au sein
de l’établissement (demandes multiples des services, état des lieux réalisés par les
psychologues, etc.) et peuvent être classés comme émargeant de plusieurs grands
domaines « démunis » : la chirurgie (cardiaque, vasculaire, orthopédique, digestive), la
réanimation polyvalente, la greffe – l’hémodialyse adulte et enfant, la gériatrie, la médecine
interne et polyvalente, la neurologie, la génétique, les maladies respiratoires, la gastrologie,
la cardiologie.
Objectifs du CHU :
Î Permettre aux patients du CHR d’avoir accès à une
psychologique par le renforcement des équipes au
démunies
Î Poursuivre, développer les travaux de recherche et
notamment universitaire (collaboration avec l’IFSI,
locales et nationales, etc.)
prise en charge
sein des unités
d’enseignement,
les universités
IV. Poursuivre le développement de la télémédecine et s’inscrire dans la perspective du Dossier Médical Partagé Le développement de la télémédecine est un enjeu déterminant pour maintenir et développer
une couverture efficace des besoins de santé à La Réunion. En effet, de par ses spécificités
géographiques, les problèmes de circulation récurrents qui la caractérisent, et compte tenu
des perspectives d’évolution défavorables de la démographie médicale locale, la
généralisation de l’accès à l’expertise à distance est un impératif majeur.
Pour autant, la structuration progressive de l’offre de soins en filières au niveau des
territoires et de la région, nécessite de poursuivre les efforts engagés, tant au sein du CHR
qu’avec les différents partenaires de l’inter-région Réunion-Mayotte (établissements de
santé, réseaux de santé, professionnels libéraux, etc.), afin de :
-
-
Améliorer l’accessibilité aux soins de la population (téléconsultation, télésurveillance
médicale, téléassistance médicale) : territoires isolés, patients peu mobiles, etc.
Optimiser la prise en charge de certaines pathologies vitales grâce à l’obtention
rapide d’avis spécialisés (télé-expertise) permettant de limiter les pertes de chances :
infarctus, AVC, etc.
Renforcer la permanence des soins sur certaines spécialités, notamment en facilitant
la participation des professionnels libéraux : radiologie, etc.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Le CHR, par son rôle de recours et de référence sur la zone est concerné au premier plan
par le développement de ces activités. Des avancées significatives ont ainsi été réalisées
dans ce domaine au cours de la période précédente, dans le cadre de la démarche régionale
portée par le GIE TOI : réalisation régulière de visioconférences (staffs, RCP, formations,
etc.), mise en service d’un dispositif de télémédecine sur les cirques de Mafate et Cilaos en
lien avec le SAMU.
Les perspectives ouvertes par les chantiers en cours constituent des enjeux majeurs pour le
CHR dans une dimension régionale, voire nationale :
Objectifs du CHU :
Î Intégrer le réseau numérique partagé par l’ensemble des professionnels
de santé
Î Promouvoir et participer à la création d’un GCS de télé-imagerie
regroupant les radiologues privés et publics sur la région
o Mise en place d’un PACS régional
o Renforcement de la permanence des soins sur la spécialité avec la
participation des praticiens libéraux
Î Déployer le Dossier Médical Partagé (DMP)
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
5
Améliorer les parcours de soins internes et externes La mise en œuvre de parcours de soins performants est un impératif pour à
la fois fluidifier le parcours du patient sur le territoire et optimiser les prises
en charge et les ressources mobilisées, notamment au sein des hôpitaux.
Ils permettent, en effet, en associant l’ensemble des acteurs concourant à la
prise en charge, de favoriser l’accès aux soins, leur coordination, ainsi que
l’interdisciplinarité des prestations. Ils contribuent également à l’orientation
initiale des patients vers les services adéquats - notamment hospitaliers - en
fonction de leurs besoins, garantissant ainsi l’efficacité du système de soins
au meilleur coût.
Le CHR, qui représente plus de la moitié de l’offre sanitaire à La Réunion,
s’est investi au cours de la période précédente dans la formalisation des
filières de soins entre ses deux sites. Dans le cadre du présent projet de
prise en charge, l’établissement entend poursuivre cette structuration et,
surtout, l’étendre à l’ensemble des acteurs de l’inter-région RéunionMayotte, pour donner corps à la notion de « parcours global du patient sur
le territoire ».
Pour y parvenir, le CHU s’engage, sur la période 2012-2016, à la réalisation
des objectifs suivants :
- Améliorer l’orientation initiale des patients afin de limiter le recours
systématique aux urgences
- Parfaire et renforcer la prise en charge des urgences en réponse aux
besoins de la population
- Optimiser les modalités d’organisation de la permanence des soins en
tenant compte des spécificités de chacune des activités concernées,
et dans le cadre d’une réflexion partagée au sein et hors du CHU
- Renforcer l’organisation des unités médico-techniques pour faciliter
l’accès interne et externe au plateau technique
- Développer les solutions d’aval de l’hospitalisation pour fluidifier la
sortie du patient et ainsi désengorger les urgences et améliorer la
disponibilité des lits
I. Mieux organiser l’amont de l’hospitalisation en partenariat avec la médecine de ville Les établissements publics de santé de La Réunion se caractérisent notamment par une
proportion plus importante de l’activité issue des urgences que celle enregistrée en
métropole. Ce constat se vérifie pour le CHR : les séjours issus des urgences représentaient
en 2009 respectivement 41% et 55% de l’activité en Médecine (hors séances) et Chirurgie
pour les sites Nord et Sud, contre seulement 35% en moyenne pour les CHR-U.
69
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Cette situation s’explique au moins pour partie par la très faible densité médicale sur la
région (-30% par rapport à la moyenne nationale), notamment en ville, qui fait des urgences
l’accès privilégié aux spécialistes.
Néanmoins, la fréquentation importante des services d’urgences témoigne également d’un
déficit de coordination avec les autres acteurs de santé, en amont de l’hospitalisation, pour
orienter de manière adéquate le patient en fonction des soins que requiert son état de santé.
Pour ce faire, il est nécessaire que :
-
Le système de régulation de la demande soit bien organisé en amont des
établissements de santé et que son fonctionnement soit connu ;
Les praticiens de ville puissent identifier et contacter facilement leurs interlocuteurs
hospitaliers et que l’établissement puisse répondre de manière satisfaisante aux
demandes d’hospitalisation directe et de consultations et actes externes non-urgents.
Sur ce dernier point, des progrès restent à réaliser pour une meilleure interface ville-hôpital et
un accès plus rapide et direct aux hospitalisations, consultations et actes externes.
Objectifs du CHU :
Î Améliorer l’orientation initiale des patients vers les services du CHU en
renforçant les liens avec la médecine de ville et en facilitant l’accès
direct aux prises en charge hospitalières
II. Parfaire la prise en charge des urgences, l’organisation de la permanence des soins, l’accès au plateau technique et la coordination entre professionnels II.1. L’amélioration de la prise en charge des urgences Le CHR dispose d’un Service d’Accueil des Urgences (SAU) sur chaque site. Ces derniers
sont directement impactés par la poussée démographique de l’île, le vieillissement de la
population et les problèmes de dépendance qu’il engendre, et le désengagement croissant
d’un certain nombre d’acteurs médicaux de la permanence des soins :
-
Le SAMU, implanté sur le site Nord, a traité 191 655 dossiers médicaux en 2010 ;
Respectivement pour le site Nord puis Sud, le nombre de passages aux urgences en
2010 était de 41 230 et 52 148 (hors gynécologie-obstétrique), pour un temps de
passage moyen de 4,3 et 5,2 heures.
Au cours de ces cinq dernières années, les services d’urgences se sont structurés pour faire
face à cette forte croissance de l’activité :
-
-
-
Implantation sur le site Sud d’une maison médicale, afin de soulager le service des
urgences et de faciliter la permanence médicale libérale ; création d’une zone de
surveillance de très courte durée (ZSTCD) pour permettre les hospitalisations
précoces ; et d’une unité médicale de post-urgences (UHPU) pour fluidifier l’aval du
service ;
Mise en place de filières spécifiques permettant une meilleure prise en charge des
patients en pédiatrie, gériatrie, psychiatrie, grands brûlés, oxygénothérapie hyperbare
et traumatologie (articulées avec la maison médicale dans le Sud) et pour certaines
pathologies vitales (urgences cardiovasculaires, traumatismes crâniens) ;
Organisation de la phase pré-hospitalière de prise en charge des AVC autour du
SAMU ;
70
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
Création de PASS sur les deux sites, garantissant l’accès aux soins des personnes
en situation de précarité ;
Travaux sur l’optimisation de l’organisation et le pilotage de l’activité notamment dans
le cadre de la participation aux chantiers ANAP sur les urgences et de la réalisation
d’un audit de la société française de médecine d’urgence (SFMU) : mise en place
d’outils informatisés de gestion des temps d’attente et de passage aux urgences,
anticipation des bilans biologiques, adaptation du temps médical à l’activité, etc. ;
Structuration de la coopération sur la zone : élaboration de protocoles régionaux pour
la prise en charge des syndromes coronariens aigus ST+, développement de la
télémédecine (site de Cilaos, TAAF).
En dépit de ces nombreux progrès, l’établissement reste néanmoins confronté à des défis
importants en termes de :
-
-
Renforcement de la coopération territoriale et régionale dans la prise en charge de
l’urgence ;
Consolidation des filières mises en place ;
Fluidité des passages aux urgences : organisation des services d’urgences, fidélisation
du personnel médical, coordination avec les autres unités des deux sites et accès
direct aux consultations spécialisées ;
Homogénéité des pratiques entre les deux services des urgences.
Objectifs du CHU :
Î Développer la régulation du SAMU par
o La mise en place d’une plateforme commune 15-18 au sein du site
Nord
o La réaffirmation de l’importance du rôle des praticiens libéraux
o La participation, sur la base du volontariat, des médecins urgentistes
du site Sud à toutes les activités du SAMU
o La mise en place de systèmes informatiques et téléphoniques de
régulation sur le modèle de call center
Î Renforcer les filières de prise en charge spécifique et, pour le territoire
nord, organiser la participation des acteurs locaux à la prise en charge
des urgences
Î Améliorer l’efficience des services d’urgences, notamment en réduisant
les délais d’attente, facilitant l’accès aux avis spécialisés et en
poursuivant l’homogénéisation des pratiques entre les deux sites
Î Faciliter l’accès direct aux consultations spécialisées et aux services
d’hospitalisation pour limiter le recours systématique aux urgences
II.2. Le renforcement de l’aval des urgences L’afflux de patients aux urgences, évoqué précédemment, se traduit également par des
difficultés croissantes à trouver des solutions d’hospitalisation en aval, au sein des services
de court séjour du CHR.
Face à ce problème, et conformément aux orientations du SROS III, l’établissement à mis en
place des services de médecine polyvalente sur chaque site. Ces unités font office de
« tampon » entre les urgences et les services de spécialités en assurant la prise en charge
des hospitalisations depuis les urgences ne relevant spécifiquement d’aucune spécialité
(patients polypathologiques notamment).
71
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Sur le site Nord, le service de médecine polyvalente de 22 lits permet de considérablement
désengorger les urgences, en offrant des solutions d’aval supplémentaires, et de fluidifier le
parcours du patient en réduisant les hébergements inadéquats au sein des services de
spécialité.
Sur le site Sud, suite aux difficultés croissantes constatées pour l’hospitalisation des patients
depuis les urgences, l’établissement a décidé en 2011 la création d’une unité
d’hospitalisation post urgence de courte durée de 16 lits sur le site de St-Pierre, en attendant
l’augmentation des lits de médecine polyvalente.
Cependant, s’il permet indéniablement de fluidifier l’aval des urgences, le dispositif, dans son
fonctionnement actuel, n’est pas exempt de défauts :
-
-
Les professionnels font état d’une réelle difficulté à inscrire les patients hospitalisés
au sein des services de médecine polyvalente dans les filières de prise en charge
adéquates à leur sortie de l’établissement, induisant ainsi des réhospitalisations,
notamment par les urgences ;
Le manque de lits d’hospitalisation en soins de suite impacte fortement et
négativement l’activité des services de médecine polyvalente.
Compte tenu du vieillissement attendu de la population, la région devrait connaître une
progression continue des situations polypathologiques et des besoins qui en découlent,
notamment en termes de renforcement et de structuration de l’offre en médecine
polyvalente.
Objectifs du CHU :
Î Fluidifier l’accueil des urgences en
o Renforçant les capacités d’hospitalisation en aval : post-urgence,
médecine polyvalente et gériatrie
o Consolidant les processus internes de saisie des mouvements, de
transferts depuis les urgences
o Réduisant au minimum et en organisant les hébergements
o Optimisant le fonctionnement des activités de support aux services de
soins : accès aux plateaux techniques et aux consultations
spécialisées, organisation des hospitalisations programmées,
anticipation des sorties
o Améliorant la communication avec les médecins de ville pour limiter le
recours systématique aux urgences et mieux préparer les
hospitalisations
o Développant les solutions de sortie en aval de l’hospitalisation MCO,
en interne au CHU et via le recours aux partenaires (HAD, SSR, etc.)
II.3. L’organisation de la permanence des soins Compte tenu du désengagement croissant des praticiens libéraux du dispositif, l’organisation
de la permanence des soins au sein des sites du CHU revêt une importance déterminante
pour assurer la continuité des soins sur l’ensemble du territoire de La Réunion.
Par ailleurs, elle constitue également un enjeu économique considérable pour
l’établissement : on dénombre ainsi 27 lignes de gardes (plus 15 lignes de gardes
d’internes), 56 lignes d’astreintes (opérationnelles et de sécurité), plus de 13 000
déplacements (dont 2000 de plus de 3 heures), pour un coût annuel d’environ 7 M€.
L’organisation de la permanence des soins impacte également la gestion des CET, dont le
total équivalait en 2009 à plus de 60 ETP.
72
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Assurer la permanence des soins au CHU et sur le territoire par une
organisation adaptée à chaque spécialité : selon le périmètre
géographique concerné, les modalités d’exécution possibles et les
potentiels de mutualisation
II.4. L’accès renforcé au plateau technique Comme évoqué précédemment, l’accès rapide aux différentes prestations du plateau
technique est un élément déterminant dans la fluidité et l’efficacité des parcours de soins et,
consécutivement pour l’établissement, dans la maîtrise du flux de patients aux urgences et
dans les services d’hospitalisation.
Dans ce cadre, le CHR s’attachera à renforcer l’organisation de ses unités médicotechniques.
II.4.1. Le plateau d’imagerie La Réunion a bénéficié d’une augmentation conséquente du nombre d’appareils d’imagerie
depuis une dizaine d’année, qui a permis de combler partiellement le retard en matière
d’équipement par rapport à la Métropole : 0,9 scanner et 0,5 IRM pour 100 000 habitants
contre respectivement 1,2 et 0,7 en Métropole.
Les services d’imagerie du CHR représentent une part importante de cette offre
avec notamment : une IRM sur chaque site, 4 scanners (2 au nord, 2 au sud dont 1 dédié
aux urgences), un TEP, 3 gammacaméras, un lithotripteur et une salle de radiologie
vasculaire interventionnelle. L’établissement assure ainsi une réponse aux besoins de
proximité et propose les expertises spécialisées liées à son rôle de recours sur la zone.
Par ailleurs, la numérisation des images est généralisée, grâce à la mise en place de
réseaux PACS (Picture Archiving and Communication Système) sur les deux sites. Ce
système permet d’automatiser l’acquisition, l’archivage et la distribution des images, et ainsi
d’améliorer la circulation de l’information radiologique pour une mise à disposition aux bons
acteurs, aux bons moments et aux bons endroits.
A moyen terme, les services d’imagerie du CHR seront confrontés à des enjeux importants :
-
-
L’évolution régulière des technologies et la progression induite des besoins, liées à la
place croissante de l’imagerie dans les stratégies diagnostiques et thérapeutiques et
dans les activités de recherche ;
Le développement de la télé-radiologie au sein du CHR et à l’échelle régionale pour
faciliter l’accès aux diagnostics ;
La poursuite des travaux d’optimisation des organisations pour assurer une prise en
charge de qualité et dans des délais optimums, notamment en urgence ;
L’organisation de la continuité des soins sur les territoires, dans un contexte de
pénurie de personnel médical sur la spécialité.
73
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Renforcer l’accessibilité aux plateaux d’imagerie et sécuriser la prise en
charge des patients
Î Consolider la collaboration régionale et faciliter l’accès à un diagnostic
précoce par la poursuite du développement de la télé-radiologie
Î Poursuivre l’intégration des techniques d’imagerie aux différentes
étapes de la prise en charge
Î Optimiser l’organisation de la permanence des soins, en collaboration
avec les praticiens libéraux
Î Faciliter l’accès pour la population de la zone aux techniques de pointe
par une politique d’investissement dynamique en imagerie
II.4.2. Les activités de biologie Les activités de biologie ont été marquées par l’évolution importante du cadre réglementaire
ces dernières années, avec la réforme de la biologie médicale qui a notamment imposé
l’accréditation 15189, dite COFRAC. Celle-ci concerne l’ensemble des laboratoires de
biologie, qui doivent apporter une preuve d’engagement dans la démarche au plus tard au
31 octobre 2013.
La Réunion dispose d’une offre de biologie relativement dense avec 56 laboratoires privés, 3
laboratoires publics, et celui de l’établissement français du sang (EFS).
L’activité de biologie du CHR se réparti aujourd’hui sur les deux sites, qui disposent de la
quasi-totalité des spécialités. Chaque site a également mis en place, en complément de
l’activité intra-hospitalière, une activité externe, principalement à destination des patients vus
en consultation au CHR.
Dans le cadre de la constitution du CHR, les deux services de biologie ont engagé un
processus de rapprochement qui s’est traduit par la signature, en juillet 2010, d’un accord
cadre en vue de l’optimisation des activités de biologie. La mise en œuvre d’une véritable
filière de biologie est donc effective et permet déjà :
-
Les échanges d’analyses entre les deux sites ;
La répartition des nouveaux développements entre les sites en fonction des
compétences et du matériel disponibles ;
Une politique concertée d’acquisition de matériel ;
La mise en place d’une liaison inter-sites spécifique aux prélèvements ;
Et à court terme, un système informatique partagé qui permettra un rendu commun
des résultats.
Les laboratoires sont également engagés dans une démarche d’amélioration de l’efficience
des prestations réalisées :
-
Automatisation importante de la phase pré-analytique et mutualisation des moyens
entre spécialités ;
Amélioration de la qualité et de la rapidité des rendus de résultats par une meilleure
maîtrise de la phase pré-analytique et la réorganisation des horaires de travail ;
Meilleure maîtrise de l’évolution des dépenses ;
Mise en œuvre de la « juste prescription » prévue par la réforme qui permettra de
réguler l’évolution du volume d’actes demandés ;
Regroupement prévu de l’ensemble des laboratoires sur les sites Nord (bâtiment
« soins critiques ») et Sud (bâtiment central).
74
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Pour la période 2012-2016, l’établissement s’inscrira dans la continuité des actions
engagées, avec comme objectif majeur l’obtention de l’accréditation COFRAC.
Objectifs du CHU :
Î Consolider la filière de biologie du CHU notamment par une démarche
homogène aboutissant à l’obtention de l’accréditation COFRAC
Î Diminuer les délais de rendu de résultats dans toutes les disciplines
Î Poursuivre la mise en œuvre des projets d’optimisation et de
développement engagés sur les deux sites
Î Poursuivre le rôle de formateur en attirant les internes et les doctorants
II.4.3. Les consultations spécialisées L’accès rapide aux consultations spécialisées est une condition nécessaire pour permettre
aux patients de s’inscrire dans les filières de soins adéquates et limiter ainsi le recours aux
urgences. L’enjeu est d’autant plus important pour le CHR, que l’île dispose d’un nombre de
spécialistes de ville très inférieur à la moyenne nationale.
Une estimation réalisée dans le cadre du Projet Performance et portant sur un échantillon de
spécialités (gynécologie, ophtalmologie, ORL et anesthésie), tout type de situations
confondu (urgences et hors-urgences), a montré que le délai moyen pour un rendez-vous en
consultation était de plus de 3 semaines. Ces difficultés d’accès induisent souvent un
contournement par les urgences, qui contribue à l’engorgement de ces services.
Par ailleurs, l’accès aux avis spécialisés depuis les urgences est également une
problématique récurrente, tant pour les filières adultes que pédiatriques.
En conséquence, le CHU s’appliquera à faciliter l’accès aux consultations spécialisées sur
chaque site, pour à la fois :
-
Améliorer le parcours du patient sur le territoire, en l’inscrivant dans les filières de
soins existantes ;
Contribuer au désengorgement des services d’urgences en limitant les recours
inadaptés.
Objectifs du CHU :
Î Positionner les consultations spécialisées comme pivot du parcours de
soins et en renforcer l’accessibilité en interne et en externe
o Améliorer l’accès aux avis spécialisés depuis les urgences
o Réduire les délais de rendez-vous en consultations spécialisées
II.5. La meilleure coordination de la prise en charge du patient La coordination de la prise en charge du patient par les équipes médico-soignantes et la
complémentarité entre les différents services de l’établissement, sont les conditions qui
permettent de garantir une organisation des soins efficiente autour de la personne soignée.
Pour y parvenir, le CHU s’attachera notamment à identifier les besoins du patient dès son
admission, afin de mieux planifier l'intervention des différents acteurs, tout en réduisant la
variabilité non justifiée dans les prises en charge médico-soignantes.
75
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Mieux coordonner la prise en charge du patient grâce à la formalisation
des « chemins cliniques » et au développement de la gestion
prévisionnelle des soins
Î Renforcer les consensus au sein des équipes sur la prise en charge des
patients par la généralisation du « cadrage-type »
Î Formaliser la démarche de transfert de certains actes médicaux vers les
professionnels paramédicaux
II.6. Les services de support Par services de support, il faut entendre les transports inter-hospitaliers, la pharmacie, le
transport interne et la gestion des approvisionnements
II.6.1. Les transports inter­hospitaliers Les transports inter-hospitaliers (TIH) sont coordonnés par le SAMU 974 et peuvent être de
trois types, selon les indications : le transport médicalisé inter hospitalier, réalisé par le
SMUR, le transport infirmier inter-hospitalier (TIIH) et le transport ambulancier.
Or, la mise en œuvre de filières de prise en charge performantes et la continuité des soins,
particulièrement au niveau régional, reposent sur l’efficacité de l’organisation de ces
transports, notamment entre les deux sites du CHR. L’établissement s’attachera donc à
poursuivre les travaux engagés sur le sujet concernant le déploiement harmonisé du TIIH et
la problématique du transport néonatal depuis le sud.
La question du financement des prestations de TIH après la fusion ne devra pas pénaliser
financièrement le CHR.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer et sécuriser l’organisation des transports inter-hospitaliers
o Consolider le transfert infirmier inter-hospitalier
o Permettre le retour à domicile des patients la nuit
o Améliorer les possibilités de transport inter-hospitalier
o Mettre en place une organisation coordonnée des transferts
pédiatriques
II.6.2. La pharmacie La filière pharmacie du CHR est confrontée à des enjeux importants : la sécurisation du
circuit du médicament est un axe majeur d’amélioration de la qualité de la prise en charge
sur les deux sites, et est régi par de nombreuses normes et dispositifs réglementaires :
-
La certification HAS prévue pour 2012 ;
Le contrat de bon usage du médicament ;
Les dispositions prévues par l’arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la
qualité de la prise en charge médicamenteuse et aux médicaments dans les
établissements de santé.
Par ailleurs, l’activité est également concernée par la volonté nationale forte de maîtrise des
dépenses de santé, dont l’optimisation des achats, et particulièrement pharmaceutiques,
constitue un axe important.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Dans ce contexte les travaux engagés par les services des deux sites au cours des années
précédentes ont porté sur les thèmes suivants :
-
Politique d’achat des produits pharmaceutiques : coordination des marchés au niveau
du CHR et participation à des groupements d’achats régionaux et nationaux ;
Le stockage au sein des pharmacies : optimisation des approvisionnements avec
l’appui d’un logisticien dédié ;
La sécurisation du circuit du médicament : signature du contrat de bon usage
Objectifs du CHU :
Î Optimiser les achats pharmaceutiques en harmonisant les références et
en organisant des marchés publics communs entre les sites
Î Améliorer les modalités de stockage et d’approvisionnement dans le
cadre du Contrat Performance signé avec l’ANAP et l’ARS
Î Sécuriser le circuit du médicament par le développement de l’analyse
pharmaceutique, l’informatisation du processus et la mise en place de
la dispensation individuelle nominative auprès des services pertinents
Î Structurer et développer l’activité de pharmacotechnie du CHU pour
répondre aux besoins de l’établissement et des autres structures de la
zone
II.6.3. Délivrance des produits sanguins labiles L’Etablissement français du sang (EFS) a son siège dans les locaux du site Nord du CHR.
Le dépôt de délivrance des Produits Sanguins Labiles du GHSR assure la délivrance des
PSL du site Sud du CHR 24h sur 24. Il peut être amené à délivrer pour la Clinique Durieux
des PSL uniquement dans le cadre de l'urgence vitale. Il dispose des moyens de réception
des analyses d'immuno-hématologie qui sont réalisées par le laboratoire d'immunohématologie clinique du GHSR.
L'autorisation du dépôt est délivrée par l'ARS pour une durée de cinq ans et doit être
renouvelée à chaque échéance."
II.6.4. Le transport interne La mise en place d’un service dédié a permis de rationaliser l’organisation d’une part
importante des transports internes sur les deux sites : 15 services sont actuellement
desservis sur le site Nord ; dans le Sud l’unité dessert les pavillons et une partie des services
de la tour centrale du site de Saint-Pierre.
Néanmoins, plusieurs services restent aujourd’hui partiellement couverts, obligeant les
équipes soignantes à assurer elles-mêmes cette prestation avec des conséquences sur la
qualité et la sécurité de la prise en charge : délais de transports rallongés, personnel
paramédical insuffisant pour assurer certaines tâches (mesure de l’indice de masse
corporelle, gestion des stocks).
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Recentrer le temps soignant sur le patient et faciliter l’organisation des
plateaux techniques en étendant la couverture des unités de transport
interne à l’ensemble des services des deux sites
Î Améliorer l’efficience des prestations de transport interne par la
contractualisation avec les unités de soins et la mise en adéquation des
moyens (informatisation, matériel roulant adapté, etc.)
II.6.5. La gestion des approvisionnements La gestion des approvisionnements des services de soins constitue un enjeu économique
important pour l’établissement, mais influe également de manière indirecte sur la qualité des
soins prodigués aux patients : disponibilité des matériels et fournitures nécessaires à la prise
en charge et temps paramédical non monopolisé par certaines tâches annexes, liées
notamment à la gestion des approvisionnements.
La mise en place des délégations de gestion permet une plus grande responsabilisation des
pôles sur ce sujet et nécessite de poursuivre les efforts engagés dans le rapprochement
entre les unités de soins d’une part, et les services « achats » et les magasins d’autre part.
Objectifs du CHU :
Î Organiser une gestion efficiente des ressources permettant la mise à
disposition des fournitures sans rupture et sans surstock, par la
formalisation d’une démarche client/fournisseur entre les secteurs
logistiques et les services de soins
III. Conforter la prise en charge de l’aval de l’hospitalisation Les difficultés d’aval des services de court séjour, qui se répercutent sur les urgences, sont
récurrentes à La Réunion où le taux d’équipement en structures post-hospitalisation est très
inférieur à la moyenne métropolitaine, malgré une couverture satisfaisante des services de
prise en charge à domicile :
-
SSR : 0,65 lits et places pour 1000 habitants à La Réunion contre 1,61 en moyenne
en Métropole ;
Médico-social : 83 lits et places pour 1000 habitants de 75 ans et plus à La Réunion
contre 216 en moyenne en Métropole ;
HAD : 0,31 places pour 1000 habitants à La Réunion contre 0,16 en moyenne en
Métropole
Cette situation, associée à la pression croissante sur l’offre MCO induite par l’évolution
démographique, impose aux services de privilégier les retours à domicile rapides, parfois
non-adaptés, faute de structures disponibles en aval, augmentant ainsi le risque de
réhospitalisation, notamment par les urgences.
Dans la perspective du vieillissement de la population, qui ne va qu’accroitre les besoins, le
renforcement de l’aval de l’hospitalisation est donc un enjeu crucial pour le CHR, sous peine
de risquer l’embolisation de l’ensemble de la chaine de soins.
III.1. Une meilleure anticipation de la sortie du patient hospitalisé Les DMS très courtes des services de spécialité et les sorties précoces qu’elles induisent,
notamment pour répondre à la pression exercée sur les urgences, nécessite une préparation
78
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
collective le plus en amont possible afin d’assurer la continuité des soins, en fonction des
besoins du patient et de son entourage, et de limiter les réhospitalisations inadaptées.
La planification de la sortie du patient est donc un enjeu déterminant, tant pour optimiser la
gestion des lits au sein du CHR, que pour garantir la fluidité du parcours patient et la
continuité des soins.
Objectifs du CHU :
Î Anticiper la sortie du patient dès la phase de pré-admission ou
d’admission par la mise en place d’une cible de sortie pour chaque
patient, le renforcement de la coordination avec les intervenants de ville
et l’association du patient et de son entourage à la planification de la
sortie
III.2. Le renforcement de l’offre de SSR L’offre actuelle du CHR en SSR comprend 96 lits et places, qui présentent des
caractéristiques différentes selon les sites :
-
-
Site Nord : 28 lits et places, il s’agit essentiellement de SSR spécialisés
(neurovasculaire, addictologie, grands brûlés), l’offre de SSR polyvalent étant
assurée par d’autres acteurs sur le territoire ;
Site Sud : une offre de 78 lits et places, mais qui, en dépit de la présence de la filière
de rééducation neurologique régionale, reste très insuffisante en SSR spécialisés
(cardiologie, pneumologie, addictologie) et pédiatrique au regard de l’inexistence de
l’offre privée spécialisée et des besoins du territoire.
Par ailleurs, le SROS III n’avait pas proposé l’implantation de structures spécialisées dans
les affections de la personne âgée polypathologique, dépendante ou à risque de
dépendance. Au regard du vieillissement rapide de la population, le besoin théorique
minimum est aujourd’hui estimé par l’ARS à 90 lits sur la région.
Compte tenu de la difficulté croissante à faire admettre en SSR les patients des services de
court séjour, et des impacts induits tant en termes de continuité de la prise en charge que
d’embolisation des services, le CHU s’attachera dans les années à venir à renforcer son
offre d’aval.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer l’offre de SSR du CHR
o Consolider l’offre de soins de suite neurovasculaire sur le site du Tampon
(UCC, unité d’éveil et unité EVC-EPR)
o Créer un plateau technique de rééducation et réadaptation pour la prise
en charge des affections cardiovasculaires, respiratoires et des systèmes
digestifs, métabolique et endocrinien sur le site de St-Pierre
o Obtenir la spécialisation « locomoteur » de l’unité du site du Tampon
o Implanter d’une unité de SSR en addictologie sur le site de St-Louis
o Ouvrir une unité de SSR pédiatrique dans le futur pôle FME
o Mettre en place une unité de SSR spécialisé gériatrique, adossée au
court-séjour gériatrique, sur le site de St-Joseph
79
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
III.3. Le développement des coopérations L’offre de SSR de La Réunion présente la particularité d’être très majoritairement assurée
par le secteur privé : près de 70% des journées, contre seulement 30% en Métropole. Elle se
concentre essentiellement dans l’Ouest et le Nord de l’île.
La fluidité des relations MCO-SSR et le développement des solutions d’aval pour les patients
du CHR passent donc nécessairement par une coopération étroite avec les structures,
majoritairement privées, de la région, notamment sur le territoire Nord. Des actions en ce
sens sont déjà entreprises : prise en charge des patients de chirurgie cardiaque au CRF de
Ste-Clotilde, par exemple.
Il convient cependant de préciser que ces solutions se heurtent à plusieurs difficultés : la
priorité est souvent donnée aux patients issus des services MCO de l’établissement
concerné (clinique Ste-Clotilde, GHER) ou du territoire (structures SSR implantées dans
l’Ouest), certains établissements sont réticents à prendre en charge les patients qui ne
présenteraient pas les garanties financières suffisantes, enfin l’offre SSR privée est limitée
sur le territoire Sud.
Enfin le CHR est confronté à la problématique de la prise en charge post-hospitalisation des
patients mahorais, qui faute de solution d’hébergement alternative, mobilisent souvent des
lits d’hospitalisation au-delà de la durée nécessaire. Cette situation, qui se traduit par une
DMS plusieurs fois supérieure à celle des patients réunionnais, contribue pour partie aux
difficultés récurrentes en termes de disponibilité des lits au sein de l’établissement.
Objectifs du CHU :
Î Consolider les partenariats avec les structures de SSR sur la région
o Formaliser des conventions organisant le transfert des patients depuis
les services du CHU vers les SSR extérieurs
o Encourager la participation des praticiens privés aux staffs du CHU
Î Promouvoir auprès du secteur associatif et des conseils généraux de La
Réunion et de Mayotte le développement de solutions d’hébergement
post-hospitalisation
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
6
Affirmer la vocation universitaire de l’établissement Avec l’accès au statut universitaire, le développement des missions
d’Enseignement et de Recherche constitue une priorité pour le CHU. Il
permettra notamment d’apporter une solution pérenne au problème du
sous-effectif médical chronique de la région et de renforcer la réponse aux
problèmes de santé spécifiques de la zone.
L’établissement dispose d’ores et déjà de bases solides pour envisager au
mieux le passage au statut de CHU :
- Une structuration hospitalo-universitaire performante de la recherche
- Une activité de Recherche dynamique : des scores SIGAPS et SIGREC
supérieurs à certains CHU, des structures de dimension internationale
(CYROI)
- Une contribution déjà significative en termes d’Enseignement : 1er
cycle du cursus des études médicales, 10 instituts d’études en santé
- Des unités labellisées : CIC-EC, UMR de génétique, GRI
Il est néanmoins confronté à un enjeu majeur : initier la dynamique
universitaire avec un nombre réduit de personnels « bi-appartenants ».
Pour y parvenir le CHU s’attachera à :
- Poursuivre la structuration des activités universitaires
- Renforcer et diversifier les moyens consacrés aux activités
d’Enseignement et de Formation
- Dynamiser le développement des activités de Recherche en favorisant
la structuration des groupes de recherche (leaderships, masse
critique) pour conduire à la labellisation
I. Structurer l’organisation de l’enseignement et de la recherche au sein des « départements hospitalo­universitaires » Le statut universitaire du CHU provient de la signature d’une convention avec l’Université.
L’organisation de l’enseignement et de la recherche doit se faire au sein de Départements
hospitalo-universitaires (DHU). Il s’agit, en resserrant les liens entre les deux partenaires
dans le respect des identités de chacun, de dynamiser la recherche et d’améliorer la qualité
des soins grâce à une diffusion plus rapide des innovations. Ces conventions sont révisées
tous les cinq ans.
S’appuyant sur les organismes de recherche existants, la création des DHU permet de
rendre plus visibles les thématiques de recherche et d’optimiser le travail des équipes. Leur
nombre est donc nécessairement limité et ils ne constituent pas pour autant des entités
juridiques autonomes, et n’ont pas vocation, dans la configuration bipolaire du CHU de la
Réunion, à se substituer aux pôles médicaux et médico-techniques.
Le CHU de la Réunion souhaite créer un nombre réduit de DHU transversaux aux deux sites
et chargés de l’organisation de la recherche et de l’enseignement.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Objectifs du CHU :
Î Consolider les partenariats avec l’Université et les acteurs locaux :
o Mettre en place une structure de concertation et de coordination avec
les acteurs locaux de l’enseignement ;
o Structurer les Départements Hospitalo-Universitaires en cohérence
avec les grands axes thématiques et les structures universitaires
o Structurer l’organisation du 3ème cycle en soutenant la création d’un
département du 3ème cycle au sein de l’UFR Santé
II. Renforcer les missions de formation et d’enseignement Le CHR est déjà très investi dans ses missions d’enseignement et de formation, tant auprès
des étudiants en médecine et des différentes écoles paramédicales, que via le
développement professionnel continu (DPC) des professionnels de l’établissement.
L’acquisition du statut universitaire devrait marquer une étape importante dans le
développement de ces activités et constitue ainsi un enjeu prioritaire pour l’établissement qui
devra faire la preuve, dans les cinq années à venir, de sa capacité à assumer pleinement
ses nouvelles missions.
II.1. La formation universitaire et postuniversitaire La Réunion est l’une des régions françaises où la densité de personnel médical est la plus
faible : l’effectif médical rapporté à la population est inférieur de 30% à la moyenne nationale.
La création du CHU de La Réunion vise donc, pour partie, à apporter une réponse à cette
problématique, dans un contexte local de croissance de la demande de soins associé aux
difficultés, communes à toutes les régions, de renouvellement d’une population médicale
vieillissante.
II.1.1. Les enseignements théoriques Le CHR a progressivement structuré et étoffé son offre en matière de formation médicale à
destination des étudiants réunionnais :
-
-
-
La première année de médecine est proposée à La Réunion depuis la fin des années
70 mais un numérus clausus progressivement croissant est en place depuis 2001.
Dès 2010, l’UFR Santé de l’Université de la Réunion propose la PACES permettant
d’admettre actuellement 70 étudiants en PCEM2 ;
La deuxième année existe depuis 2010 et la troisième année est prévue pour 2012.
Ces formations sont placées sous la responsabilité de l’UFR Santé de l’université de
La Réunion, avec la participation des praticiens des hôpitaux de la zone et
notamment du CHR. L’implantation locale d’un cursus complet de deuxième cycle
(DCEM 2 à 4) n’est pas prévue dans un premier temps ;
Parmi l’ensemble des spécialités proposées à l’ECN, les enseignements théoriques
sont structurés pour :
o La médecine générale : les trois années sont assurées par des enseignants
généralistes, en collaboration avec le département de Médecine Générale de
l’Université V. Segalen Bordeaux 2 ;
o La pédiatrie : les cours suivent le programme de Bordeaux (1ère année et
4ème année) ;
o L’anesthésie-réanimation : les cours sont organisés en visioconférence avec
l’Université V. Segalen. A cela s’ajoutent des cours et des séances de
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
bibliographies dispensées par les PH du CHR. Les contrôles de modules et
les évaluations orales sont organisées conjointement avec les PH du CHR et
le collège des enseignants de Bordeaux ;
o La médecine d’urgence : les cours sont assurées en lien avec Bordeaux, en
attendant l’arrivée prochaine d’un PU-PH ;
o Le dispositif est en cours d’élaboration pour la gynécologie-obstétrique ;
o Les autres spécialités proposent des cours effectués par les PH de la
subdivision des spécialités concernées.
-
De nombreux Diplômes Universitaires sont organisés soit par l’intermédiaire de
l’Université de la Réunion soit par d’autres UFR, dont le coordonnateur est un
praticien du CHR.
Objectifs du CHU :
Î Poursuivre la structuration des enseignements théoriques à La Réunion
o Développer les technologies de l’information et de la communication
pour l’enseignement (TICE) pour faciliter le suivi des cours de
Bordeaux et les enseignements bipolaires au sein du CHU
o Organiser la participation des internes océan Indien aux journées
d’enseignement des diplômes d'études spécialisées (DES) en
Métropole
o Renforcer l’implication des référents océan Indien de DES dans le suivi
des cursus, en collaboration étroite avec les coordonnateurs des
spécialités bordelaises
Î Augmenter l’efficience des enseignements, en proposant la création
d’un centre d’enseignement par simulation
Î Collaborer avec l’université pour la création d’un laboratoire d’anatomie
II.1.2. L’accueil des stagiaires La mission d’enseignement de l’établissement passe également par l’accueil des étudiants
dans le cadre des différents stages prévus au cours de leur cursus :
-
-
-
PCEM 2 et DCEM 1 : 17 services du CHR sont aujourd’hui habilités à accueillir ces
stagiaires. Cette capacité devra être sensiblement augmentée pour permettre
d’assurer les 400 heures de stage pratique désormais prévues en deuxième et
troisième année ;
DCEM 2 à DCEM 4 : les externes accueillis au sein des 46 services habilités du CHR
sont issus des UFR métropolitaines, du Canada et de quelques pays d’Europe. Il
conviendra de formaliser, avec les autres UFR, une organisation permettant de
privilégier l’accueil des étudiants réunionnais ;
Troisième cycle :
o Le cursus est complet pour la médecine générale, et de la moitié pour les
autres spécialités. Les autres semestres se font dans la subdivision de
Bordeaux ;
o la création d’une commission régionale de l’enseignement (CRE) à l’initiative
du CHR en 2008, a permis une harmonisation de l’affectation des internes sur
la région.
83
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
o Avec la montée en charge progressive du nombre d’internes - près de 200
attendus dès novembre 2012 - les capacités d’accueil locales arrivent à
saturation. L’établissement devra tenir compte, dans les années à venir, de la
réforme prévue de l’organisation du troisième cycle (rapport Gaillard et
commission nationale de l’internat et du post internat) ;
o L’augmentation du numérus clausus impacte les capacités d’accueil des 4
semestres effectués hors subdivision à Bordeaux, limitant les possibilités aux
ECN OI d’accéder à des stages CHU.
Objectifs du CHU :
Î Renforcer les capacités d’accueil de stage au sein du CHU
o Etendre le périmètre des services accueillant des stagiaires de premier
cycle et créer un centre d’enseignement par simulation (apprentissage,
examen séméiologique et mise en situation)
o Structurer l’accueil des étudiants de deuxième cycle et organiser les
sélections avec les autres UFR pour privilégier les étudiants réunionnais
o Augmenter les capacités d’accueil des internes à environ 150 minimum
au CHR pour répondre aux besoins, en tenant compte des demandes
des internes des autres subdivisions
Î Offrir des stages en CHU pour les semestres effectués hors subdivision
o Proposer des stages dans d’autres UFR. Des stages à l’étranger
pourront être proposés, augmentant ainsi l’attractivité de la subdivision
II.1.3. Le post­internat Le CHR dispose aujourd’hui de près d’une centaine de postes d’assistants, répartis de
manière quasi-équivalente entre les deux sites.
Pour accompagner la mise en place de la formation médicale, l’ouverture de postes
supplémentaires sera à envisager, notamment pour :
- Garantir la validation de certains diplômes d’études spécialisées complémentaires
(groupe 1 et 2) ;
- Assurer l’encadrement des stages de sémiologie (PCEM 2 et DCEM 1).
Le dispositif des postes « d’assistants partagés » avec le CHU de Bordeaux sera créé dès
novembre 2011 pour permettre une validation des maquettes.
Une réflexion sera néanmoins menée, avec les autres hôpitaux de la zone, afin de définir
les orientations à retenir à plus long terme pour assurer une réponse pérenne aux besoins
induits par le futur statut universitaire du CHU.
Objectifs du CHU :
Î Créer des postes d’assistants chef de clinique pour les internes issus
de la subdivision océan Indien s’inscrivant dans une carrière hospitalouniversitaire
II.2. La formation initiale des professionnels paramédicaux L’organisation des études sanitaires et sociales est confrontée à des réformes
institutionnelles majeures dont la mise en œuvre se poursuivra au cours des années à venir :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
La réforme Licence-Master-Doctorat (LMD), qui implique une évolution majeure des
formations paramédicales vers l’universitarisation ;
La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), qui impacte l’organisation des
instituts de formation en introduisant la notion de parcours individualisé.
Ces évolutions concernent directement le CHU, qui assure une mission régionale de
formation des futurs professionnels paramédicaux, grâce à ses 10 écoles et instituts, répartis
sur les deux sites, et qui préparent chaque année 1 045 étudiants et élèves à des diplômes
de niveau III et V.
Les instituts du CHR se sont dotés depuis fin 2010 d’un dispositif de coordination générale,
afin de renforcer le management des différentes structures et de pouvoir répondre aux
enjeux de la période à venir :
-
Renforcement de l’offre au regard des besoins actuels et à venir, dans le cadre d’une
coopération étroite avec les acteurs locaux de la formation ;
Mise en place de la démarche nationale de certification des établissements
d'enseignement supérieur.
Objectifs du CHU :
Î Adapter l’offre actuelle de formation aux besoins locaux, notamment par
la reconstruction de l’institut en soins infirmiers du site Nord ; la
création d’un institut régional de management en santé et d’un centre
d’enseignement de simulation ; et le développement de l’offre de
formation continue
Î Poursuivre la démarche d’amélioration continue de la qualité et installer
durablement la gouvernance au sein des instituts du CHU, dans la
perspective de la certification
Î Développer une vision prospective partagée des besoins et coordonner
les actions avec les autres acteurs de la formation, notamment au
travers la création d’une structure commune de concertation
Î Développer et valoriser la recherche en soins infirmiers et
paramédicaux
II.3. Le développement professionnel continu Le développement professionnel continu (DPC), instauré par la loi HPST, vise à articuler
formation continue et évaluation des pratiques professionnelles (EPP) pour les médecins et
les professionnels non-médicaux.
L’analyse des pratiques en vigueur en termes de formation continue indique que :
- Pour les médecins, les modalités de gestion sont différentes selon les sites, le suivi
des formations ne permet pas de comptabiliser les actions non-financées dans le
cadre de la formation médicale continue (FMC) et seule une faible proportion des
actions est diplômante.
- Pour les personnels non-médicaux, l’articulation entre formation continue et les
besoins institutionnels en termes de métiers/compétences est à améliorer, ainsi que
l’articulation avec les formations mutualisées au niveau régional. D’autre part, on
constate que peu d’actions concernent les personnels techniques et de catégorie C,
et qu’enfin les demandes individuelles sont difficilement satisfaites.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Par ailleurs il n’existe pas actuellement d’actions de formation institutionnelles
communes aux professionnels médicaux et non-médicaux, ni de démarche d’analyse
du retour sur investissement de ces actions pour l’institution.
Concernant les évaluations des pratiques professionnelles (EPP), les constats sont les
suivants :
- Pour les médecins, le niveau de mise œuvre des EPP est variable selon les services,
notamment en raison d’un manque d’accompagnement méthodologique. Néanmoins,
les procédures CHR concernant les RMM et les RCP ont été formalisées, et une
sous-commission de la CME chargée des EPP a été mise en place.
- Pour les personnels non-médicaux, les services qualité gestion des risques sont
fortement impliqués et une sous-commission de la CSIRMT chargée des EPP a été
mise en place. Cependant la valorisation des actions réalisées et l’approche
d’amélioration continue de la qualité doivent encore être développées.
Sur ces bases, le CHU s’attachera à renforcer le dispositif de DPC, dont la réforme est
annoncée, au bénéfice des professionnels.
Objectifs du CHU :
Î Faciliter l’accès aux formations, notamment en renforçant l’offre locale
en collaboration avec l’Université
Î Mettre la formation continue au service de la gestion prévisionnelle des
métiers et compétences (GPMC)
o Définir des plans de formation pluriannuels, s’inscrivant dans une
stratégie régionale et institutionnelle
o Prévoir des marges de manœuvre complémentaires pour les
demandes individuelles et les formations organisées au fil de l’eau
o Maintenir une part institutionnelle dans la gestion du Développement
Professionnel Continu médical
Î Généraliser les démarches d’évaluation des pratiques professionnelles
III. Poursuivre le développement des activités de Recherche La Recherche est une des missions principales des CHU : fondamentale et clinique, elle a
pour finalité le malade et, au-delà, la santé publique.
Les années écoulées ont été marquées par les efforts importants de structuration de son
activité de Recherche accompli par le CHR, et qui se sont notamment traduits par :
-
-
-
-
La création de la Délégation à la recherche clinique et à l’innovation (DRCI) en
septembre 2008 avec le soutien de l’ARH, et sa reconnaissance officielle en 2010
comme 30ème DRCI de France, qui a permis l’attribution de crédits au titre des MIG ;
L’intégration, dès 2006, des 2 sites du CHR à la Délégation Inter-Régionale de la
Recherche Clinique (DIRC) Sud-Ouest Outremer, avec les CHU de Bordeaux,
Toulouse, Limoges, et des Antilles ;
La mise en place progressive des structures et modalités de gouvernance de la
Recherche au sein du CHR : Commission Médicale de la Recherche sur chaque site ;
Comité stratégique de la Recherche Clinique en 2009 ; Comité de recherche
biomédicale et en santé publique (CRBSP), installé conjointement avec l’Université et
l’Inserm en 2010 ; Déclinaison d’un volet « Recherche » dans les contrats de pôle.
L’identification de grands axes institutionnels de Recherche :
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
o Recherche académique (thèmes communs avec l’Université) : les maladies
métaboliques, les maladies infectieuses, la génétique et la périnatalité ;
o Recherche industrielle : diabète et ses complications, pneumologie, hématooncologie, cardiologie (thématique incitative).
Le recrutement de personnels de recherche (25 ETP depuis 2008), financés en
quasi-intégralité par des crédits obtenus par la DRCI traduit l’attitude volontariste du
CHR et devra s’accompagner d’une montée en charge de l’activité ;
Des candidatures aux Programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) qui
sont passés de une par an à un rythme annuel de cinq à six ;
Un travail important de mise en place de structures d’appui aux médecins afin
d’organiser l’utilisation du temps médical mis à la disposition de la Recherche du
CHR, structurellement limité jusqu’à présent par l’absence de personnel hospitalouniversitaire et par l’absence de contractualisation sur les projets de recherche :
o Cellule de promotion : auprès des médecins du CHR et à l’extérieur ;
o Plateforme de monitoring : contrôle des essais cliniques pour le compte des
promoteurs externes (industriels ou institutionnels) ;
o Cellule de soutien investigateur : mise à disposition de personnel DRCI auprès
des porteurs de projets ;
o Cellule de soutien méthodologique : appui méthodologique pour les réponses
aux appels d’offre (PHRC, etc.) ;
o Cellule administrative et financière : gestion des conventions.
Ces travaux ont d’ores et déjà permis au CHR d’obtenir des résultats très encourageants,
malgré son statut d’établissement non-universitaire. En effet, l’établissement réalise le score
SIGAPS le plus élevé des CHR et devance également les CHU d’outre-mer, avec 16 essais
cliniques avec 8 laboratoires pharmaceutiques et 13 projets de recherche en cours à
promotion CHR (dont 8 PHRC) et 33 auxquels l’établissement est associé. Les structures
sont labellisées INSERM : le laboratoire de cytogénétique et de génétique moléculaire, le
centre d’investigation clinique – épidémiologie clinique (CIC-EC), et le centre de ressources
biologiques (CRB).
Cependant, les activités de Recherche du CHR, qui devront se développer avec le statut
universitaire restent confrontées à des défis majeurs :
-
-
-
L’autonomisation financière de la Recherche, qui doit à la fois disposer de tous les
financements prévus et contribuer à toutes les dépenses rendues nécessaires par
cette activité. Cette autonomisation doit s’appuyer sur une comptabilité analytique
claire et n’est pas contradictoire avec un financement de la Recherche au niveau des
pôles une fois les structures centrales financées.
En effet, l’équilibre financier du CHU ne peut s’appuyer que sur un équilibre des
secteurs de Soins, d’Enseignement et de Recherche. Un investissement suffisant
dans ces activités permettra de conserver le niveau actuel des MERRI et de
poursuivre le développement de la Recherche. La mise en place d’une
contractualisation avec les pôles et les médecins hospitaliers ou hospitalouniversitaires, contractualisation qui doit financer les recherches et le temps médical
nécessaires à sa réalisation en contrepartie d’engagements clairs. La DRIE devra
ainsi assurer le contrôle de l’utilisation de ces financements, l’éventualité d’un arrêt et
la possibilité de reprise au moins partielles des fonds alloués ;
La nécessité absolue d’obtenir l’efficience maximum de toutes les structures qui ont
été créées, en termes de publications, qui sont à la fois le critère majeur d’activité
dans la recherche médicale et le critère de financement par les MERRI
Le développement de leaderships médicaux et une meilleure coordination des projets
et des ressources pour atteindre une taille critique dans le contexte d’interrégionalisation de la recherche clinique ;
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
La poursuivre des travaux engagés sur la structuration et la professionnalisation de la
recherche clinique au CHR, pour assurer un pilotage efficace de l’activité, en interne
et avec les différents partenaires institutionnels, et apporter un soutien adapté aux
équipes ;
Des modalités de déclinaison opérationnelle de la Recherche dans les pôles
permettant de dynamiser les activités universitaires ;
Le développement de la recherche médicale en synergie avec la recherche
paramédicale, qui doit avoir sa place au CHU.
Pour poursuivre le développement de ses activités de Recherche et répondre aux attentes
liées au statut universitaire de l’établissement, les axes stratégiques définis par le CHU pour
les cinq ans à venir sont les suivants :
Objectifs du CHU :
Î Définir et mettre en place le dispositif d’autonomisation financière de la
Recherche dans le cadre de la contractualisation avec les pôles
Î Consolider les grandes thématiques de Recherche en lien avec la santé
publique et les spécificités de la zone océan indien
Î Renforcer les structures dédiées à la Recherche : DRCI, CIC-EC, CRB,
centre de recherche clinique (CRC), lits dédiés aux essais cliniques,
unité de pharmacologie
Î Consolider les processus et les moyens de support à la Recherche :
support à la rédaction scientifique, politique de ressources humaines,
outils de gestion, locaux adaptés
Î Développer la synergie hospitalo-universitaire, notamment au travers du
CRBSP et de l’installation des départements hospitalo-universitaires
Î Améliorer les indicateurs de performance de la recherche (publications,
essais cliniques, etc.)
Î Développer les activités de Recherche des différents services à côté des
grandes thématiques : cardiologie, imagerie, pharmacie, cancérologie,
biologie, gériatrie, soins critiques, etc.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Projet de Soins Infirmiers, de
Rééducation et Médico-Techniques
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Préambule Le projet de soins infirmiers, rééducation et médico-techniques est un des volets du Projet
de prise en charge du patient 2006-2012 du Centre hospitalier régional universitaire de La
Réunion. Son élaboration s'est fondée sur le principe de participation et de représentation de
l'ensemble des services lors des groupes de travail sur le projet de prise en charge du
patient et lors des sessions des commissions de soins infirmiers, de rééducation et médicotechniques de site et CHR.
Le projet de soins est porté par les directeurs des soins conformément à la réglementation.
" Art. 4. III. ― Sous l’autorité du directeur d’établissement :
3° Il (Le directeur des soins, coordonnateur général des soins) élabore avec l’ensemble des
professionnels concernés le projet de soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques,
en cohérence avec le projet médical, et le met en œuvre par une politique d’amélioration
continue de la qualité et de la sécurité des soins4."
Les axes du projet de soins 2006-2012 ont été élaborés en prenant en compte les données
démographiques et épidémiologiques de la population, la démographie des professionnels
de santé et l'évolution des besoins de santé des habitants de l'île de La Réunion et de
l'Océan Indien.
En synthèse, l'analyse des déterminants de santé met en exergue un vieillissement de la
population ainsi qu'une forte progression des maladies endocriniennes, cardiovasculaires et
carcinologiques avec un besoin de soins accru. Eu égard à la triple mission du CHU "soins,
enseignement et recherche", les sites de Félix Guyon et du Groupement hospitalier Sud
Réunion doivent concilier une offre de soins de niveau III avec des activités hautement
spécialisées (chirurgie cardiaque, neurochirurgie, grands brûlés, cancérologie, prélèvements
d'organes et greffes rénales …) et des activités médicales de proximité (urgences,
médecine, chirurgie, pédiatrie, permanence d'accès aux soins de santé PASS,..).
Pour les professionnels de santé, ces données se traduisent par le besoin de
développement et de reconnaissance d'expertise professionnelle dans le champ du soin, de
l'enseignement avec l'universitarisation (IFSI-IFAS, école de sage femme, école d'IADE et
IBODE, école de masseurs-kinésithérapeutes,..) et de la recherche, ainsi que par
l'émergence de nouveaux métiers (infirmier référent en qualité des soins, socio-esthéticien,
IDE d'éducation thérapeutique, assistants en soins gérontologiques …). Néanmoins des
contraintes subsistent et doivent être intégrées dans les projets institutionnels comme
l'insularité qui peut rendre difficile la mise en œuvre de la professionnalisation des équipes
(la viabilité des écoles existantes d'IBODE et d'IADE, l'absence d'instituts des cadres de
santé et d'école de préparateur en pharmacie hospitalière,…), la réduction du turn-over par
l'amélioration de l'attractivité pour les professionnels paramédicaux ainsi que le
développement du recrutement des métiers dits sensibles.
L'ossature du projet de soins du Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion repose
sur cinq axes prioritaires pour la Direction des soins infirmiers, rééducation et médicotechniques du CHU de La Réunion qui sont :
4
Décret n° 2010-1138 du 29 septembre 2010 modifiant le décret n° 2002-550 du 19 avril 2002 portant statut
particulier du corps de directeur des soins de la fonction publique hospitalière JORF n°0227 du 30 septembre
2010.
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
L'intégration des nouvelles prises en charge dans l'organisation du parcours du
patient par filières et le respect des droits des usagers ;
L'intensification de la coordination et de la complémentarité interprofessionnelle au
service d'une organisation des soins efficiente ;
L'appropriation d'une culture de la qualité et de la prévention des risques liés aux
soins par les professionnels paramédicaux ;
L'accompagnement des cadres dans leurs missions de management et le
développement de l'expertise des professionnels soignants ;
Le développement du partenariat entre les secteurs d'activité de soins, les écoles, et
l'université associant la démarche de recherche en soins.
Chaque axe se décline en une ou plusieurs thématiques décrites sous forme d'objectifs
et d'actions concrètes reprises dans des fiches projets ou feuilles de route pour les
groupes pilotes. Les fiches projets prennent en compte la problématique abordée, le
contexte institutionnel, les enjeux pour l'établissement, le patient et les professionnels, les
objectifs principaux, les indicateurs d'évaluation du projet, la méthodologie projet, et les
résultats attendus.
Les fiches projets permettent une lecture transversale vers les autres projets
institutionnels comme le projet médical, le projet social,…. . Par exemple "la prise en
charge du diabète" peut se référer aux fiches projets sur l'éducation thérapeutique, sur la
coopération entre les professionnels, sur la tenue du dossier patient, sur le chemin clinique,
sur la prise en charge nutritionnelle….
Le déploiement des axes du projet de soins prévoit le respect des orientations médicales
en concertation avec chaque chef de pôle et cadre de pôle, ainsi que le recours à
l'interdisciplinarité avec les professionnels concernés. Les cadres de pôle et l'encadrement
de proximité de par leur engagement, apportent l'impulsion pour conduire la réflexion,
planifier et réaliser des actions pour améliorer l'efficience de la prise en charge du patient,
les évaluer et proposer des réajustements des pratiques de soins.
La planification de chaque fiche projet sera validée début 2012 après avis des CSIRMT de
site et de la CSIRMT CHR.
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LA LISTE DES PERSONNELS SOIGNANTS, DE REEDUCATION ET MEDICOTECHNIQUES ET PERSONNELS RATTACHES.
-
Les personnels d'encadrement dans les filières infirmière, médico-technique et
rééducation : les cadres de santé et cadres supérieurs de santé des services
médicaux ;
-
Les personnels dans la filière infirmière : Infirmier, infirmier de bloc opératoire,
infirmier anesthésiste, puéricultrice ;
-
Les professionnels aides-soignants, auxiliaires de puéricultures, aide médicopsychologiques ;
-
Les personnels dans la filière de rééducation : pédicure-podologue, masseurkinésithérapeute, - ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste, orthoptiste,
diététicien ;
-
Les personnels dans la filière médico-technique : préparateur en pharmacie
hospitalière, technicien de laboratoire, manipulateur d’électroradiologie médicale ;
Les autres professionnels rattachés à la Direction des soins :
-
Sur le site du CH Félix GUYON : Les brancardiers, le socio-esthéticien, les agents
d'amphithéâtres,
-
Sur le site du Groupement Sud Réunion : les brancardiers, le ou les socioesthéticien(s), les agents d'amphithéâtres, les secrétaires médicales, les fonctions
transversales, les hôtesses d'accueil.
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Bilan du projet de soins 2007‐2011 du CHR La Réunion Le projet de soins 2007-2001 a été élaboré et piloté dans un contexte d'évolution des deux
sites hospitaliers vers le CHR de La réunion, le déploiement de la Nouvelle gouvernance et
d'une évolution de la démarche de certification axée sur l’évaluation des pratiques
professionnelles. Les thématiques avancées étaient l'harmonisation des pratiques, le
développement et la valorisation des compétences professionnelles ainsi que l'adaptabilité
du service de soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques aux évolutions
environnementales.
A l'échéance du projet de soins 2007-2001, nous pouvons proposer l'évaluation synthétique
suivante des six objectifs principaux :
ƒ
Obj N°1 : Adapter l'organisation des soins aux modes de prise en charge à la
réforme des pôles et à la démarche qualité V2 au CHR.
La nouvelle réforme des établissements de santé, notamment le découpage en pôle
d'activité, a entrainé une responsabilisation des soignants par leur participation à la prise de
décision au sein des pôles au côté du corps médical. Toutefois l'appropriation des outils de
pilotage à disposition des cadres doit être poursuivie et renforcée.
Les objectifs du PSIRMT sont déclinés et suivis dans les contrats de pôle.
ƒ
Obj N°2 : Adapter l'organisation des soins aux modes de prise en charge à la
démarche qualité au CHR
L'investissement des professionnels soignants dans le déploiement de la démarche qualité
est à souligner dans tous les secteurs ; de nombreuses démarches d'évaluations des
pratiques sont en cours d'autres feront l'objet d'une mise en place eu égard au manuel
revisité de la HAS 2011. La protocolisation harmonisée des organisations de soins sous
format qualité doit être poursuivie en partenariat avec la direction qualité. Néanmoins, la
prévention des risques liés aux soins a priori et a postériori reste une priorité CHR et pour le
prochain projet de soins notamment dans les secteurs à haut risque.
ƒ
Obj N°3 : Développer la coopération médecins/soignants pour une meilleure prise
en charge des patients au CHR
L'investissement, le professionnalisme et le sens du travail en équipe des personnels du
service de soins des deux sites ont permis d'accompagner les évolutions de l'offre de soins
quel que soit le mode d'accueil des patients (hôpital de jour, hôpital de semaine,
hospitalisation complète, …).
La démarche de chemin clinique est engagée ainsi que l'informatisation du dossier patient.
Reste cependant, le développement des prescriptions connectées à étendre dans les
secteurs non pourvus.
ƒ
Obj N°4 : Promouvoir une politique d'encadrement interne au CHR
93
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Les missions et le positionnement des cadres est une priorité du CHR dans une organisation
polaire de l'hôpital. En interne, les dispositifs d'accompagnement de la professionnalisation
des cadres devront être étoffés afin de faire face aux engagements de la délégation de
gestion aux pôles et les aider dans leurs missions stratégiques et opérationnelles.
Les cadres de pôle sont investis dans la contractualisation et le pilotage des pôles en lien
avec la DSIRMT, garante de la transversalité du parcours du patient et de sa prise en charge
globale.
ƒ
Obj N°5 : Garantir la gestion des emplois et des compétences du personnel
infirmier, rééducation et médico-techniques nécessaires à l'évolution du CHR
La politique de gestion des ressources humaines et des métiers dits sensibles est présente
sur les deux sites ; reste à tendre vers une harmonisation des pratiques dans le champ du
temps de travail, des publications de postes, … .et de la prise en compte des personnels
porteurs de handicap.
ƒ
Obj N°6 : Impliquer le personnel infirmier, rééducation et médico-techniques dans
les missions de formation et de recherche du CHR.
Le CHR s'est inscrit dans la politique nationale de la recherche avec le dépôt de dossiers
conformément au PHRC. Des professionnels référents sont formés à l'initiation d'un projet de
recherche. Cette activité est à poursuivre dans le cadre de l'évolution vers le CHU.
Des partenariats forts sont consolidés entre les instituts et écoles du CHR et les
professionnels paramédicaux qui accueillent au quotidien les stagiaires dans ce contexte
d'universitarisation. Cet engagement sera poursuivi et renforcé dans les années à venir.
94
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
1
Intégrer les nouvelles prises en charge dans l'organisation du parcours patient en filières et promouvoir le respect des droits des usagers (Parcours du patient et droits de la personne soignée) La création du CHU sur deux sites et la nécessaire prise en charge globale du patient
demandent une vigilance particulière quant au parcours du patient, à l’harmonisation des
pratiques de soins et au respect des droits des patients.
I. Accueil et parcours du patient I.1. -
Organiser l’accueil et la prise en charge des patients hospitalisés.
Améliorer les transmissions lors des transferts.
Diminuer les délais de prise en charge.
I.2. -
Objectifs Actions : Gestion des lits en temps réel.
Procédure de gestion des patients accueillis dans un autre service.
Evaluation des pratiques quant aux transferts des patients.
Suivi des délais de prise en charge : urgences, liaisons sanitaires.
Cadrage type des patients à l’admission.
Surveillance des patients sur les sites de consultations.
FICHE PROJET : L' ACCUEIL ET L' ACCOMPAGNEMENT DU PATIENT TOUT AU LONG DE SON PARCOURS
DE SOINS
II. Harmonisation des pratiques de soins II.1. Objectifs : -
Favoriser une prise en charge harmonieuse du patient dans son parcours de soins
dans le cadre des filières de soins
Garantir la traçabilité de l’évaluation de la douleur et de sa prise en charge
Organiser le respect des droits des patients en fin de vie.
-Organiser la sortie du patient dès son admission en prenant en compte l’ensemble
de ses besoins.
95
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
II.2. Actions : -
Faire travailler les équipes soignantes des deux sites sur les prises en charges
prévalentes dans le cadre des filières de soins.
Formaliser l’évaluation de la douleur et son suivi par des indicateurs.
Poursuivre avec le CLUD la formalisation des protocoles spécifiques de prise en
charge de la douleur.
Evaluation des pratiques professionnelles quant au respect des droits des patients en
fin de vie
Faire travailler les équipes pluridisciplinaires sur la prise en charge de la sortie
précoce du patient.
FICHE PROJET : VERS UNE HARMONISATION DES PRATIQUES DE SOINS
FICHE PROJET: L'HARMONISATION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR DANS LES POLES
FICHE PROJET: L'INTEGRATION DE L'EQUIPES DE SOINS PALLIATIFS DANS LA PRISE EN CHARGE DU
PATIENT
FICHE PROJET: L A SORTIE DU PATIENT
III. Droits des patients III.1. Objectifs : -
Développer la politique de Bientraitance des patients dans tous les pôles.
Formaliser la pris en charge des patients placés en situation d’isolement.
III.2. Actions : -
Sensibilisation et formation du personnel à la Bientraitance.
Charte de la Bientraitance.
Dépistage et traitement des situations à risque de maltraitance.
Procédure et suivi des déclarations de maltraitance.
Formalisation de l’ensemble des prises en charge des patients en isolement en
insistant sur la sécurité et le respect des droits du patient.
FICHE PROJET: RESTRICTION DE LIBERTE ET DROIT DU PATIENT
FICHE PROJET : L A PROMOTION DE LA BIENTRAITANCE PAR LES PROFESSIONNELS SOIGNANTS
FICHE PROJET : LE RESPECT DU SECRET PROFESSIONNEL
IV. Prise en charge particulière du patient IV.1. Objectifs : -
Intégrer l’éducation du patient dans le processus de prise en charge du patient.
Développer l’expertise des soignants en matière de prise en charge des plaies et
cicatrisations.
IV.2. Actions : -
Description des programmes d’éducation thérapeutique et formation des soignants.
96
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Formalisation du programme individualisé de prise en charge thérapeutique pour
chaque patient.
Dépistage organisé de l’évaluation du risque d’escarres et formalisation de sa prise
en charge à toutes les étapes.
FICHE PROJET : L'INTEGRATION DE L'EDUCATION THERAPEUTIQUE DANS LE PROCESSUS DE SOINS
AU PATIENT
FICHE PROJET: PLAIES ET CICATRISATIONS
FICHE PROJET: LE RISQUE SUICIDAIRE
V. Ethique et pratiques soignantes V.1. Objectifs : -
Traiter les questions d’éthique rencontrées par les patients dans leur pratique
quotidienne.
V.2. Actions : -
Une cellule de réflexion éthique disposant des ressources nécessaires.
FICHE PROJET: VERS UNE DEMARCHE ETHIQUE A L'ECHELLE DU CHU
97
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
2
Renforcer la coordination et la complémentarité entre professionnels pour une organisation des soins efficiente autour du patient (Coordination et complémentarité entre les professionnels) L'amélioration de la qualité et de la sécurité de la prise en charge du patient passe par la
continuité des soins tout au long du parcours du patient dans l'établissement.
La coordination de la prise en charge du patient par les équipes médico-soignantes, la
complémentarité entre les services cliniques, de rééducation et médico-technique et la
collaboration étroite entre les professionnels des services de soins et les fonctions
logistiques sont les trois piliers qui permettent de garantir une organisation des soins
efficiente autour de la personne soignée.
I. La continuité des soins et la coordination de la prise en charge du patient par les équipes médico­soignantes. I.1. -
-
-
Réduire la variabilité non justifiée dans la prise en charge médico-soignante du
patient pour une pathologie donnée, rationaliser les soins en planifiant l'intervention
de tous les acteurs autour du patient et sécuriser le parcours du patient dans
l'établissement.
S'approprier les bonnes pratiques et les recommandations professionnelles dans un
objectif d'harmonisation des pratiques de soins.
Améliorer la communication et la coordination entre les acteurs pour recentrer les
professionnels autour de la personne soignée : conduire une réflexion sur la
pertinence de la fonction de coordonnateur des soins dans chaque unité au sens de
la commission G. LARCHER.
Améliorer l'accessibilité aux avis spécialisés médicaux ou non médicaux
(consultations médicales, l'équipe de liaison psychiatrique, l'équipe mobile de soins
palliatifs, l'équipe mobile de gériatrie, l'équipe transversale de nutrition, l'infirmier
référent "plaies et cicatrisation", …..) pour garantir la continuité de soins de qualité, et
conforter l'intégration du patient dans les filières de soins.
I.2. -
Objectifs : Actions : Poursuite de la mise en place de chemins cliniques et de la gestion prévisionnelle
des soins dans chaque unité de soins.
Formalisation des cadrages types par les équipes médico-soignantes (séquences de
soins à l'admission).
Formalisation du parcours patient hospitalisé sur le site du CH Félix GUYON et
nécessitant une prise en charge globale somatique et psychiatrique.
98
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Actualisation des modalités d'organisation de la prise en charge infirmière par la
technique de Vacuum Assisted Closure (pression négative) pour les plaies
complexes dans les unités de soins sur le site CH Félix GUYON.
ƒ
FICHE PROJET: LE
CHEMIN CLINIQUE ET LA GESTION PREVISIONNELLE DES SOINS POUR UNE
PRISE EN CHARGE COORDONNEE DU PATIENT
ƒ
FICHE PROJET : LE CADRAGE TYPE
ƒ
FICHE
PROJET
: L' ARTICULATION
L' EQUIPE DE LIAISON SUR LE SITE
ƒ
FICHE
PROJET
:
ENTRE LES EQUIPES MEDICO- SOIGNANTES DU
CHR
ET
CH FELIX GUYON
PERENNISATION VERS L ' ENSEMBLE DES POLES DU DISPOSITIF DE PRISE EN
CHARGE DES PLAIES PAR LA TECHNIQUE DE PRESSION NEGATIVE
TPN
II. La complémentarité entre les services cliniques, les secteurs médico­techniques, de rééducation et social II.1. Objectifs : -
-
-
Renforcer la complémentarité entre les équipes médico-soignantes des services
cliniques et celles des services médico-techniques, des secteurs de soins de
rééducation et de réadaptation, et du service social du CHU en prenant en compte
les missions et contraintes organisationnelles de chaque secteur d'activité.
Améliorer l'efficience de l'organisation de la prise en charge du patient par une équipe
pluridisciplinaire inter-service en corrélation avec les droits du patients d'accessibilité
et de continuité dans le parcours de soins.
Réactualiser les outils partagés par les professionnels pour assurer la transmission et
la traçabilité des prestations lors de la prise en charge du patient.
II.2. Actions : -
-
-
-
Modélisation des organisations entre les urgences et les secteurs d'hospitalisation,
afin de réduire les délais de prise en charge des patients cadrés aux urgences en
attente d'une hospitalisation (capacité en lits au fil de l'eau, admission précoce dans
les unités,…).
Formalisation après réactualisation des procédures de recours aux services sociaux
dans l'accompagnement des malades hospitalisés (EVASAN, anticipation des sorties,
permanence des travailleurs sociaux, ..).
Amélioration de la qualité de rendu des résultats dans les secteurs des laboratoires et
de l'imagerie médicale : la collecte des prélèvements, le délai de rendu des résultats
de laboratoires, l'accessibilité aux rendez-vous pour les secteurs de radiologie et la
prise en charge des hospitalisés en attente d'examens dans le secteur d'imagerie,… .
Traçabilité des activités de soins de rééducation dans le dossier patient.
ƒ FICHE
PROJET
: VERS
UNE COMPLEMENTARITE PERFORMANTE ENTRE LES URGENCES ET LES
SERVICES D ' HOSPITALISATION POUR REDUIRE LE DELAI D' ACCUEIL DES PATIENTS DANS LES
UNITES
99
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ƒ FICHE PROJET: L' ARTICULATION DE L' ACCOMPAGNEMENT SOCIAL DANS
LA DEMARCHE DE PRISE
EN CHARGE DU PATIENT
ƒ FICHE
PROJET:
LA
COMPLEMENTARITE
SERVICES
DE
SOINS-
LABORATOIRE
POUR
UNE
AMELIORATION DE LA COLLECTE DES PRELEVEMENTS ET DE LA QUALITE DU RENDU DES
RESULTATS
ƒ FICHE
PROJET
:
LA COMPLEMENTARITE SERVICES DE SOINS
-
IMAGERIE MEDICALE
/
MEDECINE
NUCLEAIRE POUR UNE MEILLEURE ACCESSIBILITE AUX PLAGES DE RENDEZ- VOUS ET UNE
SECURISATION DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT
ƒ FICHE
PROJET:
L' ARTICULATION
ET LA TRAÇABILITE DES PRESTATIONS DE KINESITHERAPIE ET
AUTRES SOINS DE REEDUCATION DANS LE PROCESSUS DE SOINS AU PATIENT
III. La collaboration interprofessionnelle entre les services cliniques et les autres prestataires logistiques III.1. Objectifs : -
-
Définir le périmètre de collaboration entre les services prestataires (transport interne,
Services d'approvisionnement, secteur de la restauration, de la lingerie,..) et les
services d'hospitalisation.
Contractualiser à partir d'engagements formalisés entre les prestataires et les
services d'hospitalisation : les droits et devoirs de chacun.
Intégrer la prestation du repas dans le processus de soins au patient pour une
meilleure adéquation aux attentes des patients.
Engager chaque professionnel dans une démarche respectueuse de l’environnement
(tri des déchets à risques, comportement éco-responsable,…).
III.2. Actions : -
-
Proposition sur le site CH Félix GUYON, d'une extension de la prestation de transport
interne et d'une informatisation de la régulation des demandes.
Proposition sur le site du Groupement hospitalier Sud Réunion, d'intégrer l'arrivée du
pneumatique et garder les soignants au lit du malade.
Procédure sur les modalités d'approvisionnements éco-responsable des unités de
soins.
Amélioration de la prestation repas : de la commande dans les services à
l'accompagnement du patient lors de sa prise de nourriture et de la traçabilité dans le
dossier de soins.
Amélioration des pratiques des professionnels dans le tri des déchets à risques
infectieux afin de sécuriser l'enlèvement des déchets par les équipes de l'hygiène des
locaux.
ƒ
FICHE PROJET : LA FONCTION
ƒ
FICHE
PROJET
: CONCILIER
APPROVISIONNEMENT
DANS
TRANSPORT INTERNE DES PATIENTS SUR LES DEUX SITES
BESOINS DES SERVICES DE SOINS ET CONTRAINTES DES
UNE
DEMARCHE
ECO - RESPONSABLE
DE
GESTION
DES
RESSOURCES
100
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ƒ
FICHE
PROJET
: LES
PRESTATIONS REPAS ET L' HOTELLERIE INTEGREES DANS LA LOGIQUE
DE SOIN AU PATIENT
ƒ
FICHE PROJET : LE RESPECT DES MODALITES DU TRI DES DECHETS
101
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
3
Poursuivre l'appropriation d'une culture d'amélioration de la qualité et de la prévention des risques liés aux soins par les professionnels soignants dans les pôles (Qualité des soins­et prévention des risques liés aux soins) Le CHR fait de la politique d'amélioration de la qualité et de gestion des risques, une priorité
institutionnelle sur les deux sites pour les trois années à venir. Tout d'abord dans le contrat
Performance, dans sa participation aux cent pôles d'excellence et au travers du projet de
prise en charge du patient. Les Directions des soins ont retenu pour le projet de soins CHR
cet axe prioritaire pour les professionnels avec les cinq thématiques suivantes :
-
L'identification et le partage des valeurs professionnelles dans le domaine de la
qualité des pratiques soignantes et la prévention des risques liées aux soins ;
L'appropriation de la démarche d'amélioration continue de la qualité et la gestion des
risques dans le parcours de prise en charge du patient ;
Le pilotage des activités de soins à partir des outils disponibles : indicateurs qualité,
évaluations des pratiques professionnelles, dossier de soins ;
L'intégration de l'évaluation des pratiques professionnelles dans le soin au patient ;
Le développement des procédures de coopération interprofessionnelles dans une
démarche qualité encadrée par la HAS.
I. L'identification et le partage des valeurs professionnelles dans le domaine de la qualité des pratiques soignantes et de la prévention des risques liés aux soins. I.1. -
-
Identifier de façon collective les valeurs professionnelles dans le domaine de la
qualité et la prévention des risques liés aux soins, et les diffuser auprès de tous les
acteurs internes et externes.
Réaffirmer l'engagement des professionnels soignants dans les instances en charge
de la qualité et la sécurité de la prise en charge du patient et favoriser leur
participation dans les groupes de travail centrés sur l'évaluation des pratiques
professionnelles médico-soignantes.
I.2. -
-
Objectifs : Actions : Proposition d'une charte « Pour une pratique professionnelle respectueuse de la
qualité et de la sécurité des soins au patient » élaborée par les professionnels
paramédicaux.
Proposition de représentants de la Direction des soins dans les structures dédiées à
l'amélioration de la prise en charge et l'organisation du renouvellement des membres
en cas de poste vacant.
102
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
ƒ
o les structures suivantes : Comité de lutte contre la douleur, Comité de liaison
alimentation nutrition, Commission des relations avec les usagers et de la
qualité de la prise en charge, Comité du circuit du médicament Commission
des évaluations des pratiques professionnelles, Comité de lutte contre les
infections nosocomiales
Valorisation de l'investissement des professionnels paramédicaux au niveau des
instances institutionnelles et des CSIRMT de site et du CHU (temps d'expression
dans les instances, traçabilité des démarches dans le PSIRMT, les projets et contrats
de pôles [l'annexe 7], dans les supports de communication interne ou externe).
Participation en accord avec le corps médical aux évaluations des pratiques
professionnelles médico-soignantes (audits clinique ciblées, revues morbidité et
mortalité…).
FICHE PROJET : L'IDENTIFICATION ET LE PARTAGE DE VALEURS PROFESSIONNELLES LE DOMAINE
DE LA QUALITE ET DE LA PREVENTION DES RISQUES
II. L'appropriation de la démarche d'amélioration continue de la qualité et la gestion des risques dans le parcours de prise en charge du patient. II.1. Objectifs : -
-
Accompagner chaque soignant dans l'appropriation de la démarche qualité – gestion
des risques.
Favoriser l'implication de l'encadrement dans la communication sur la culture qualité
et sécurité des soins au sein des pôles et les accompagner dans le recueil des
besoins en formation des professionnels sur les pratiques de soins recommandées.
Identifier et communiquer sur les expertises dans les pôles dans le champ de la
qualité et de la prévention des risques liés aux soins.
Informer les professionnels sur les modalités de déclaration des événements
indésirables et sur les objectifs visés.
II.2. Actions : -
-
-
Des actions de communication sur les procédures et protocoles qualité et des
vigilances sanitaires vers les professionnels soignants.
o (Journée thématique d'information sur l'hémo-vigilance, réunions bimestrielles
des cadres sur la qualité, l'hygiène hospitalière et la sécurité des soins,
journée d'accueil des nouveaux professionnels).
L'indentification des professionnels paramédicaux référents par pôle pour la qualité et
la sécurité des soins (Notification dans le contrat de pôle).
La communication et la formation sur le dispositif institutionnel de déclaration des
événements indésirables du CHU.
Le recueil annuel des besoins en formation avec, dans le champ de la qualité et la
sécurité, des pratiques professionnelles en lien avec la Direction des ressources
humaines et de la Direction qualité.
La participation des professionnels paramédicaux à l'identification des risques liés
aux soins a priori et postériori (cartographie des risques en lien avec la Direction
qualité)
103
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ƒ
FICHE
PROJET
: L' ACCOMPAGNEMENT
DES PARAMEDICAUX DANS L' APPROPRIATION DE LA
DEMARCHE D ' AMELIORATION DE LA QUALITE ET DE LA GESTION DES RISQUES
III. Le pilotage des activités de soins à partir des outils disponibles : indicateurs qualité, évaluations des pratiques professionnelles, dossier de soins, …. III.1. Objectifs : -
Accompagner l'encadrement de pôle et de proximité dans le choix, la mise à
disposition, l'utilisation systématisée et le suivi des indicateurs qualité afin d'apprécier
l'efficience de la prise en charge du patient dans les pôles et secteurs d'activité
III.2. Actions : -
-
ƒ
L'intégration en routine des indicateurs qualité-gestion des risques dans les tableaux
de bord des pôles.
o Les indicateurs de surveillance du risque infectieux
o L'évaluation de la satisfaction du patient
Le suivi dans les pôles des indicateurs qualité et des pratiques cibles retenues soit
par les chefs de pôles soit par les Directions des soins :
o Le délai de transport des patients sur le site du GHSR
o Le délai de prise en charge des patients aux urgences sur le site de F GUYON
o Le nombre d'accidents d'exposition au sang des professionnels : dépistage
des situations à risques et renforcer les pratiques professionnelles
sécuritaires, prise en charge précoce des accidents.
o Les indicateurs qualitatifs d'organisation de la prise en charge au bloc
opératoire (site FG)
FICHE PROJET : PILOTAGE DES ACTIVITES DE SOINS A PARTIR DES INDICATEURS QUALITE
IV. L'intégration de l'évaluation des pratiques professionnelles dans le soin au patient. IV.1. Objectifs : -
-
-
Impliquer les cadres dans les démarches d'évaluation des pratiques professionnelles
en partenariat avec le corps médical (Une EPP par an et par pôle) et dans le respect
des obligations réglementaires (HAS,…).
Accompagner l'encadrement dans l'analyse des événements sentinelles et dans la
proposition d'actions d'informations et de formations des professionnels pour
sécuriser la prise en charge du patient.
Evaluer le respect des procédures qualité dans les pratiques de soins et des
vigilances sanitaires.
IV.2. Actions : 104
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
Le suivi dans les pôles des thématiques prioritaires sur le CHU :
ƒ
FICHE
PROJET
:
GARANTIR L' IDENTIFICATION DU PATIENT DU PATIENT A TOUTES LES ETAPES DE
SON PARCOURS
ƒ
FICHE PROJET : AMELIORER LA TENUE DU DOSSIER DE SOINS
ƒ
FICHE PROJET : OPTIMISER LA PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE DU PATIENT
ƒ
FICHE
: AMELIORER
PROJET
LE
CIRCUIT
DU
MEDICAMENT
LA
PROGRAMMATION
DE
LA
PRESCRIPTION
OPERATOIRE
ET
LA
A
L' ADMINISTRATION AU PATIENT
ƒ
FICHE
: AMELIORER
PROJET
REGULATION
QUOTIDIENNE DES ACTIVITES OPERATOIRES
V. Le développement des procédures de coopérations interprofessionnelles dans une démarche qualité encadrée par la HAS. V.1. Objectifs : -
S'engager dans une démarche de formalisation des actions de coopération entre les
professionnels dans un cadre HAS.
V.2. Actions : -
Mise en place d'une démarche de collaboration médico-soignante à l'accueil des
urgences encadrée par la HAS et l'ARS sur le site du CHR F GUYON.
Intensifier le déploiement du dispositif d'annonce dans les secteurs de cancérologie
ƒ
FICHE
: LA
PROJET
VALORISATION
COOPERATIONS ENTRE PROFESSIONNELS
ƒ
FICHE
PROJET
:
ET
LA
RECONNAISSANCE
DES
DEMARCHES
DE
(SITE F GUYON- SERVICE DES URGENCES)
LA CONSULTATION D ' ANNONCE DANS LES SECTEURS DE CANCEROLOGIE
ADULTES ET ENFANTS
105
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ORIENTATION
4
Accompagner l'encadrement dans leurs missions de management et développer l'expertise professionnelle (management et expertise professionnelle) Cet axe vise à manager la Performance. Il s’inscrit à la fois dans une culture de
responsabilisation et d’efficience.
Responsabilisation de l’encadrement et des équipes soignantes qui s’engagent sur des
résultats à atteindre dans un cadre de cohérence global et partagé.
Processus de travail efficaces et efficients qui nécessitent des moyens et une organisation
optimisés garants du bon fonctionnement du CHR, de la qualité des soins dispensés et de la
satisfaction du personnel soignant.
4 objectifs principaux sont visés :
-
Améliorer la qualité des prestations soignantes ;
Optimiser les processus organisationnels de prise en charge des patients ;
Impulser la qualité et la sécurité dans les pratiques managériales et la prise en
charge de tout public accueilli au CHR ;
Favoriser la santé et le bien être au travail des professionnels, des soignants.
Ainsi, l'accompagnement de l'encadrement dans leurs missions de management et le
développement de l'expertise professionnelle s'envisage au travers de six thématiques :
-
L'accueil et l'intégration de chaque nouveau professionnel sur les deux sites du CHU ;
L'amélioration et la pérennisation des échanges professionnels inter services et inter
établissements.
L'harmonisation de la gestion du temps de travail conformément au Contrat
Performance et Protocole de fusion des deux sites pour le CHU ;
Le développement des compétences managériales de l’encadrement ;
Le développement des compétences spécifiques pour prendre en charge de façon
sécuritaire tout public accueilli au CHR et valoriser les expertises professionnelles ;
Le management efficient des ressources et l'harmonisation des pratiques Nord Sud
dans le cadre du contrat Performance.
I. Accueil et intégration des nouveaux professionnels I.1. -
Objectifs : Engager le CHR dans une politique de fidélisation des professionnels qui intègre
l'accueil des nouveaux recrutés ;
Analyser les causes de turn-over et de départ afin de déployer des actions pour les
limiter ;
106
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
I.2. Actions : -
Une procédure d'accueil des nouveaux recrutés ;
Une proposition du besoin de doublage dans les services spécialisés ;
Un livret d'accueil ;
Des indicateurs de suivi du turn-over.
ƒ
FICHE PROJET : ACCUEIL ET INTEGRATION DES NOUVEAUX PROFESSIONNELS
II. Echanges professionnels inter services et inter établissements II.1. Objectifs : -
Engager les DSIRMT du CHR dans une politique d'échanges interprofessionnels afin
de profiter des expertises de chaque professionnel des deux sites ;
S'engager sur des thématiques communes comme le Comité d'éthique, la recherche
en soins, l'harmonisation des pratiques et des EPP, le fonctionnement des effectifs de
suppléance, l'organisation des permanences cadres…
II.2. Actions : -
Un comité d'éthique CHR ;
EPP à l'échelle du CHR ;
Formations communes.
ƒ
FICHE PROJET : ECHANGES PROFESSIONNELS INTER SERVICES ET INTER ETABLISSEMENTS
III. Gestion du temps de travail III.1. Objectifs : -
Tendre vers l'harmonisation des pratiques de gestion du temps de travail dans 3 ans ;
Accompagner l'encadrement dans la gestion des personnels au quotidien et dans
l'utilisation des outils informatique (Clepsydre) ;
Définir une base de travail pour les effectifs cibles par activité en prenant en compte
les contraintes locales ;
Améliorer les conditions de travail des soignants par une équité dans l'organisation
du travail ;
Accompagner l'encadrement dans une gestion durable des ressources : ajuster les
effectifs en fonction de l’activité ;
III.2. Actions : -
Réactualisation du guide du temps de travail ;
Club utilisateurs "gestion du temps de travail" ;
Document effectifs cibles par service et par pôle.
107
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
ƒ
FICHE PROJET : GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL
IV. Développement des compétences managériales de l’encadrement IV.1. Objectifs : -
-
Mieux associer les personnels non médicaux dans le processus de décision eu égard
aux délégations de gestion voulues dans l'organisation polaire
Accompagner l'encadrement à anticiper les évolutions à court et moyen terme des
secteurs d'activités gérés et à optimiser les processus organisationnels de prise en
charge de qualité des patients dans un contexte budgétaire contraint ;
Développer une politique de professionnalisation de l'encadrement par le repérage
des expertises et des potentialités, et par la mise en place d'un parcours de formation
aux métiers de management ;
IV.2. Actions : -
Le développement des capacités de management de l'encadrement
domaines suivants :
o Les Ressources humaines,
o La Gestion financière,
o La Qualité des risques,
o L’Organisation des activités,
o Les relations internes et externes,
dans les
ƒ
FICHE PROJET : DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES MANAGERIALES DE L'ENCADREMENT
V. Développement des compétences spécifiques pour prendre en charge de façon sécuritaire tout public accueilli au CHR V.1. Objectifs : -
Mettre en adéquation les compétences professionnelles aux postes de travail en lien
avec les orientations de l’établissement ;
Maintenir et développer le savoir et le savoir faire des professionnels de l’ensemble
des secteurs dans une approche à la fois individuelle et collective ;
Assurer une prise en charge de qualité et de sécurité pour tout public accueilli au
CHR ;
Valoriser et faire reconnaître les expertises professionnelles ;
Anticiper la GPMC sur les métiers sensibles.
V.2. Actions : -
L’adéquation quantitative et qualitative des ressources humaines est régulièrement
évaluée et réajustée en fonction de l’évaluation des prises en charge ;
Une politique de gestion des emplois et des compétences est définie dans les
différents secteurs d’activité en lien avec les orientations stratégiques et les
techniques innovantes (outil Gesform);
108
PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
-
-
ƒ
Constitution d’un service infirmier de compensation et de suppléance par pôle et
notamment dans les services de réanimation, soins intensifs et spécifiques (Site
Nord).
La pérennisation des compétences sensibles au sein des sites du CHR : les gypsothérapeutes, les professionnels experts dans les soins aux patients atteints de la
maladie d’Alzheimer, les techniciens EEG, les professionnels experts dans les
techniques de circulation extra corporelles type ECMO, les personnels infirmiers
spécialisés dans la prise en charge des patients de réanimation et soins intensifs, les
personnels infirmiers formés en éducation thérapeutique, les personnels infirmiers
experts dans les soins des plaies et cicatrisation.
FICHE
PROJET
:
DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES SPECIFIQUES POUR PRENDRE EN CHARGE
DE FAÇON SECURITAIRE TOUT PUBLIC ACCUEILLI AU
CHR
VI. Management efficient des ressources et harmonisation des pratiques NORD­SUD et bien­être au travail VI.1. Objectifs : -
-
-
Optimiser les processus organisationnels de prise en charge des patients et ajuster
les effectifs à l’activité dans les pôles et les services dans la limite des seuils de
qualité et de sécurité ;
Intégrer les fonctions logistiques et transport dans les processus de soins ;
S'inscrire dans le développement des nouveaux modes de prise en charge : hôpital
de semaine, alternatives à l’hospitalisation,… ;
Garantir et améliorer la sécurité et la santé au travail des agents, favoriser
l’épanouissement des professionnels et prévenir les situations d’inaptitude et éviter
leur aggravation ;
Conduire une politique d'intégration du handicap ;
VI.2. Actions : -
Les effectifs sont ajustés aux nouveaux modes d'organisation ;
Des réunions conjointes DRH DSIRMT et santé au travail permettent de prendre en
compte les inaptitudes au travail ;
La politique de gestion des agents porteurs de handicap est effective ;
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FICHE
PROJET
PRATIQUES
: M ANAGEMENT
EFFICIENT
DES
RESSOURCES
ET
HARMONISATION
DES
NORD SUD
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ORIENTATION
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Réaffirmer le partenariat avec les écoles et l'université et, développer la recherche en soins au CHU (Partenariat écoles­ université­CHU et recherche en soins) La réforme Licence, Master, Doctorat des études infirmières et la place accrue des stages
dans le processus de professionnalisation, dans un contexte de manque de disponibilité des
terrains de stage, amène à proposer un axe fort dans le domaine de la formation et de
l’encadrement des étudiants en stage.
Le développement de la recherche, dans le but principal d’améliorer les pratiques et la
qualité des soins, doit être aussi un objectif majeur des soignants du CHU de la Réunion.
I. Formation et encadrement des étudiants I.1. -
Organiser l’accueil et l’encadrement des étudiants en stage dans le CHU
I.2. -
Objectifs Actions : -
Déploiement de la politique d’ingénierie des stages et mise en œuvre des outils de
suivi des étudiants en stage.
Formation des tuteurs.
Collaboration avec les instituts et organismes de formation.
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FICHE PROJET : L A FORMATION ET L'ENCADREMENT DES ETUDIANTS EN STAGE
II. Recherche en soins au CHU II.1. Objectifs : -
Structurer et organiser la recherche en soins au niveau du CHU.
Créer une dynamique de recherche dans la communauté soignante.
Améliorer la qualité des pratiques soignantes et faire émerger de nouveaux savoirs.
II.2. Actions : -
Une cellule de recherche structurée et disposant des ressources nécessaires
Former les professionnels à la recherche
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FICHE PROJET : L A RECHERCHE EN SOINS
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PPP_CHR Réunion_validé par les instances.doc
Conclusion Le Projet de Prise en charge du Patient définit les orientations stratégiques du CHU de la
Réunion pour la période 2012-2016.
Celles-ci visent, non seulement à améliorer la qualité de l’offre de soins, mais aussi à
développer les activités de recherche et d’enseignement en partenariat avec l’Université de
la Réunion.
Elles sont cohérentes avec les priorités de santé publique et avec l’organisation du système
de santé définies par l’Agence de Santé de l’océan Indien.
Le Projet de Prise en charge du Patient a besoin du soutien de tous pour réussir
-
Celui des médecins et professionnels qui seront les artisans de sa mise en œuvre ;
-
Celui des autres acteurs de santé et partenaires qui, en collaboration avec le CHU,
concourent à l’amélioration du parcours des patients ;
-
Celui des décideurs politiques qui sauront porter les projets du CHU pour qu’ils
servent au mieux la population ;
-
Celui de l’Etat et des financeurs qui contribueront à la modernisation des structures,
condition indispensable à l’amélioration de la qualité des soins ;
-
Celui enfin des usagers au cœur de ce projet.
La mobilisation de l’ensemble de ces acteurs garantira le succès du Projet de Prise en
charge du Patient du CHU de la Réunion.
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