Neuroleptiques ou Antispychotiques

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Neuroleptiques ou
Antispychotiques
Dr Jacqueline Azay-Milhau
PLAN
Introduction
I Les psychoses
II La schizophrémie
III les médicaments Neuroleptiques ou Antipsychotiques
A- NL atypiques
B- NL typiques ou conventionnels
C- NL d’action prolongée
Conclusion
Introduction
NL: Médicaments psychotropes agissant sur les psychoses.
Deux sortes de psychoses:
aiguës ex: Bouffée délirante
chroniques: ex: Schizophrénie
D’après la classification de Delay & Déniker,
les NL sont des psycholeptiques
Les NL dépriment le psychisme.
Sont utilisés dans les psychoses avec agitation et hyperactivité
neuromusculaire.
Ils conduisent à un état d’indifférence psychomotrice.
Ils provoquent une dépression du système neurovégétatif avec
hypotension et hypothermie
Ils sont aussi appelés antipsychotiques
Deux catégories de Médicaments:
 NL conventionnels ou typiques (1ère génération)
 NL atypiques présentant moins d’effets indésirables (2ème génération)
Ce sont tous des antagonistes des récepteurs dopaminergiques.
Certains agissent sur d’autres cibles (R.5HT, RH1, Ra, RM)
effets indésirables
Le traitement par NL est long et nécessite une bonne observance.
La psychose ne se guérit pas.
Il faut savoir que :
• 30% patients ont une amélioration limitée
• 7% n’ont aucune amélioration
I- Les psychoses:
 Ensemble de maladies touchant la globalité de la personnalité
 Modifient le rapport du sujet à la réalité
 Manifestations transitoires ou chroniques (schizophrénie)
Psychoses aigues:
 Bouffée délirante
 Syndrome confusionnel
 Psychose puerpérale
Psychoses chroniques:
 Schizophrénie
 Psychose hallucinatoire chronique
 Paraphrénie
 Paranoïa et délires chroniques
II- La schizophrénie
 Psychose d’évolution chronique avec des épisodes aigus.
 Détérioration de la personnalités en quelques années
Epidémiologie:
 Maladie psychiatrique de l’adulte jeune (17-25 ans)
 20 millions de patients dans le monde (même fréquence entre
les deux sexes)
 En France: 1% de la population
 Caractérisée par :
 Syndrome dissociatif constant
 Des manifestations positives: délires, hallucinations,
désordres de la pensée, comportement désorganisé anormal,
catatonie
Désagrégation de la personnalité
 Symptômes déficitaires ou négatifs: repli sur soi,
apragmatisme, anhédonie, athymhormie
 Troubles cognitifs importants
 Complications:
Taux élevé de suicides (10 à 20%)
Toxicomanies
Les principaux neurotransmetteurs impliqués dans la schizophrénie
sont la dopamine et le glutamate
La schizophrénie ne se guérit pas.
III- les médicaments Neuroleptiques ou Antipsychotiques
Deux classifications des NL: Cl. chimique
Cl. Clinique
Dans cl. Clinique:
 NL classiques ou typiques ou conventionnels
NL 1ère génération
 NL atypiques
NL de 2ème génération
Aujourd’hui donnés en 1ère intention
Différences entre les deux groupes de NL:
 Profil Récepteur - d’effets centraux extrapyramidaux avec les
NL de 2ème génération
 NL de 2ème génération efficaces chez les patients résistants
 NL de 2ème génération efficaces contre les symptômes négatifs
Objectifs des traitements:
 Amélioration symptomatique voire rémission
 Prévention des rechutes et des complications
 Tentative de réadaptation sociale
La schizophrénie ne se guérit pas.
Les traitements sont donnés à vie avec le problème de la chronicité
c’est -à-dire l’apparition d’effets indésirables
A- NL atypiques
Utilisés en 1ère intention
Clozapine
Leponex®
Olanzapine
Zyprexa®
Rispéridone
Risperdal®
Aripiprazole
Abilify®
1) Mécanisme d’action
 Antagonistes des R. dopaminergiques D2
Effet anti-productif
 Effet anti-5HT2A des neurones dopaminergiques
Effet anti-déficitaire
 Respect de la transmission dopaminergique nigrostriée
- effets extrapyramidaux
2) Indications thérapeutiques
Psychoses aiguës ou chroniques en 1ère intention:
- si échec après 4 à 6 mois de traitement
autre NL atypique
- si échec
NL conventionnel
- Clozapine en dernière intention
3) Voie d’administration (idem NL conventionnels)
 En général: per os à libération immédiate ou prolongée
 Voie injectable à libération immédiate ou prolongée si Pb
d’observance
4) Pharmacocinétique (idem NL conv.)
 Bonne absorption par Voie Orale
 Résorption totale et rapide par Voie IM
 Distribution: - liaison aux protéines plasmatiques non génante
- Diffusion large avec passage BHE
- Affinité pour le TA avec relargage tardif
- Passage de la BFP et dans le lait
 Métabolisme hépatique par les cytochromes : Cyp1A2, Cyp2D6,
Cyp3A4
 Effet de 1er passage hépatique important pour les formes orales
 Elimination rénale
Précaution en cas d’insuffisance hépatique
Risque d’Interactions médicamenteuses avec
les Inducteurs et les Inhibiteurs enzymatiques
5) Effets indésirables
 Effets cardiovasculaires:
Troubles du rythme
Allongement du QT
AVC
 Hyperlipidémie (Hypercholestérolémie):
Poids
IMC
 Hyperglycémie
 Toxicité hématologique avec risque d’agranulocytose
Bilan lipidique à surveiller!!
Surveiller la glycémie à jeun avant ttt!!
Surveiller la NFS!!
Beaucoup moins d’effets indésirables
qu’avec les NL classiques
6) Interactions Médicamenteuses (idem NL conv.)
CI: Médicaments dopaminergiques non anti-parkinsonien
Antagonisme d’action
AD:
 L-DOPA, Anti-Parkinsoniens dopaminergiques
 Médicaments torsadogènes
 Lithium: syndrome confusionnel
PE:






Médicaments qui abaissent le seuil épileptogène
Les antihypertenseurs
Alcool
Médicaments dépresseurs du SNC
Médicaments anticholinergiques
Sulfamides hypoglycémiants
B- NL typiques ou conventionnels (synthétisés dans les années 50)
Ils sont aujourd’hui utilisés en 2ème intention
Ils ont révolutionné le traitement de la schizophrénie
(camisole chimique)
Quelques uns sont listés ci-dessous:
Chlorpromazine
Halopéridol
Sulpiride
Amisulpiride
Tiapride
…
Largactil®
Haldol®
Dogmatil®
Solian®
Tiapridal®
…
1) Mécanisme d’action
Effet antagoniste des R. dopaminergiques D2:
 Action centrale: effets anti-déficitaires
effets anti-productifs
effets extra-pyramidaux
effets neuro-endocriniens
(Pb gynécomastie chez l’homme)
 Action périphérique: effet anti-émétique
Effet antagoniste des R. a1:
Effet antagoniste des R. M1:
Effet antagoniste des R. H1:
EI centraux (sédation)
EI périphériques (vasodilatation
avec hypotension orthostatique +
tachycardie réflexe)
EI anticholinergiques centraux et
périphériques
sédation
poids
effet anti-allergique
2) Indications thérapeutiques
Indications psychiatriques:
 Psychoses aiguës: accès maniaques, psychoses délirantes aiguës..
 Psychoses chroniques: schizophrénie..
Indications non psychiatriques:
 Pathologies psychosomatiques
 Manifestations neurologiques:
 Vomissements
 Tics, hoquet
Chorée de Huntington
Maladie de Gilles de la Tourette
3) Effets indésirables
A- Effets fréquents et prévisibles
 Effets psychiques : somnolence, trouble de la mémoire,
inversion de l’humeur, dépression
 Effets neurologiques:
seuil épileptogène
effets extra-pyramidaux
précoces: dyskinésies,
dystonies aiguës
subaigus ou chroniques:
syndrome parkinsonien
tardifs: dyskinésies tardives
irréversibles
 Effets neurovégétatifs :
- hypotension orthostatique, tachycardie réflexe
- effets atropiniques (sécheresse buccale, rétention
urinaire, constipation, troubles de l’accomodation,
augmentation de la pression intraoculaire
 Effets métaboliques:
- Hyperprolactinémie
- Dysrégulation thermique
- Prise de poids
- Hyperglycémie
B- Effets rares et imprévisibles
 Hypersensibilité
 Leucopénie, agranulocytose
 Troubles du rythme ventriculaire (allongement de QT)
 Syndrome malin des NL ou hyperthermie maligne
- Hyperthermie>40°C
- Hypertonie +/- dyskinésies
- Troubles tensionnels
- Rhabdomyolyse
Décès de 50% des cas
 Syndrome de sevrage:
troubles digestifs
troubles neurologiques
complications extrapyramidales
psychose induite
C- NL d’action prolongée
 Si difficultés d’observance
 NL de longue durée d’action
 NL administrés par voie injectable (IM en psychiatrie)
 Ils ont les mêmes EI que par voie orale
flupentixol
Fluanxol LP®
Halopéridol
Haldol Decanoas®
Rispéridone
Risperdalconsta®
Conclusion
Pour les traitements antipsychotiques:
 Limiter la posologie
 Privilégier une monothérapie
 La réponse au traitement est différée (3 à 8 semaines)
 Ne jamais systématiser l’hospitalisation
 Malades peuvent être traités à domicile
 Les traitements à activité prolongée permettent une meilleure
observance thérapeutique
Sur des traitements longs:
 10% patients non-répondeurs
 Association de plusieurs molécules
 Electro-convulsivothérapie
Futurs développements
 Agonistes des R. métabotropes du glutamate
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