octobre 1936 25 Mussolini se rapproche d’Hitler Ayant annexé l’Ethiopie le 9 mai 1936, Mussolini s’était heurté à la désapprobation de la France et du Royaume-Uni, ainsi qu’à la condamnation de la Société des Nations. Lorsque Hitler reconnaît officiellement la souveraineté italienne sur l’Ethiopie, Mussolini se rapproche davantage du chef nazi. D’autres événements sont à l’origine de cette nouvelle entente : les deux nations partagent une idéologie commune de plus en plus forte et l’ampleur de l’armement allemand effraie quelque peu le chef d’État italien. Après la visite à Berlin du ministre italien Galeazzo Ciano, au cours de laquelle sont signés des protocoles de coopération, les deux pays entameront une profonde collaboration au travers de l’"axe Rome-Berlin". novembre 1936 1Naissance de l’Axe Rome-Berlin Après la signature des accords de coopération avec l’Allemagne, Mussolini emploie le terme d’"axe RomeBerlin" pour qualifier cette nouvelle entente. Dès lors, Mussolini enverra des troupes soutenir Franco lors de la Guerre d’Espagne, adhèrera au pacte Antikommintern l’année suivante et rencontrera Hitler à plusieurs reprises. Pour raffermir davantage la collaboration des deux nations, le pacte d’Acier sera signé le 21 mai 1939. novembre 1936 24 Signature du Pacte anti-komintern Alors que le Japon se heurte lors de ses conquêtes à l’armée soviétique, il décide de s’allier avec l’Allemagne nazie contre le communisme. Ce pacte est officiellement destiné à contrer le Komintern, c’est-à-dire la Troisième Internationale communiste. En fait, c’est un pacte d’assistance militaire qui sera renforcé par l’adhésion de l’Italie fasciste un an plus tard et qui contribuera à la consolidation de l’Axe. juillet 1937 7Début de la guerre Sino-Japonaise L’incident du pont Marco Polo, à proximité de Pékin, marque le début de la guerre Sino-japonaise. Suite à la disparition d’un de leur soldat, les Japonais décident de fouiller la ville. Face à la résistance chinoise, ils font venir les renforts. Le 28 juillet, Pékin sera entre leurs mains. En réalité, l’armée japonaise était installée en Mandchourie depuis 1931, mais ce n’est qu’à partir de cette attaque qu’elle affiche sa volonté de conquérir la Chine. Sa progression sera dès lors très rapide. Toutefois, elle sera fortement ralentie au nord par la guérilla menée par les communistes, tandis que le Kouo-min-tang livrera quelques batailles importantes. décembre 1937 13 Massacre de Nankin Quelques mois seulement après le début de la guerre Sino-japonaise, les troupes de l’empereur Hirohito entrent dans la ville de Nankin, siège du gouvernement nationaliste. Mais Tchang Kaï-chek et sa famille ont quitté les lieux le 8 décembre. L’armée japonaise commence alors un des massacres les plus terribles de la Seconde Guerre mondiale. Environ 20 000 viols sont commis sur des femmes de tout âge tandis que 150 000 à 300 000 personnes sont tuées ou mutilées en l’espace de six semaines. La reconnaissance de ces massacres, minimisés par le Japon, restera un point de mésentente entre les deux pays au début du XXIème siècle. mars 1939 15 L'Allemagne occupe la Bohème Moravie Après les accords de Munich, l’annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la Slovaquie qui adopte un régime fascisant, la Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des accords de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Quant aux accords de Munich, ils ont manifestement raté leur objectif qui était le maintien de la paix. La Bohème Moravie devient dès le lendemain un protectorat soumis à une rude occupation tandis que la Slovaquie ne sera rien d’autre qu’un Etat satellite de l’Allemagne. Le gouvernement Beneš, qui a démissionné et quitté le pays après les accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres. mai 1939 22 Signature du pacte d'Acier Les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, von Ribbentrop et le comte Ciano, signent à Berlin un pacte d'assistance militaire offensif. Il scelle officiellement l'union des forces de l'Axe déjà définie en novembre 1936 : l'Allemagne nazie (qui a annexé l'Autriche et la Tchécoslovaquie) et l'Italie fasciste (qui a annexé l'Albanie). Le 1er septembre, l'Allemagne envahira la Pologne et déclenchera la Seconde Guerre mondiale août 1939 23 Le pacte germano-soviétique L'URSS et l'Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d'influence en Europe de l'Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l'URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l'URSS le 22 juin 1941. 1939 1Laseptembre Wehrmacht envahit la Pologne Vingt ans après la fin de la Première Guerre mondiale, que les survivants voulaient comme la "der des ders" (la dernière), Hitler, qui cherche à assurer l'"espace vital" de l'Allemagne, envahit la Pologne. Deux jours plus tard, La Grande-Bretagne et la France déclareront la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale qui ne s'achèvera qu'en 1945 et fera plus de 50 millions de morts. La défaite de la Pologne, dotée d’une armée obsolète, sera rapide. Le sort de la Pologne pendant l’occupation sera particulièrement difficile. septembre 1939 3Londres et Paris déclarent la guerre à l'Allemagne Suite à l'invasion de la Pologne le 1er septembre par les troupes allemandes, la Grande-Bretagne se déclare en guerre avec l'Allemagne à 12 heures. La France fait de même à 15 heures. La Seconde Guerre mondiale a démarré. septembre 1939 10 Le Canada en guerre Sept jours après la Grande-Bretagne et plus de deux ans avant les Etats-Unis, le Canada entre dans la Seconde Guerre mondiale. La situation reste toutefois délicate, étant donné que les Canadiens français refusent la circonscription pour ce conflit d'outre-mer. Au début des années 1940, le pays s’industrialisera très rapidement et fournira un renfort conséquent aux alliés. septembre 1939 17 Les Soviétiques entrent en Pologne Une clause secrète du pacte germano-soviétique signé en août 1939 entre Hitler et Staline, permet aux deux puissances d'envahir l'une après l'autre la Pologne. Deux semaines après l'entrée des allemands à l'Ouest, les soviétiques passent la frontière à l'Est. Dès le mois d'octobre, les juifs sont enfermés dans des ghettos. novembre 1939 30 L'URSS attaque la Finlande Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant l'isthme de Carélie. 400 000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée ainsi que la ville de Viborg. 265 000 Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la "Guerre d'hiver". L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression. L'URSS sera exclue de la SDN le 14 décembre. Le conflit, plus difficile que prévu pour les Soviétiques, ne prendra fin qu'avec la signature du traité de Moscou le 12 mars 1940 où la Finlande devra céder une partie de son territoire. L'URSS annexera en effet 40 000 km2. En 1941, la Finlande reprendra l'offensive en s'alliant à l'Allemagne. avril 1940 9L'Allemagne envahit la Norvège et le Danemark L'opération "Weserubung" est lancée par les troupes allemandes à 2h15 en Norvège et à 5h20 au Danemark. Le roi danois, Christian X, ordonne immédiatement le cessez-le-feu à ses troupes. En Norvège la population résiste à l'invasion et des croiseurs allemands sont coulés. Un contingent franco-britannique leur viendra en aide à partir du 19, permettant de mettre à l’abri la flotte marchande. Hitler justifie cette invasion en proclamant : "L'Allemagne occupe le Danemark et la Norvège pour les protéger des Alliés et faire respecter leur neutralité jusqu'à la fin du conflit". En fait, les deux pays bénéficieront jusqu’en 1943 d’une occupation moins violente que dans de nombreux pays. Le Danemark parviendra à faire passer de nombreux juifs en Suède pour les protéger de la déportation. mai 1940 10 Hitler envahit la Belgique 7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les étatsmajors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin. 1940 5Dejuin Gaulle nommé sous-secrétaire d’État à la Défense par Paul Reynaud Par les contres offensives qu'il a mené à la tête de sa division cuirassée, Charles de Gaulle a prouvé la pertinence de ses thèses militaires fondées sur le mouvement de troupes et la prépondérance des chars. Paul Reynaud, alors président du Conseil, s'en souvient et appelle de Gaulle à rejoindre un gouvernement restreint et à prendre la place de sous-secrétaire à la Défense. Mais la guerre est déjà perdue pour la France et de Gaulle ne tolérera pas d'armistice avec les nazis et autres fascistes. Ainsi, face aux manoeuvres de Laval et de Pétain, il préfère traverser la Manche pour poursuivre le combat à partir de l'Angleterre. juin 1940 10 L’Italie entre en guerre Bien que son armée ne soit pas tout à fait prête à entrer en guerre, l’Italie profite de la faiblesse de la France pour lui déclarer la guerre. Aux côtés de l’Allemagne nazie, avec laquelle elle a conclu le pacte d’Acier, elle fait de même vis-à-vis du Royaume-Uni. Toutefois, l’Italie cumulera les défaites militaires. juin 1940 14 Les Allemands à Paris La Wehrmacht entre dans Paris, vidé des trois-quarts de ses habitants. Le premier acte de l'occupant est d'ôter le drapeau tricolore qui flotte sur le ministère de la Marine et de dresser le drapeau à croix gammée au sommet de l'Arc de triomphe. Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui vient d'être nommé président du Conseil, demandera l'armistice. La capitale sera libérée le 25 août 1944. juin 1940 16 Pétain président du Conseil Philippe Pétain, 84 ans, le vainqueur de Verdun et l'un des derniers maréchaux survivants de la Grande Guerre, est nommé président du Conseil, après la démission de Paul Reynaud. La moitié de la France étant occupée par les Allemands, il demande aussitôt l'armistice et installe son gouvernement à Vichy. En juillet, l'Assemblée nationale lui donnera les pleins pouvoirs. Pétain mettra alors fin à la République et instaurera, sous la devise "Travail, Famille, Patrie", un Etat nationaliste et autoritaire, dominé par les Allemands. juin 1940 18 L'appel du 18 juin Le 18 juin 1940, depuis la BBC à Londres, le général de Gaulle lance un appel aux militaires français alors que le gouvernement Pétain négocie avec l'Allemagne. Son message sera diffusé sur les ondes à 22 h et rediffusée le lendemain à 16 h. Peu écouté sur le moment, il est repris dans les journaux encore libres du sud de la France puis affiché dans les rues de Londres et devient le symbole de la résistance. Réenregistré le 22 juin, le jour même de l'armistice franco-allemand, le texte s'est plusieurs fois transformé. L'appel original a d'ailleurs une tonalité moins guerrière que les versions suivantes, certains dirigeants anglais interdisant au départ à de Gaulle de stigmatiser Pétain. Le 28 juin, de Gaulle sera reconnu par Winston Churchill, comme le chef des Français libres. Le texte original du 18 juin 1940 : Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. 1940 2Lejuillet gouvernement Pétain s'installe à Vichy A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin, le gouvernement français quitte Bordeaux pour Vichy en zone libre. Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé "gouvernement de Vichy". Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira le 10 à la création de "l'Etat français". La nouvelle devise de la France sera "Travail, Famille, Patrie". août 1940 7Churchill reconnaît la légitimité de de Gaulle Churchill, s'opposant ainsi à une partie de son entourage, reconnaît la pleine légitimité du Général de Gaulle et des mouvements de résistance. Autrement dit, il devient aux yeux des britanniques le véritable représentant de l'Etat français. Rooselvelt, qui n'exclut pas une coopération avec le régime Vichy et qui se méfie de la personnalité du général, sera bien moins enthousiaste. Toutefois, c'est le début d'un processus de reconnaissance et de soutient financier qui permettra à la France Libre de participer aux combats et au pays d'être considéré comme un membre des Alliés en 1945. septembre 1940 7L'Angleterrre frappée par le Blitz Après que la RAF a réussi à bombarder Berlin, Hitler promet « Nous raserons l'Angleterre », début septembre. Quelques jours plus tard, la Luftwaffe abandonne les cibles militaires et entame ses premiers bombardements aériens intensifs sur les civils en concentrant ses attaques sur Londres. C’est le début du Blitz, étape importante de la bataille d’Angleterre : en cherchant à saper le moral des Anglais, Hitler soude en fait la population contre l’ennemi nazi. Le blitz (éclair), durera près d’un mois. juin 1941 22 Opération "Barbarossa" en URSS Les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique. Nom de l'opération : "Barbarossa". Pourtant alerté par ses services secrets, Staline ne s'attendait pas à ce qu'Hitler rompe le pacte de non-agression signé deux ans plus tôt. Bien qu'ennemi du bolchevisme, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, apporte aussitôt son soutien à l'URSS. La Wehrmacht, d'abord victorieuse face à une Armée rouge démoralisée, sera arrêtée par l'hiver avant d'atteindre Moscou. Considérant les Slaves comme des sous-hommes et le communisme comme leur principal ennemi, les nazis mèneront en URSS une guerre bien plus cruelle qu’à l’ouest. Cette attitude jouera en leur défaveur, stimulant le patriotisme russe au sein de toute la population. novembre 1941 8Début du siège de Leningrad Capitale historique de la Russie et ville hautement symbolique par son nom, Leningrad (Saint-Pétersbourg) voient les armées allemande et finlandaise l’entourer. C'est un objectif majeur de la conquête de la Russie mais, plutôt que de lancer son armée dans une bataille qui peut s’avérer périlleuse et causer de lourdes pertes, Hitler préfère faire le siège. Ainsi, jusqu’au 18 janvier 1944, la ville de trois millions d’habitants sera totalement coupée de l’extérieur, à l’exception d’une voie d’eau via le lac Ladoga. Survivant dans des conditions extrêmement difficiles, la ville verra mourir plus d’un tiers de sa population. décembre 1941 7Attaque de Pearl Harbor A 7h55 du matin, l'aviation japonaise attaque par surprise la flotte de guerre américaine basée à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï. Plus de 2000 américains et une centaine de Japonais seront tués. L’objectif de l’empire du Japon est d’assurer son hégémonie dans le Pacifique. Il cherche à détruire la flotte américaine pour l’empêcher d’intervenir dans ses missions qui seront bientôt lancées en Malaisie et en direction de l'Australie. Le raid sur Pearl Harbor provoquera l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale dès le lendemain. janvier 1942 20 Les nazis adoptent la solution finale La conférence de Wannsee près de Berlin réunit quinze hauts responsables nazis et des officiers SS sous la présidence de Reinhard Heydrich, chef des services secrets allemands. La réunion a pour objectif de débattre sur "la solution finale de la question juive". Il est décidé que les juifs d'Europe en état de travailler seront transférés dans des camps de travaux forcés. Pour ceux incapables de travailler, l'élimination pure et simple est décrétée. Certains camps seront bientôt essentiellement consacrés à cette extermination de masse : Belzec, Sobibor, Treblinka puis Auschwitz. Le génocide du peuple juif est clairement amorcé. Plus de 6 millions d'entre eux périront dans les camps de la mort. mai 1942 4Bataille de la Mer de Corail La bataille de la mer de Corail s'est déroulée du 4 au 8 mai 1942 au large des côtes australiennes, et a opposé les troupes américaines et japonaises. Il s'agit de la première bataille aéronavale de l'histoire. Les Japonais ont remporté la bataille de la mer de Corail sur le plan tactique. Les Américains revendiquent cependant une victoire morale, puisqu'ils ont déjoué pour la première fois une opération japonaise. La propagande des deux camps prend donc à son compte l'issue de cette bataille. juin 1942 7Victoire américaine dans la bataille de Midway Après un premier coup d’arrêt dans la mer de Corail, l’armée japonaise subit une défaite décisive à l’atoll de Midway, base américaine la plus avancée dans le Pacifique. La encore, les flottent ne se croisent jamais et la bataille se joue dans les airs. Déjouant le plan japonais, l’aéronavale américaine parvient à couler quatre porte-avions nippons tandis qu’elle n’en perd qu’un seul. Après cette défaite, le Japon adoptera une stratégie défensive. juin 1942 11 Résistance héroïque à Bir Hakeim L'Afrikakorps, corps expéditionnaire allemand sous les ordres du maréchal Rommel, s'empare de Bir Hakeim, point d'eau stratégique dans le désert de Libye. Les forces françaises libres (FFL) commandées par le général Koenig résistèrent 16 jours à l'offensive allemande. Koenig avait reçu pour mission de retarder l'offensive de Rommel et de permettre ainsi aux Alliés de préparer la riposte. juin 1942 12 Anne Frank reçoit un cahier à carreaux C'est pour son treizième anniversaire, qu'Anne Frank reçoit son fameux petit cahier intime à carreaux rouges et blancs. Issue d'une famille juive allemande, elle vit cachée avec les siens à Amsterdam. De 1942 à leur arrestation par les nazis en 1944, elle écrira son Journal. Elle mourra en 1945 au camp de BergenBelsen. Son père, survivant d'Auschwitz, publiera le Journal en 1947. juillet 1942 17 Rafle du Vel' d'Hiv' Sur ordre de René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l'Intérieur, 13 000 juifs, dont 4051 enfants, de Paris et la région parisienne sont arrêtés dans la nuit par la police française. Ils sont parqués dans la salle de sports du Vélodrome d'Hiver où ils resteront plusieurs jours. Acheminés à Drancy, les prisonniers seront ensuite conduits dans les camps d'extermination d'Auschwitz à partir du 19 juillet. La rafle du Vel' d'Hiv' est organisée par le gouvernement de Vichy de manière spontanée : jamais les autorités allemandes n'ont donné l'ordre de mettre en oeuvre une telle opération. novembre 1942 8Débarquement allié en Afrique du Nord Au petit matin, 75 000 soldats anglais et américains débarquent sur les côtes du Maroc et de l'Algérie. L'intervention alliée, appellée "opération Torch", est menée par le commandant anglais Cunningham et le général américain Dwight Eisenhower. Au même moment François Darlan, le second de Pétain, se trouve à Alger. Il exhorte les français d'Afrique du Nord, fidèles au régime de Vichy, à résister face à l'invasion des alliés. Les combat entre les forces alliées et les Français vont entraîner la mort de plusieurs centaines de personnes. Malgré leur résistance la flotte Française est en déroute. Darlan signera peu après le reddition d'Alger. En représailles, l'Allemagne envahira le sud de la France, la zone libre, le 11 novembre. novembre 1942 11 Entrée de l'Allemagne en zone libre En réponse au débarquement des alliés en Afrique du Nord le 8, Hitler lance sur la France l'opération "Attila". Les Allemands envahissent le sud du pays considéré comme "zone libre". Le gouvernement de Vichy est placé sous le contrôle et l'influence directe de l'Allemagne. novembre 1942 27 Sabordage de la Marine française A 4h40 du matin, l'armée allemande envahit l'arsenal de Toulon. Devant l'invasion, les marins de la flotte française commandée par l'Amiral Jean de Laborde sabordent l'ensemble de la flotte. Navires, machines et artilleries sont entièrement détruits pour ne pas être livrés à l'Allemagne. Seuls 4 sous-marins réussiront à fuir pour regagner l'Afrique du Nord. janvier 1943 26 Fondation du MUR Malgré les conflits internes entre différents chefs, Jean Moulin parvient à unifier les trois plus grands mouvements de Résistance français. Il fonde ainsi le MUR, Mouvements unis de la Résistance, qui comprend "Combat", de Henri Frenay, "Franc-Tireur", de Jean-Pierre Levy et "Libération-Sud" 1943 1943 1943 1943 1943 1943 1943 1943 d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie. 31 janvier Défaite allemande à Stalingrad Encerclées dans Stalingrad (l'actuelle Volgograd) depuis la fin novembre 1942, les troupes de la VIème armée allemande de Friedrich Paulus se rendent à l'armée rouge. Depuis longtemps déjà, l'aviation allemande ne réussit plus à ravitailler les hommes pris au piège dans ce qu'ils appellent "le chaudron". Le froid de plus en plus rigoureux et les munitions de plus en plus rares finissent par décourager définitivement les soldats d'Hitler. Ce dernier a interdit à Friedrich Paulus de se rendre. Il l'a fait élever au rang de Maréchal du Reich le 25 pour l'empêcher de capituler. Mais en vain. Les derniers soldats allemands se rendront le 3 février. 90 000 allemands sont morts de froid et de faim au cours du siège de Stalingrad. 16 février Institution du STO Une loi votée par le gouvernement de Vichy instaure le Service du Travail Obligatoire pour les hommes âgés de 21 à 23 ans. Les classes 1940, 1941 et 1942 sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour fournir de la main d'œuvre au IIIème Reich. Environ 700 000 hommes seront appelés à accomplir le STO. En contrepartie, le gouvernement de Pierre Laval obtient de l'Allemagne la suppression de la ligne de démarcation (qui en pratique n'existe plus car les allemands occupent la "zone libre" depuis novembre 1942). De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l'administration française. Ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10 % le nombre de Français réfractaires au STO qui ont rejoint le maquis. 19 avril La révolte du ghetto de Varsovie Les 60 000 juifs qui subsistent dans le ghetto de Varsovie (Pologne) se soulèvent contre les SS nazis qui ont reçu de Hitler l'ordre de les exterminer. Leur combat désespéré durera jusqu'au 16 mai. 7 000 mourront les armes à la main, les autres seront dirigés vers les camps d'extermination. 21 juin Arrestation de Jean Moulin La Gestapo investit la villa du docteur Dugoujon, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, où se tient une réunion secrète de la Résistance. Jean Moulin, alias Max, est arrêté. Il sera identifié par Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, comme le président du Conseil national de résistance. Transféré par les Allemands à Paris, il sera torturé et mourra le 8 juillet 1943 dans le train qui l'amenait en Allemagne. En 1964, ses cendres seront transférées au Panthéon. 8 juillet Mort de Jean Moulin Arrêté le 21 juin par la Gestapo de Klaus Barbie à Caluire, près de Lyon, le président du Conseil national de la Résistance (CNR) meurt lors de son transfert en Allemagne. Selon la thèse officielle, il serait décédé à Metz après avoir été soumis à la torture et sans avoir dévoilé aucune information sur l'action du CNR. Ses cendres seront transférées au panthéon en 1964. 24 juillet Arrestation de Mussolini Le Grand Conseil fasciste contraint Mussolini à démissionner et charge le maréchal Badoglio de constituer un nouveau gouvernement. La situation militaire des armées du "Duce" est catastrophique depuis le débarquement allié en Sicile : Rome est pilonnée régulièrement et la colère gronde dans tout le pays. Mussolini qui ne cesse de prôner un rapprochement plus étroit avec Hitler est arrêté le lendemain et transféré sur l'île de Ponza. L'Italie signera l'armistice avec les forces alliées le 3 septembre 1943. 3 septembre L'Italie du côté des Alliés Le gouvernement de Pietro Badoglio négocie l'armistice avec les Alliés et déclare la guerre à son ancien partenaire de l'Axe, l'Allemagne. Quelques mois auparavant, le débarquement anglo-américain en Sicile avait entraîné la chute du chef du régime fasciste italien, Benito Mussolini. La réaction allemande ne se fera pas attendre puisqu’elle déclenchera quelques heures plus tard l’invasion du pays et libèrera Mussolini le 12 septembre. Celui-ci se réfugiera dans le Nord, où il constituera la République de Salo. Quant au roi et à Badoglio, ils fuiront au Sud du pays, zone encore occupée par les Alliés. 9 septembre La Corse se soulève contre l'occupant La capitulation italienne provoque le soulèvement général des résistants corses. Les insurgés, épaulés 1943 1944 1944 1944 1944 1944 1944 1944 progressivement par des troupes venues d'Afrique du Nord, mèneront des combats contre les troupes allemandes jusqu'au 4 octobre. La Corse sera alors le premier département français libéré. 12 septembre Un commando SS libère Mussolini Hitler envoie les hommes du capitaine Otto Skorzeny libérer le "Duce" emprisonné dans les Abruzzes depuis le mois de juillet. Cette évasion spectaculaire permet à Mussolini de recréer un nouvel État fasciste à Salo, au nord de l'Italie, placé sous l'influence directe des autorités allemandes. Il fait alors exécuter plusieurs membres du Grand Conseil qui ont contribué à sa démission. La République fasciste italienne de Salo s'effondrera lors de la débâcle allemande du printemps 1945. Benito Mussolini lui-même sera arrêté et exécuté par des partisans italiens le 27 avril. 6 avril Rafle d'Izieu Sous le commandement de Klaus Barbie, la Gestapo de Lyon arrête 44 enfants juifs à l'orphelinat d'Izieu dans l'Ain. Les huit adultes reconnus "coupables de les avoir cachés" sont eux aussi mis aux arrêts. Les enfants d'Izieu et leurs professeurs seront envoyés au camp de Drancy puis transférés à Auschwitz où ils seront gazés. Une seule fillette survivra. 6 juin Le débarquement de Normandie Suivant les plans de l'opération "Overlord", près de 5 000 navires débarquent 130 000 hommes sur 35 kilomètres de plage en Normandie. La nuit précédente, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du "mur de l'Atlantique". Ce débarquement, placé sous le commandement du général américain Eisenhower, était secrètement préparé depuis plus d'un an en Angleterre. Fin juillet, les Alliés auront débarqué pas moins de 1 500 000 hommes sur le sol français. En mai 1945, l'Allemagne capitulera. 9 juin Tulle, ville martyre La 2ème division blindée SS Das Reich quadrille la ville de Tulle (Corrèze) et arrête tous les hommes valides, sous prétexte de contrôle de papier. 99 d'entre eux seront pendus et 149 envoyés au camp de Dachau (101 y perdront la vie), en représailles des attaques de maquisards. Le lendemain, la même division, qui remonte vers la Normandie où vient d'avoir lieu le débarquement des Alliés, prendra le chemin d'Oradour-sur-Glane. 10 juin Les habitants d'Oradour massacrés par les SS Le général Lammerding envoie un détachement de la division SS « Das Reich » détruire Oradour-surGlane, un petit village près de Limoges. Toute la population est rassemblée sur la place du marché sous prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les enfants sont conduits dans l'église. Les SS mettent le feu aux bâtiments et 642 habitants (dont 246 femmes et 207 enfants) trouvent la mort. De retour du front est où les exactions étaient monnaie courante, la division"Das Reich" avait déjà commis un massacre la veille à Tulle. 20 juillet Tentative d'assassinat contre Hitler Assistant à une réunion au quartier général de Rastenburg, le "Führer" échappe à une tentative d'assassinat fomentée par la noblesse militaire allemande. Le comte Claus von Stauffenberg, chef d'état-major des armées de l'Intérieur, organise l'attentat dans le but de restaurer la monarchie ou du moins de mettre en place une dictature conservatrice. Il dépose lui-même une valise piégée sous la table de réunion et quitte la salle. Mais la valise est fortuitement déplacée. Elle explose vers midi, loin d'Hitler. Il n'est que légèrement blessé. Stauffenberg sera exécuté le soir même et remplacé par Himmler. 4 août Arrestation d'Anne Frank Après avoir passé deux ans dans la partie désaffectée d’un immeuble d’Amsterdam, l'"Annexe", Anne Frank et sa famille sont arrêtés par la Gestapo. Anne Frank mourra en mars 1945 au camp de BergenBelsen (Allemagne). Une amie de la famille, Miep Gies, retrouvera son journal et le remettra à son père, Otto Frank, le seul survivant des camps. 15 août Débarquement en Provence Composé essentiellement de français des colonies, le débarquement de Provence, baptisé "Anvil" (enclume), débute par un parachutage de troupes suivi d’un débarquement sur la côte. L’opération, 1944 1945 1945 1945 1945 1945 1945 1945 1945 engageant plus de 300 000 hommes, est de moindre envergure qu’en Normandie mais elle obtient une avance plus rapide, les nazis ayant envoyé des renforts vers le nord. Les villes de Marseille, Toulon ou encore Grenoble, seront libérées en moins de dix jours. 25 août "Paris libéré..." Le général Leclerc reçoit à Paris, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes allemandes. Débarqué en Normandie à la tête de la 2ème division blindée deux mois plus tôt, il est le premier Français libre à entrer dans la capitale par la porte d'Orléans. Le général von Choltitz, commandant les troupes allemandes, avait entamé deux semaines plus tôt l'évacuation de la ville en prévision de l'arrivée des Alliers. Le soir même, le général de Gaulle s'installe au ministère de la Guerre en qualité de chef du gouvernement provisoire. 17 janvier Libération de la Pologne L'Armée Rouge entre dans Varsovie en ruines. La capitale polonaise est libérée après plus de cinq ans d'occupation allemande. Les Juifs qui constituaient une grande partie de la population ont été exterminés par centaines de milliers dans les camps de concentration ou à l'intérieur même du ghetto. Varsovie compte à sa libération dix fois moins d'habitants qu'à la veille de la guerre. 27 janvier Libération d'Auschwitz L'Armée Rouge entre dans le principal camps d'extermination nazi. Elle y découvre 7 500 rescapés à bout de forces. Certains ont réussi à se procurer des armes et se sont révoltés contre les derniers SS. Entre le printemps 1942 et l'hiver 1945, 1,5 million de détenus ont été exterminés à Auschwitz. 1 avril Les Américains s'attaquent à Okinawa Après s’être emparés avec peine de la petite île d’Iwo-Jima en mars, les Américains débarquent à Okinawa. Mais plus ils se rapprochent du Japon, plus la résistance des Japonais est rude. Ainsi, après avoir perdu 6 000 hommes à Iwo-Jima, les Américains vont devoir combattre jusqu’à la fin du mois de juin et perdre près de 16 000 marines. Ils doivent également subir les attaques kamikazes qui sapent le moral des troupes. Mais côté adverse, on compte plus de 100 000 victimes et le Japon est désormais à portée des bombardiers qui peuvent le pilonner. Cette résistance acharnée de l'armée nippone convaincra les Etats-Unis d’utiliser la bombe atomique. 26 avril Pétain se constitue prisonnier Le maréchal Philippe Pétain quitte l'Allemagne, passe en Suisse et se rend aux troupes alliées. En 1940, il avait signé l'armistice avec l'Allemagne, installé son gouvernement à Vichy et commencé une politique de collaboration. En 1945, il sera condamné à mort par la Haute Cour, mais le général de Gaulle commuera sa peine en détention perpétuelle. Il mourra à l'île d'Yeu en 1951. 28 avril Mussolini est exécuté En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois. 29 avril Libération du camp de Dachau Les troupes américaines libèrent 32 000 prisonniers du camp de Dachau (Bavière). Ouvert par le chef des SS Himmler en 1933, c'est le 1er camp de concentration allemand. Entre 1933 et 1945, plus de 200 000 personnes y seront déportées et les documents allemands attestent la mort de 32 000 d'entre eux, bien que ce chiffre soit sans doute inférieur à la réalité. Aujourd'hui, Dachau abrite un musée et une chapelle du Souvenir. 30 avril Hitler se suicide Alors que les armées russes pénétrent dans Berlin le 30 avril 1945, Hitler se sucide dans son bunker avec sa compagne, Eva Braun. 2 mai Capitulation des troupes nazies en Italie Ayant mené une dernière offensive sur les troupes allemandes en avril, les armées alliées ont largement 1945 1945 1945 1945 1945 1945 1945 1945 remporté l’avantage. Mussolini exécuté quelques jours plus tôt, Hitler s’étant suicidé le 30 avril, l’Allemagne n’a pas d’autres choix que de capituler. 2 mai Le drapeau rouge flotte sur Berlin Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande. 8 mai Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août. 17 juillet Conférence de Postdam Alors que la Deuxième Guerre mondiale n'est pas encore terminée, les représentants des États-Unis (Truman et Byrnes), de l'URSS (Staline et Molotov) et de la Grande-Bretagne (Churchill et Eden) se réunissent à Postdam, au Sud-Ouest de Berlin, pour débattre du sort de l'Allemagne. La France n'est pas conviée. La conférence annonce le début de la "dénazification". Chaque puissance alliée aura sa zone d'occupation délimitée en Allemagne. Les trois pays se mettent également d'accord sur la formation d'un conseil des Cinq Grands (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, URSS), chargé d'assurer la paix avec les anciens alliés du Reich. Ils posent ainsi les prémisses de l’ONU. 23 juillet Ouverture du procès Pétain Inculpé de crime de haute trahison pour avoir collaboré avec l'Allemagne de 1940 à 1945, le maréchal Philippe Pétain comparaît devant la Haute Cour de justice de Paris. Il se contente de donner lecture d'une déclaration liminaire et refusera de prendre la parole durant toute la durée de son procès. La confusion des débats ne permet pas de lever le voile sur les vraies responsabilités du maréchal et des institutions de la IIIème République pendant la collaboration. Pétain sera condamné à mort le 15 août, radié de l'Académie française et démuni de tous ses biens. Le général De Gaulle lui accordera la grâce présidentielle en commuant sa peine en détention à perpétuité. Incarcéré sur l'île d'Yeu, il y mourra six ans plus tard. 2 août Le sort de l'Allemagne réglé à Potsdam La conférence de Postdam se clôt en ayant scellé le sort de l’Allemagne : celle-ci est séparée de l’Autriche, elle perd une partie de son territoire au profit de la Pologne et de l’URSS, et enfin, elle est découpée en trois zones d’occupation (la zone française sera décidée plus tard). La conférence a également été l’occasion de redessiner les frontières de la Pologne et de lancer un ultimatum au Japon. Alors que Roosevelt a annoncé à Staline que les Etats-Unis maîtrisent la bombe atomique et que des tensions commencent à apparaître au sujet de l’Europe centrale, Postdam est le dernier lieu qui reçoit les trois Alliés. Bientôt, la Grande Alliance se disloquera pour laisser place à la Guerre froide. 6 août Bombe atomique sur Hiroshima A 8h15, l'avion américain "Enola Gay" lâche la première bombe atomique, "Little Boy", sur la ville Hiroshima, siège du commandement du Japon impérial. L'explosion provoquera la mort d'environ 100 000 personnes et anéantira complètement la ville dans un rayon de 2 kilomètres. Les radiations continueront à faire de nombreuses autres victimes pendant des années. Cette explosion a été décidée par le président américain Harry Truman pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. 9 août Bombe atomique sur Nagasaki Trois jours après le lancement de la première bombe atomique américaine sur le Japon à Hiroshima, c'est la ville de Nagasaki qui est touchée. L'explosion de la bombe "Fat Man" fera 70 000 victimes. Le président américain Harry Truman veut ainsi mettre fin à la Seconde Guerre mondiale. Cinq jours plus tard, l'empereur Hiro-Hito se résignera à une reddition sans condition. 2 septembre 1945 1945 1946 1987 1987 1991 Capitulation du Japon Le Japon reconnaît sa défaite en signant l’acte de capitulation sur le cuirassé américain Missouri en baie de Tokyo. Le général MacArthur, qui représente les Etats-Unis s’engagera à laisser en place l’empereur HiroHito à condition que le régime se démocratise. Le Japon a dû capituler après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale. 4 octobre Ouverture du procès de Pierre Laval L'ancien vice-président du gouvernement de Vichy doit s'expliquer devant la haute cour pour expliquer son rôle pendant la collaboration et son alliance avec le régime nazi. Le procès se déroule à la hâte et Laval doit souffrir les insultes des jurés. Il est condamné à mort le 9 octobre et exécuté le 15 à la prison de Fresnes après avoir tenté de se suicider. 20 novembre Ouverture du procès de Nuremberg Les criminels de guerre nazis sont jugés par un tribunal interallié à Nuremberg en Allemagne. La villephare de l'idéologie nazie devient lé théâtre d'un procès qui va durer près d'un an (1er octobre 1946). Le jury est composé de représentants des Etats-Unis, de l'Angleterre, de l'URSS et de la France. Sur les 24 hauts dignitaires du IIIème Reich, 11 seront condamnés à mort par pendaison le 16 octobre 1946. 30 septembre Verdict du procès de Nuremberg Le tribunal militaire international de Nuremberg en Allemagne déclare 22 dirigeants nazis coupables de crime de guerre et en condamne 12 à la peine capitale pour "crime contre l'humanité". Parmi eux, l'ancien commandant en chef de la Luftwaffe, Hermann Goering qui se donnera la mort le 15 octobre, à la veille de son exécution. 11 mai Klaus Barbie devant les tribunaux Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'AuschwitzBirkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991. 4 juillet Perpétuité pour Klaus Barbie Ouvert le 11 mai, le procès de l'ancien chef de la Gestapo de Lyon s'achève devant la Cour d'Assises du Rhône. Accusé de tortures, d'exécutions, de déportations, notamment celle des enfants d'Izieu en 1944, Barbie est condamné à la réclusion à perpétuité. Défendu par l'avocat Maître Jacques Vergès, l'accusé a toujours refusé d'assister aux débats. Klaus Barbie mourra en prison en 1991. 25 septembre Mort de Klaus Barbie L'ancien chef de la Gestapo de Lyon meurt d'un cancer à 77 ans à la prison Saint-Joseph de Lyon. Condamné par contumace en 1947 et en 1954 par le tribunal militaire de Lyon, il ne sera véritablement jugé qu'en 1987 et condamné à perpétuité pour crime contre l'humanité. Le "boucher de Lyon" est à l'origine de 10 000 arrestations, 1 046 fusillés et 6 000 morts ou disparus. Protégé par les services secrets américains et par les dictatures latino-américaines, il s'était enfui en Bolivie et au Pérou après la guerre. Il a été extradé vers la France par la Bolivie en février 1983.