avec une femme. » Le peuple, qui n’était point encore convaincu, accabla saint Brice d’outrages et d’injures, et lui enleva sa dignité. Saint Brice , Archevêque de Tours Brice ne résista pas, mais il réalisa que la prophétie de Martin venait de s’accomplir. Vers 430, étant libre, il en profita pour faire un pélerinage à Rome, ce qui dura sept ans. Durant son exil, Brice eut l’occasion de se repentir de ses manières, et de changer complètement son style de vie. Sur son chemin de retour, il fonda plusieurs centres Chrétiens. Décédé en 444 13 NOVEMBRE A peine était-il en vue de la ville de Tours, une fièvre tua l’évêque qui avait été élu par le peuple comme son successeur Arminius. Brice, qui l’apprit par révélation, dit à ses gens de se lever pour aller en toute hâte avec lui inhumer l’évêque de Tours. Or, comme Brice entrait dans la ville par une porte, par l’autre on portait en terre le corps d’Arminius. Quand il eut été enseveli, Brice prit son siège qu’il gouverna sept ans avec une conduite digne d’éloges, dans l’humilité, la sainteté et l’habilité. Il s’endormit en paix la 48° année de son épiscopat. A sa mort, il fut tenu pour saint, avec raison, vu son changement si radical de vie. Il fut enterré dans la même église que Saint Martin, car à présent que tous 2 étaient tenus pour saints, il n’y avait pas de raison qu’ils ne reposent point côte à côte. Dieu avait voulu que tous deux soient ensemble et servent comme fondations de l’Eglise de Tours. En additionnant la sérénité de Martin à la vigueur de Brice, l’harmonie fut assurée à cette ville où la Loire et le Vouvray se rencontrent. Mais, en 580, Grégoire de Tours fit transférer les reliques de Brice à Clermont, en Auvergne. IL EST LE SAINT PATRON DES JUGES Dicton populaire : A la Saint Brice le temps sera celui du jour de l’An Quelques lieux d’invocation Une église lui est dédiée à Tournai mais aussi à Ville-Pommeroeul, où le saint a une statue en chêne datant de la fin du XVème s, et où une scène de sa vie est représentée par un artiste du XVIIIème (tableau restauré en 1848). Eglise de Wez (tableau dans le jubé). Invocation La source des textes - Internet. EGLISE SAINT BRICE Equipe Relais GAUCHY-GRUGIES PAROISSE SAINT QUENTIN VALLÉE D’ISLE Abbé Etienne KERJEAN 73, rue de la Raffinerie - SAINT-QUENTIN Tél. 03 23 68 33 89 La paroisse Saint Quentin Vallée d’Isle regroupe 8 villages : Gauchy, Grugies, Harly, Homblières, Marcy, Mesnil Saint Laurent, Neuville Saint Amand et Saint Quentin (Saint Eloi ). Saint Brice est invoqué particulièrement pour les blessures qui ne se ferment pas. Saint Brice est aussi appelé Bris. En récompense de sa vie humble et toute dévouée aux pauvres. Prière En mémoire de vos souffrances, Seigneur, et de vos peines, aidez-moi à supporter plus vaillamment mes propres souffrances. Je sais que mes blessures ne sont rien auprès de celles que vous endurâtes sur la croix ; mais je vous en supplie, par les mérites de saint Brice, faites que ces plaies se ferment, faites que la chair redevienne saine. Ainsi soit-il. Saint Brice, qui avez reçu de Dieu le pouvoir de guérir les blessures rebelles, soulagez-nous, priez pour nous. Oraison Bon Jésus, chargé de votre croix, et conduit au lieu de votre supplice, comme un agneau à la boucherie, ayez pitié de moi, Seigneur, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il D ieu aime la variété. Il ne fait évidemment pas ses saints dans le même creuset. Chaque saint est unique, comme l’est le résultat de chaque nouvelle idée. Comme le dit la Liturgie : « Non est inventus similis illis », « il n’en existe pas deux qui soient exactement semblables ». C’est notre manque d’imagination qui peint la même auréole à tous les saints. Parfois, il semble prendre plaisir à faire cohabiter deux saints dont les caractères sont si dissemblables qu’il nous semblerait impossible de les voir vivre ensemble. Sans aucun doute, Dieu veut leur apprendre l’humilité, en leur montrant que chacun d’entre eux ne représente qu’une infîme partie du mystère de la sainteté ; probablement Dieu veut-il aussi nous rassurer, en nous montrant qu’en matière de caractère il y a de très nombreuses demeures dans le Ciel. Qui est saint Brice ? En Touraine, dans la Gaule française du IVe siècle, saint Brice était un clerc fier et d’un caractère bilieux et colérique. Il entra au monastère que Saint Martin de Tours (11 novembre) avait fondé à Marmoutier, à la sortie de cette ville. Au départ, il était un moine ordinaire quoique turbulent. A 18 ans, il devint diacre puis quitta le monastère, pour vivre avec ses esclaves et ses chevaux. Brice, était jaloux de saint Martin et souvent il l’accablait d’outrages. Un pauvre en effet étant venu demander Martin, Brice lui dit : « Si tu cherches ce radoteur, lève la tête, c’est celui qui regarde le ciel comme un insensé ». Le pauvre ayant reçu ce qu’il demandait de saint Martin, le saint homme appela Brice et lui dit : « Je te semble donc un radoteur, Brice ? ». Or, comme il avait honte d’avoir ainsi parlé et qu’il le niait, Martin lui dit : « Est-ce que mes oreilles n’étaient pas près de ta bouche quand tu disais cela tout haut ? Je te dis en vérité que j’ai obtenu du Seigneur de t’avoir pour successeur dans l’épiscopat ; mais sache que tu éprouveras alors bien des adversités. » En entendant cela, Brice se moquait en disant : « N’ai-je pas dit vrai, que c’était un radoteur ? ». Les ennemis de saint Martin lui reprochaient ce qu’ils considéraient comme une excessive pauvreté. Saint Martin était inquiet au sujet de la manière dont le jeune diacre se comportait, et il le réprimandait paternellement. Cependant, contrairement à la plupart des adultes, Martin écoutait calmement et répondait avec douceur. Il prédit même à Brice qu’un jour il deviendrait évêque, mais que son épiscopat ne serait pas pacifique. Les vicaires généraux et les chanoines de Tours, qui ne pouvaient pas supporter l’idée qu’un jour ils auraient à être dirigés par ce « soupe-au-lait », pressaient Martin de l’admonester et de le reprendre durement. Mais saint Martin répondit : « Si le Christ a dû supporter Judas, alors moi, pourquoi ne pourrais-je pas supporter Brice ?» Brice continua à mépriser Martin, mais malgré l’attitude de Brice, Martin le supportait avec patience, et pour finir, Brice se repentit avec grands remords, et supplia le pardon de Martin. A la mort de saint Martin, Brice lui succéda comme évêque de Tours. 30 ans durant, Brice enseigna, baptisa, confirma, administra, et remplit toutes ses charges d’évêque. Mais celui-ci n’oubliait pas que Martin lui avait prédit qu’il serait soumis aux épreuves et que son gouvernement n’irait pas sans tribulation. Chaque jour, Brice attendit l’accomplissement de la prophétie. C’était peu confortable, mais Dieu avait choisit cette voie pour affaiblir l’excessive suffisance de la jeunesse. Un jour une rumeur courrut à travers les rues de Tours, comme quoi une lingère occupée au palais de l’évêque, avait eu un fils de lui. Quelle aubaine pour les commérages de la ville ! L’accusation était fausse, mais comment le prouver ? Tout le peuple se rassembla avec des pierres, à la porte de Brice, en disant : « Par égard pour saint Martin, nous avons caché ta luxure ; mais nous ne pouvons plus désormais baiser des mains polluées. » Brice nia vigoureusement le crime qu’on lui imputait. « Amenezmoi l’enfant », dit-il. Quand on lui eut amené cet enfant qui n’avait que trente jours, Brice lui dit : « Je t’adjure, par le fils de Dieu, de déclarer, en présence de tout le monde, si c’est moi qui t’ai engendré. » L’enfant répondit : « Ce n’est pas toi qui es mon père ». Une telle précocité sembla suspecte aux gens présents, et ils pensèrent qu’il devait y avoir malice (tout cela est rapporté par saint Grégoire de Tours). Le peuple pressa alors l’évêque de lui demander le nom de son père, et il répondit : « Ceci n’est pas mon affaire ; j’ai fait ce qui m’intéressait ». Alors le peuple attribua tout cela à la magie en disant : « Tu n’exerceras plus désormais sur nous le pouvoir sous le nom mensonger de pasteur ». Brice, pour se justifier, porta, sous les yeux de tous, des charbons ardents jusqu’au tombeau de saint Martin, et quand il les eut jetés, il ne parut pas que son vêtement en eût été atteint, et il dit : « De même que ce vêtement, qui est le mien, est resté intact, de même mon corps est pur de tout contact