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Apparaît ensuite une indication sur la trajectoire empruntée par les hébreux, car il
est dit que :
« Dieu ne leur fit pas prendre le chemin du pays des philistins bien que ce soit le
plus direct ». (BFC, Ex 13, 17)
Nous sommes donc certain qu'ils ne prirent pas la route vers le nord en direction de
la mer méditerranée, là où vivent les philistins. Mais en ce qui concerne les villes de
Pi-Hahiroth, Migdol et de Baal-sefon mentionnées en Ex 14,2, il apparaît impossible
de connaître leur position précise.
Le plan de Dieu
Cependant, dans sa prescience Jéhovah discerna sans doute le revirement de
pharaon, et connaissant très bien la grandeur et la force de l'armée Égyptienne, face à
un peuple composé d'hommes, de vieillards, de femmes, d'enfants et de bétails, fit
preuve de stratégie en indiquant à Moïse de revenir sur leur pas près de « Pi-Hahiroth
» et de camper entre « Migdol et la mer ». Tout cela dans le but de faire croire à
pharaon que le peuple errait « tout affolé dans cette région, prisonnier du désert » et
aussi dans le but que Jéhovah manifeste sa gloire en « L'écrasant, lui et toutes ses
troupes. Ainsi les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur ». (BFC, Ex 14, 4-6)
Pris entre l'armée Égyptienne et la mer rouge le peuple est terrifié, allant même
jusqu'à regretter d'être sorti d'Égypte. Jéhovah indiqua donc à Moïse de prendre son
bâton et de le lever « au-dessus de la mer ».
Pourquoi un tel ordre s'il ne s'agissait que d'un simple marécage franchissable ?
Ensuite la colonne de fumée alla se placer entre les hébreux et les Égyptiens, créant
ainsi la confusion chez les Égyptiens, alors que la colonne de feu éclairait le parcours
des hébreux. Le texte continu en disant que :
« Le Seigneur fit alors souffler un fort vent d'est durant toute la nuit pour
refouler la mer et la mettre à sec. Les eaux se séparèrent et les Israélites
traversèrent la mer à pied sec : de chaque côté d'eux, l'eau formait comme une
muraille » (Ex 14, 21-22)
Nous constatons donc que c'est un vent d'est qui a soufflé sur la mer, non une
marée descendante ou une quelconque forme de tsunami, et cela toute la nuit. Cette
expression « Toute la nuit » pourrait nous paraître exagérée, seulement le texte
rappelle que le peuple comptait :
« Six cent mille hommes, sans compter les femmes, les enfants et les vieillards.
Une foule de gens d'origines diverses partirent en même temps qu'eux. Les
moutons, chèvres et boeufs formaient des troupeaux considérables » (Ex 12, 37-
38)
Nous sommes donc en face d'une foule d'environ trois millions de personnes