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ABSINTHIUM vulgare (L.)
Dulac
Le mot armoise vient du nom latin de la déesse Artémis qui veillait sur les femmes
lorsqu'elles étaient malades.
Dans l'Antiquité, les coureurs du marathon enduisaient leurs sandales d'armoise pour
se donner des " ailes aux talons ".
Les Aïnos, sorciers japonais, s'en servaient pour favoriser les accouchements et pour
exorciser.
Les boules de cristal et les miroirs magiques étaient nettoyés avec du suc d'armoise.
En Saintonge, un bouquet cueilli le jour de la Saint-Jean est un puissant moyen de
conjurer le mauvais œil.
Le " Petit Albert ", vieux recueil de magie et de recettes infaillibles, assure qu'il suffit
de se bander les jambes de lanières découpées dans la peau d'un jeune lièvre, dans
lesquelles on aura cousu de l'armoise séchée à l'ombre pour voyager à pied plus vite
et plus longtemps qu'à dos de cheval.
le tronc donne la teinture jaune des robes des moines orientaux
tiges pour instruments de musique, cannes à pêche, cannes, tuteurs, quenouilles,
palissades, lattes pour paniers, flûtes, coupe-vents au bord des champs, huttes
ASCLEPIAS syriaca L.,
ASCLEPIAS CORNUTI
DECAISNE [nom. illeg.]
fibres de la tige pour arcs; duvet des graines pour coussins et couettes; visitée par les
abeilles, mais leur sont nuisibles: beaucoup d'abeilles se prennent les pattes dans les
fleurs, meurent, et s'y trouvent retenues jusqu'à ce que la fleur soit fanée
dans racine, substance tinctoriale rouge
racine pour substance colorante rouge
ASPERULA CYNANCHICA
(BAUHIN) L. *SUBSP.
CYNANCHICA
parties souterraines pour matière colorante rouge
ASPERULA TAURINA
L. *SUBSP. TAURINA
parties souterraines pour matière colorante rouge
parties souterraines pour substance colorante rouge, parfois employée pour teindre la
laine
ASPHODELUS ALBUS
MILL. *subsp. ALBUS
Avec les tubercules: colle pour chaussures et reliure;
Pour les Grecs, chaque point blanc qui constituait la voie Lactée représentait l'âme
d'un mort. Dans ce vaste royaume appelé Champs Elysées, les défunts goûtaient un
bonheur parfait en se nourrissant d'asphodèles. Tous n'avaient pas la chance de
monter aux Champs Elysées, seuls les héros et les hommes bons pouvaient, après
leur mort, " s'épanouir " parmi les asphodèles. Les autres devaient errer sans fin,
entre ciel et terre, à la recherche de leur nourriture. C'est pour cette raison que l'on
plantait autour des tombes ces plantes nourricières des morts.
ASTER ALPINUS L. *subsp.
alpinus
visitée par les abeilles lorsque la plante ne se trouve pas à des altitudes trop élevées
graines employées pour faire les marques sur la peau de chagrin. La plante fournit
une teinture bleue, un peu analogue à l'indigo; la teinte devient vert olive sur la laine
traitée par l'azotate de bismuth
contrepoison à la belladone: angélique. On extrait des feuilles: couleur verte
employée par les peintres en miniature. Suc des feuilles pour blanchir le teint, et suc
des fruits pour fabriquer un fard;
Le nom scientifique de la belladone, Atropa, vient d'Atropos, fils de Zeus et de
Thémis, qui avec ses deux autres sœurs, les Parques, régnaient sur le sort des
humains. Clotho filait le fil de la vie, Lachésis le mesurait et Atropos le coupait. C'est
une allusion à la toxicité de la plante.
Cette plante toxique était également associée aux déesses Ménades qui, avec son suc,
se dilataient les pupilles et se jetaient sur les hommes pour les dévorer.
Plus tard, à la Renaissance, les belles italiennes se mettront du jus de belladone dans
leurs yeux pour se donner un regard vague et rêveur d'où le nom de belladone: bella-
donna, belle femme.
Cette plante a longtemps été utilisée par les sorciers pour les rites de magie noire.
Elle servait à dialoguer avec le diable. Mais 4 à 5 de ses baies noires, de la taille
d'une cerise suffisent à entraîner la mort d'un adulte. On disait que l'âme d'une
personne empoisonnée par la belladone ne renaissait pas.
La belladone est citée dans le roman de Lucien Apulée (deuxième siècle après J.C.)
intitulé les Métamorphoses: grâce à une pommade à base de belladone, Pamphile se
transforme en oiseau et s'envole dans la nuit.
pour la paille et pour le grain servant à l'alimentation des animaux domestiques;
comme fourrage pour être consommé vert (alors cultivé en mélange avec des
papilionacées fourragères comme la vesce). Les "balles" d'avoine (glumes séparées
par le battage) données aux vaches et aux moutons, mélangées à des carottes ou des