Projet IPAMAC « Trame écologique du Massif central » - Note méthodologique
Analyse de la connectivité Page 3/24
Introduction
La connectivité écologique désigne la connectivité fonctionnelle qui lie ou relie des éléments
éco-paysagers entre eux, du point de vue d'un individu, d'une espèce, d'une population ou d'une
association de ces entités, pour tout ou partie de leur stade de développement, à un moment donné ou
pour une période donnée. La connectivité écologique diminue notamment quand la fragmentation
écologique augmente.
C’est une notion relative qui prend un sens différent selon les espèces et populations étudiées, mais
aussi selon le grain et l'échelle du paysage considérés par l'observateur. Ainsi deux milieux peuvent
être connectés pour une espèce et déconnectés pour une autre. C’est le cas, par exemple, d’un grand
cours d'eau ou d’une route qui sont quasi infranchissables pour certaines espèces (hérissons), mais
aisément franchissables pour des oiseaux.
Pour des espèces suffisamment mobiles (ou capables de disperser leurs propagules), les milieux
peuvent être physiquement disjoints, mais fonctionnellement interconnectés par des « structures-gué »,
ou par des corridors biologiques immatériels utilisables par une espèce considérée (exemple :
papillons).
Ainsi la connectivité structurelle ou contiguïté d’habitat peut être différente de la connectivité
fonctionnelle.
Or si la connectivité structurelle peut être « facilement » évaluée à partir de l’analyse de la structure du
paysage indépendamment de paramètres biologiques, la connectivité fonctionnelle, intégrant le
comportement d’une ou de plusieurs espèces dans l’analyse du paysage, est plus difficile à mesurer.
Cette deuxième approche nécessite, en effet, de bien connaître les espèces cibles et le résultat variant
d’une espèce à l’autre, ou d’une guilde d’espèces à l’autre n’est pas généralisable.
De plus, la vérification sur le terrain de la connectivité réelle (fonctionnelle) d'éléments du paysage
nécessite des méthodes souvent coûteuses et/ou délicates (radio-pistage, télédétection, détection et/ou
photographie automatique, pièges à traces, méthodes de capture-marquage-recapture...).
1
A l’échelle interrégionale, les données dont nous disposons ne permettent pas de mesurer la
connectivité réelle du paysage entre les réservoirs de biodiversité identifiés précédemment.
1
http://fr.wikipedia.org/wiki/Connectivité_écologique, consulté le 7 décembre 2010