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Stratégie prothétique mai-juin 2016 • vol 16, n° 3
Actualités
crâniennes artificielles, remplacer des élé-
ments d’articulation au niveau des doigts,
des genoux ou d’espaces intervertébraux,
a trouvé sa place en médecine dentaire.
Ce matériau d’une grande pureté exempt
de charges présente une élasticité équi-
valente à l’os. Dix années d’expérience
implantaire au niveau mondial n’ont pas
permis, pour le moment, de démontrer
de cas avérés de réaction allergique à ce
matériau (fig. 1, tableau 1) (1-4).
La structure chimique du PEEK lui assure
à l’heure actuelle l’une des meilleures
propriétés mécaniques de tous les poly-
mères hautes performances (fig. 2).
Prothèse amovible partielle
et PEEK
Ces dernières années ont connu une
évolution globale des solutions thérapeu-
tiques dans le domaine de la prothèse
dentaire. La prothèse amovible partielle
n’échappe pas à cette progression (6).
Dans les laboratoires, la CFAO (Concep-
tion et Fabrication Assistées par
Ordinateur) s’impose de plus en plus, rac-
courcissant les délais de fabrication, ame-
nant plus de confort et de précision pour
les prothésistes qui progressivement,
remplacent la spatule et la cire par des
logiciels de modélisation. Les chaînes de
production changent aussi, tout comme la
qualité et la nature même des matériaux
mis en œuvre.
La fabrication assistée par ordina-
teur (FAO) peut se subdiviser en deux
méthodes, une additive et une soustrac-
tive (tableau 2).
La méthode additive est le prototypage
rapide (7, 8), qui permet par addition de
matière de créer, soit des éléments cal-
cinables destinés à la fonderie, soit des
éléments métalliques (9, 10).
La méthode soustractive elle, est l’usi-
nage (11). Dans des disques d’épaisseurs
variables de matériaux déterminés, la
machine va usiner aussi des maquettes
destinées à la fonderie, en cire ou en
résine, ou des éléments directement finis
en métal ou en PEEK (fig. 3).
L’usinage du métal pour la prothèse amo-
vible est peu utilisé, en effet la perte de
matériau est considérable et l’usinage
de matériaux « durs » demande des
machines spécifiques, plutôt dédiées
à des centres de production. Le frit-
tage laser pour prothèse amovible par-
tielle donne d’excellents résultats, mais
demande l’utilisation d’un alliage spé-
cifique et une expertise particulière qui
aujourd’hui n’est pas encore largement
3. Disques de PEEK
destinés à l’usinage
et l’usineuse utilisée
pour l’article : la Pro expert
5® (Opera system®).
Tableau 2 - Les différentes méthodes de production de châssis pour prothèse amovible partielle en CFAO.
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