28 · 31 décembre 2012 © Claude Dussex vendredi · lundi | 20h30 Le tour du monde en 80 jours de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino d’après l’œuvre de Jules Verne Saison 2012-2013 | Dossier de presse Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0)32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch Contact Karim Slama Prod FMR Av. Haldimand 87 1400 Yverdon-Les-Bains [email protected] +41 76 374 65 66 Historique du spectacle Cette folle adaptation du récit de Jules Verne préparée par Sébastien Azzopardi et Sacha Danino en 2006 a immédiatement trouvé son public au Café de la Gare à Paris. Cinq ans après la première et mille représentations plus tard, ce spectacle surprenant continue encore à faire salle comble. De passage au Théâtre Benno Besson à Yverdon pour une unique date en 2008, plusieurs programmateurs de Suisse romande émettent le souhait de faire venir la troupe française dans leurs lieux, parmi eux, Lova Golovchiner et Martine Jeanneret du Théâtre Boulimie. Cependant, l’agenda de la production ne permettant pas d’envisager une tournée plus importante à l’étranger, les auteurs (et producteurs) proposent de donner le texte au Théâtre Boulimie afin qu’une équipe romande soit constituée. Le 16 mars 2011 est donc jouée la première du « Tour du Monde en 80 jours » à Lausanne. Là aussi, le succès est étonnamment fulgurant puisque le jour de la première, les 25 représentations initialement prévues sont déjà complètes. 27 représentations supplémentaires sont alors ajoutées et immédiatement prises d’assaut. En résumé, c’est 52 soirées et près de 8'000 spectateurs qui se seront déplacés. Fort de ce succès, obtenu grâce à l’immense popularité des œuvres de Jules Verne mais aussi par une affiche composée d’humoristes reconnus en Romandie et enfin par des représentations qui ont ravi un public qui nous attendait, notre troupe a décidé de relancer l’expérience avec une reprise en septembre 2012 au Théâtre Boulimie et une tournée à partir de novembre jusqu’en janvier 2013. La tournée 2012-13 25 septembre au 13 octobre 2012 Lausanne – Théâtre Boulimie 30-31 octobre (1er novembre) 2012 Grande salle d’Onex (GE) 2-3-(4) novembre 2012 Près-aux-Moines - Cossonay 7 novembre 2012 Théâtre du Château - Avenches 14 novembre 2012 Salle de la Prilla – Estavayer-le-Lac 17-(18) novembre 2012 Théâtre de Marrens - Nyon 22-24 novembre 2012 L’Arbanel – Treyvaux(FR) 25 novembre 2012 Châtel St-Denis – Univers@lle 30 novembre 2012 Grande Salle de Tavannes 4-5 décembre 2012 Théâtre de Valère - Sion 8 décembre 2012 Casino de Orbe 11 (12) décembre 2012 Théâtre de Vevey 15-(16) décembre 2012 Théâtre du Crochetan 28-(29)-(30)-31 décembre 2012 Théâtre du Passage – Neuchâtel 11 janvier 2013 Tour-de-Trême – CO2 19 janvier 2013 Théâtre des Morettes - Prangins 23 Janvier 2013 Théâtre de Benno Besson (30) - 31 Janvier 2013 Théâtre de Beausobre Ils se retrouve amour de Sch Depuis la dissolution du Quatuor Alban Berg, en 2008, Valentin Erben profite de sa «liberté» recouvrée. Le célèbre violoncelliste joue demain à Vevey avec ses amis Matthieu Chenal N Quand Phileas Fogg (Marc Donnet-Monay) flingue Jack le cow-boy (Kaya Güner) d’une balle verbale, Aouda (Jade Amstel) et Passepartout (Karim Slama) apprécient. Le second Jack (Frédéric Gérard) grimace. NICOLAS GOLOVTCHINER Boulimie fait le tour du rire en 1 heure 45 Les aventures de Phileas Fogg comme on ne les imagine pas Gilles Simond «J e n’avais jamais vu Martine rire autant», se souvient Lova Golovtchiner en évoquant la découverte du spectacle Le tour du monde en 80 jours avec sa compagne, au Café de la Gare, à Paris. Martine Jeanneret renchérit: «D’abord c’est bien écrit, avec une vraie progression. Le plaisir et le rire grandissent au fil du spectacle.» Golovtchiner reprend: «A l’âge canonique qui est le nôtre, on devient pourtant de plus en plus difficile…» Les spectateurs qui se pressent depuis mercredi au Théâtre Boulimie n’ont pas tous l’âge «canonique» des deux fondateurs de la maison. Ils ne boudent en tout cas pas leur plaisir en découvrant la version lausannoise de cette comédie déjantée. Si la trame est bien celle de l’aventureux voyage circumterrestre imaginé par Jules Verne en 1872, elle n’est ici qu’un prétexte. Du pari insensé entre gentlemen du Reform Club à la découverte finale du problème de calendrier, les auteurs français Sébastien Azzopardi et Sacha Danino ont mis des gags à la place des scènes d’action et n’ont songé qu’à visiter les différentes sources du rire. Anachronismes, bons mots, caricatures burlesques, comique de répétition, comédiens quittant leurs personnages pour s’adresser au public ou parler entre eux, tout y est pensé pour dérider le spectateur. «Au départ, nous avions pensé inviter la troupe parisienne qui a créé la pièce en 2006, explique Lova Golovtchiner. Ils n’étaient pas opposés à venir, mais c’était impossible. A Paris, ils en sont à la 1300e représentation, et ils la jouent encore cinq ou six fois par semaine! Alors on s’est dit qu’on allait monter le spectacle nous-mêmes, avec des comédiens d’ici.» Ayant obtenu les droits, le duo Jeanneret-Golovtchiner a recruté le longiligne Marc Donnet-Monay, pince-sansVC6 Contrôle qualité rire taillé pour le costume du flegmatique Phileas Fogg. Monté sur ressorts, le Passepartout de Karim Slama a l’air de sortir d’un dessin animé de Tex Avery. Kaya Güner se charge du foireux inspecteur Fix alors que Frédéric Gérard multiplie les changements de costume d’une quinzaine de personnages secondaires. Entre ces habitués de la maison, une petite nouvelle, la Genevoise Jade Amstel, a été choisie pour se glisser dans le sari de Mme Aouda. La veuve qui sera sauvée par Fogg des vilains Hindous chantant «Ce soir, on lui met / ce soir, on lui met le feu…» «Je ne suis pas certaine que nous aurions pu monter le spectacle sans cette équipe, relève Martine Jeanneret, il n’est pas facile à jouer. Il faut un peu de technique et des acteurs possédant le sens du comique, qui sachent faire passer les effets et donner du rythme à l’ensemble.» L’autre problème, c’était l’exiguïté du Théâtre Boulimie, qui a obligé les met- teurs en scène à faire preuve de créativité. La solution est venue d’un petit plateau posé sur la scène, facile à transformer en compartiment de train, en boutique de souk ou en jungle inquiétante. Ainsi, il permet de dédoubler l’action. Côté marketing, Boulimie n’a pas eu à se casser la tête et a découvert que Jules Verne n’a rien perdu de son pouvoir d’attraction: «Le titre du spectacle et la distribution ont fait démarrer les réservations», se réjouit Lova Golovtchiner. Avis aux amateurs d’humour: le bouche-àoreille créé par les spectateurs aux zygomatiques bien détendus après les premières représentations aura tôt fait de remplir Boulimie jusqu’au dernier strapontin. Lausanne, Théâtre Boulimie Jusqu’au sa 16 avril ma-je à 19 h, ve-sa à 20 h 30 Rens.: 021 312 97 00 www.theatreboulimie.com Eclairage Du théâtre au roman… et vice versa Monter Le tour du monde en 80 jours sur scène est parfaitement justifié puisque, à l’origine, Jules Verne avait commencé par en faire… une pièce de théâtre. En 1872, il imagine l’intrigue et le plan de l’histoire, dont il confie la rédaction au dramaturge Edouard Cadol. Puis il s’attelle à la rédaction du roman. Le tour du monde paraît en feuilleton en novembre-décembre 1872, mais la pièce, elle, est refusée par les théâtres. L’année suivante, Verne se remet au travail pour adapter le roman à la scène, cette fois avec le prolifique auteur Adolphe Dennery. Il provoque alors la colère de Cadol, qui s’estime floué bien qu’on lui promette un quart des droits d’auteur. Verne et Dennery ajoutent des personnages, notamment féminins, et multiplient les duels à l’épée. Le spectacle est créé en novembre 1874 au Théâtre de la Porte SaintMartin, à Paris, avec de gros moyens, puisqu’on peut même voir un éléphant sur scène. C’est un triomphe et la pièce reste plus d’un an à l’affiche sans interruption. «Toute la maisonnée veut voir et refaire le Tour du monde, cet étonnant succès», écrivit Victor Hugo aux directeurs du théâtre. La pièce sera reprise pour l’Exposition universelle de 1878, puis montée au Théâtre du Châtelet dès 1886. Elle sera jouée, avec des pauses, plus de soixante ans! e parlez pas de retraite à Valentin Erben. A 66 ans, le violoncelliste viennois ne peut pas imaginer s’arrêter de jouer. «Que voulez-vous, c’est ma vie!» s’exclame-t-il, à quelques jours de sa venue à Vevey pour les concerts Arts et Lettres. Figure historique du Quatuor Alban Berg, qu’il avait fondé en 1970 avec Günther Pichler, Valentin Erben reste le plus populaire des anciens membres du célèbre quatuor à cordes, dissous en 2008. Pas de doute, avec lui, il y a une vie après la réclusion au sein du quatuor. «Ma vie où le Quatuor Alban Berg avait la priorité absolue, même sur la vie privée, s’est terminée il y a bientôt trois ans. Pendant trente-huit ans, je n’ai fait que du quatuor car c’est une quête de perfection, une lutte quotidienne. Aujourd’hui, on voit de moins en moins de musiciens se sacrifier autant, mais je ne le regrette nullement. Nous nous étions entendus làdessus car cela nous semblait valable si nous voulions réussir.» L’aura des Alban Berg était sans doute à ce prix. Le violoncelliste Valentin Erben, figure historique du Quatuor Alban Berg, qu’il avait fondé en 1970 avec Günther Pichler La conversion s’est faite en somme progressivement, car le Quatuor Alban Berg a connu une première rupture en 2005, avec la mort de l’altiste Thomas Kakushka, aussitôt remplacé par son élève, Isabel Charisius. «L’idée que l’aventure du quatuor pouvait peut-être s’arrêter s’est concrétisée petit à petit, si bien que j’ai eu des projets très variés tout de suite après notre tournée d’adieux. Il y a eu d’abord la création d’un duo, hélas éphémère, avec une danseuse de Taïwan, FangYi Sheu. Elle a mis fin à sa compagnie pour aller danser chez Martha Graham, à New York. Cette expérience orientale m’a beaucoup apporté, avec cette manière d’aborder la musique comme espace et mouvement alors que, en Occident, nous ne la concevons qu’avec nos oreilles. Mes autres activités, outre l’enseignement, ont été des participations à des tournées avec les Quatuors Arditi, Ysayë et Belcea (ndlr: magnifique enregistrement du Quintette de Schubert chez EMI), quelques concertos avec orchestre, des projets de musique de chambre, comme ici à Vevey, des conférences sur la musique, un festival de musique de chambre que j’ai créé en Champagne avec ma femme, il y a deux ans, dans une sublime grange restaurée (les Musicales d’Orient). Et, depuis janvier, il y a le Trio Stark.» La venue à Vevey de Valentin Erben et de ses amis est aussi une belle histoire de fidélité. «Depuis dix ans, nous jouons l’Oc form Dan con net Tur nou ble, pou faci cett àN Vev S mu trad noi nive com C nér Vev Di 2 Ren ww In N n «D l’in an qu int Tri «Q fai rêv ne avo J’a et leu ép qu Je l acc àt au en lau Re dé Nu po de prê d’u rep qu au et me isr les co Re au Ren du Soi (Nu ww L’Octuor de Valentin Erben (au centre au v célébrer Schubert, «dans la tradition et l’es Des avis sur la version parisienne • Dimitri Denorme : Vous n'avez pas eu encore l'occasion de découvrir cette incroyable adaptation du célèbre roman de Jules Vernes ? Alors ne perdez plus une seconde, vous vous priveriez d'un intense moment de rires et de plaisir ! Il est difficile de ne pas succomber au charme de ce spectacle…Sébastien Azzopardi, avec la complicité de Sacha Danino, a réalisé de jolies prouesses pour nous livrer un tour du monde non pas en 80 jours, mais en 80 minutes… de fous rires. La mise en scène qu'il signe est des plus truculentes. Fantaisie et burlesque s'épousent sous le regard bienveillant de l'originalité. L'ingéniosité repose avant tout sur une sorte de petit théâtre construit sur la scène qui se fait tour à tour wagon de train, cabine de paquebot, restaurant ou souk pour nous faire prendre part au périple de Phileas Fogg et de son fidèle valet Passepartout. Le souffle nouveau apporté à l'histoire de Jules Vernes tient aux références à l'actualité et donc aux joyeux anachronismes. Azzopardi joue avec les clichés et livre une copie sans faute et sans temps morts. Les gags s'enchaînent à la perfection, les répliques bien senties fusent. Côté jeu, 5 comédiens aux multiples facettes se partagent les 39 personnages. Autant dire que la tâche est rude, le rythme effréné mais le résultat bel et bien là. Survoltés, ils jubilent autant sur scène que nous sur nos sièges. En alternance, Yan Mercœur, Stéphane Roux, Gilles-Vincent Kapps, Alexandre Guilbaud, Christophe De Mareuil, Romain Canard, Nicolas Tarrin, Réjane Lefoul et Anaïs Harte font preuve de leur indéniable talent. Ce road-movie complètement déjanté réunit tous les ingrédients essentiels à une excellente soirée! • Émilie Pesante : 1h30 pour faire un tour du monde de 80 jours !!! On tient le pari ? C’est ce que propose cette pièce qui va à toute allure et nous fait voyager d’un pays à un autre sans qu’on s’en rende compte. Le rythme est tel que le spectacle nécessite une rapidité de changements de costumes impressionnante et des astuces de mise en scène qui valent autant le coup d’œil que le spectacle en lui-même. Les acteurs sont talentueux, décalés et à mourir de rire et arrivent à nous transmettre leur bonne énergie ainsi que le plaisir qu’ils ont à jouer et s’amuser sur scène. Pour les feignants de la lecture, courez vite voir cette pièce à mourir de rire. L’œuvre de Jules Verne est ici revisitée de façon originale et anachronique. Télérama - Fabienne Pascaud critiques Pas facile de rendre compte des heurs et malheurs scientifico-burlesques des personnages de Jules Verne, si souvent mélancoliques et courant après l'impossible, entre deux dissertations savantes... Et comment adapter en 1 h 15, sur une pauvre scène de théâtre, ce récit infernal d'un voyage aux mille rebondissements et trente-neuf personnages. En le trahissant. A la délirante logique de Jules Verne, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino ont préféré la cocasserie de ses caractères pour trousser une sorte de commedia dell arte bon enfant. Et l'on découvre soudain l'humour du romancier, sa liberté. En ne s'attachant qu'à ce qui pouvait sembler anecdotique, en le stylisant comme pour un théâtre de foire ou de marionnettes, le duo nous rend paradoxalement le sel et la poésie joliment désabusée de l'oeuvre.