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HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ........................................................................................................ 1
Introduction.................................................................................................................................... 3
Chapitre 1er: Les présocratiques.................................................................................................... 5
Chapitre 2 : Socrate et les sophistes ............................................................................................ 21
Chapitre 3 : Platon........................................................................................................................ 25
Chapitre 4 : Aristote ..................................................................................................................... 36
Chapitre 5 : Le stoïcisme et l’épicurisme ..................................................................................... 47
Chapitre 6 : le néo-platonisme de Plotin ..................................................................................... 49
PHILOSOPHIE MEDIEVALE ............................................................................................................ 55
Introduction.................................................................................................................................. 55
Chapitre 1 : L’Évangile face à la philosophie : la philosophie des Pères de l’Église..................... 58
Chapitre 2 : saint Augustin ........................................................................................................... 67
Chapitre 3 : Le haut moyen âge : le Pseudo Denys, Boèce et Jean Scot Érigène ........................ 75
Chapitre 4 : Les XI
ème
et XII
ème
siècles : saint Anselme de Cantorbéry et Pierre Abélard............ 79
Chapitre 5 : La philosophie arabe et la philosophie juive : Avicenne, Averroès, Maïmonide,
Avicebron ............................................................................................................................................... 83
Chapitre 6 : La philosophie au XIII
ème
siècle ................................................................................. 87
Chapitre 7 : saint Thomas d’Aquin ............................................................................................... 90
Chapitre 8 : saint Bonaventure..................................................................................................... 98
Chapitre 9 : Le bienheureux Jean Duns Scot.............................................................................. 100
Chapitre 10 : La philosophie au XIV
ème
et au XV
ème
siècles........................................................ 103
Chapitre 11 : Le nominalisme : Guillaume d’Ockham et la via moderna .................................. 105
Chapitre 12 : Nicolas de Cuse..................................................................................................... 113
Bibliographie succincte............................................................................................................... 115
Histoire de la philosophie des Temps Modernes....................................................................... 118
Introduction................................................................................................................................ 118
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Chapitre 1er: Le rationalisme classique ..................................................................................... 135
Chapitre 2: L’empirisme ............................................................................................................. 153
Chapitre 3: Le criticisme d’Emmanuel Kant ............................................................................... 158
Chapitre 4: L’idéalisme allemand ............................................................................................... 183
Histoire de la philosophie:.......................................................................................................... 185
période contemporaine.............................................................................................................. 185
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Introduction
Il faut dans un premier temps expliquer le titre du cours. Il s’agit d’un cours d’histoire. On va
donc d’abord le consacrer à un récit chronologique des faits de l’histoire de la pensée dans
l’Antiquité (on fait conventionnellement terminer l’Antiquité à la chute de l’empire romain
d’Occident en 476 après J.-C.). Mais présenter en un cours comme celui-ci, de manière exhaustive,
toute l’histoire de la pensée ancienne est chose impossible. Plutôt que de tout survoler
superficiellement, on va se focaliser davantage sur quelques moments clefs pour les approfondir. On
passera donc sous silence une quantité innombrable de petits philosophes pour se concentrer sur les
toutes grandes figures. Par ailleurs, même s’il s’agit d’un cours d’histoire, celui-ci serait stérile sans
approche critique des différentes pensées abordées. Après avoir objectivement exposé la pensée
des différents philosophes, on tentera une évaluation critique de leurs idées.
Le cours est un cours d’histoire de la philosophie. On ne s’arrêtera donc qu’aux faits de
l’histoire de la pensée, en présupposant connue l’histoire générale de l’Antiquité. On ne s’arrêtera
donc pas, sauf exception, au contexte politique, social, économique, artistique dans lequel est née la
philosophie ancienne.
Mais qu’est-ce que la philosophie ? Définir la philosophie, c’est déjà faire de la philosophie. Il y
a donc plusieurs définitions possibles. On donnera une définition très générale et donc très vague.
Elle se précisera dans le courant du cours. La philosophie est étymologiquement l’amour de la
sagesse. Philosophie vient du grec filein (philein) qui signifie aimer et du grec sofia (sophia) qui
signifie la sagesse. Mais comment définir cette sagesse ? Elle peut être définie comme un savoir qui
porte sur le sens ultime, la raison d’être, de toutes choses: les choses qui nous entourent, l’univers,
et particulièrement le sens de la destinée humaine. Elle est l’élucidation du sens ultime de
l’expérience que nous faisons de nous-mêmes, des autres et des choses qui peuplent l’univers.
Pourquoi est ce que nous existons? Pourquoi suis-je né? Pourquoi existe ce monde dans lequel je
vis? Pourquoi la réalité? Quel est son sens, son but? D’où vient-elle? Quelle est l’origine de tout et
quelle est la fin de tout? Autant de questions que se pose la philosophie depuis qu’elle est née en
Grèce, mais que se pose aussi tout homme du seul fait qu’il est homme. Ce sont donc aussi des
questions auxquelles veulent répondre toutes les traditions religieuses de l’humanité, depuis que
l’homme existe, depuis la Préhistoire. Et la religion chrétienne apporte, elle aussi, sa réponse à ces
questions fondamentales. Les questions philosophiques sont des questions qui sont, par définition,
censées préoccuper le chrétien. Mais à la différence des religions et, notamment de la religion
chrétienne, la philosophie entend répondre à ces questions en usant de la seule raison. Aux yeux du
chrétien, la philosophie est donc une tentative de répondre à la question du sens ultime de toutes
choses, mais sans le secours immédiat de la Révélation chrétienne. Le chrétien est homme avant
d’être chrétien et il a en commun avec tous les hommes l’usage de la raison. Celle-ci peut déjà avec
ses seules forces poser les questions philosophiques et leur donner une amorce de réponse, réponse
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toujours ouverte certes, mais éclairante . La philosophie s’occupe donc des mêmes questions
que les religions, mais avec le secours, l’instrument de la seule raison.
Le cours est un cours d’histoire de la philosophie de l’Antiquité. Qu’est-ce que l’Antiquité? Il
s’agit bien sûr d’une période de l’histoire générale, et de la première de ces périodes. On fait
commencer l’histoire avec l’apparition de l’écriture. Les premières traces d’écriture proprement
dite apparaissent au quatrième millénaire avant notre ère. Il s’agit notamment de l’écriture
cunéiforme des sumériens et des hiéroglyphes égyptiens. Tout ce qui précède relève de la
Préhistoire. L’histoire ancienne est donc notamment histoire de la Mésopotamie, histoire de l’Égypte
ancienne, l’histoire de la Grèce antique et de la Rome antique. L’histoire de la philosophie de
l’Antiquité est en alité l’histoire de la philosophie grecque et latine ancienne, puisque la
philosophie est née en Grèce et n’existait donc pas avant. Il n’y pas d’histoire de la philosophie
égyptienne. On peut seulement faire l’histoire de la religion égyptienne. Cette forme particulière de
savoir que constitue la philosophie et qui est distincte de la religion est née en Grèce et s’est
développée surtout en Grèce. La philosophie proprement romaine (Lucrèce, Cicéron) fut beaucoup
moins développée.
L’histoire de la philosophie de l’Antiquité commence donc avec la naissance de la philosophie
en Grèce au VIème siècle avant J.-C. et se termine avec la fermeture de l’école d’Athènes par
l’empereur Justinien en 529 après J.-C. Il s’agit donc d’un millénaire d’histoire et il est clair qu’on
ne pourra s’en tenir qu’aux plus grandes figures.
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Chapitre 1er: Les présocratiques
1. La naissance de la philosophie
La philosophie est née en Grèce: c’est un fait ! Un fait qu’on ne peut que constater. Toute
l’humanité, depuis que l’homme existe, manifeste de la religiosité. C’est d’ailleurs un critère retenu
par les anthropologues pour déceler les premières traces d’hominisation dans l’évolution. Partout
il y a humanité, il y a religion. Mais la philosophie, c’est-à-dire cette forme de discours qui recherche
une réponse aux même questions que la religion, mais avec la raison, c’est-à-dire avec une thode
rationnelle rigoureuse, ne se manifeste pas avant le VIème siècle en Grèce. Pourquoi? Pourquoi en
Grèce et pas en Chine, au Pérou, dans ces régions qui sont aujourd’hui la Belgique ou quelque part
en Afrique? On n’en sait rien. On ne peut que constater le fait. Certes, on peut avancer des
explications d’ordre économique, social, politique. Il est vrai que le contexte était très favorable. La
Grèce était un lieu florissant sur le plan économique, ce qui favorisait les échanges culturels et
donc un grand brassage d’idées. Il y avait une situation politique stable et favorable, avec une
puissance militaire certaine. Bref, tout ce qu’il faut pour l’épanouissement des arts et de la culture.
Mais ce n’est pas une explication absolue qui éliminerait le mystère. Pourquoi à ce moment-là et
en ce lieu-là? On pourrait trouver beaucoup d’autres lieux qui ont connu à d’autres moments des
situations de prospérité économique, sociale et politique. Le mystère demeure donc. C’est ce qu’on
a appelé le miracle grec! La raison est née en Grèce, elle a éinventée par les Grecs inventer au
sens étymologique du terme. Inventer vient de invenire en latin qui signifie “trouver”. On ne trouve
que ce qui existait déjà. Comme on découvre une pièce de monnaie sur un chemin. Les Grecs
auraient ainsi découvert l’usage d’une faculté innée en tout homme. Mais pourquoi les hommes
n’en faisaient-ils pas systématiquement usage avant les Grecs ? Mystère! La seule chose que l’on
sache, c’est que les sciences et la philosophie sont nées en Grèce et pas ailleurs, c’est un fait.
On trouve certes en Chine, en Mésopotamie, en Égypte des signes d’un usage pragmatique de
la raison avant les Grecs. Une médecine, mélange d’empirisme et de magie, existait déjà dans
l’Orient ancien. Les mathématiques appliquées existaient déjà en Mésopotamie et en Égypte. Les
Egyptiens connaissaient déjà le calcul des fractions: Mais c’était pour un usage pratique immédiat.
Les Babyloniens connaissaient aussi le calcul des fractions et, de plus, une forme élémentaire de
géométrie: mais là, à nouveau, à des fins purement pragmatiques. Les Babyloniens se sont aussi
intéressés à l’astronomie et ont cherché à calculer les éclipses de lune et de soleil. Mais, chez tous
ces orientaux, on ne trouve pas de sciences pures. On ne trouve pas de traces de “science pour la
science”, du savoir pour le savoir, comme on le verra chez les Grecs. On ne trouve pas de traces de
démonstration ou de souci de la cohérence logique entre les propositions. Ce sont plutôt, chez les
orientaux, des recettes à usage immédiat pour résoudre des problèmes liés à la vie quotidienne,
comme la mesure des champs ou la construction de maisons ou alors liés à la vie religieuse comme le
calcul des éclipses. Il s’agit donc de sciences appliquées et non pas de sciences pures. Cela semble
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