La Révolution française : la République…de la Terreur
1. La méfiance
Le 21 juin 1791, Louis XVI, qui tente de fuir la France afin d’obtenir une aide des autres rois d’Europe, est arrêté et
ramené à Paris. Cet incident augmente encore le sentiment d’insécurité qui règne en France. Peu de personnes font
confiance aux compétences des élus pour remettre le pays en route. Les actions de certains, comme Lafayette et
Mirabeau, sont condamnées. Certaines régions proches du roi, comme la Vendée, refusent les idées de la
Révolution. Les rumeurs de coalition entre les autres royaumes d’Europe inquiètent. On commence aussi à penser
que les pires ennemis de la révolution se cachent parmi les Français.
2. La guerre
- À l’extérieur : L’assemblée va déclarer la guerre à l’Autriche le 20 avril 1792 pour diffuser les idées
révolutionnaires dans toute l’Europe. L’armée française sera vainqueur à Valmy le 20 septembre 1792
contre les Prussiens, alliés de l’Autriche.
- À l’intérieur : Durant la journée du 10 août 1792, l’Assemblée est bousculée par une émeute des
révolutionnaires les plus durs : les Sans-culottes. L’assemblée est renommée "Convention nationale ". Les
Girondins, modérés, ne représentent qu’un tiers des sièges, les Montagnards, comme Robespierre, Marat
et Danton, beaucoup plus intolérants, sont en majorité. Ils réclament que le roi soit déchu : Louis XVI est
arrêté et le 10 aout 1792, c’est la fin de la monarchie !
3. La Terreur :
C’est le nom donné à une période allant de la chute de la royauté jusqu’à l’élimination des partisans de Robespierre.
Entre septembre 1792 et septembre 1794, 17 000 personnes furent guillotinées, 25 000 furent victimes d’exécutions
sommaires et environ 500 000 emprisonnées. Dès la mi-aout 1792, les bruits de complots aristocratiques se
renforcent. Marat réclame des têtes. Toute parole suspecte ou tout comportement étrange déclenche
interrogatoire, emprisonnement et peine de mort. Le mois de septembre 1792 sera sanglant. La Convention décide
que le 22 septembre 1792 sera l’an I de la République. Cinq mois plus tard, le 21 janvier 1793, Louis XVI est
décapité. En avril, on crée des "comités de sécurité ", des "comités de salut public ", et Danton crée même un
" tribunal révolutionnaire ". La victoire de Valmy est suivie de nombreuses défaites dont on rend les Girondins
responsables. En juin 1793, Marat et Robespierre donnent l’ordre de les arrêter. Le mois de septembre 1793 sera
encore plus meurtrier que celui de 1792 !
4. La fin de la révolution :
La Convention vote l’Abolition de l’esclavage en février 1794. Pourtant, après les injustices de l’Ancien Régime, c’est
maintenant la violence de la Révolution qui est condamnée. Marat en fera les frais le premier puisqu’il est assassiné
le 13 juillet 1793 par une femme qui veut dénoncer les nombreux massacres. Le 5 avril 1794, Danton est guillotiné
par ses anciens amis qui le trouvent maintenant trop modéré. Ceci n’empêchera pas Robespierre d’être renversé et
guillotiné à son tour le 27 juillet 1794.
De la seconde moitié de l’année 1794 jusqu’en 1799, l’administration de la Nation sera plus efficace et le pays un
peu plus solide. Cependant, les luttes des différents partis pour le pouvoir continueront à désorganiser la toute
nouvelle république. La famine et la crise financière feront longtemps douter les Français.
Les idées révolutionnaires parcourent quand même les royaumes de l’Europe grâce aux succès militaires d’un jeune
général venu de Corse : Napoléon Bonaparte.