1936 25 octobre Mussolini se rapproche d`Hitler Ayant

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octobre
1936 25
Mussolini se rapproche d’Hitler
Ayant annexé l’Ethiopie le 9 mai 1936, Mussolini s’était heurté à la désapprobation de la France et du
Royaume-Uni, ainsi qu’à la condamnation de la Société des Nations. Lorsque Hitler reconnaît
officiellement la souveraineté italienne sur l’Ethiopie, Mussolini se rapproche davantage du chef nazi.
D’autres événements sont à l’origine de cette nouvelle entente : les deux nations partagent une idéologie
commune de plus en plus forte et l’ampleur de l’armement allemand effraie quelque peu le chef d’État
italien. Après la visite à Berlin du ministre italien Galeazzo Ciano, au cours de laquelle sont signés des
protocoles de coopération, les deux pays entameront une profonde collaboration au travers de l’"axe
Rome-Berlin".
novembre
1936 1Naissance
de l’Axe Rome-Berlin
Après la signature des accords de coopération avec l’Allemagne, Mussolini emploie le terme d’"axe RomeBerlin" pour qualifier cette nouvelle entente. Dès lors, Mussolini enverra des troupes soutenir Franco lors
de la Guerre d’Espagne, adhèrera au pacte Antikommintern l’année suivante et rencontrera Hitler à
plusieurs reprises. Pour raffermir davantage la collaboration des deux nations, le pacte d’Acier sera signé le
21 mai 1939.
novembre
1936 24
Signature du Pacte anti-komintern
Alors que le Japon se heurte lors de ses conquêtes à l’armée soviétique, il décide de s’allier avec
l’Allemagne nazie contre le communisme. Ce pacte est officiellement destiné à contrer le Komintern,
c’est-à-dire la Troisième Internationale communiste. En fait, c’est un pacte d’assistance militaire qui sera
renforcé par l’adhésion de l’Italie fasciste un an plus tard et qui contribuera à la consolidation de l’Axe.
juillet
1937 7Début
de la guerre Sino-Japonaise
L’incident du pont Marco Polo, à proximité de Pékin, marque le début de la guerre Sino-japonaise. Suite à
la disparition d’un de leur soldat, les Japonais décident de fouiller la ville. Face à la résistance chinoise, ils
font venir les renforts. Le 28 juillet, Pékin sera entre leurs mains. En réalité, l’armée japonaise était
installée en Mandchourie depuis 1931, mais ce n’est qu’à partir de cette attaque qu’elle affiche sa volonté
de conquérir la Chine. Sa progression sera dès lors très rapide. Toutefois, elle sera fortement ralentie au
nord par la guérilla menée par les communistes, tandis que le Kouo-min-tang livrera quelques batailles
importantes.
décembre
1937 13
Massacre de Nankin
Quelques mois seulement après le début de la guerre Sino-japonaise, les troupes de l’empereur Hirohito
entrent dans la ville de Nankin, siège du gouvernement nationaliste. Mais Tchang Kaï-chek et sa famille
ont quitté les lieux le 8 décembre. L’armée japonaise commence alors un des massacres les plus terribles
de la Seconde Guerre mondiale. Environ 20 000 viols sont commis sur des femmes de tout âge tandis que
150 000 à 300 000 personnes sont tuées ou mutilées en l’espace de six semaines. La reconnaissance de ces
massacres, minimisés par le Japon, restera un point de mésentente entre les deux pays au début du XXIème
siècle.
mars
1939 15
L'Allemagne occupe la Bohème Moravie
Après les accords de Munich, l’annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la
Slovaquie qui adopte un régime fascisant, la Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la
fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des accords de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Quant aux
accords de Munich, ils ont manifestement raté leur objectif qui était le maintien de la paix. La Bohème
Moravie devient dès le lendemain un protectorat soumis à une rude occupation tandis que la Slovaquie ne
sera rien d’autre qu’un Etat satellite de l’Allemagne. Le gouvernement Beneš, qui a démissionné et quitté
le pays après les accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres.
mai
1939 22
Signature du pacte d'Acier
Les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, von Ribbentrop et le comte Ciano, signent à
Berlin un pacte d'assistance militaire offensif. Il scelle officiellement l'union des forces de l'Axe déjà
définie en novembre 1936 : l'Allemagne nazie (qui a annexé l'Autriche et la Tchécoslovaquie) et l'Italie
fasciste (qui a annexé l'Albanie). Le 1er septembre, l'Allemagne envahira la Pologne et déclenchera la
Seconde Guerre mondiale
août
1939 23
Le pacte germano-soviétique
L'URSS et l'Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret
répartit leur zone d'influence en Europe de l'Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l'URSS, déclarera
la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les
pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l'URSS
le 22 juin 1941.
1939 1Laseptembre
Wehrmacht envahit la Pologne
Vingt ans après la fin de la Première Guerre mondiale, que les survivants voulaient comme la "der des
ders" (la dernière), Hitler, qui cherche à assurer l'"espace vital" de l'Allemagne, envahit la Pologne. Deux
jours plus tard, La Grande-Bretagne et la France déclareront la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la
Seconde Guerre mondiale qui ne s'achèvera qu'en 1945 et fera plus de 50 millions de morts. La défaite de
la Pologne, dotée d’une armée obsolète, sera rapide. Le sort de la Pologne pendant l’occupation sera
particulièrement difficile.
septembre
1939 3Londres
et Paris déclarent la guerre à l'Allemagne
Suite à l'invasion de la Pologne le 1er septembre par les troupes allemandes, la Grande-Bretagne se déclare
en guerre avec l'Allemagne à 12 heures. La France fait de même à 15 heures. La Seconde Guerre mondiale
a démarré.
septembre
1939 10
Le Canada en guerre
Sept jours après la Grande-Bretagne et plus de deux ans avant les Etats-Unis, le Canada entre dans la
Seconde Guerre mondiale. La situation reste toutefois délicate, étant donné que les Canadiens français
refusent la circonscription pour ce conflit d'outre-mer. Au début des années 1940, le pays s’industrialisera
très rapidement et fournira un renfort conséquent aux alliés.
septembre
1939 17
Les Soviétiques entrent en Pologne
Une clause secrète du pacte germano-soviétique signé en août 1939 entre Hitler et Staline, permet aux deux
puissances d'envahir l'une après l'autre la Pologne. Deux semaines après l'entrée des allemands à l'Ouest,
les soviétiques passent la frontière à l'Est. Dès le mois d'octobre, les juifs sont enfermés dans des ghettos.
novembre
1939 30
L'URSS attaque la Finlande
Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant
l'isthme de Carélie. 400 000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée
ainsi que la ville de Viborg. 265 000 Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la
"Guerre d'hiver". L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression. L'URSS sera exclue de la SDN
le 14 décembre. Le conflit, plus difficile que prévu pour les Soviétiques, ne prendra fin qu'avec la signature
du traité de Moscou le 12 mars 1940 où la Finlande devra céder une partie de son territoire. L'URSS
annexera en effet 40 000 km2. En 1941, la Finlande reprendra l'offensive en s'alliant à l'Allemagne.
avril
1940 9L'Allemagne
envahit la Norvège et le Danemark
L'opération "Weserubung" est lancée par les troupes allemandes à 2h15 en Norvège et à 5h20 au
Danemark. Le roi danois, Christian X, ordonne immédiatement le cessez-le-feu à ses troupes. En Norvège
la population résiste à l'invasion et des croiseurs allemands sont coulés. Un contingent franco-britannique
leur viendra en aide à partir du 19, permettant de mettre à l’abri la flotte marchande. Hitler justifie cette
invasion en proclamant : "L'Allemagne occupe le Danemark et la Norvège pour les protéger des Alliés et
faire respecter leur neutralité jusqu'à la fin du conflit". En fait, les deux pays bénéficieront jusqu’en 1943
d’une occupation moins violente que dans de nombreux pays. Le Danemark parviendra à faire passer de
nombreux juifs en Suède pour les protéger de la déportation.
mai
1940 10
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental.
Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la
France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les étatsmajors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le
maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
1940 5Dejuin
Gaulle nommé sous-secrétaire d’État à la Défense par Paul Reynaud
Par les contres offensives qu'il a mené à la tête de sa division cuirassée, Charles de Gaulle a prouvé la
pertinence de ses thèses militaires fondées sur le mouvement de troupes et la prépondérance des chars. Paul
Reynaud, alors président du Conseil, s'en souvient et appelle de Gaulle à rejoindre un gouvernement
restreint et à prendre la place de sous-secrétaire à la Défense. Mais la guerre est déjà perdue pour la France
et de Gaulle ne tolérera pas d'armistice avec les nazis et autres fascistes. Ainsi, face aux manoeuvres de
Laval et de Pétain, il préfère traverser la Manche pour poursuivre le combat à partir de l'Angleterre.
juin
1940 10
L’Italie entre en guerre
Bien que son armée ne soit pas tout à fait prête à entrer en guerre, l’Italie profite de la faiblesse de la France
pour lui déclarer la guerre. Aux côtés de l’Allemagne nazie, avec laquelle elle a conclu le pacte d’Acier,
elle fait de même vis-à-vis du Royaume-Uni. Toutefois, l’Italie cumulera les défaites militaires.
juin
1940 14
Les Allemands à Paris
La Wehrmacht entre dans Paris, vidé des trois-quarts de ses habitants. Le premier acte de l'occupant est
d'ôter le drapeau tricolore qui flotte sur le ministère de la Marine et de dresser le drapeau à croix gammée
au sommet de l'Arc de triomphe. Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui vient d'être nommé président du
Conseil, demandera l'armistice. La capitale sera libérée le 25 août 1944.
juin
1940 16
Pétain président du Conseil
Philippe Pétain, 84 ans, le vainqueur de Verdun et l'un des derniers maréchaux survivants de la Grande
Guerre, est nommé président du Conseil, après la démission de Paul Reynaud. La moitié de la France étant
occupée par les Allemands, il demande aussitôt l'armistice et installe son gouvernement à Vichy. En juillet,
l'Assemblée nationale lui donnera les pleins pouvoirs. Pétain mettra alors fin à la République et instaurera,
sous la devise "Travail, Famille, Patrie", un Etat nationaliste et autoritaire, dominé par les Allemands.
juin
1940 18
L'appel du 18 juin
Le 18 juin 1940, depuis la BBC à Londres, le général de Gaulle lance un appel aux militaires français alors
que le gouvernement Pétain négocie avec l'Allemagne. Son message sera diffusé sur les ondes à 22 h et
rediffusée le lendemain à 16 h. Peu écouté sur le moment, il est repris dans les journaux encore libres du
sud de la France puis affiché dans les rues de Londres et devient le symbole de la résistance. Réenregistré
le 22 juin, le jour même de l'armistice franco-allemand, le texte s'est plusieurs fois transformé. L'appel
original a d'ailleurs une tonalité moins guerrière que les versions suivantes, certains dirigeants anglais
interdisant au départ à de Gaulle de stigmatiser Pétain. Le 28 juin, de Gaulle sera reconnu par Winston
Churchill, comme le chef des Français libres. Le texte original du 18 juin 1940 : Les chefs qui, depuis de
nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement,
alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous
avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment
plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont
les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en
sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle
définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu
pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la
France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle
peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre,
utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire
malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une
guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans
l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force
mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde
est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se
trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes,
j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire
britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de
la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à
la Radio de Londres.
1940 2Lejuillet
gouvernement Pétain s'installe à Vichy
A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin, le gouvernement français quitte
Bordeaux pour Vichy en zone libre. Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé "gouvernement de
Vichy". Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira le 10 à la création de
"l'Etat français". La nouvelle devise de la France sera "Travail, Famille, Patrie".
août
1940 7Churchill
reconnaît la légitimité de de Gaulle
Churchill, s'opposant ainsi à une partie de son entourage, reconnaît la pleine légitimité du Général de
Gaulle et des mouvements de résistance. Autrement dit, il devient aux yeux des britanniques le véritable
représentant de l'Etat français. Rooselvelt, qui n'exclut pas une coopération avec le régime Vichy et qui se
méfie de la personnalité du général, sera bien moins enthousiaste. Toutefois, c'est le début d'un processus
de reconnaissance et de soutient financier qui permettra à la France Libre de participer aux combats et au
pays d'être considéré comme un membre des Alliés en 1945.
septembre
1940 7L'Angleterrre
frappée par le Blitz
Après que la RAF a réussi à bombarder Berlin, Hitler promet « Nous raserons l'Angleterre », début
septembre. Quelques jours plus tard, la Luftwaffe abandonne les cibles militaires et entame ses premiers
bombardements aériens intensifs sur les civils en concentrant ses attaques sur Londres. C’est le début du
Blitz, étape importante de la bataille d’Angleterre : en cherchant à saper le moral des Anglais, Hitler soude
en fait la population contre l’ennemi nazi. Le blitz (éclair), durera près d’un mois.
juin
1941 22
Opération "Barbarossa" en URSS
Les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique. Nom de l'opération : "Barbarossa". Pourtant alerté
par ses services secrets, Staline ne s'attendait pas à ce qu'Hitler rompe le pacte de non-agression signé deux
ans plus tôt. Bien qu'ennemi du bolchevisme, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, apporte
aussitôt son soutien à l'URSS. La Wehrmacht, d'abord victorieuse face à une Armée rouge démoralisée, sera
arrêtée par l'hiver avant d'atteindre Moscou. Considérant les Slaves comme des sous-hommes et le
communisme comme leur principal ennemi, les nazis mèneront en URSS une guerre bien plus cruelle qu’à
l’ouest. Cette attitude jouera en leur défaveur, stimulant le patriotisme russe au sein de toute la population.
novembre
1941 8Début
du siège de Leningrad
Capitale historique de la Russie et ville hautement symbolique par son nom, Leningrad (Saint-Pétersbourg)
voient les armées allemande et finlandaise l’entourer. C'est un objectif majeur de la conquête de la Russie
mais, plutôt que de lancer son armée dans une bataille qui peut s’avérer périlleuse et causer de lourdes
pertes, Hitler préfère faire le siège. Ainsi, jusqu’au 18 janvier 1944, la ville de trois millions d’habitants
sera totalement coupée de l’extérieur, à l’exception d’une voie d’eau via le lac Ladoga. Survivant dans des
conditions extrêmement difficiles, la ville verra mourir plus d’un tiers de sa population.
décembre
1941 7Attaque
de Pearl Harbor
A 7h55 du matin, l'aviation japonaise attaque par surprise la flotte de guerre américaine basée à Pearl
Harbor dans l'archipel d'Hawaï. Plus de 2000 américains et une centaine de Japonais seront tués. L’objectif
de l’empire du Japon est d’assurer son hégémonie dans le Pacifique. Il cherche à détruire la flotte
américaine pour l’empêcher d’intervenir dans ses missions qui seront bientôt lancées en Malaisie et en
direction de l'Australie. Le raid sur Pearl Harbor provoquera l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde
Guerre mondiale dès le lendemain.
janvier
1942 20
Les nazis adoptent la solution finale
La conférence de Wannsee près de Berlin réunit quinze hauts responsables nazis et des officiers SS sous la
présidence de Reinhard Heydrich, chef des services secrets allemands. La réunion a pour objectif de
débattre sur "la solution finale de la question juive". Il est décidé que les juifs d'Europe en état de travailler
seront transférés dans des camps de travaux forcés. Pour ceux incapables de travailler, l'élimination pure et
simple est décrétée. Certains camps seront bientôt essentiellement consacrés à cette extermination de
masse : Belzec, Sobibor, Treblinka puis Auschwitz. Le génocide du peuple juif est clairement amorcé. Plus
de 6 millions d'entre eux périront dans les camps de la mort.
mai
1942 4Bataille
de la Mer de Corail
La bataille de la mer de Corail s'est déroulée du 4 au 8 mai 1942 au large des côtes australiennes, et a
opposé les troupes américaines et japonaises. Il s'agit de la première bataille aéronavale de l'histoire. Les
Japonais ont remporté la bataille de la mer de Corail sur le plan tactique. Les Américains revendiquent
cependant une victoire morale, puisqu'ils ont déjoué pour la première fois une opération japonaise. La
propagande des deux camps prend donc à son compte l'issue de cette bataille.
juin
1942 7Victoire
américaine dans la bataille de Midway
Après un premier coup d’arrêt dans la mer de Corail, l’armée japonaise subit une défaite décisive à l’atoll
de Midway, base américaine la plus avancée dans le Pacifique. La encore, les flottent ne se croisent jamais
et la bataille se joue dans les airs. Déjouant le plan japonais, l’aéronavale américaine parvient à couler
quatre porte-avions nippons tandis qu’elle n’en perd qu’un seul. Après cette défaite, le Japon adoptera une
stratégie défensive.
juin
1942 11
Résistance héroïque à Bir Hakeim
L'Afrikakorps, corps expéditionnaire allemand sous les ordres du maréchal Rommel, s'empare de Bir
Hakeim, point d'eau stratégique dans le désert de Libye. Les forces françaises libres (FFL) commandées
par le général Koenig résistèrent 16 jours à l'offensive allemande. Koenig avait reçu pour mission de
retarder l'offensive de Rommel et de permettre ainsi aux Alliés de préparer la riposte.
juin
1942 12
Anne Frank reçoit un cahier à carreaux
C'est pour son treizième anniversaire, qu'Anne Frank reçoit son fameux petit cahier intime à carreaux
rouges et blancs. Issue d'une famille juive allemande, elle vit cachée avec les siens à Amsterdam. De 1942
à leur arrestation par les nazis en 1944, elle écrira son Journal. Elle mourra en 1945 au camp de BergenBelsen. Son père, survivant d'Auschwitz, publiera le Journal en 1947.
juillet
1942 17
Rafle du Vel' d'Hiv'
Sur ordre de René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l'Intérieur, 13 000 juifs, dont
4051 enfants, de Paris et la région parisienne sont arrêtés dans la nuit par la police française. Ils sont
parqués dans la salle de sports du Vélodrome d'Hiver où ils resteront plusieurs jours. Acheminés à Drancy,
les prisonniers seront ensuite conduits dans les camps d'extermination d'Auschwitz à partir du 19 juillet. La
rafle du Vel' d'Hiv' est organisée par le gouvernement de Vichy de manière spontanée : jamais les autorités
allemandes n'ont donné l'ordre de mettre en oeuvre une telle opération.
novembre
1942 8Débarquement
allié en Afrique du Nord
Au petit matin, 75 000 soldats anglais et américains débarquent sur les côtes du Maroc et de l'Algérie.
L'intervention alliée, appellée "opération Torch", est menée par le commandant anglais Cunningham et le
général américain Dwight Eisenhower. Au même moment François Darlan, le second de Pétain, se trouve à
Alger. Il exhorte les français d'Afrique du Nord, fidèles au régime de Vichy, à résister face à l'invasion des
alliés. Les combat entre les forces alliées et les Français vont entraîner la mort de plusieurs centaines de
personnes. Malgré leur résistance la flotte Française est en déroute. Darlan signera peu après le reddition
d'Alger. En représailles, l'Allemagne envahira le sud de la France, la zone libre, le 11 novembre.
novembre
1942 11
Entrée de l'Allemagne en zone libre
En réponse au débarquement des alliés en Afrique du Nord le 8, Hitler lance sur la France l'opération
"Attila". Les Allemands envahissent le sud du pays considéré comme "zone libre". Le gouvernement de
Vichy est placé sous le contrôle et l'influence directe de l'Allemagne.
novembre
1942 27
Sabordage de la Marine française
A 4h40 du matin, l'armée allemande envahit l'arsenal de Toulon. Devant l'invasion, les marins de la flotte
française commandée par l'Amiral Jean de Laborde sabordent l'ensemble de la flotte. Navires, machines et
artilleries sont entièrement détruits pour ne pas être livrés à l'Allemagne. Seuls 4 sous-marins réussiront à
fuir pour regagner l'Afrique du Nord.
janvier
1943 26
Fondation du MUR
Malgré les conflits internes entre différents chefs, Jean Moulin parvient à unifier les trois plus grands
mouvements de Résistance français. Il fonde ainsi le MUR, Mouvements unis de la Résistance, qui
comprend "Combat", de Henri Frenay, "Franc-Tireur", de Jean-Pierre Levy et "Libération-Sud"
1943
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1943
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d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
31 janvier
Défaite allemande à Stalingrad
Encerclées dans Stalingrad (l'actuelle Volgograd) depuis la fin novembre 1942, les troupes de la VIème
armée allemande de Friedrich Paulus se rendent à l'armée rouge. Depuis longtemps déjà, l'aviation
allemande ne réussit plus à ravitailler les hommes pris au piège dans ce qu'ils appellent "le chaudron". Le
froid de plus en plus rigoureux et les munitions de plus en plus rares finissent par décourager
définitivement les soldats d'Hitler. Ce dernier a interdit à Friedrich Paulus de se rendre. Il l'a fait élever au
rang de Maréchal du Reich le 25 pour l'empêcher de capituler. Mais en vain. Les derniers soldats
allemands se rendront le 3 février. 90 000 allemands sont morts de froid et de faim au cours du siège de
Stalingrad.
16 février
Institution du STO
Une loi votée par le gouvernement de Vichy instaure le Service du Travail Obligatoire pour les hommes
âgés de 21 à 23 ans. Les classes 1940, 1941 et 1942 sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour
fournir de la main d'œuvre au IIIème Reich. Environ 700 000 hommes seront appelés à accomplir le STO.
En contrepartie, le gouvernement de Pierre Laval obtient de l'Allemagne la suppression de la ligne de
démarcation (qui en pratique n'existe plus car les allemands occupent la "zone libre" depuis novembre
1942). De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l'administration
française. Ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10 % le nombre de Français réfractaires au STO qui
ont rejoint le maquis.
19 avril
La révolte du ghetto de Varsovie
Les 60 000 juifs qui subsistent dans le ghetto de Varsovie (Pologne) se soulèvent contre les SS nazis qui
ont reçu de Hitler l'ordre de les exterminer. Leur combat désespéré durera jusqu'au 16 mai. 7 000 mourront
les armes à la main, les autres seront dirigés vers les camps d'extermination.
21 juin
Arrestation de Jean Moulin
La Gestapo investit la villa du docteur Dugoujon, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, où se tient une réunion
secrète de la Résistance. Jean Moulin, alias Max, est arrêté. Il sera identifié par Klaus Barbie, le chef de la
Gestapo de Lyon, comme le président du Conseil national de résistance. Transféré par les Allemands à
Paris, il sera torturé et mourra le 8 juillet 1943 dans le train qui l'amenait en Allemagne. En 1964, ses
cendres seront transférées au Panthéon.
8 juillet
Mort de Jean Moulin
Arrêté le 21 juin par la Gestapo de Klaus Barbie à Caluire, près de Lyon, le président du Conseil national
de la Résistance (CNR) meurt lors de son transfert en Allemagne. Selon la thèse officielle, il serait décédé
à Metz après avoir été soumis à la torture et sans avoir dévoilé aucune information sur l'action du CNR.
Ses cendres seront transférées au panthéon en 1964.
24 juillet
Arrestation de Mussolini
Le Grand Conseil fasciste contraint Mussolini à démissionner et charge le maréchal Badoglio de constituer
un nouveau gouvernement. La situation militaire des armées du "Duce" est catastrophique depuis le
débarquement allié en Sicile : Rome est pilonnée régulièrement et la colère gronde dans tout le pays.
Mussolini qui ne cesse de prôner un rapprochement plus étroit avec Hitler est arrêté le lendemain et
transféré sur l'île de Ponza. L'Italie signera l'armistice avec les forces alliées le 3 septembre 1943.
3 septembre
L'Italie du côté des Alliés
Le gouvernement de Pietro Badoglio négocie l'armistice avec les Alliés et déclare la guerre à son ancien
partenaire de l'Axe, l'Allemagne. Quelques mois auparavant, le débarquement anglo-américain en Sicile
avait entraîné la chute du chef du régime fasciste italien, Benito Mussolini. La réaction allemande ne se
fera pas attendre puisqu’elle déclenchera quelques heures plus tard l’invasion du pays et libèrera Mussolini
le 12 septembre. Celui-ci se réfugiera dans le Nord, où il constituera la République de Salo. Quant au roi et
à Badoglio, ils fuiront au Sud du pays, zone encore occupée par les Alliés.
9 septembre
La Corse se soulève contre l'occupant
La capitulation italienne provoque le soulèvement général des résistants corses. Les insurgés, épaulés
1943
1944
1944
1944
1944
1944
1944
1944
progressivement par des troupes venues d'Afrique du Nord, mèneront des combats contre les troupes
allemandes jusqu'au 4 octobre. La Corse sera alors le premier département français libéré.
12 septembre
Un commando SS libère Mussolini
Hitler envoie les hommes du capitaine Otto Skorzeny libérer le "Duce" emprisonné dans les Abruzzes
depuis le mois de juillet. Cette évasion spectaculaire permet à Mussolini de recréer un nouvel État fasciste
à Salo, au nord de l'Italie, placé sous l'influence directe des autorités allemandes. Il fait alors exécuter
plusieurs membres du Grand Conseil qui ont contribué à sa démission. La République fasciste italienne de
Salo s'effondrera lors de la débâcle allemande du printemps 1945. Benito Mussolini lui-même sera arrêté et
exécuté par des partisans italiens le 27 avril.
6 avril
Rafle d'Izieu
Sous le commandement de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon arrête 44 enfants juifs à l'orphelinat d'Izieu
dans l'Ain. Les huit adultes reconnus "coupables de les avoir cachés" sont eux aussi mis aux arrêts. Les
enfants d'Izieu et leurs professeurs seront envoyés au camp de Drancy puis transférés à Auschwitz où ils
seront gazés. Une seule fillette survivra.
6 juin
Le débarquement de Normandie
Suivant les plans de l'opération "Overlord", près de 5 000 navires débarquent 130 000 hommes sur 35
kilomètres de plage en Normandie. La nuit précédente, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes
allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du "mur de l'Atlantique". Ce
débarquement, placé sous le commandement du général américain Eisenhower, était secrètement préparé
depuis plus d'un an en Angleterre. Fin juillet, les Alliés auront débarqué pas moins de 1 500 000 hommes
sur le sol français. En mai 1945, l'Allemagne capitulera.
9 juin
Tulle, ville martyre
La 2ème division blindée SS Das Reich quadrille la ville de Tulle (Corrèze) et arrête tous les hommes
valides, sous prétexte de contrôle de papier. 99 d'entre eux seront pendus et 149 envoyés au camp de
Dachau (101 y perdront la vie), en représailles des attaques de maquisards. Le lendemain, la même
division, qui remonte vers la Normandie où vient d'avoir lieu le débarquement des Alliés, prendra le
chemin d'Oradour-sur-Glane.
10 juin
Les habitants d'Oradour massacrés par les SS
Le général Lammerding envoie un détachement de la division SS « Das Reich » détruire Oradour-surGlane, un petit village près de Limoges. Toute la population est rassemblée sur la place du marché sous
prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les
enfants sont conduits dans l'église. Les SS mettent le feu aux bâtiments et 642 habitants (dont 246 femmes
et 207 enfants) trouvent la mort. De retour du front est où les exactions étaient monnaie courante, la
division"Das Reich" avait déjà commis un massacre la veille à Tulle.
20 juillet
Tentative d'assassinat contre Hitler
Assistant à une réunion au quartier général de Rastenburg, le "Führer" échappe à une tentative d'assassinat
fomentée par la noblesse militaire allemande. Le comte Claus von Stauffenberg, chef d'état-major des
armées de l'Intérieur, organise l'attentat dans le but de restaurer la monarchie ou du moins de mettre en
place une dictature conservatrice. Il dépose lui-même une valise piégée sous la table de réunion et quitte la
salle. Mais la valise est fortuitement déplacée. Elle explose vers midi, loin d'Hitler. Il n'est que légèrement
blessé. Stauffenberg sera exécuté le soir même et remplacé par Himmler.
4 août
Arrestation d'Anne Frank
Après avoir passé deux ans dans la partie désaffectée d’un immeuble d’Amsterdam, l'"Annexe", Anne
Frank et sa famille sont arrêtés par la Gestapo. Anne Frank mourra en mars 1945 au camp de BergenBelsen (Allemagne). Une amie de la famille, Miep Gies, retrouvera son journal et le remettra à son père,
Otto Frank, le seul survivant des camps.
15 août
Débarquement en Provence
Composé essentiellement de français des colonies, le débarquement de Provence, baptisé "Anvil"
(enclume), débute par un parachutage de troupes suivi d’un débarquement sur la côte. L’opération,
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engageant plus de 300 000 hommes, est de moindre envergure qu’en Normandie mais elle obtient une
avance plus rapide, les nazis ayant envoyé des renforts vers le nord. Les villes de Marseille, Toulon ou
encore Grenoble, seront libérées en moins de dix jours.
25 août
"Paris libéré..."
Le général Leclerc reçoit à Paris, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes allemandes.
Débarqué en Normandie à la tête de la 2ème division blindée deux mois plus tôt, il est le premier Français
libre à entrer dans la capitale par la porte d'Orléans. Le général von Choltitz, commandant les troupes
allemandes, avait entamé deux semaines plus tôt l'évacuation de la ville en prévision de l'arrivée des
Alliers. Le soir même, le général de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du
gouvernement provisoire.
17 janvier
Libération de la Pologne
L'Armée Rouge entre dans Varsovie en ruines. La capitale polonaise est libérée après plus de cinq ans
d'occupation allemande. Les Juifs qui constituaient une grande partie de la population ont été exterminés
par centaines de milliers dans les camps de concentration ou à l'intérieur même du ghetto. Varsovie compte
à sa libération dix fois moins d'habitants qu'à la veille de la guerre.
27 janvier
Libération d'Auschwitz
L'Armée Rouge entre dans le principal camps d'extermination nazi. Elle y découvre 7 500 rescapés à bout
de forces. Certains ont réussi à se procurer des armes et se sont révoltés contre les derniers SS. Entre le
printemps 1942 et l'hiver 1945, 1,5 million de détenus ont été exterminés à Auschwitz.
1 avril
Les Américains s'attaquent à Okinawa
Après s’être emparés avec peine de la petite île d’Iwo-Jima en mars, les Américains débarquent à Okinawa.
Mais plus ils se rapprochent du Japon, plus la résistance des Japonais est rude. Ainsi, après avoir perdu 6
000 hommes à Iwo-Jima, les Américains vont devoir combattre jusqu’à la fin du mois de juin et perdre
près de 16 000 marines. Ils doivent également subir les attaques kamikazes qui sapent le moral des troupes.
Mais côté adverse, on compte plus de 100 000 victimes et le Japon est désormais à portée des bombardiers
qui peuvent le pilonner. Cette résistance acharnée de l'armée nippone convaincra les Etats-Unis d’utiliser la
bombe atomique.
26 avril
Pétain se constitue prisonnier
Le maréchal Philippe Pétain quitte l'Allemagne, passe en Suisse et se rend aux troupes alliées. En 1940, il
avait signé l'armistice avec l'Allemagne, installé son gouvernement à Vichy et commencé une politique de
collaboration. En 1945, il sera condamné à mort par la Haute Cour, mais le général de Gaulle commuera sa
peine en détention perpétuelle. Il mourra à l'île d'Yeu en 1951.
28 avril
Mussolini est exécuté
En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par
des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux
jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.
29 avril
Libération du camp de Dachau
Les troupes américaines libèrent 32 000 prisonniers du camp de Dachau (Bavière). Ouvert par le chef des
SS Himmler en 1933, c'est le 1er camp de concentration allemand. Entre 1933 et 1945, plus de 200 000
personnes y seront déportées et les documents allemands attestent la mort de 32 000 d'entre eux, bien que
ce chiffre soit sans doute inférieur à la réalité. Aujourd'hui, Dachau abrite un musée et une chapelle du
Souvenir.
30 avril
Hitler se suicide
Alors que les armées russes pénétrent dans Berlin le 30 avril 1945, Hitler se sucide dans son bunker avec
sa compagne, Eva Braun.
2 mai
Capitulation des troupes nazies en Italie
Ayant mené une dernière offensive sur les troupes allemandes en avril, les armées alliées ont largement
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remporté l’avantage. Mussolini exécuté quelques jours plus tôt, Hitler s’étant suicidé le 30 avril,
l’Allemagne n’a pas d’autres choix que de capituler.
2 mai
Le drapeau rouge flotte sur Berlin
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en
photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative
allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par
l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la
Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande.
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés,
annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin
véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon
après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
17 juillet
Conférence de Postdam
Alors que la Deuxième Guerre mondiale n'est pas encore terminée, les représentants des États-Unis
(Truman et Byrnes), de l'URSS (Staline et Molotov) et de la Grande-Bretagne (Churchill et Eden) se
réunissent à Postdam, au Sud-Ouest de Berlin, pour débattre du sort de l'Allemagne. La France n'est pas
conviée. La conférence annonce le début de la "dénazification". Chaque puissance alliée aura sa zone
d'occupation délimitée en Allemagne. Les trois pays se mettent également d'accord sur la formation d'un
conseil des Cinq Grands (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, URSS), chargé d'assurer la paix avec
les anciens alliés du Reich. Ils posent ainsi les prémisses de l’ONU.
23 juillet
Ouverture du procès Pétain
Inculpé de crime de haute trahison pour avoir collaboré avec l'Allemagne de 1940 à 1945, le maréchal
Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris. Il se contente de donner lecture d'une
déclaration liminaire et refusera de prendre la parole durant toute la durée de son procès. La confusion des
débats ne permet pas de lever le voile sur les vraies responsabilités du maréchal et des institutions de la
IIIème République pendant la collaboration. Pétain sera condamné à mort le 15 août, radié de l'Académie
française et démuni de tous ses biens. Le général De Gaulle lui accordera la grâce présidentielle en
commuant sa peine en détention à perpétuité. Incarcéré sur l'île d'Yeu, il y mourra six ans plus tard.
2 août
Le sort de l'Allemagne réglé à Potsdam
La conférence de Postdam se clôt en ayant scellé le sort de l’Allemagne : celle-ci est séparée de l’Autriche,
elle perd une partie de son territoire au profit de la Pologne et de l’URSS, et enfin, elle est découpée en
trois zones d’occupation (la zone française sera décidée plus tard). La conférence a également été
l’occasion de redessiner les frontières de la Pologne et de lancer un ultimatum au Japon. Alors que
Roosevelt a annoncé à Staline que les Etats-Unis maîtrisent la bombe atomique et que des tensions
commencent à apparaître au sujet de l’Europe centrale, Postdam est le dernier lieu qui reçoit les trois
Alliés. Bientôt, la Grande Alliance se disloquera pour laisser place à la Guerre froide.
6 août
Bombe atomique sur Hiroshima
A 8h15, l'avion américain "Enola Gay" lâche la première bombe atomique, "Little Boy", sur la ville
Hiroshima, siège du commandement du Japon impérial. L'explosion provoquera la mort d'environ 100 000
personnes et anéantira complètement la ville dans un rayon de 2 kilomètres. Les radiations continueront à
faire de nombreuses autres victimes pendant des années. Cette explosion a été décidée par le président
américain Harry Truman pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.
9 août
Bombe atomique sur Nagasaki
Trois jours après le lancement de la première bombe atomique américaine sur le Japon à Hiroshima, c'est
la ville de Nagasaki qui est touchée. L'explosion de la bombe "Fat Man" fera 70 000 victimes. Le président
américain Harry Truman veut ainsi mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. Cinq jours plus tard,
l'empereur Hiro-Hito se résignera à une reddition sans condition.
2 septembre
1945
1945
1946
1987
1987
1991
Capitulation du Japon
Le Japon reconnaît sa défaite en signant l’acte de capitulation sur le cuirassé américain Missouri en baie de
Tokyo. Le général MacArthur, qui représente les Etats-Unis s’engagera à laisser en place l’empereur HiroHito à condition que le régime se démocratise. Le Japon a dû capituler après les bombardements atomiques
de Hiroshima et Nagasaki. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale.
4 octobre
Ouverture du procès de Pierre Laval
L'ancien vice-président du gouvernement de Vichy doit s'expliquer devant la haute cour pour expliquer son
rôle pendant la collaboration et son alliance avec le régime nazi. Le procès se déroule à la hâte et Laval
doit souffrir les insultes des jurés. Il est condamné à mort le 9 octobre et exécuté le 15 à la prison de
Fresnes après avoir tenté de se suicider.
20 novembre
Ouverture du procès de Nuremberg
Les criminels de guerre nazis sont jugés par un tribunal interallié à Nuremberg en Allemagne. La villephare de l'idéologie nazie devient lé théâtre d'un procès qui va durer près d'un an (1er octobre 1946). Le
jury est composé de représentants des Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'URSS et de la France. Sur les 24
hauts dignitaires du IIIème Reich, 11 seront condamnés à mort par pendaison le 16 octobre 1946.
30 septembre
Verdict du procès de Nuremberg
Le tribunal militaire international de Nuremberg en Allemagne déclare 22 dirigeants nazis coupables de
crime de guerre et en condamne 12 à la peine capitale pour "crime contre l'humanité". Parmi eux, l'ancien
commandant en chef de la Luftwaffe, Hermann Goering qui se donnera la mort le 15 octobre, à la veille de
son exécution.
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du
Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité.
Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'AuschwitzBirkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et
décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
4 juillet
Perpétuité pour Klaus Barbie
Ouvert le 11 mai, le procès de l'ancien chef de la Gestapo de Lyon s'achève devant la Cour d'Assises du
Rhône. Accusé de tortures, d'exécutions, de déportations, notamment celle des enfants d'Izieu en 1944,
Barbie est condamné à la réclusion à perpétuité. Défendu par l'avocat Maître Jacques Vergès, l'accusé a
toujours refusé d'assister aux débats. Klaus Barbie mourra en prison en 1991.
25 septembre
Mort de Klaus Barbie
L'ancien chef de la Gestapo de Lyon meurt d'un cancer à 77 ans à la prison Saint-Joseph de Lyon.
Condamné par contumace en 1947 et en 1954 par le tribunal militaire de Lyon, il ne sera véritablement
jugé qu'en 1987 et condamné à perpétuité pour crime contre l'humanité. Le "boucher de Lyon" est à
l'origine de 10 000 arrestations, 1 046 fusillés et 6 000 morts ou disparus. Protégé par les services secrets
américains et par les dictatures latino-américaines, il s'était enfui en Bolivie et au Pérou après la guerre. Il
a été extradé vers la France par la Bolivie en février 1983.
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