• Page 2 Précis sur le rapport Romanow – Accès
la Loi canadienne sur la santé des machines de diagnostic avancé comme les appareils d’IRM et de
tomodensitométrie, ce qui mettrait fin aux examens achetés de fournisseurs privés qui permettent de
sauter la file d’attente pour obtenir des traitements du secteur public.
À la suite de l’évolution des pratiques médicales et des valeurs sociales, on offre beaucoup plus de
soins à domicile que dans les hôpitaux ou les établissements. L’assurance-maladie n’inclut toutefois
pas officiellement les soins à domicile, la demande est beaucoup plus forte que l’offre et la couverture
est inégale d’un bout à l’autre du Canada. Tous ces facteurs ont incité M. Romanow à recommander
d’étendre l’application de la Loi canadienne sur la santé pour y inclure des soins à domicile nécessaires
à la prise en charge de cas de santé mentale, aux services dont les patients en phase postaigue ont
besoin et aux services palliatifs nécessaires pour appuyer les personnes qui n’en ont plus que pour six
mois à vivre. De tels changements garantiraient au moins un niveau national fondamental de service.
M. Romanow affirme qu’un transfert d’un milliard de dollars par année au titre des soins à domicile
devrait commencer en 2003-2004. Même s’il ne couvrirait pas le domaine actuel le plus important des
dépenses consacrées aux soins à domicile, soit celui des problèmes de santé chroniques et des
incapacités physiques, il devrait libérer un montant important qui pourrait permettre de répondre à
d’autres besoins pressants dans le domaine des soins à domicile. M. Romanow a aussi recommandé
que le programme d’assurance-emploi appuie directement les soignants non rémunérés qui
s’absentent de leur travail pour dispenser des soins à domicile.
Beaucoup de Canadiens n’ont pas les moyens de se payer des médicaments d’une importance
cruciale pour leur mieux-être. Même s’il ne va pas jusqu’à préconiser un programme complet
d’assurance-médicaments, M. Romanow recommande un « transfert au titre de l’impact
catastrophique des médicaments » d’un milliard de dollars, qui entrerait en vigueur en 2004-2005 et
couvrirait 50 % du coût des régimes provinciaux et territoriaux d’assurance-médicaments après 1 500 $
par personne par année. Le transfert allégerait les coûts des régimes provinciaux d’assurance-
médicaments, inciterait les provinces à étendre leur régime et réduirait les disparités d’un bout à l’autre
du Canada.
M. Romanow préconise aussi un organise national des médicaments qui serait chargé d’évaluer et
d’approuver les médicaments d’ordonnance, de contrôler les prix, d’assurer la qualité et de fournir de
l’information aux prestateurs de soins de santé et à la population. Cet organisme établirait aussi une
seule liste, ou formulaire, de médicaments approuvés pour toutes les provinces, ce qui accroîtrait
considérablement le pouvoir d’achat.
Le rapport aborde aussi plusieurs autres problèmes d’accès, y compris la difficulté de consulter un
médecin ou une infirmière dans beaucoup de collectivités. M. Romanow recommande qu’une partie de
quatre des nouveaux fonds serve à améliorer l’offre et la répartition des prestateurs. Il recommande
aussi des services qui tiennent compte des besoins différents des hommes et des femmes, des
minorités visibles, des personnes handicapées, des néoCanadiens et des groupes linguistiques
minoritaires.