Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif Tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 1 Synthèse 1.1 Définition de la commande Le présent dossier a été réalisé par le bureau d’étude ITF sur une commande de METROPOLE SAVOIE et de l’ASDER dans le cadre du programme CDRA. Son contenu est une synthèse de l’analyse ITF et des échanges réalisés avec l’ASDER et METROPOLE SAVOIE. Toutes les données et valeurs techniques sont issues des pratiques du bureau ITF, de données régionales et nationales. Les sources de données génériques sont toujours citées et accessibles. 1.2 Introduction L’objet de cette étude est de « mettre à plat » des éléments facilitant l’obtention d’un habitat qu’il soit public ou privé, de qualité ambitieuse. Il n’a pas pour but de se substituer aux pratiques existantes de chaque office et promoteurs mais bien de contribuer à aller dans le sens d’améliorer les processus de construction de bâtiments performants en intégrant des aspirations environnementales. Le niveau BBC devenant très prochainement réglementaire dès la sortie de la RT2012, il s’agit bien de mettre en œuvre une approche plus radicale, une démarche d’amélioration continue de nos pratiques, de manière à pouvoir construire rapidement des bâtiments très performants situés entre le BBC actuel et un niveau type Label Passif Allemand : Anticiper les évolutions réglementaires, sociétales, énergétiques, politiques, … L’étude est présentée en cinq parties : 1. Une synthèse de l’étude 2. Une introduction au document 3. Une partie programmation relative à la philosophie du montage des opérations performantes, au moment des acquisitions foncières et des définitions programmatiques. 4. Trois parties concernant la construction proprement dite, Conception / Chantier / Réception, avec les notions de livraison, suivi, mesure des performances 5. Une partie définition des indicateurs 6. Une partie méthode, référentiel Il est rappelé que l’actuelle réglementation est nommée RT20051, que ce cadre réglementaire évolue régulièrement et que la prochaine étape nommée RT2012 sera active dès début 2011 pour les bâtiments tertiaire et « à priori » au plus tard dès début 2013 pour le résidentiel. Ce recalage va amener le niveau BBC au niveau réglementaire. La prochaine étape, post 2012 va tendre vers un niveau PassivHaus 1 Réglementation Thermique 2005 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 2 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 1.3 Synthèse globale 1.3.1 Quels enjeux ? Quand on constate l’état des glaciers de Pasterze en Autriche, du Kilimandjaro en Afrique ou de Jacabamba au Pérou, on comprend que « cela chauffe », et beaucoup trop ! La conscience du changement climatique avec des prévisions de +2°C devient générale et concrète pour une majorité de citoyens, mais nous n’intégrons que très peu ce fait dans nos actes, dans notre vie ? Par exemple, la raison voudrait que l’on utilise des fichiers météorologiques prospectifs et caniculaires pour évaluer le comportement des bâtiments, pour les étés des 20 ans à venir. Pour dimensionner et évaluer les projets, on utilise encore des fichiers météo de valeurs moyennes des trente dernières années, que ce soit dans les bureaux d’études ou pour la définition de nos cadres réglementaire, RT2005 par exemple. La conséquence formelle de ce changement climatique sera à terme (quelques dizaines d’années) un réchauffement général, précédé sous nos latitudes, d’une période « perturbée » : Plus chaud l’été, plus de pluie en saison pluvieuse, plus d’orages, plus de froid en période froide. A ce sujet, les études réalisées au moment du somment de Copenhague durcissent les prévisions. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre des dispositions pour éviter de dépasser 2°C de réchauffement. Des hivers plus doux, à terme vraisemblablement moins de dépense de chauffage, mais surtout, rapidement des étés nettement plus chauds. Les conditions de confort nocturne d’été vont être de plus en plus délicates à obtenir tout particulièrement dans les villes du fait du phénomène « d’ilots de chaleur urbains ». Il faut intégrer qu’il n’y aura jamais de climatisation en logement social ! Le confort d’hiver est acté dans le neuf depuis les années 90. L’objectif est depuis cette période de baisser les consommations. Avec ce changement climatique apparait à moyen terme une nouvelle contrainte : le confort d’été. Les bâtiments que l’on construit pour au moins 50 ans, auront à subir ces impacts et doivent dès maintenant, être tout particulièrement performants au titre du confort d’été. L’évaluation conventionnelle RT2005 n’est pas suffisante, sur ce registre… Les bâtiments n’arriveront plus « à eux seuls » à assurer le confort des occupants. La parcelle, le quartier et leurs aménagements vont avoir un rôle majeur dans les années à venir pour assister les bâtiments à être confortables, l’été. 1.3.2 Donner une dimension « aussi » environnementale à cette approche ? Pour aller au-delà des simples évaluations économique et énergétique, il nous semblerait opportun d’intégrer à l’approche énergétique, une approche environnementale : Il faut dès maintenant dépasser l’approche énergético-économique et tendre vers une approche environnementale globale, diminuer tous les besoins, intégrer l’impact énergie grise et de manière prioritaire limiter les émissions de carbone, Adopter une hiérarchie entre investissement /exploitation, utilisation des ressources / impact environnemental, en conservant simplicité d’usage et d’entretien, en diminuant la « fragilité énergétique » des futurs occupants. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 3 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Image de la réduction des émissions de CO2 à réaliser par chaque Français moyen. Les enjeux de « rupture » nous font sortir de nos modes d’optimisation pour aller vers d’autres fonctionnements. 1.4 Les fondamentaux en phase programmation 1.4.1 Approche foncière Le choix des terrains à acquérir se fait aujourd’hui dans un contexte peu facile, en intégrant des volontés de performance économique et d’attractivité de la parcelle (position géographique, services, …). Si l’on veut tendre vers une ville plus acceptable dans sa dimension urbaine, sociale, sociétale, une réflexion complémentaire influencée par une approche énergétique et environnementale plus globale parait nécessaire pour l’acquisition des fonciers. Il faudra, le plus rapidement possible (si ce n’est pas déjà fait en partie) ajouter les items suivants aux critères usuels de choix de fonciers à bâtir : Contribution transports : Les déplacements représentent en France autant d’émissions de CO2 que le logement. Le coût pour les usagers et l’impact environnemental du transport individuel par voiture va rapidement devenir inacceptable. La possibilité offerte par la parcelle de permettre un mode de déplacement par transport collectif ou par modes doux va sécuriser de manière très significative les futurs occupants. La proximité d’arrêt de BUS semble un critère aujourd’hui nécessaire à intégrer. A l’inverse, on doit mettre en cause la crédibilité d’une maison individuelle de niveau passif située à 25 km du lieu de travail ou du centre ville en analyse globale du fait de son impact transport. En Allemagne, dans certains Länders, tout projet de logement social situé à plus de 300m d’un arrêt de bus, n’est pas subventionné. Contribution climatique : La contribution de la parcelle à diminuer les charges de chauffage (gains solaires d’hiver), et à permettre un bon confort d’été Contribution acoustique : sur le registre du confort d’été, la ventilation naturelle nocturne fonctionne assez bien SAUF si les contraintes acoustiques externes (voie automobile classée par exemple) sont telles que les fenêtres doivent rester fermées la nuit. L’exposition au bruit de la parcelle devient un critère de confort d’été et d’acquisition foncière. 1.4.2 Les études préalables et de programmation Lorsque les projets tendent vers un haut niveau de performance, ces études préalables doivent être de très bon niveau non seulement sur les plans environnemental et énergétique, mais 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 4 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … aussi sur le plan OPERATIONNEL : Les programmistes doivent vérifier formellement que les demandes formulées dans le programme sont « réalisables et crédibles». Sur un cas concret, avec un plan de composition de parcelle doté de formes urbaines orientées Est/Ouest, un masque très important à l’Ouest, le fait d’imposer un niveau « passif » n’est pas crédible. La possibilité d’atteindre ce niveau de performance n’a pas été formellement évaluée au stade programmation. En conséquence, ce projet va couter plus cher ! Il faut prendre conscience qu’un haut niveau de performance, est difficile et délicat à atteindre et qu’il ne suffit plus de « simplement demander » de le faire. Il est clair que pour certaines parcelles, un niveau passif sera très difficile à obtenir, voire hors d’atteinte. Des indicateurs quantitatifs et qualitatifs précis et mesurables doivent être définis pour ne pas rester dans l’incantatoire. Trop de précision demandée sur certains points en phases concours peuvent perdre de la crédibilité. Demander un calcul RT 2005 alors qu’il est invérifiable et que le niveau de définition d’un concours et bien en deçà des précisions requises, ne semble pas opportun. 1.4.3 Des exigences de moyens OU de résultats Dans la définition programmatique, il faut définir des exigences de moyen OU de résultats. De trop nombreux programmes sont formulés dans une logique d’Avant Projet avec la définition des résultats à atteindre, mais aussi avec la définition des moyens à utiliser. Les concepteurs, coincés entre exigences de résultats et de moyens, sont trop contraints et se retrouvent dans une situation contre productive. La genèse des réponses au programme est moins riche, issue d’un mode de pensée monolithique et a bien moins de recul et d’inventivité. A l’inverse, avec de seules exigences de résultats, un regard neuf et une approche globale du site, un travail de co-conception actif de l’équipe d’ingénierie vont amener des réponses riches, inventives et engageantes. Un programme formulé seulement en exigence de résultat, va donner de la clarté et un formalisme qui permettra au maître d’ouvrage d’avoir un niveau d’exigence plus marqué, plus légitime. En corollaire, la maîtrise d’ouvrage devrait monter en compétence pour améliorer ses aptitudes à juger que les démarches, solutions, projets proposés par l’ingénierie permettrons bien d’atteindre les exigences programmatiques. 1.4.4 Choix de l’équipe d’ingénierie Si l’on veut un bon niveau de performance, il est efficace de ne pas faire du coût de l’ingénierie un élément fondamental : L’investissement « matière grise » est bien le plus rentable. Certains offices publics et quelques promoteurs privés ont déjà intégré cet enjeu et formulent les questions sur ce thème des moyens de l’ingénierie de manière à ne pas obtenir de mission « au rabais », proposé par des équipes qui ont plus besoin de chiffre d’affaire que de donner de la qualité et de la performance, de donner du sens à leur production. Ainsi une récente consultation sur la région Lyonnaise pour un bâtiment niveau Passif, précisait qu’un montant crédible des honoraires avait été évalué de manière « confortable » par la maîtrise d’ouvrage. La pénalisation des offres de maîtrise d’œuvre avec un montant en dessous de cette évaluation a été le double de celles avec un montant au dessus. L’objectif était d’éviter 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 5 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … une optimisation concurrentielle « à la baisse » nécessairement contre productive pour des projets performants. La encore on perçoit les limites de notre cadre réglementaire et législatif non adapté à la « réelle » performance et mettant des « cloisons financières » non vertueuses entre les différents budgets. En effet, il serait vraiment opportun qu’une partie des économies réalisées du fait de la performance puisse financer des études et de l’investissement projet. Le projet Grenelle II devrait aller dans ce sens. 1.4.5 Donner du temps Une approche volontaire sur la performance environnementale et / ou énergétique nécessite du temps. Il ne s’agit plus de reconduire des approches urbaines, architecturales et techniques culturellement bien ancrées, optimisées depuis de nombreux projets, articulées avec les autres membres de l’ingénierie, mais bien d’explorer de nouvelles pistes de réflexion. Cette approche nécessite toujours plus de temps : Dans ce cas, du temps sera synonyme de qualité et de budget mieux maîtrisé pour les travaux. Le coût global d’un projet est toujours meilleur avec une maîtrise d’œuvre forte - compétente - qui a du temps - qui justifie ses choix qui rend des comptes. Cela veut dire aussi que la compétence doit monter, tant chez le maître d’ouvrage que chez les maîtres d’œuvre. La formation « sur le tas » n’est vraiment pas suffisante pour tendre vers des bâtiments très performants, le « il faut que » ne suffit plus… 1.5 Conception du projet Il est très productif de mettre la maîtrise d’œuvre dans une logique de « rendre formellement es comptes » à chaque phase. Cette approche rend possible : Un suivi régulier de l’évolution du projet Une bonne information sur l’intégration de la demande de la maîtrise d’ouvrage par la maîtrise d’œuvre La nécessité pour la maîtrise d’œuvre de « finaliser » certains points durs de la conception Une bonne structuration des études La validation de chaque phase doit être faite de manière formelle par le maître d’ouvrage Cette validation installe une relation de confiance entre maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage C’est une formalisation de l’écoute du maître d’ouvrage Elle engage le maître d’Ouvrage Un planning des études rendant possibles, les nécessaires « aller et retours » en phase APS La conception de bâtiments performants passe par des investigations poussées dès la phase APS : 5 Avril 2010 Simulation dynamique et/ou calculs PHPP pour le niveau passif Première approche du calcul réglementaire pour le niveau BBC ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 6 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Les durées standards de phasages de la loi MOP ne sont plus adaptées à ce mode de fonctionnement. La répartition du temps à passer sur chaque phase d’un projet se déplace. On constate aussi que ce différentiel n’est pas le même pour tous les membres de l’ingénierie, c’est plus le bureau fluides et l’approche environnementale qui ont besoin de temps à l’APS. Pour la consultation des entreprises, un allotissement adapté : Un lot étanchéité à l’air pour atteindre la performance sur ce point encore en dehors des cultures Un éventuel découpage et/ou regroupement de lot pour permettre la préfabrication, l’usage des macros-lots de manière à tendre vers une bonne qualité d’exécution 1.6 Le chantier Le chantier d’un projet performant n’est a priori pas très différent, dans le sens où le contrôle de l’exécution doit s’attacher à vérifier que l’exécution est bien conforme au marché de travaux. Il y a toutefois quelques points sur lesquels il faut porter plus d’attention : Le thème générique de l’étanchéité à l’air qui est une « nouveauté » encore pendant quelques années. Une réception formelle et de grande qualité pour obtenir la performance. Un exploitant des installations techniques qui assiste aux réceptions, donc qui a été défini avant la fin du chantier Un suivi nécessaire au moins deux ans après le parachèvement : Une mission complémentaire (non intégrée dans la MOP) qui permet Au maître d’ouvrage o De « mettre en route » le fonctionnement de son bien dans sa phase exploitation o D’avoir un regard d’expert sur la réalité du comportement de son projet. o De mieux encadrer son exploitant technique (chaufferie, ventilation, etc …) o De pouvoir interpréter avec un sachant les rapports annuels d’exploitation Aux maîtres d’œuvre o D’accompagner l’exploitant pour l’assister à prendre en main le site o De contrôler formellement les résultats de l’exploitation o D’être renseignés et informés sur la pertinence de leurs démarches et la qualité de leur réception. 1.7 Quel référentiel ? Pour évaluer et qualifier un projet, un « outil » doit être mise en place. Il doit permettre de mesurer à l’initial la pertinence et la performance des projets pour les départager et faire un choix (phase concours) suivre la genèse et l’évolution du projet en phase conception constater que la finalité du projet et ses performances sont atteintes en fin de chantier mesurer et suivre l’exploitation et la performance dans le temps 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 7 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Le document ci-contre a été édité par la Région Rhône Alpes, l’ADEME et ARRA-HLM en automne 2009. Afin d’éviter, de recréer d’autres support, documents, méthode de rendre plus « lisible » et cohérente la démarche Savoyarde avec celle de Rhône Alpes, METROPOLE SAVOIE travaille à utiliser cette approche comme base exigentielle et méthodologique d’accompagnement et d’évaluation des projets aidés. Ce document sera « abondé » de préconisations complémentaires dans le cadre du programme Savoyard de manière à gommer quelques défauts ou oublis de « document initial » et pour compenser un certain manque de radicalité. Le mode de fonctionnement de cette évaluation est en cours de mise au point dans une logique de cohérence et de synergie avec les autres projets de ce type en Rhône Alpes. 1.8 Conclusion A travers ce document, il ne s’agit pas de donner la leçon ou de tenter de développer un sentiment de culpabilité par rapport à une démarche qui se veut éthique, il s’agit simplement d’humilité et de bon sens, … 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 8 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Sommaire Synthèse .................................................................................................................. 2 Définition de la commande.................................................................................... 2 Introduction......................................................................................................... 2 Synthèse globale .................................................................................................. 3 1.3.1 Quels enjeux ? ............................................................................................ 3 1.3.2 Donner une dimension « aussi » environnementale à cette approche ? ............ 3 1.4 Les fondamentaux en phase programmation .......................................................... 4 1.4.1 Approche foncière ....................................................................................... 4 1.4.2 Les études préalables et de programmation .................................................. 4 1.4.3 Des exigences de moyens OU de résultats .................................................... 5 1.4.4 Choix de l’équipe d’ingénierie ....................................................................... 5 1.4.5 Donner du temps ........................................................................................ 6 1.5 Conception du projet ............................................................................................ 6 1.6 Le chantier .......................................................................................................... 7 1.7 Quel référentiel ? ................................................................................................. 7 1.8 Conclusion ........................................................................................................... 8 2 INTRODUCTION ..................................................................................................... 11 2.1 Changement climatique ? .................................................................................... 11 2.1.1 Une échelle de temps qui évolue vite .......................................................... 11 2.1.2 Le diagnostic de Copenhague..................................................................... 12 2.2 Pour une vision plus globale de nos ressources ..................................................... 13 2.3 Effet de serre ..................................................................................................... 14 2.4 DEVELOPPEMENT DURABLE c’est quoi ?............................................................... 15 2.5 Adaptabilité ....................................................................................................... 15 2.6 L’effort assumé par les ménages, le bilan depuis 20 ans ........................................ 16 2.7 L’action de Métropole Savoie ............................................................................... 17 2.7.1 Objectifs de l’action ................................................................................... 17 2.7.2 Cadre de l’action de Métropole Savoie......................................................... 18 2.8 Le Grenelle de l’Environnement ........................................................................... 18 2.8.1 Introduction ............................................................................................. 18 2.8.2 Les éléments importants non intégrés ......................................................... 19 2.8.3 Les objectifs en cours de formalisation........................................................ 19 2.9 La puissance du levier de « l’échelle des territoires » ............................................. 20 2.9.1 Introduction ............................................................................................. 20 2.9.2 Quelle influence des territoires ? ................................................................ 21 2.9.3 Les îlots de chaleur urbains ........................................................................ 21 2.9.4 Mobilités .................................................................................................. 22 2.9.5 La biodiversité .......................................................................................... 25 2.9.6 Transversalité ........................................................................................... 26 2.10 La dimension réglementaire ................................................................................ 26 2.10.1 Le cadre réglementaire actuel et les pratiques usuelles ................................ 26 2.10.2 Le label « PassivHaus » ............................................................................. 27 2.11 Les enjeux ......................................................................................................... 28 3 Programmation ....................................................................................................... 29 3.1 Quel foncier acquérir pour le logement social ? ..................................................... 29 3.1.1 Contribution transports .............................................................................. 29 3.1.2 Contribution climatique .............................................................................. 29 3.1.3 Contribution acoustique ............................................................................. 30 3.1.4 Les études préalables ................................................................................ 31 3.1.5 Donner du temps ...................................................................................... 32 3.1.6 Des exigences de moyens OU de résultats .................................................. 31 3.2 Une approche énergétique ET AUSSI environnementale ........................................ 32 3.2.1 Généralités ............................................................................................... 32 3.2.2 Le confort ................................................................................................ 32 3.2.3 Le facteur humain ..................................................................................... 33 3.2.4 Contribuer fermement à l’objectif de densification urbaine. ........................... 34 3.2.5 Limiter (voire supprimer) les rejets des eaux pluviales aux réseaux en privilégiant la rétention à la source ........................................................................... 35 1 1.1 1.2 1.3 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 9 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 4 5 6 7 8 9 3.2.6 Faciliter l’entretien et la maintenance des espaces publics ............................ 35 3.2.7 Préserver les potentiels d’évolution des aménagements ................................ 36 3.3 Philosophie du montage des opérations performantes ........................................... 36 3.3.1 La nécessité une maîtrise d'œuvre « crédible » ........................................... 36 3.3.2 Le rapport aux montages des dossiers de subvention ................................... 36 3.3.3 L’approche économique Investissement / exploitation .................................. 37 3.3.4 L’approche énergie grise ............................................................................ 37 Phase conception .................................................................................................... 38 4.1 La conception de l’enveloppe............................................................................... 38 4.2 Etanchéité à l’air ................................................................................................ 39 4.3 Protections solaires ............................................................................................ 40 4.4 Exposition au bruit ............................................................................................. 41 Le chantier ............................................................................................................. 41 Fin des travaux et début de vie de l’opération ........................................................... 42 6.1 Réceptions de travaux ........................................................................................ 42 6.2 Appropriation par les usagers .............................................................................. 42 6.3 Contrat d’exploitation ......................................................................................... 43 6.4 Suivi de la performance ...................................................................................... 43 Des niveaux de performance et des indicateurs ......................................................... 44 7.1 Implantation des bâtis ........................................................................................ 45 7.2 Aptitude à une bonne conception bioclimatique .................................................... 46 7.3 Energie ............................................................................................................. 47 7.4 Gestion des eaux pluviales .................................................................................. 52 7.5 Eau potable. ...................................................................................................... 53 7.6 Eaux usées ........................................................................................................ 54 7.7 Procédés constructifs, matériaux, entretien et maintenance ................................... 54 7.8 Gestion des déchets ménagers ............................................................................ 57 7.9 Paysages et biodiversité ...................................................................................... 59 Quel référentiel pour qualifier et certifier ? ................................................................ 60 8.1 Introduction....................................................................................................... 60 8.2 Le document de la région Rhône Alpes................................................................. 60 Annexe & Bibliographie ........................................................................................... 68 Remerciement à Gaëlle VAUGEOIS, Karine LE DIOURON et Vessela GEORGES, pour leur relecture précieuse de ce document. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 10 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2 INTRODUCTION 2.1 Changement climatique ? 2.1.1 Une échelle de temps qui évolue vite Les prospectives relatives au « futur » sont floues. Les plus récentes évaluations des climatologues ont tendance à durcir les prévisions du GIEC 2007, au regard des avancées réalisées sur le plan théorique et sur les mesures réalisées et analysées. Il est maintenant visé d’essayer de ne pas dépasser 2°C dans un futur proche !!! Source GIEC Source METEO FRANCE Le changement climatique va commencer par une période plus instable. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 11 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.1.2 Le diagnostic de Copenhague Le sommet de Copenhague, dramatique démonstration de la non conscience généralisée de l’urgence, du manque d’engagement de certains et de l’égoïsme d’autres, du poids de la vision très court terme des lobbys économiques et du cynisme incompétent des lobbys financiers a eu l’avantage de recaler certaines prévisions scientifiques. Les récentes conclusions sur le changement climatique ont été amendées, les plus marquantes sont les suivantes : RÉSUMÉ EXÉCUTIF Toutes les communications sur www.copenhagendiagnosis.com Augmentation des émissions des gaz à effet de serre: En 2008 les émissions mondiales de dioxyde de carbone générées par les combustibles fossiles étaient en hausse de presque 40% par rapport aux émissions générées en 1990. Même si les taux d’émissions mondiales se stabilisent aux niveaux actuels, il y a une probabilité de 25% que juste 20 ans d’émissions de plus entraîneraient un réchauffement climatique supérieur à 2°C. Même avec zéro émission après 2030. Chaque année de retard prise dans la mise en place de mesures adéquates accroît les chances que le réchauffement dépasse 2°C Les récentes températures mondiales prouvent qu’il s’agit d’un réchauffement d’origine humaine: Au cours des dernières 25 années, les températures ont augmenté à un taux de 0,19 °C par décennie, en bon accord avec les prédictions basées sur des augmentations de gaz à effet de serre. Même au cours des 10 dernières années, malgré une diminution du forçage solaire, la tendance est toujours celle du réchauffement. Des fluctuations naturelles et de courtes durées continuent à se produire comme d’habitude mais il n’y a pas eu de changements marquants dans la tendance au réchauffement sous jacente. Accélération de la fonte des nappes de glace, des glaciers et des calottes glaciaires: Les mesures effectuées par satellite et sur la glace prouvent actuellement sans aucun doute que les nappes de glace du Groenland et celles de l’Antarctique perdent de leur masse à une vitesse croissante. La fonte des glaciers et des calottes glaciaires dans les autres parties du monde s’est aussi accélérée depuis 1990. Rapide déclin de l’étendue de la glace de mer arctique: La fonte d’été de la glace de mer arctique s’est accélérée bien ausdelà des prévisions des modèles climatiques. Cette zone de glace de mer fondue en 2007s2009 a été d’environ 40% plus étendue que les prévisions moyennes des modèles climatiques du 4ème rapport d’évaluation du Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC Rapport d’évaluation AR4). Sous-estimations actuelles de l’élévation du niveau de la mer: Les satellites montrent que l’importante élévation moyenne mondiale du niveau de la mer (3,4 mm/an durant les 15 dernières années) est de 80% supérieure aux dernières prévisions du GIEC. Cette élévation accélérée du niveau de la mer est en accord avec la double contribution de la fonte des glaciers et des calottes glacières, et de celle des nappes de glace du Groenland et de l’Ouest Antarctique. Révision des prévisions concernant le niveau de la mer: Il se peut que dès 2100 le niveau de la mer dans le monde entier soit au moins deux fois plus élevé que les estimations du 1er groupe de travail, spécifiées dans le 4ème rapport d’évaluation du GIEC, et si les émissions non pas été modifiées il pourrait bien dépasser 1 mètre. La limite supérieure a été estimée comme s une élévation du niveau de la mer de 2 mètres dès 2100. Une fois que les températures mondiales se seront stabilisées, le niveau de la mer continuera à s’élever pendant des siècles et des élévations du niveau de la mer de plusieurs mètres sont prévues au cours des prochains siècles. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 12 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Tout retard dans la prise de mesures pour lutter contre le réchauffement climatique risque d’entraîner des dégâts irréparables: De nombreux éléments vulnérables du système climatique (tels que les nappes de glace continentales, la forêt tropicale amazonienne, la mousson en Afrique de l’Ouest et d’autres) pourraient brusquement subir des changements irréversibles si le réchauffement continuait dans un scénario de maintien des tatuquo pendant toute la durée de ce siècle. Le risque d’enfreindre des seuils critiques (« points de basculement ») augmente fortement avec un changement climatique continu. Par conséquent, attendre des niveaux plus élevés de certitude scientifique pourrait signifier que des points de basculement seront enfreints avant qu’ils soient reconnus. Le point de changement doit arriver vite: Si le réchauffement de la planète doit être limité à un maximum de 2°C au dessus des valeurs préindustrielles, les émissions mondiales doivent atteindre leur plus haut niveau entre 2015 et 2020 puis décroître rapidement. Pour stabiliser le climat, une société décarbonisée mondiale – avec pratiquement zéro émission de CO2 et d’autres gaz à effet de serre dits à longue durée de vie – doit être établie bien avant la fin de ce siècle. Plus particulièrement, les émissions annuelles moyennes par habitant devront diminuer à un niveau bien au dessous d’une tonne métrique de CO2 vers 2050. Ce qui représente une baisse de 80 à 95 % par rapport aux émissions par habitant des pays développés en l’an 2000. 2.2 Pour une vision plus globale de nos ressources Il est de notoriété aujourd’hui que nos ressources sont limitées. On pense en premier lieu aux ressources de combustible, pétrole, gaz naturel, uranium, charbon, … Le diagramme ci-contre illustre cette dimension finie de notre énergie non renouvelable, de l’ordre d’un demi-siècle pour le trois premier et près de deux siècles pour le charbon, en imaginant que le problème du très fort rejet de carbone de ce dernier à été réglé La production de CO2 est d’un peu plus de 200 grammes pour le kWh gaz et 340 grammes pour le charbon. Ce diagramme montre aussi potentiel du solaire et des renouvelables, même s’il n’est pas de recouvrir la terre de capteurs d’éoliennes. l’énorme énergies le propos solaire et Si cette dimension énergie est très « médiatisée », il faut intégrer l’épuisement de la ressource de manière bien plus générale. Nos indicateurs usuels sont-ils toujours pertinents ? 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 13 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Le graphique ci-contre illustre l’état de ce futur épuisement de manière plus large que le seul poste énergie. Il illustre bien la NECESSITE de prise en compte de la notion de recyclage sans lequel nous allons au-delà de tensions qui atteindront la même dimension que celle sur les hydrocarbures. Bien entendu, cet état laissera aussi le champ libre aux spéculateurs divers qui ne manqueront pas de profiter de la tension des marchés à ce sujet. http://www.america.gov/st/peacesec-french/2008/December/200812011611561xeneerg0.89349.html http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3744.htm http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/99e51148-756d-11de-a972-4af2eb071a6e/Epuisement_des_mines_aux_sources_du_mythe 2.3 Effet de serre Sur le thème du carbone, l’effort à réaliser est significatif et très différencié d’un pays à l’autre : Avec une répartition équitable de « nos droits à émettre pour une planète viable », soit 3 Gtonnes/an au global, le Français moyen peut émettre 500 kg/an, soit un effort de 400% par rapport à la situation actuelle ! On peut voir dans le graphique ci-contre que l’américain lui doit diviser par 12 et que le chinois est déjà à 60% de ses émissions, avec une croissance à deux chiffres. Il ne s’agit plus « d’optimiser », mais il est bien question de rupture !!! On ne pourra atteindre ces niveaux en améliorant nos pratiques… Rupture, signifie aussi faire AUTREMENT, … 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 14 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.4 DEVELOPPEMENT DURABLE c’est quoi ? C’est en premier lieu des actes « techniques » imagés par le schéma ci-contre, dans une logique de lutte contre l’effet de serre en imaginant une meilleure santé à long terme pour l’homme. Surtout à ne pas confondre avec « le Durable », les campagnes commerciale et marketing opportunes, dans des logiques de greenwashing effrontées se complaisent dans la confusion. Par exemple, en termes de communication, le béton devient « durable »,…Peut être et à quelle échelle ? Le développement sociétal, l’épuisement de la ressource, l’énergétique du sujet, son énergie grise, tous ces critères peuvent ils s’inscrire dans un développement durable de l’homme sur la planète ? Un programme de recherche sur les bâtiments en structure bois développé sur 10 ans a été mis en place à l’université d’Innsbruck, suite à des études prospectives Autrichiennes qui donnent l’acier trop cher pour être incorporé dans le béton dans une échelle de temps de 15 ans. Nous ne savons pas vraiment si le béton est mieux ou moins bien, au moins nous ne savons pas trancher par une analyse réellement globale encore aujourd’hui. C’est cependant un exemple que je trouve emblématique de la confusion entre « Développement Durable » et « Durable ». Cette définition du Développement Durable serait essentiellement incomplète et scientiste, si elle n’était accompagnée, d’une dimension sociale engagée, d’une acceptabilité économique crédible et d’une application à court terme Le faire MAINTENANT, à coût financier acceptable ET en gérant la dimension sociale 2.5 Adaptabilité Peut-on imaginer être visionnaire et prévoir les futurs contextes sociaux, culturels et économiques qui évoluent vers du plus cher, du moins facile ??? Avec ces modes d’évolution plus rapides plus incertains, il devient essentiel de prendre parti pour une conception ADAPTABLE et EVOLUTIVE de tous nos actes de construire, de gérer. Les quelques exemples ci-après montrent quelques idées de cette adaptabilité, la réflexion à ce sujet est la plus ouverte, l’imagination a le champ libre 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 15 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Mutation des logements possible (fractionnement et/ou regroupement des logements) rendus possibles du fait de la configuration. Cette approche engage une réelle remise en question de la manière de concevoir le logement, qu’il soit social ou privé. Ainsi la famille de 5 personnes qui ayant acquis un type 5 se retrouve « très au large » lorsque les enfants sont devenus indépendants, peut reconfigurer son lieu de vie en un type 3 et un studio. Les revenus de location ou de vente peuvent alors être un sérieux atout pour une retraite plus aisée. Evolution des stationnements de voitures vers d’autres usages lorsque la seconde voiture deviendra moins « fatale » du fait du vieillissement des populations, des transports en commun améliorés, de l’augmentation des hydrocarbures. Ainsi, une partie du parking pourra être reconditionné en lieu de vie, de convivialité, en espace jeu pour enfants, pourquoi pas en foncier à vendre pour implanter des services à la personne, … Possibilité d’évolution des stationnements de vélos intégrée dans le plan masse, pour laisser ouverte une mutation des pratiques de mobilité. Les deux vélos par logement pourront devenir 3 ou 4 si cette pratique prend de l’importance demain. Etc … 2.6 L’effort assumé par les ménages, le bilan depuis 20 ans Cette fois, il est question d’argent. L’écologie peut rester « fleur bleue », mais elle fini TOUJOURS par arriver à une question d’argent, et montrer son efficacité à moyen terme. Les tableaux ci-après montrent l’évolution de la contrainte du logement et de l’énergie sur les ménages. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 16 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Pour les locataires, le poids du loyer dans le budget des ménages est passé de 19% à 25% pour les locataires et de 16% en 1984 à 31 % en 2005 pour les sous-locataires. L’impact loyer a donc augmenté de plus de 30% en 20 ans. Le contexte énergétique actuel « de récession économique mondiale » ne va pas dans le sens de proposer un prix d’énergie en relation avec son coût réel. Il faut s’attendre à une augmentation bien plus violente du poids de l’énergie sur les ménages dans les 20 ans à venir du fait de l’impact hydrocarbures. On peut constater aussi que le loyer augmente plus rapidement que l’inflation, ce qui fragilise encore les ménages. Tout ce qui pourra être réalisé dans le sens de baisser les consommations d’énergie ira à nouveau dans le sens de sécuriser les locataires et de manière indirecte les offices publics HLM, alors moins confrontés aux problèmes de recouvrement de charges locatives. 2.7 L’action de Métropole Savoie 2.7.1 Objectifs de l’action Métropole Savoie et ses partenaires ou financeurs, Région Rhône Alpes, ASDER ont un volonté d’AGIR SUR LE TAUX D’EFFORT des ménages L’objectif est de maintenir une population diversifiée sur le territoire Métropole Savoie et pour ce faire développer les actions suivantes en agissant sur le taux d’effort fourni par les ménages 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 17 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Réaliser une construction performante énergétiquement Agir sur les besoins en énergie d’un logement, chauffage, eau chaude sanitaire, usages Agir sur les dépenses en énergie pour le logement par optimisation L’action est réalisée dans le cadre d’une opération de construction de type habitat intermédiaire, ou collectif. Les destinataires des financements sont les constructeurs de logements sociaux publics et privés, pour le territoire de Métropole Savoie (hors territoire couvert par un PLH). Le type de logement visé est le locatif social environnemental à charges très réduite pour le locataire (PLA-I ou PLUS), l’accession sociale environnementale à charges très réduite pour l’acquéreur (accession sociale sécurisée faite par un opérateur social : PSLA ou Pass Foncier) 2.7.2 Cadre de l’action de Métropole Savoie L’action se fait dans le cadre du référentiel régional avec respect des critères de « basse consommation », à l’immédiat CEP < 60 kWhEP/m².an pour les usages de l’assiette réglementaire RT2005, soit chauffage, ECS, ventilation, rafraîchissement, éclairage : ouvrant le droit à une subvention de 11% du coût de construction de l’opération.2 Il va sans dire que cet objectif DEVRA être revu à la hausse, du fait que cette base devient réglementaire sous peu. Un accompagnement technique des projets est réalisé en partenariat avec l’ASDER L’enveloppe financière du programme 2009 a été affectée. Elle a permis d’aider de manière significative 70 logements environ, de très bonne qualité environnementale, à charges réduites pour les occupants. Le programme est reconduit pour 2010 2.8 Le Grenelle de l’Environnement 2.8.1 Introduction Ce Grenelle a eu au moins l’effet bénéfique d’une sensibilisation assez générale du grand public aux thèmes de l’environnement. Ce Grenelle est doté de moyens structurels significatifs et d’une « volonté de faire » de la part des opérationnels. Cet engagement est aujourd’hui bien plus flou sur le plan politique. 2 Une valeur intermédiaire encore active de très haute performance énergétique (THPE : RT2005 moins 20 %) : ouvre le droit à une subvention de 6 % du coût de construction. Il ne nous semble absolument pas opportun d’activer cette option aujourd’hui « rétrograde ». Pourquoi construire des bâtiments « déjà à rénover » ???? 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 18 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.8.2 Les éléments importants non intégrés On peut déplorer que quelques enjeux fondamentaux aient été « laissés de coté » OGM : la décision est reportée sous la pression des lobbys de l’agro-alimentaire Pesticides : un niveau de tolérance inchangé, sous la pression des lobbys de l’industrie chimique et agro-alimentaire, malgré les effets dramatiques reconnus sur la santé. Pas de débat sur le nucléaire, malgré les enjeux, mais y-en-a-t-il jamais eu un sur ce sujet assez tabou en France ???? Des décisions assez ambigües sur certains points, notamment les agro-carburants, … La taxe carbone, outil précurseur et engagé de ce grenelle manquait de cohérence et était trop partiale, vraisemblablement du fait du poids des différents lobbys et d’un manque d’engagement. La suppression de cet outil début 2010 a été un vrai choc, pour beaucoup le début du « déshabillement » du Grenelle. En outre, il n’est pas précisé, les moyens pour la mise en œuvre (Financiers et Opérationnels), le planning d’application et les moyens de contrôle. Ce Grenelle 2 est pour l’instant, une structure, des effets d’annonces très positifs, MAIS un dramatique manque de concret terrain pour l’instant et une réelle absence de visibilité. En synthèse, une action « pétrie de bonnes intentions », mais encore peu engagée, subissant encore bien trop le poids de notre société civile et commerciale avec le poids de ses lobbys, dans leurs visions très court terme, MALGRE L’URGENCE ! 2.8.3 Les objectifs en cours de formalisation Les thèmes du Grenelle 2 sont : Bâtiments et Urbanisme améliorer la performance énergétique des bâtiments modifier le code de l’urbanisme pour limiter l'étalement urbain Transports favoriser le développement de transports collectifs urbains et périurbains et l’utilisation de moyens de transports durables Energie renforcer la réduction de la consommation d’énergie et la prévention des émissions de gaz à effet de serre ; instauration des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie ; obligation d’un bilan des émissions directes de gaz à effet de serre, pour les grandes entités publiques et privés. Biodiversité interdiction de la publicité sur les pesticides à destination des jardiniers amateurs ; 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 19 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … dispositif de certification environnementale volontaire et gradué des exploitations agricoles jusqu’au niveau de haute valeur environnementale ; création de la « trame verte » et de la « trame bleue » qui sont des outils d’aménagement du territoire et favorisent la protection des espèces, des habitats, de l’eau et la biodiversité marine Santé et gestion des déchets renforcer les dispositifs face aux nuisances lumineuses, sonores, électromagnétiques et améliorer le cadre juridique dans la gestion de la vie des déchets. rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l'air intérieur pour le propriétaire ou l'exploitant de lieux destinés à recevoir du public Gouvernance obligation à partir de 2011 d'afficher le « prix carbone » des produits en fonction des émissions de gaz à effet de serre générés par la fabrication ou la distribution réforme des enquêtes publiques et des études d’impact afin de clarifier les champs d’application 2.9 La puissance du levier de « l’échelle des territoires » 2.9.1 Introduction Bien que ce programme s’attache à gérer les implications « bâtiment », notre analyse est récurrente sur le thème de la parcelle, voire du quartier pour faire face aux nouveaux enjeux avec efficacité et sobriété. Tout ce qui pourra être fait « en amont » de la construction du bâtiment lui-même va donner une efficacité bien plus grande au projet. Les offices et les promoteurs peuvent envisager une échelle d’intervention encore peu usuelle, de manière à induire une rentabilité économique plus forte de leurs projets. C’est une belle illustration de l’adage « more with less3 » Les impacts de cette approche sont très bonifiant sur les thèmes de la densité, de la mobilité, du traitement alternatif des eaux pluviales, du confort d’été et de l’acoustique 3 « Plus avec moins » 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 20 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.9.2 Quelle influence des territoires ? L’action sur l’urbain est efficace seulement si le projet est porté par les élus L’aménagement urbain est une charnière entre intérêts publics et intérêts privés L’évolution de la ville est complexe, continue et ne sera jamais « terminée » Le Développement Durable par sa transversalité constitue un levier d’action très puissant pour l’urbanisme Les indicateurs du développement urbain sont toujours délicats à définir, de même que leur échelle de temps La concertation est toujours nécessaire. Crédibilité et difficulté résident souvent dans la définition des concertés… 2.9.3 Les îlots de chaleur urbains L’ilot de chaleur urbain caractérise le réchauffement des zones urbaines centrales des grandes villes sous les effets combinés de l’imperméabilisation, de la minéralisation, de la coloration foncée des surfaces avec les gains thermiques (circulation automobile, industrie, etc …) Ce phénomène peut encore être aggravé par des situations géographiques et des micro-climats qui engendrent des phénomènes d’inversion thermique d’été rendant la situation encore plus critique. La ville de Grenoble est une illustration de ce mode de fonctionnement. On peut constater que ce phénomène n’épargne aucune ville, y compris Chambéry. Le diagramme ci-contre montre que pour une petite ville, peu industrialisée, située à un croisement de vallées, un écart de presque deux degrés était déjà perceptible en 1997. En modérant les « Ilots de Chaleur Urbains », l’urbanisme va contribuer au confort d’été des quartiers et les bâtiments seront soumis à des contraintes moins fortes. Avec des étés 2003 comme « standard », les mesures prises au niveau des bâtiments ne suffiront plus. La meilleure stratégie est bien « Plus de vert », entre les chaussées, sur les parkings, sur les sols, sur les toitures, sur les murs. L’objectif est de changer la couleur et garder l’humidité, pour vivre et respirer mieux 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 21 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Un arbre feuillus peut émettre jusqu’à 400 litres d’eau par jour, ce qui représente une puissance de refroidissement par évaporation équivalente à celle de 5 climatiseurs pendant 20 heures en climat chaud et sec. Ainsi, un parc arboré de 100 m² au cœur d’un îlot urbain, bordé par des immeubles de 15 mètres de hauteur, permet d’abaisser la température de 1°C dans les rues « canyon » adjacentes. L’effet se prolonge sur une distance de 100 mètres. L’EXEMPLE DE MONTREAL : Combattre les îlots de chaleur. En 2008, l'arrondissement de SaintLaurent et le Conseil régional de l'environnement de Montréal se sont associés pour lancer une campagne de plantation d'arbres dans les quartiers industriels de Saint-Laurent. Cette initiative vise à contrer les îlots de chaleur urbains qui sont créés par la forte présence d'asphalte associée à la faible représentation du couvert végétal, des traits caractéristiques des zones industrielles et commerciales constituant environ 70% du territoire de Saint-Laurent. Dans le cadre de cette campagne, les entreprises sont invitées à verdir leur terrain. Planter des arbres est une belle façon pour les entreprises d'apporter leur contribution, à titre de citoyen corporatif, pour un meilleur milieu de vie ! http://saintlaurent.ville.montreal.qc.ca/Fr/Intro/Ilotschaleur/Ilotschaleur.asp 2.9.4 Mobilités 2.9.4.1 Le constat Le transport produit autant de CO2 que les logements : Réduire l’usage des automobiles a un impact environnemental FORT. Il serait navrant de se focaliser sur des épaisseurs d’isolant et de négliger cette dimension à très fort impact purement CO2 et énergétique. Il semble également primordial d’intégrer le facteur social du déplacement : Des dispositions d’aménagement urbain volontaires pour favoriser les autres modes et limiter l’usage de la voiture, réduisent les impacts financiers de l’augmentation des hydrocarbures sur les ménages. La voiture est difficilement compatible avec un Développement Durable et harmonieux de la société. L’étalement urbain encourage l’usage de la voiture. Le diagramme ci-contre montre le rapport direct entre densité et mode de transport. L’impact social du manque de densité est très formel, très direct. Densité urbaine globale nette FAIBLE < 25 h+e/ha INTERMEDIAIRE 50-100 h+e/ha TIM TIM FORTE >250 h+e/ha TIM Répartition modale globale indicative TNM TP TNM TP TP TNM Utilisation de l'automobile [km/pers/an] Utilisation du transport public [dépl/pers/an] Consommation d'essence dans les transports [MJ/pers/an] Situations représentatives > 10'000 < 5'000 < 50 > 250 > 55'000 35'000 - 20'000 < 15'000 Métropoles nordaméricaines et australiennes Métropoles européennes Métropoles asiatiques et centres des métropoles dans l'ensemble du monde Légende : TIM : Transport individuel motorisé TP : Transport public Densité : nombre d'habitants et d'emplois par hectare de surface urbaine nette (sans espaces verts, ni plans d'eau) TNM : Transport non-motorisé On peut imaginer plusieurs manières de vivre la voiture dans les quartiers. Cette question est délicate, voire brûlante dans certains cas, le rapport des gens à la voiture relevant souvent de l’irrationnel le plus complet. Source : d'après Newman/Kenworthy, "Sustainability and Cities", 1999 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 22 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.9.4.2 Approche «historique / actuelle » : Voiture présente partout, la tradition Cette approche est celle que nous connaissons tous, dans les quartiers des villes comme Chambéry, Grenoble, Annecy, … L’automobile vient au pied de chaque logement Le stockage se fait sur les parcelles et le long des rues De réelles nuisances sont présentes : dangers pour les piétons et cyclistes nuisances formelles : Bruit, pollution, impact visuel, … 2.9.4.3 Approche « Base » : Voiture « peu présente », le minimum à envisager Il est possible, mais assez cher, de stocker les voitures en souterrain, sous les logements. La déclinaison de la solution est alors : L’automobiliste peut venir « au pied » de son logement Le stockage de 2 voitures par logement se fait sous les bâtiments Les nuisances sont moins présentes (moins de dangers pour les piétons et cyclistes, moins de nuisances) MAIS, aucune incitation à l’usage de modes doux L’analyse économique est à faire dans le détail, certaines situations rendant la solution peut onéreuse (mauvais sol et obligation de fonder profond, terrain en pente, … 2.9.4.4 Approche « Base +» : Voiture « moins présente », le minimum à envisager Il existe, en variante « raisonnable » à cette BASE, un premier pas vers une approche raisonnée des mobilités, de plus moins onéreuse. Une seule automobile vient « au pied » de chaque logement, avec stockage sous les bâtiments La seconde automobile est stockée en entrée de quartier, à quelque distance du bâtiment (200 m) Les nuisances sont un peu moins présentes que pour la Base du fait qu’une seule voiture vient à proximité du bâtiment (moins de dangers pour les piétons et cyclistes, moins de nuisances) Il y a cependant une réelle difficulté d’intégration du stationnement de cette 2ième voiture Il existe un atout important à moyen / long terme à cette solution : Si l’usage de la voiture régresse, un foncier cohérent est disponible pour d’autres usages (vente, espaces verts pour personnes âgées et/ou enfants, 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 23 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.9.4.5 Approche « radicale » : Pas de voiture dans l’environnement visuel Cette approche a été testée sur de nombreux quartiers engagés sur le plan environnemental et procure un confort de vie inégalé, de très haut niveau. Les relations entre les habitants ont à nouveau un terrain libre pour se développer. Cette solution est définie comme suit : Stationnement possible de 10 minutes maximum devant les logements Accès pompiers, ambulance, camions poubelles, maintenance, conservés Voitures en entrée de quartier (silo ou aérien) Un confort de vie exceptionnel : Sécurité enfants, piétons, vélos, une vraie vie de quartier, différente sur le plan social Des écueils : L’intendance est délicate à mettre en place, en dehors des habitudes, des cultures, intégration et prix du stockage. Cette solution nécessite absolument un engagement fort du maître d’ouvrage, un accompagnement vigoureux des occupants. C’est peut-être aussi le terrain d’intervention du tissus associatif qui permettra de gérer ces situations. 2.9.4.6 Le stockage des vélos Le stockage des vélos doit aussi évoluer pour rendre l’usage naturel et facile, pour sécuriser aussi. Stationnements à l’air libre (pas de stockage dans les caves) Abris vélos avec accès TRES facile dès la sortie principale. Un réel travail de plan masse à fournir. Il est prévu la place pour 3 vélos par logement. Il est prévu de pouvoir augmenter la taille sans modification du plan masse Les abris vélos sont « à claire voie » : On voit à travers, la surveillance est collective, les dégradations et vols sont réduits. L’éclairage est automatique par détection. 2.9.4.7 Quelles actions Les actions sur ce mode de mobilité sont les suivantes : Acquérir un foncier propice à réduire et à faciliter les besoins de mobilité Favoriser l’usage des modes doux (piétons, vélos, …) Favoriser l’accès aux Transports en Commun Gérer la manière de « stocker » les voitures Donner un sentiment de sécurité aux usagers (non en automobiles) sur les espaces publics Rendre moins aisé l’accès immédiat à la voiture pour favoriser les modes doux Tenter de rendre l’usage de la seconde voiture plus raisonnable, réservé aux réels besoins, par exemple en l’éloignant du logement 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 24 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Et pour aller plus loin, vers un autre mode de vie Mutualiser les usages de la voiture Gérer des ressources comme l’écopartage, le co-voiturage, … S’engager vers une mutualisation des vélos, avec des modes différents de gestion pour l’accession et pour le locatif Pour inciter les habitants à modifier leur comportement vis-à-vis des modes de transport, il faut beaucoup de pédagogie et d’accompagnement, mais surtout et du temps pour que chacun perçoive les atouts et avantages de cette approche 2.9.4.8 Dimension sociale de la mobilité Le facteur social du déplacement est un enjeu de taille : Il s’agit de réduire les impacts financiers de l’augmentation des hydrocarbures, sur les ménages. La méthode qui semble la plus appropriée est une incitation progressive des habitants et usagers à modifier leur comportement de mobilité en montrant les atouts et avantages, … Se rappeler du tabac dans les bars et restaurants, c’était soit disant impossible !!!! 2.9.5 La biodiversité A l’échelle de la parcelle voire du quartier, il existe aussi un sujet « délicat » LA BIODIVERSITE. Cette dimension pourrait paraître « hors de portée » en tous cas pas dans les préoccupations usuelles d’un constructeur de logement. La biodiversité est notre matériel de vie. Le rythme actuel des extinctions d’espèces est 100 à 1000 fois plus élevé que le rythme naturel. La France est le neuvième pays dont la biodiversité est la plus fragilisée du fait de son agriculture industrialisée. Il y a 10% de la flore et 40 % des mammifères de France qui sont menacés d’extinction. Il s’agit cependant de tout mettre en œuvre pour ne pas la dégrader, voire la reconstruire. Quelques moyens sont définis ci-dessous : Mettre en œuvre des végétaux et des espèces rustiques Réaliser un entretien réduit et différencié Pratiquer un arrosage à l’eau potable limité à la prise des racines (2 à 3 ans) Laisser venir ou revenir le « sauvage » PROSCRIRE sans appel, les pesticides et les biocides, … Une qualité environnementale des quartiers qui influence l’architecture Se rappeler que quand une espèce disparait elle n’existera plus jamais 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 25 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 2.9.6 Transversalité La transversalité est un peu un « marronnier » de la communication sur la qualité environnementale. Au-delà des lieux communs cette forme d’approche des projets est bien plus efficace du fait de sa vision globale, du fait de l’optimisation des interactions entre des spécialités. Elle a plus encore de possibilité d’illustrer son opportunité sur cette dimension « territoire » des bâtiments performants. Les schémas ci-contre montrent comme une conception engagée du traitement alternatif des eaux pluviales a un impact fort sur le confort d’été des quartiers, sur la mobilité et sur le stockage des voitures. Ainsi, vouloir « garder l’eau pluviale sur le site » pour ne pas induire de pointes dans les réseaux publics (ET AINSI FAIRE REALISER DE TRES IMPORTANTES ECONOMIE A LA COLLECTIVITE), va permettre de favoriser la croissance des arbres. Ces arbres en pleine santé vont contribuer à améliorer le confort d’été par la fraîcheur induite par évapotranspiration. Les noues de collecte et d’infiltration vont également permettre de gérer le stationnement « sauvage » des voitures : je laisse ma voiture n’importe comment à cheval sur un trottoir, mais j’hésite à l’enliser dans une noue. La circulation automobile sera apaisée, toujours pour la même raison. 2.10 La dimension réglementaire 2.10.1 Le cadre réglementaire actuel et les pratiques usuelles Le cadre réglementaire actuel est basé sur une réglementation, la RT2005 et sur des labels qui « durcissent » les niveaux requis et préparent à la future RT2012. IL s’agit des labels HPE et THPE, du label BBC EFFINERGIE et des certifications qualité environnementale comme le label H & E de QUALITEL. Pour la RT2012, le seuil réglementaire sera le niveau BBC (Bâtiment Basse Consommation) avec une valeur absolue de 50 kWh EP / m² SHON . an. Cette valeur de 50 est compensée 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 26 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … en altitude selon la région climatique ce qui donne pour Chambéry 60 kWhEP / an.m²SHON Cette valeur est bien une valeur conventionnelle, et non pas un réel calcul énergétique. De nombreux « réglages » de ces valeurs sont le résultat de compromis, décision politiques et autres formalismes administratifs qui pour certains items n’ont plus grand-chose à voir avec l’énergétique. Ces valeurs conventionnelles permettent de comparer les bâtiments entre eux, comme ont peut le faire avec les consommations UTAC des véhicules. Cette RT 2012 sera applicable dès début 2011 pour le tertiaire et 2013 pour le résidentiel. Les labels qui vont être mise en place (de la même manière que le BBC EFFINERGIE existe pour le RT2005) sont en cours de définition. Les noms et les réglages ne sont pas encore définis, mais les premières approches sont : Niveau BPAS (réglé au environ du niveau label Passiv Haus allemand) soit environ 15 kWh / m² SU. an de BESOINS en chauffage et un débit d’air parasite maximal de 0,6 vol / heure sous 50 Pascals. Il est question de mettre en œuvre des consommations conventionnelles pour tous les usages afin d’offrir une vision globale de leur consommation énergétique aux usagers Bâtiments à énergie positive Niveau BPOS, soit même consommations énergétiques que BEPAS, mais avec toute la consommation compensée par une production renouvelable réalisée en local (cogénération, bois, solaire thermique et/ou Photovoltaïque, …) Il serait question de qualifier les bâtiments qui arrivent à compenser sur site les consommations des 5 usages de la réglementation thermique, (chauffage, Eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage et consommation électrique des pompes et ventilateurs) 2.10.2 Le label « PassivHaus » Ce label, d’origine Allemande, existe depuis presque 20 ans. Le « PassivHaus institut » (http://www.passiv.de/) est aujourd’hui représenté dans de nombreux pays et en France par La Maison Passive France http://www.lamaisonpassive.fr/spip/spip.php?article33 Dans sa définition d’origine adaptée au logement individuel, le niveau de performance passif est défini pour la maison individuelle par : Besoins en chauffage 15 kWh / m² SU. an Consommation toutes énergies confondues 120 kWhEP / m² SU Débit de fuite maximal de 0,6 vol / heure sous 50 Pascals Pour le tertiaire et le collectif la définition est pour l’instant formalisée par Besoins en chauffage 15 kWh / m² SU. An Eventuels Besoins en rafraîchissement 15 kWh / m² SU. An Débit de fuite maximal de 0,6 vol / heure sous 50 Pascals Cette approche a l’inconvénient pour le tertiaire et le logement collectif (Hors individuel), de négliger les auxiliaires électriques et de ne pas intégrer les gains de systèmes à base d’Enr. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 27 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Sa vision est très centrée sur la qualité de l’enveloppe. Il faut intégrer que lors d’une approche de ce type, un temps significatif est à ajouter pour réaliser le calcul PHPP, voire dans certains cas complexes (non logement) le PHPP n’est plus adapté et il faut réaliser une simulation dynamique complète 2.11 Les enjeux La démarche d’accompagnement de Métropole Savoie est sous tendue par des enjeux fondamentaux qui vont au-delà de la simple dimension énergétique : POURQUOI : L’objectif est de promouvoir, développer, communiquer, aider à la construction ET à la rénovation de logements sociaux dits performants en Rhône Alpes et plus particulièrement en Savoie QUI sont les acteurs de cette démarche o Les maîtres d’ouvrage publics (bailleurs sociaux, SA d’HLM, ..) ET les promoteurs privés. Ils définissent les programmes et vont peser sur le devenir de la construction en Savoie en fonction de leur engagement. o La maîtrise d’œuvre qui va s’emparer, ou non, de cette approche. La maîtrise d’œuvre commence à intégrer qu’au prochain « tour de vis » réglementaire, après la mise à jour 2012, soit vers 2017, la construction se fera à un niveau proche de Passif. (pour mémoire, en Belgique, le cadre réglementaire de la prochaine réglementation, soit dans 5 ans, sera un niveau PASSIF HAUS POUR TOUS LES PROJETS) o Les entreprises, qui aujourd’hui sont en place de s’approprier ces projets performants. La CAPEB a mis en place est très active dans un programme de formation pour tendre vers cette nouvelle qualité de construction COMMENT : Un dispositif d’aides pour opération est actif. Il améliore l’attractivité des projets BBC : 5 Avril 2010 o Aides pour les Maîtres d’Ouvrage pour le montage d'opérations performantes o Aides pour la Formations, o Colloque de présentation du présent guide et des chantiers aidés o Le présent guide o Avis technique et management sur projets aidés ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 28 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 3 Programmation 3.1 Quel foncier acquérir pour le logement social ? 3.1.1 Contribution transports Les déplacements représentent en France autant d’émissions de CO2 que le logement. Le coût pour les usagers et l’impact environnemental du transport individuel par voiture va rapidement devenir inacceptable. De ce constat découlent deux principes : L’impact transport est fort et doit être intégré dans l’approche bâtiments Le transport va couter de plus en plus cher et rendre les ménages plus sensibles à cette part du budget familial La possibilité offerte par chaque parcelle de permettre un mode de déplacement par transport collectif va sécuriser les futurs occupants de manière très significative sur le plan financier. La proximité d’arrêt de BUS semble un critère aujourd’hui nécessaire à intégrer. 3.1.2 Contribution climatique Définir formellement un plan de composition urbaine qui permettra aux architectes de concevoir des bâtiments qui profitent du soleil l’hiver et s’en protéger l’été Bénéficier des gains solaires passifs d’hiver La parcelle laisse la possibilité d’orientation des bâtis sur la parcelle Il n’y a pas de présence trop pénalisante de masques du grand paysage et immeubles proches Les architectes pourront alors déployer les éléments qui donnent accès au soleil : Organiser une hiérarchie des hauteurs Eloigner les bâtiments les uns des autres Faire participer les espaces publics à l’accès au soleil (notion de recul) 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 15° 29 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Concevoir en intégrant le confort d’été Trouver le compromis entre épaisseurs de trame & éclairage naturel de bon niveau : logements traversant permettant une ventilation naturelle nocturne transversale (épaisseur des bâtiments inférieure à 12m) Avoir un rapport à la gestion des eaux pluviales & imperméabilisation : garder l’eau A nouveau, trouver les bons compromis entre : Le nombre de circulations verticales pour limiter le coût escalier + ascenseur. L’accès aisé à tous les logements Les logements traversant Un bon accès à l’éclairage naturel 3.1.3 Contribution acoustique Les nuisances sonores des centres-villes sont produites par les véhicules des stationnements en surface et des voiries, les commerces, les équipements publics, etc … Il serait judicieux de se servir des bâtiments et aménagement publics en écrans acoustiques pour générer des « microclimats acoustiques calmes » : Adopter une hiérarchie dans l’aménagement urbain pour la définition des types de bâtiment. La coupe ci-dessous sur une chaussée et une parcelle illustre une simulation acoustique avec un bâtiment de logements (rectangle beige) qui va subir toute la nuisance acoustique de la chaussée (rouge) Le bruit de la route est une nuisance pour le bâtiment de logements Sur cet exemple, ce bâtiment tertiaire par exemple, protège le bâtiment de logements. N’est-il pas judicieux de tenter d’intégrer cette approche dans l’acquisition des parcelles. L’aménagement des logements (isolation, matériaux, double/triple vitrage) sera plus aisé à réaliser, et surtout bien moins onéreux (nécessité de façades moins performantes) acceptable en été pour la ventilation naturelle nocturne transversale 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 30 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Les surcoûts du traitement acoustique seront toujours nettement élevés s’ils sont traités seulement à l’échelle architecturale. Il est évident que cette approche est moins facile car les politiques foncières des offices publics et des promoteurs ne sont pas les mêmes que celles des acquéreurs de fonciers pour construire du tertiaire. On peut cependant imaginer au minimum des réflexions communes en amont entre les acteurs du logement (offices publics) et ceux de l’aménagement (SAS, …) 3.1.4 Les études préalables Elles doivent être de bon niveau non seulement sur le plan environnemental mais aussi sur le plan OPERATIONNEL. Par exemple ne pas demander une performance « passif » et implanter Est /Ouest avec des masques …. Les études préalables doivent sortir de l’incantatoire et des généralités. De nombreuses approches programmatiques en amont sont de très bonne qualité, mais sur le plan de la performance énergétique et environnementale, il reste trop de documents génériques ou dont le niveau d’exigence n’a pas été corrélé avec : La parcelle le programme fonctionnel Le budget disponible Etc … Dans les opérations performantes, il est opportun que l’éventuel AMO puisse chiffrer ou faire chiffrer l’adéquation des exigences énergétiques du programme au budget. Bien entendu, si cette compétence d’évaluation existe à l’interne au sein de la maîtrise d’ouvrage, la démarche est encore plus opportune, efficace et pérenne. 3.1.5 Des exigences de moyens OU de résultats Dans la définition programmatique, il faut définir des exigences de moyen OU de résultats. De trop nombreux programmes sont formulés dans une logique d’Avant Projet avec définition de moyen, ainsi que la définition des résultats à atteindre. L’illustration la plus fréquente En rénovation, la demande d’une performance thermique élevée (pertes thermiques et confort d’été) et l’imposition d’une isolation par l’extérieur conjointe avec une large part de balcons structurels !!! En neuf, la définition précise de techniques constructives et/ou techniques. Les concepteurs sont ainsi « encagés ». Les réponses au programme sont moins riches, issues d’un seul mode de pensée et avec bien moins de recul. A l’inverse un regard neuf, du recul, un travail de co-conception en « intelligence collective » et actif par l’équipe d’ingénierie pourra amener des réponses riches, inventives et engageantes. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 31 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … La clarté et le formalisme de la demande en exigence de résultat, va permettre au maître d’ouvrage d’avoir un niveau d’exigence plus marqué, plus légitime. La demande de justification des choix est bien entendu souhaitée, pour éviter les propos incantatoires. L’augmentation des compétences de la Maîtrise d’Ouvrage est toujours le système le plus efficace pour non seulement atteindre la performance mais surtout POUR LA CONSERVER DANS LE TEMPS. En effet, une exigence de résultats va nécessiter plus d’analyse pour comprendre les offres des équipes de MO. Les indicateurs pertinents et aisés à mesurer sont à définir. 3.1.6 Donner du temps Une approche volontaire sur la performance environnementale et / ou énergétique nécessite du temps. Il ne s’agit plus de reconduire des approches culturellement bien ancrées, optimisées depuis de nombreux projets, articulées avec les autres membres de l’ingénierie, mais bien d’explorer de nouvelles pistes de réflexion. Cette approche nécessite toujours plus de temps : Ce temps sera synonyme de qualité. Qu’est-ce qui ressemble plus à un cahier des charges de logements social qu’à un autre ???? Une fois les « spécificités historiques et culturelles » de chaque office décryptées, la genèse d’un projet se passe sur des sentiers connus. A l’inverse, pour un bâtiment passif par exemple, il va falloir comprendre, faire comprendre, que « la rupture » que constitue cette démarche amène obligatoirement à FAIRE AUTREMENT. 3.2 Une approche énergétique ET AUSSI environnementale 3.2.1 Généralités Pour aller au-delà des simples approches économique et énergétique, il nous semble opportun d’intégrer les autres dimensions de l’opération de rénovation Dépasser l’approche énergético-économique Tendre vers une approche environnementale globale Diminuer tous les besoins et de manière prioritaire limiter les émissions de carbone Commencer à intégrer la dimension Energie grise 3.2.2 Le confort La dimension de l’amélioration du confort est également importante pour la perception positive des travaux par les occupants. Ce confort se décline sous de nombreux aspects : Hygrothermique d’hiver et Hygrothermique d’été. Des enjeux et des solutions de nature assez différente Le confort d’hiver maintenant bien maîtrisé Les impacts de confort d’été vont s’accroitre, des difficultés de nature différente 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 32 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Acoustique : Isolements des façades Isolements par rapport aux parties communes et aux voisins. Attention à l’aspect rénovation : L’amélioration acoustique d’une façade (suppression des bruits extérieurs) induite par l’amélioration thermique amplifie la perception acoustique des voisins. Cela peut conduire à de très délicats problèmes humains et sociaux. Il n’y a pas sans solution facile si le problème est abordé après rénovation. Espaces de vie sains, avec une qualité de l’air intérieur induite: par les matériaux de constructions par les usages (produits entretien, etc …) Qualité de vie Lieux de vie commune, avec leurs difficultés de gestion A la parcelle, place des voitures et de l’éventuelle seconde voiture, Modes de déplacement doux, zones apaisées, … Accès à l’éclairage naturel, salle de bains, Accès PMR, la nuance entre adapté et adaptable Etc … 3.2.3 Le facteur humain Le facteur humain / social / sociétal, semble incontournable et sera surtout facteur de réussite : Pour l’habitat neuf, dans la logique de passer la main, de transmettre, de faire comprendre les atouts de la qualité des constructions aux futurs occupants En accession privée : Des approches stratégiques différentes : La dimension environnementale est ENCORE perçu comme une pénalisation (la voiture ne vient pas au pied de mon logement) Le dialogue doit s’établir avec une majorité de promoteurs privés. Les autres pays d’Europe on bien comprit tout l’intérêt de vendre des appartements à forte valeur environnementale ajoutée : Il s’agit d’apprécier la dégradation de la dimension PATRIMONIALE de mon achat : Que vaudra mon bien dans 10 quand tout le neuf sera à un niveau passif ? La seule valeur « pierre » et foncière ne vont plus être les seules références de cette valeur. Seuls quelques grands centres urbains comme Paris seront moins impactés dans l’immédiat du fait de la très forte valeur (usurpée ?) du foncier. Il faut mettre en œuvre une autre mobilisation des forces de vente : On ne vend pas un bâtiment BBC à fortiori un bâtiment Passif comme un placement lois De Robien. La formation, l’accompagnement de ces fores de vente est nécessaire. En accession sociale, ce sont les mêmes éléments que pour l’accession privée, avec un bras de levier plus puissant car la fragilité des futurs propriétaires est vraisemblablement plus exacerbée. En locatif social : Les stratégies et politiques des offices publics sont historiquement plus engagées, plus volontaires que dans le privé. Les financements ne sont pas aisés à trouver, on attend avec impatience les effets du Grenelle 2 qui devrait permettre de mettre dans le 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 33 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … pot investissement une partie des gains d’exploitation. Moins de charge locative pour l’occupant, plus de capacité d’investir pour les offices. Il reste néanmoins beaucoup de chemin à faire, notamment dans le mode de relation Maître d’Ouvrage / Ingénierie. Pour la rénovation, au-delà des impacts carbone et énergétique, c’est bien un acte social, qui va « sécuriser » l’usager du bien, qu’il soit individuel, office HLM, promoteur privé, collectivité locale ou territoriale, … vis-à-vis de l’augmentation du prix des hydrocarbures et énergies. Avec des charges plus basses, il sera plus à même de faire face à une augmentation du prix de l’énergie. Avant de commencer la rénovation, vérifier que la valeur maximale de SHON est bien atteinte sur la parcelle. Une augmentation de surface habitable sur le même foncier peut aider à financer les travaux de tout le bâtiment. (sur la parcelle ou en ajoutant des niveaux) La tenue de la température intérieure à la bonne valeur sera un réel facteur de conformité de la performance aux prévisions (1°C de plus ajoute 10% de dépense de chauffage) 3.2.4 Contribuer fermement à l’objectif de densification urbaine. La densification urbaine permet notamment : Une attractivité du foncier pour les revenus les plus faibles. La possibilité de mise en place de transports en commun avec une fréquence importante. L’amélioration de l’efficacité énergétique globale des constructions. La réduction de l’emprise au sol des constructions et de leur impact sur l’environnement L’accès aux services qui seront de fait « de proximité », par mode doux, piéton ou vélo La densification sera réalisée en harmonisant le plan masse de chaque parcelle, de chaque quartier : Création et préservation d’espaces publics larges, “verts” et d’entretien aisé. Intégration des stationnements des automobiles des habitants sur les parcelles, en majorité sous les bâtiments. Intégration des stationnements visiteurs sur les espaces publics. Intégrer que la villa individuelle est un mode de développement urbain inacceptable qui creuse et va creuser plus encore les inégalités sociales quand le pétrole augmentera. Le type d’opérations proposées doit permettre de tendre vers une amélioration de la densité. La ville dense est attractive et donne la possibilité d’amener une qualité de vie de haut niveau. Se rappeler de Stockholm où la densité est un mode de développement actif, mais avec un parc vert tous les 300 m, … 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 34 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 3.2.5 Limiter (voire supprimer) les rejets des eaux pluviales aux réseaux en privilégiant la rétention à la source Cette approche du traitement des eaux pluviale doit maintenant devenir la solution de base. La encore la formation des intervenants est nécessaire car le sujet est délicat, est encore en défrichage » sur certains registres, ne fait pas appel à des méthodes de calcul conventionnelles. Elle peut se développer : En intégrant une gestion des eaux pluviales sur les parcelles puis sur les espaces publics. Drain Terre végétale En définissant un parcellaire basé sur les typologies de terrain pour permettre une gestion des eaux pluviales plus aisée à la parcelle. En rendant chaque parcelle apte à gérer ses eaux de pluies en utilisant la pente : écoulement gravitaire pour que la rétention et le stockage d’eau pluviale soit possible. Géotextile Géotextile de maintenance Remblais drainant En faisant participer chaque élément des espaces publics à cette rétention (chaussées, caniveaux latéraux et/ou tranchées de régulation, circulation piétonnes et cycles, etc ...). En intégrant thalweg naturel, espaces publics, rues, terrain de foot, etc … comme moyen de gestion des eaux pluviales exceptionnelles, si les dispositions d’accompagnement ont été prises : Calage des niveaux zéro des habitations par exemple Trottoir Trottoir Géotextile En paysageant les espaces de rétention pour les rendre agréables Drain Remblais drainant En améliorant les possibilités de rétention à la parcelle pour intégrer les faibles capacités des sols : Privilégier les toitures terrasses et limiter le plus possible les toitures en pente. Implanter les bâtiments avec toiture dans le haut de la ZAC 3.2.6 Faciliter l’entretien et la maintenance des espaces publics La dimension entretien et maintenance est primordiale. La diminution de ces coûts a un impact majeur durant toute la vie du projet. Ces économies sont renouvelables, … Imaginer les espaces publics pour un entretien minimum, Choisir les essences végétales pour une suppression de l’arrosage, au-delà de la prise des racines, Concevoir ce poste en synergie et cohérence avec les services techniques chargés de la maîtrise d’œuvre d’exécution, Imposer des exigences environnementales (suppression du désherbant, pas de pelouse, essence locales pour les arbres, ...) Réaliser une gestion différenciée en fonction des zones. Essayer d’organiser la mutualisation de l’entretien des espaces dits « verts » (contrat d’entretien commun pour les espaces publics et les espaces verts collectifs privés). 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 35 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … 3.2.7 Préserver les potentiels d’évolution des aménagements Il sera toujours très rentable à moyen long terme de « rendre adaptable ». Dans cette logique, sur chaque projet essayer de comprendre, ensemble, maîtres d’ouvrage et ingénierie, comment : Réaliser une conception permettant au projet d’évoluer, Doter le projet de capacités à intégrer des objectifs variables durant sa construction, Doter l’îlotage, les concepts, les réseaux, les lieux publics, de capacité d’adaptation durant la vie du quartier pour faire face aux évolutions des contraintes o Economiques, (énergie, eau, …) o Sociales et sociétales o Mobilité 3.3 Philosophie du montage des opérations performantes 3.3.1 La nécessité une maîtrise d'œuvre « crédible » En face de ces exigences et pour rester crédible, il est nécessaire de mettre en place une maîtrise d’œuvre de qualité. Les donneurs d’ordres doivent intégrer dans le planning le temps nécessaire pour faire les études. Dans cette approche, où beaucoup de choses restent à découvrir, où les réflexes ne sont pas acquis, où les investigations plus approfondies sont nécessaire, le temps est un bien précieux et la durée des études sera nécessairement plus importante si l’on veut de bon résultats. Il faut intégrer aussi, que chaque structure a DEJA un plan de charge et qu’une réactivité « instantanée » comme on le voit demandé dans certains cahiers des charges est rarement possible. Il est ainsi incroyable mais vécu de se voir convoqué quatre jours après le résultat du concours pour une première réunion de travail !!!! L’innovation et les investigations nécessaires vont nécessiter recherche, formation : Le fait de donner un peu plus de temps va inciter les acteurs à se perfectionner, à évoluer, à se former (à l’interne et à l’externe). Ce temps plus généreux va inscrire ces actions dans un cercle vertueux. Ce temps complémentaire, comme moyen d’atteindre de meilleurs résultats, a un coût. Il serait très légitime d’affecter une partie des aides envisagées à l'ingénierie. L’investissement dans la matière grise est vraiment celui qui a la plus grande rentabilité. Il faut également intégrer que cette approche énergétiquement performante implique l’ingénierie de manière différentielle. Ainsi, le BE fluides aura plus de travail, en proportion pour un projet BBC et à fortiori pour un projet Passif. 3.3.2 Le rapport aux montages des dossiers de subvention Il s’agit ici de rendre le processus de demande et d’attribution de financements extérieurs, « gagnant / gagnant » 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 36 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … L’ingénierie passe du temps non inclus dans le cadre de la loi MOP pour monter des dossiers de subvention, contribue ainsi à la réussite du montage financier, mais grève sa rentabilité. Au regard du nombre croissant d’études annexes qui viennent s’ajouter aux dossiers tels qu’ils étaient monté auparavant, il serait « éthique » ou au moins bien fondé que l’ingénierie soit intéressée à l’obtention de la subvention Il en résulterait un réel intérêt et vraisemblablement une meilleure implication de l’ingénierie. Il sera difficile et peu efficace, à grande échelle, de ne compter que sur le militantisme sur ce point. 3.3.3 L’approche économique Investissement / exploitation Il faut intégrer la relativité de l’approche économique « investissement seul» dans notre contexte actuel. L’impact important du foncier minimise les écarts entre les diverses solutions techniques. Le poids important de la variation du coût d’exploitation à moyen terme par rapport à l’investissement. Par exemple une pompe de chauffage qui vaut 1 900 € va avoir un coût de consommation de plus de 5 000€ sur ses 15 ans de vie avec une simple augmentation de 5% du coût de l’énergie. Le critère prix d’achat n’est plus le bon critère de choix de cette pompe !!! Il n’y a aucune raison de ne pas prendre la pompe la plus performante qui existe si l’on raisonne en coût global. Il en va de même pour une grande majorité d’équipements. La notion de « temps de retour » ne devient plus un indicateur crédible au-delà de 6 à 8 ans. Qui sait comment vont évoluer les coûts d’énergie au-delà des 5 prochaines années ? Il reste une quasi impossibilité d’évaluer le paysage énergétique futur sur un plan financier. Les conclusions des dossiers énergétiques doivent être présentées sous forme d’études de sensibilité et non pas de « temps de retour ». Le choix énergétique devient un choix plus politique, basé sur des analyses techniques. Un maître d’ouvrage social qui a une « vision globale » devrait prendre un des bords de l’étude de sensibilité, un investisseur sans implication dans l’exploitation prendra l’autre. Ce dernier « sans éthique » contribuera activement à la dégradation de notre milieu de vie. 3.3.4 L’approche énergie grise Cette dimension quelque peu malaisée à appréhender aujourd’hui va de plus en plus devenir un indicateur pertinent. Selon WIKIPEDIA, l’énergie grise correspond à la somme de toutes les énergies nécessaires à la production, à la fabrication, à l'utilisation et enfin au recyclage des matériaux ou des produits industriels. En théorie, un bilan d'énergie grise additionne l'énergie dépensée lors : • • • • • • • de la conception du produit ou du service de l'extraction et le transport des matières premières de la transformation des matières premières et la fabrication du produit ou lors de la préparation du service de la commercialisation du produit ou du service de l'usage ou la mise en œuvre du produit ou lors de la fourniture du service de l'entretien, des réparations, des démontages du produit dans son cycle de vie du recyclage du produit 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 37 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … À titre indicatif, voici quelques éléments chiffrés. Les métaux sont très gourmands en énergie grise, et les matières synthétiques plus que les matières naturelles. Les matériaux suivants ont été classés dans l’ordre du moins gourmand au plus gourmand en énergie grise : Matériau bois : 0,1 à 0,6 MWh/m3 Béton cellulaire : 0,54 MWh/m3 Bloc de béton : 0,7 MWh/m3 Brique pleine : 1,2 MWh/m3 Béton armé : 1,85 MWh/m3 Acier recyclé : 24 MWh/m3 Acier primaire : 52 MWh/m3 Cuivre : 140 MWh/m3 Zinc-titane : 180 MWh/m3 Aluminium : 190 MWh/m3 Cette approche permet aussi de prendre conscience que l’on va manquer d’énergie, mais aussi de « tout le reste » et que le travail sur les matériaux, leur recyclabilité, leur transport va commencer à entrer en ligne de compte dans nos approches bâtiment. 4 Phase conception Plus le projet est performant plus la conception sera précise et surtout intègrera d’autres indicateurs. Il n’est pas question ici d’être exhaustif sur tous les points de conception, seuls quelques illustration un peu plus hors cadre sont évoquées. La stratégie centrale de conception sera avant tout LA REDUCTION DES BESOINS, de TOUS les besoins Les quelques items présentés ci-après ne représentent pas l’exhaustivité d’une bonne conception mais se posent en différentiel, d’une conception plus classique. Il ne s’agit pas de refaire le monde, mais bien de continuer à la faire évoluer. 4.1 La conception de l’enveloppe Bien intégrer que l’enveloppe est bien là pour 50 ans, alors que pendant ce temps les systèmes seront rénovés ou remplacés trois fois. Les pictogrammes ci-dessous illustrent sommairement 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 38 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … les étapes qui conduisent à une enveloppe de qualité. Le réglage de chaque item va définir quel niveau de performance est visé et sera atteint in fine. 4.2 Etanchéité à l’air Sur le thème de l’étanchéité à l’air, il faut évoquer deux dimensions : Cette pratique n’est pas du tout ancrée dans notre culture, tant chez les concepteurs que dans les entreprises A partir du moment où la performance visée est de niveau BBC ou PassivHaus, il faut faire prendre conscience à l’ensemble de la profession que cette dimension a un impact majeur sur la performance finale réelle des opérations. Il y a nécessité d’engagement de TOUS les acteurs : Les maîtres d’ouvrages qui doivent comprendre les enjeux et mettre en face les moyens (par exemple lot spécifique « étanchéité à l’air ») Les concepteurs qui ne doivent pas reporter sur le chantier tout l’effort à réaliser, mais bien intégrer des modes d’assemblage appropriés, des mise en œuvre crédibles. Les entreprises qui doivent être informées, formées et accompagnées en réel sur le chantier. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 39 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Cette approche n’est pas nécessairement bien plus difficile, elle est simplement différente. Il est nécessaire d’exiger la mesure de l’étanchéité à l’air pour tous les programmes la mesure et les résultats pour ceux qui visent BBC et Passif Rendre possibles et crédibles les travaux d’étanchéité à l’air Une ingénierie informée, formée, qui met les entreprises dans une situation d’exécuter crédible. Une approche des concepts de structure et des ponts thermiques qui intègre l’étanchéité à l’air. Des entreprises inscrites dans des procédés aisés à mettre en œuvre, issus de leur culture et financièrement compétitifs. Il y a nécessité de créer un lot spécifique « étanchéité à l’air » : Information de toutes les entreprises, Formation pour celles concernées par l’étanchéité à l’air. Assistance aux entreprises sur le chantier (sensibilisation, présentation des techniques, des matériels, des matériaux scotch, mastics, colles, membranes, …) Mesures intermédiaires de l’étanchéité, dès la pose des premières menuiseries. Des mesures finales et contractuelles d’étanchéité à l’air Un CCTP Zéro est mis en place pour informer tout les acteurs de la dimension environnementale et pour intégrer les sujétions communes : Approche chantier vert Dimension énergétique performante Dimension environnementale Etc .. 4.3 Protections solaires Dès que l’on fait monter la performance des enveloppes des bâtiments, les gains solaires prennent une part de plus en plus importante dans les bilans énergétiques. En HIVER, ces gains sont précieux et contribuent à diminuer les besoins. Attention à conserver suffisamment d’inertie pour valoriser ces gains solaires, sous peine de surchauffe même en hiver. En ETE, les risques de problème sont bien plus grands : 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 40 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Il faut intégrer le changement climatique à venir et une simple conformité à la TiC réglementaire en 2009 a de forte de chance de ne plus suffire d’ici une quinzaine d’années. Il n’y aura jamais de climatisation dans le logement social, c’est bien donc de manière « passive » qu’il faut accéder au confort Des gains solaires non maîtrisés peuvent présenter un réel risque d’inconfort, voire d’impossibilité d’usage des locaux. Le classement juridique de « rendre impropre à l’usage » aurait alors des conséquences dramatiques en cas de procédure. Il y a nécessité d’intégrer cette augmentation de sensibilité des bâtiments rénovés aux gains solaires d’été et de mettre en œuvre une stratégie de protections solaires efficaces, ou au strict minimum de vérifier la validité de l’existant. Les pièces très sensibles sont les pièces de nuit en résidentiel. Il semble nécessaire de conditionner les aides à des protections solaires TRES efficaces pour les pièces de sommeil, en façade Sud et en façade Ouest Ces dispositions doivent être adaptées selon les typologies : Logements avec ventilation nocturne transversale possible (Traversant et non exposés au bruit) : Protection conforme RT 2005, soit volets ou volets roulants sur toutes les fenêtres sur toutes les façades Logements avec ventilation nocturne transversale impossible (NON traversant ou exposés au bruit) : o Pièces standard avec protection solaires conforme RT 2005, soit volets ou volets roulants sur toutes les fenêtres sur toutes les façades o Pièces de nuits : dispositions complémentaires à prévoir pour permettre protection ET ventilation pour éviter la surchauffe entre protection et fenêtre 4.4 Exposition au bruit En rénovation, lors des opérations d’isolation thermique des façades, le remplacement des menuiseries va induire une nette amélioration de la performance acoustique de la façade. Il s’ensuit une forte baisse du niveau acoustique intérieur des logement et de fait une importante augmentation de l’impact des transmissions acoustiques de logement à logement, par les murs et/ou par les dalles. Chaque opération d’amélioration de façades doit s’accompagner d’un audit acoustique qui confirmera la cohérence thermique / acoustique L’absence de risque ou la possibilité de traiter les transmissions entre logement. 5 Le chantier Le chantier d’un projet performant n’est a priori pas très différent, dans le sens où le contrôle de l’exécution doit s’attacher à vérifier que l’exécution est bien conforme au marché de travaux. Il y a toutefois quelques points sur lesquels il faut porter plus d’attention : 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 41 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … Le thème générique de l’étanchéité à l’air qui est une « nouveauté » encore pendant quelques années. Une réception formelle et de grande qualité pour obtenir la performance. Un exploitant des installations techniques qui assiste aux réceptions, donc qui a été défini avant la fin du chantier Un suivi nécessaire au moins deux ans après le parachèvement : Une mission complémentaire (non intégrée dans la MOP) qui permet Au maître d’ouvrage o De « mettre en route » le fonctionnement de son bien dans sa phase exploitation o D’avoir un regard d’expert sur la réalité du comportement de son projet. o De mieux encadrer son exploitant technique (chaufferie, ventilation, etc …) o De pouvoir interpréter avec un sachant les rapports annuels d’exploitation Aux maîtres d’œuvre o D’accompagner l’exploitant pour l’assister à prendre en main le site o De contrôler formellement les résultats de l’exploitation o D’être renseignés et informés sur la pertinence de leurs démarches et la qualité de leur réception. 6 Fin des travaux et début de vie de l’opération Cette phase est prépondérante pour l’obtention de la performance, in fine. C’est une phase qui est assumée de manière différente par nos confrères Allemands, Anglais, etc du Nord Est de l’Europe, leur mission étant plus conséquente sur ce point. Il en va de la crédibilité d’une opération performante de bien AFFICHER qu’elle l’est effectivement. 6.1 Réceptions de travaux Pour aller au-delà des pratiques usuelles, chaque acteur peut contribuer à améliorer cette phase essentielle de la vie d’un bâtiment. Formatage contractuel des opérations de réception dans les CCTP Procédures de l’entreprise de réception à valider par le BE Auto-vérification et mesure continue pendant le chantier Montage du DOE dès le début du chantier et complément au fur et à mesure Mesure statistique et validation sur site des résultats par le BE 6.2 Appropriation par les usagers Il n’y aura pas d’opération performante réussie si les usagers ne s’approprient pas leur logement. Des opérations d’accompagnement doivent être réalisées pour qu’ils comprennent 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 42 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … bien tous les atouts pour leur vie de tous les jours, de la démarche entreprise par le maître d’ouvrage, mais aussi quel est le sens de cette approche et quels sont leur devoir, … Comme certains maîtres d’ouvrage on commencé à le faire, il devra être mis en place des dispositifs comme : Conférences d’appropriation, pour expliquer et accompagner Livret des occupants et/ou « Kit écolo» pour faire comprendre et mettre le pied à l’étrier Explication de Geste verts locaux et commentaires sur les impacts globaux 6.3 Contrat d’exploitation Le contrat d’exploitation des installations techniques, son suivi et sa gestion auront un impact prépondérant sur les résultats effectifs. Il s’agit bien de « passer la main » à un sachant dont le souci (au moins statistique) est aujourd’hui « pas d’ennuis ». Pour parvenir à cette vision efficace de la charnière chantier / exploitation, il faudrait : Un montage du dossier de consultation des exploitants réalisé dans le cadred ‘un avenant ou au minimum visé par le BE o Définition du mode d’exploitation o Quelles opérations à réaliser ? o Définition précise et détaillée du cadre et du formalisme du rapport annuel o Définition des indicateurs à suivre et des fourchettes de valeurs à obtenir Une désignation de l’exploitant avant la fin des travaux pour une synergie efficace entreprise / exploitant La désignation du chargé d’affaire exploitation du maître d’ouvrage, avec ses responsabilités o Surveillance des indicateurs o Affichage régulier des résultats o Transmission interne des résultats aux chargés d’opération construction o Transmission externe des résultats au bureau d’études Un contrat d’exploitation avec intéressement de l’exploitant aux économies d’énergie 6.4 Suivi de la performance Il est nécessaire de suivre la performance des installations une fois la réception prononcée, dans une logique d’amélioration continue. Les vertus concrètes et pédagogiques de ce suivi sont indéniables : Sensibilisation des maîtres d’ouvrage sur les sujets suivants : o Réalité des résultats o Travail nécessaire (donc les moyens à prévoir et le temps à passer) pour une bonne réception et des installations conformes o Nécessité de gérer et suivre les installations performantes 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 43 Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, … o Possibilité d’afficher les performances réelles du fait de ce suivi Sensibilisation de l’ingénierie sur les actions suivantes : o Nécessaire « bonne » qualité et formalisme des réceptions o Possibilités de « non résultats » malgré une bonne conception et des travaux de qualité du fait d’une réception imparfaite ou d’une exploitation approximative o Nécessité de simplifier et de rendre aisée l’exploitation o Potentiel de gains concrets d’une bonne mise au point o Retour terrain sur les atouts et les défauts des préconisations 7 Des niveaux de performance et des indicateurs L’approche engagée va pouvoir être réglée, projet par projet, site par site selon les ambitions, l’engagement, les objectifs, les moyens dégagés aussi. Les tableaux ci-dessous peuvent être utilisés pour déterminer quelles performances et quels indicateurs pertinents mettre en œuvre pour mesurer cette performance. La lisibilité du projet sera bien meilleure au moment de départager les projets. L’usage de tableau de ce type est obligatoirement assujetti à un mode de fonctionnement qui ne peut être celui usuellement utilisé pour des projets dont les performances sont culturellement bien ancrées. Ainsi, Il sera nécessaire de donner du temps aux équipes d’ingénierie pour le concours d’ingénierie. Au moins trois semaines de plus par rapport à un programme habituel permettra à l’ingénierie de travailler après synthèse par l’architecte et fin des plans. Il faut valider en amont le fait que la performance demandée est bien compatible avec la parcelle proposée et ses règlements. Cette spécification, concerne le niveau de performance PassivHaus. Pour un niveau BBC, les ratios usuels sont cohérents et crédibles. Il faut valider que l’enveloppe financière prévue est bien en adéquation avec le niveau requis dans le programme. Cette spécification, concerne le niveau de performance PassivHaus. Pour un niveau BBC, les ratios usuels sont cohérents et crédibles. 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE 44 Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.1 Implantation des bâtis Gestion du projet à l’échelle de la parcelle Objectifs Prescriptions Guide Limiter les terrassements Indicateurs Emprise au sol (% à la parcelle) Adapter les constructions à la pente Hauteurs de terrassement Limiter les déplacements des terres Les terres enlevées devront être réutilisées le plus possible sur place. % de terres réutilisées sur place Optimiser la forme des bâtiments et leur implantation par rapport aux contraintes géotechniques. Eviter les soutènements en zones sensibles Mobilité Favoriser l’usage des modes doux et des TC Eviter l’implantation des bâtiments les plus lourds sur les sols à faible portance Garages à vélos en surface, modulaire, d’accès facile Position et organisation des parkings à voitures, différenciation position seconde voiture ? Position et organisation des garages à vélo, accessibilité, proximité, évolutivité. Proximité arrêt de bus Acoustique Rendre possible la ventilation naturelle nocturne 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Dépends peu des constructeurs et surtout de la parcelle Classement voies et appréciation qualitative de la possibilité de ventiler naturellement la nuit Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.2 Aptitude à une bonne conception bioclimatique Aptitude bioclimatique Objectifs Prescriptions Guide Rechercher la compacité des bâtiments La partie « isolée » des bâtiments sera la plus compacte possible Intégrer que la compacité thermique n’est pas nécessairement la compacité visuelle. La perception de la forme urbaine peut se faire au-delà de la compacité thermique. Assurer le droit au soleil Eviter les effets de masques par rapport au soleil Travail sur le plan masse pour respecter les distances entre bâtiments et masques Facteur de forme : rapport SHAB/surface totale des parois déperditives et Rapport SHAB / SHON Angle entre horizontal et masque au Sud surfaces de vitrages / SHAB Rationaliser la conception des ouvertures Privilégier les ouvertures au Sud Optimiser l’orientation des pièces Ne pas mettre de chambre à l’Ouest. (exceptionnellement tolérable si protections solaires très efficaces) Capter les apports solaires en hiver Obtenir au moins une inertie moyenne (au sens RT2005) Donner un bon confort d’été Climatisation proscrite dans les logements. Possibilité d’étudier la production de froid solaire si contraintes acoustiques. 5 Avril 2010 Indicateurs : ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE % de vitrages au Sud, % de vitrages au Nord Positionner les zones nuit au Nord et/ou à l’Est, zones jour au Sud ou à l’Ouest % de logements avec pièces de vie au Sud ou à l’Ouest, % de chambres exposées au Sud ou à l’Ouest Favoriser les expositions au Sud % de pièces de vie jour exposées au Sud Favoriser une inertie lourde (au sens RT2005) Inertie du bâtiment (lourde, moyenne, faible, très faible) selon terminologie RT2005 Favoriser l’implantation de verdure (arbres) et recharger en eau le sous-sol Nombres d’arbres plantés à l’ha et taille des arbres Stratégie de protections solaires d’été à adopter pour tous les bâtiments Description des systèmes mis en œuvre façade Sud, Ouest, Est, Nord Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Favoriser une dalle lourde sur les derniers niveaux Oui / Non Végétalisation des parties étanchées par la construction (terrasses…) Oui / Non et % et Surface de terrasses étanchées végétalisées Justification nb heures avec T°>27°C et T>28°C Nota : pour le facteur de forme, si le plancher bas est sur PK ou VS, prendre la surface réelle. Si le plancher bas est sur terre plein, utiliser une surface fictive calculée au prorata de la valeur cible RT2005 de U surfacique et U linéique réel (Sfictive correspondant au plancher bas en cas de terre plein = longueur du lin * valeur réelle du U lin / valeur cible RT U plancher bas surfacique) 7.3 Energie Maîtrise de l’énergie : chauffage, isolation Objectifs Prescriptions Guide Bâtiments BBC Réaliser en base les logements en BBC Réduire Bâtiments BBC avec label EFFINERGIE Bâtiments BEPAS ou BEPOS Isolation renforcée des bâtiments 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Valeur du CEP et Tic + mesure étanchéité à l’air selon protocole Effinergie (résultat indicatif) Certification EFFINERGIE les besoins pour le chauffage les charges pour les occupants Indicateurs : Réalisation des évaluations de la performance avec l’outil PHPP, ou simulation dynamique Passiv : Performance évaluée avec outil PHPP, (valeur standard PASSIV HAUS + valeurs sur base assiette réglementaire RT2005) Description de l’isolation (matériau, épaisseurs), position isolation Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Assurer une bonne étanchéité à l’air (perméabilité parasite) Atteindre la performance requise pour BBC et PassivHaus Définir précisément la stratégie sur les fenêtres et protections nocturnes et solaires Description des dispositions proposées Supprimer les ponts Thermiques par conception et traiter ceux qui restent. (attention interactions étanchéité à l’air) Description des méthodes de traitement et justification des valeurs atteintes Action vers les concepteurs, notion de détail niveau EXE Description des mesures mises en œuvre pour améliorer l’étanchéité à l’air. Action vers les entreprises : Lot « étanchéité à l’air». : Approche pédagogique information, formation, suivi et assistance sur chantier, mesure. Mesure sur site de l’étanchéité selon protocole EFFINERGIE ou PassivHaus Maîtrise de l’énergie : mode de chauffage Objectifs Optimiser le système de chauffage Génération Distribution Prescriptions Indicateurs : Type et nombre de chaudières, rendement nominal générateur Tendre vers de s systèmes à énergie renouvelable Limiter l’impact carbone Emission Régulation 5 Avril 2010 Guide Dans le cas du bois énergie, gérer la logistique d’approvisionnement, limiter les rotations d’approvisionnement, sécuriser le transfert stock / chaudières, trouver de l’inertie pour stabiliser les fonctionnements En cas de bois énergie, conso annuelle en m3 et autonomie du stock Mode de distribution Régime de température des émetteurs ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Maîtrise de l’énergie : ventilation Objectifs Prescriptions Simplifier les réseaux, diminuer les pertes de charges Description système Améliorer la qualité de l’air intérieur Diminuer les consommations pour le renouvellement d’air Réduire les consommations liées à la ventilation : Guide Evaluation du système Double Flux à réaliser Optimisation poussée de la consommation électrique des ventilateurs Minimiser les coûts des contrats d’exploitation (intégration des filtres) Energie thermique Energie électrique Favoriser la ventilation naturelle en concevant des logements traversants ou bi-orientés Réduire les consommations sur les parkings Favoriser ventilation naturelle des parkings Indicateurs : Description du système de ventilation d’hiver + d’été si différent Procédé utilisé, Puissance électrique système, consommation annuelle des moteurs, si double flux rendement récupération. Montant en euros des contrats d’exploitation Proscrire les logements mono-orientés Favoriser les débits de ventilation Asservir à l’usage la ventilation si mécanique Rendre agréable l’usage Logements traversants, bi-orientés et mono-orientés : % du nombre de logements, % surface Description du système de ventilation des parkings et évaluation de la consommation des auxiliaires associés Maîtrise de l’énergie : Eau Chaude Sanitaire Objectifs Limiter les besoins en Eau Chaude Sanitaire 5 Avril 2010 Prescriptions Guide Réaliser les évaluations ECS sur la base conventionnelle de 80 litres / jour/ logement Justifier très formellement la valeur de référence si différente de la prescription. ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Indicateurs Besoins en énergie primaire pour l’ECS (kWh/m2.an) Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Maîtrise de l’énergie : Eau Chaude Sanitaire Réduire les consommations d’énergie pour l’eau chaude sanitaire Consommation pour l’ECS < 20 kWh EP / m2 SHAB Valeur globale de la consommation d’énergie Assurer la sécurité sanitaire ECS (légionelle) Seuil T° min de départ à 55°C et Sur-calorifuger et équilibrer les réseaux de seuil T° min de retour à 52°C distribution avec soin Température min de départ, température min de retour, Minimiser les longueurs de tuyaux. Réduire les pertes réseau ECS Isolation des réseaux ECS équivalent à 40 mm Laine de verre Longueur dérivation mètres Recourir aux énergies renouvelables pour l’ECS inférieure à 5 Distribuer l’ECS avec une colonne par logement. Nb colonnes/nb logements Isoler les réseaux en co-isolation Tendre vers 2m en mettant en œuvre des monocolonnes Longueur moyenne dérivations colonne vers Cuisine + colonne vers salle de bains sur l’opération % production ECS/ solaire Réaliser au minimum 50% des besoins en ECS avec des panneaux solaires. Le système solaire sera obligatoirement collectif. Voir guide ADEME « conception des installations solaire de production d’eau chaude sanitaire » Surface totale capteurs et Surface / nb logements Volume total stockage et Volume / nb de logements Maîtrise de l’énergie : Electricité, auxiliaires Objectifs Favoriser l’éclairage naturel 5 Avril 2010 Prescriptions Guide Indicateurs : Favoriser un éclairage naturel des parties communes, cages d’escaliers, circulations horizontales. FLJ > 2% Facteur de Lumière du Jour des séjours, chambres et des parties communes Favoriser un éclairage naturel des garages. FLJ le meilleur possible Facteur de Lumière du Jour des garages ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Maîtrise de l’énergie : Electricité, auxiliaires Halogène et incandescence interdits. Apporter de l’éclairage naturel dans les circulations communes O/N Blocs d’éclairage de sécurité à LED Favoriser les LED si disponibles et performant O/N Limiter les consommations associées à l’éclairage Asservir à l’usage. Mise en œuvre de lampes basses consommation, utilisation de détecteurs de présence, de détecteurs de crépuscule dans les parties communes, … Description des systèmes mis en œuvre sur parties communes. Limiter les consommations en veille des appareils Interrupteur général à témoin des prises L’interrupteur général sera installé 50cm auélectriques du salon qui alimentent les dessus des interrupteurs classiques. appareils hifi et internet pour limiter les consommations de veille des appareils. O/N Proposer une centrale photovoltaïque et son mode de financement Production d’électricité par an kWhe/an et % de la consommation électrique communs réalisé, surface des capteurs Contribution du photovoltaïque à l’obtention du niveau de performance limitée à 20 kWhEP/m2 SHON.an Valeur Limiter les consommations des auxiliaires Recourir aux énergies renouvelables Optimiser les ascenseurs 5 Avril 2010 Ascenseur de type avec récupération de l’énergie à la descente ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Puissance armoire de commande ≤ 100W, Rendement global au démarrage de la moto transmission ≥ 0.61, Rendement global en régime nominal de la moto transmission ≥ 0.75 Type d’ascenseurs mis en œuvre, puissance armoire de commande, rendement global au démarrage, rendement global en régime nominal Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.4 Gestion des eaux pluviales Eaux Pluviales Objectifs Prescriptions Débit maximal de rejet aux réseaux = 2 litres / seconde . ha Moins solliciter les réseaux et ouvrages collectifs Eaux Pluviales Décaler les débits de pointes au réseau Réduire la quantité de rejets aux réseaux 5 Avril 2010 Guide O/N Stockage des EP minimum 80 litres / m2 imperméabilisé Organiser une rétention, toitures terrasses réservoir, noues, puits de stockage, espace publics dédiés Réduire les surfaces imperméabilisées Limiter des aires extérieures imperméabilisées Dispositif à la parcelle montrant que les prescriptions de rejet sont respectées Orifice calibré pour le raccordement des EP de chaque parcelle au réseau, en regard contrôlable situé en limite de propriété côté espaces publics ou autre dispositif ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Indicateurs : Volume de stockage des EP / m2 imperméabilisé et définition % surface imperméabilisée % de toiture imperméabilisée Validation par les services de la ville Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.5 Eau potable. Eau potable Objectifs Réduire les consommations en eau potable pour les besoins domestiques Prescriptions Limiteurs de pression sur le réseau Mousseurs à restricteurs de débit sur tous les usages sauf bain, lave linge, lave vaisselle et réservoir de WC Chasse des WC à deux débits Alimentations en eau froide et eau chaude pour lave linge et lave vaisselle Compteurs individuels Réduire les besoins en arrosage Indicateurs : Eventuellement proposer une utilisation de l’eau pluviale pour les usages domestiques ne nécessitant pas d’eau potable (toilettes, lavage surfaces et linge) Liste des systèmes mis en place pour la diminution des consommations et performance En accord avec le programme, favoriser le remplacement des bains par des douches : Douches plus spacieuses pour remplacer agréablement les bains Récupération de l’eau pluviale pour l’arrosage Les constructions devront être équipées de dispositifs de stockage à des fins de recyclage des eaux pluviales Informer et sensibiliser les acquéreurs Production d’une note informative et réalisation d’une intervention d’information et de sensibilisation des usagers par lot. ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Nb. de logements douches seule, nb. de logements bains seul, nb. de logements disposant douche et bains Capacité des dispositifs de stockage des eaux pluviales pour l’arrosage Recours à des essences végétales nécessitant très peu ou pas d’arrosage Inciter à réutiliser les eaux pluviales pour les usages domestiques ne nécessitant pas d’eau potable 5 Avril 2010 Guide Mise en place d’un double réseau (chasses d’eau, lave linge…) - Description des dispositifs de récupération des eaux pluviales pour les usages domestiques - Volumes, usages prévus Note informative et Diaporama sur support informatique à viser par l’AMO HQE du projet Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.6 Eaux usées Eaux Usées Objectifs Prescriptions Réduire les rejets d’eaux usées, pour baisser le coût final du traitement des eaux pour chacun Simplifier les réseaux et les rendre aisés à entretenir Guide Indicateurs : Très délicat à mesurer à l’heure actuelle ??? 7.7 Procédés constructifs, matériaux, entretien et maintenance Matériaux Objectifs Prescriptions Diminuer les coûts de structure Réduire l’impact énergie grise de la construction, être facteur de développement local 5 Avril 2010 Indicateurs Procédés constructifs simples % coût structure sur total Favoriser le recours au bois Indicateur CNDB Utiliser des bois avec label FSC ou PEFC ou équivalent. Labels Utiliser du bois local Utiliser des matériaux sains, renouvelables, recyclables Guide Les fiches FDES des matériaux devront être fournies ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Utiliser des procédés constructifs permettant l’usage de bois local, Favoriser les circuits courts et la ressource locale Favoriser les isolants renouvelables (laine de bois, ouate de cellulose, chanvre, liège…) Provenance du bois Fiches FDES des matériaux (en phase APD) Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Matériaux Information et formation des acquéreurs des parcelles sur la notion de matériaux “propres et/ou renouvelables” Les colles, peintures, vernis et lasures devront justifier d’une marque NF environnement ou équivalent (Ange Bleu, Eco-label européen, etc.). En cas d’utilisation de moquettes, le label GuT sera exigé Minimiser le recours à des produits nocifs Diminuer l’impact transport de l’approvisionnement des matériaux de construction Description des produits utilisés (en phase APD) Description des mesures prises pour minimiser l’impact transport de l’approvisionnement des matériaux Assurer une maintenance aisée des constructions 5 Avril 2010 Description des matériaux utilisés en structure, second œuvre et isolation (en phase APD) - Faciliter l’accès pour l’entretien et la maintenance (installations extérieures, équipements, locaux techniques, verrières, fenêtres…) ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Matériaux - Les surfaces (sols, murs des parties communes) doivent résister aux chocs et être facilement lessivables. Réduire les sujétions d’entretien - En cas d’isolation par l’extérieur, les parements (enduits, bardages, vêtures, …) devront avoir une résistance mécanique suffisante en niveau bas accessible (dégradation et vandalisme) et une pérennité avérée afin de résister aux conditions climatiques dans les parties courantes. Description des matériaux et des maintenances prévues (postes, fréquences) Sujétions pour la maintenance des installations techniques - Le DIUO précisera les objectifs de qualité environnementale. Formaliser les engagements dans les documents 5 Avril 2010 - Une notice d’entretien et de maintenance des matériaux et des installations techniques complètera le DIUO. Elle sera rédigée et remise par les concepteurs à l’Aménageur ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Une contribution au livret des gestes verts existant de l’office sera réalisée par les concepteurs : expliquer les spécificités environnementales du projet et la conduite à tenir pour bonifier la démarche de Qualité Environnementale de l’office et des concepteurs. Une incitation vers les promoteurs privés sera réalisée Le DIUO, la notice d’entretien et de maintenance de matériaux et installations techniques et le livret des gestes verts seront visés par l’AMO HQE du programme. Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.8 Gestion des déchets ménagers Gestion des déchets ménagers Objectifs Faciliter le tri sélectif à la source Prescriptions Conception des cuisines de manière à faciliter le tri sélectif. Prévoir au minimum la place pour 3 bacs de tri en cuisine. - Les locaux de stockage seront suffisamment dimensionnés pour recevoir les bacs des OM résiduelles ainsi que les bacs des recyclables. Faciliter l’entreposage et le tri regroupé des ordures ménagères 5 Avril 2010 - Les locaux de stockage des déchets des commerces seront adaptés aux quantités et typologie de déchets stockés (cartons, emballages plastiques, palettes, etc.). Ils seront équipés d’une alimentation en eau et d’un regard d’évacuation. Ils seront ventilés (10 vol/h). ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Guide Facilité d’accès aux différents containers poubelles Indicateurs : Description des dispositions prises Par local de stockage et de tri : Nombre de logements regroupés sur ce local, dimensions du local, nombre de containers et contenus respectifs, systèmes prévus pour l’alimentation en eau, l’évacuation et la ventilation (volumes/h) Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Gestion des déchets ménagers Objectifs Faciliter la collecte et maîtriser l’impact sur l’espace public Prescriptions - Les locaux de stockage des OM devront directement donner sur une zone extérieure permettant soit la circulation et le retournement des camions chargés du ramassage, soit un cheminement piétonnier facilité jusqu’au point de stockage extérieur pour le ramassage. Guide Indicateurs : Lots individuels : réalisation d’encoches dans les clôtures pour que les poubelles ne gênent pas le passage sur le trottoir. Travailler sur l’intégration paysagère de ces espaces. Description des dispositions prises pour faciliter la collecte et minimiser l’impact sur l’espace public Prévoir le traitement en lien avec les espaces publics. Description des dispositions prises - Pour les lots individuels, prévoir des dispositifs de manière à éviter les containers sur les trottoirs les jours de ramassage - Doter les parcelles individuelles de composteurs Inciter au compostage des déchets verts et fermentescibles 5 Avril 2010 - Prévoir sur place la possibilité de traiter les déchets verts et fermentescibles. - En collectif ou en intermédiaire, organisation du compostage par îlots ou par groupe d’habitations. ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 7.9 Paysages et biodiversité Paysages et biodiversité Objectifs Paysages et biodiversité Prescriptions Conserver les arbres remarquables. Choisir des plantations pouvant améliorer la notion de biodiversité de bonne qualité, augmenter le nombre d’essences, choisir des essences nécessitant peu d’entretien et peu ou pas d’arrosage 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Guide Indicateurs : Nb d’arbres remarquables de la parcelle conservés, supprimés. Nombre d’arbres plantés Dispositions prises pour améliorer la biodiversité du site. Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques 8 Quel référentiel pour qualifier et certifier ? 8.1 Introduction Les tableaux de la section précédente donnent l’étendue des items qu’il est nécessaire de suivre dans une opération performante. C’est bien le « réglage » des exigences, la prise en compte plus ou moins exhaustive de ces éléments, les niveaux de performance requis, les engagements, qui vont permettre à chaque maître d’ouvrage de réaliser les adaptations à chaque programme, chaque site. Un « outil » doit être mise en place pour permettre au maître d’ouvrage de mesurer à l’initial la pertinence et la performance des projets pour les départager et faire un choix (phase concours) de suivre la genèse et l’évolution du projet en phase conception de constater que la finalité du projet et ses performances sont atteintes en fin de chantier mesurer et suivre la performance dans le temps Coté maîtrise d’ouvrage, ne pas rester dans « l’incantatoire et l’autoproclamation », être précis et rationnel dans l’évaluation et le suivi des projets Coté maîtrise d’œuvre, suivre un cahier des charges clair valoriser son projet et justifier ses choix Cet outil peut prendre la forme d’un « référentiel », qui pourra cadrer et évaluer les projets aidés par METROPOLE SAVOIE. Par volonté de ne pas ajouter une couche de plus aux très nombreux cadres existants, Métropole Savoie envisage d’utiliser le document édité par la Région Rhône Alpes, l’ADEME et ARRA-HLM édité fin 2009. Des échanges sont en cours entre les institutionnels de la Région Rhône Alpes pour tenter d’harmoniser les documents et outils qui traitent de ce sujet. L’objectif est de tendre vers une approche commune, cohérente et collaborative de manière à ce que la qualité globale des projets s’améliore. METROPOLE SAVOIE propose cependant « d’abonder » ce document, certains items étant traités de manière trop peu engageante ou au contraire irréaliste. Il faut noter aussi la réelle évolutivité de la situation et de fait le potentiel d’évolution de ces documents 8.2 Le document de la région Rhône Alpes Le document édité par la Région Rhône Alpes, l’ADEME et ARRA-HLM peut être pris en compte dans les démarches d’amélioration de la qualité des projets performants. Les aménagements envisagés sont : PARTIE 1 : DISPOSITIF QEB DANS LE LOGEMENT SOCIAL 60 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques CHAPITRE 1 : GESTION DE PROJET ET VIE DU BÂTIMENT • VIE DU BÂTIMENT o 5 – Suivi des consommations/ Évaluation : tableau de bord simplifié Mettre en place un dispositif de suivi/évaluation de la résidence sur la base du tableau de bord fourni en annexe. Celui-ci a été conçu pour permettre un suivi/évaluation en interne par la maîtrise d'ouvrage. Le solde de la subvention sera conditionné à la remise de ce document complété après 1 an et après 2 ans de fonctionnement. Cette disposition est une condition nécessaire à la réussite et à la prise de conscience de l'ingénierie de la porté de ses actes. Il serait très « opérationnel » de préciser formellement qu'une partie de la subvention est destinée à financer cette mission de suivi. Faute de quoi, la maîtrise d'ouvrage va demander, une fois de plus, à l'ingénierie de réaliser cette mission dans le cadre de sa mission de base : En résultat direct une réaction très négative (et bien légitime) des concepteurs à cette proposition. CHAPITRE 2 : EXIGENCES TECHNIQUES • THEME 2 : PROCEDES ET PRODUITS DE CONSTRUCTION o 2 – Calcul du contenu énergétique (dit « énergie grise ») du bâtiment Après avoir répondu à l'exigence précédente, calculer l'énergie grise du bâtiment (dans la limite des informations disponible à ce jour sur les matériaux mis en œuvre). Préciser la consommation en kWhEP totale et en kWhEP d'origine renouvelable. Un accompagnement pourra être proposé dans le cadre d'un partenariat entre l'ADEME et le CSTB (logiciel ELODIE). L'objectif est ici identifier la part de la construction dans la consommation d'énergie globale d'un bâtiment et de la réduire progressivement. Il nous semble nécessaire de définir formellement quelle base de données fait référence pour la définition des contenus énergie grise : soit ELODIE devient l'outil de référence (et on s'enferme encore un peu plus dans le carcan CSTB, qui, même s'il est de bonne qualité, et mono maniaque et va encore une fois tendre vers une architecture très lourde des procédés). Soit c'est la base de données Elodie qui est imposée comme référence Soit c'est une base plus Européenne et/ou Multirégionale et collaborative, genre ECOBAU qui fait référence depuis quelques années. Les atouts pour ECOBAU sont : Les limites sont clairement définies dans la méthode Les données sont transparentes Les données sont mises à jour de manière régulière et permanente Il existe intrinsèquement une grande facilité d’adaptation à chaque projet L’outil est ouvert à tous les utilisateurs Nous proposons en abondement que la solution soit ouverte, soit ECOBAU, soit ELODIE, soit une autre base si elle est validée lors des questions écrites du concours 61 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques o 9 – Éviter les matériaux susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens et d'émettre des gaz toxiques en cas d'incendie Absence d'isolant polyuréthane. PVC remplacé par un autre matériau sur les 2 postes suivants : menuiseries extérieures, revêtement de sol. Nous proposons en abondement • • • • Autoriser le polyuréthane en terrasse car il n’y a pour l’instant pas d'alternative vraiment crédible pour obtenir R= 10 en terrasse étanchée ? (ou alors proposer alternative) Autoriser le PVC pour les menuiseries à condition de montrer qu’il ne contient pas de phtalates. Autoriser les PVC pour les sols. Il faut noter que le marché commence à proposer des produits sans COV, PVC, ni phtalates. Si leur crédibilité technique et économique est avérée, le PVC pourra alors être interdit. THEME 3 : MAITRISE DES FLUX o 1 – Compacité et isolation performante Ubât ≤ 0.6 W/m².K(niveau TP) et Ubât ≤0.5 W/m².K(niveau BC) Indice isolation = Déperditions par les parois (W/K)/Surface habitable(m²) Indice d'isolation ≤ 0.8 W/m².K (niveau TP) et ≤ 0.7 W/m².K (niveau BC) Le Ubat est un MAUVAIS INDICATEUR de la performance. Sa prise en compte comme indicateur peut pénaliser certains projets. Une étude ALE et de nombreuses expériences de bureaux d’études ont montré qu’en fonction de nombreux critères comme la hauteur, les surfaces supérieures exposées, le facteur de forme, … un Ubat favorable ne rendait pas la réalité et inversement L’indice d'isolation est physiquement juste, valorise l’optimisation de l’enveloppe, clair et reste quelque soit le facteur de forme de l'opération : Nous proposons en abondement De ne prendre en compte QUE l’indice d’isolation o 7 – Électricité des parties privatives Impossibilité de juxtaposer appareils de froid et de cuisson. Favoriser le séchage du linge à l'extérieur. Prise commandée en séjour Chaudière individuelle : avertissement du circulateur au thermostat d'ambiance. Éclairage naturel des salles de bains et WC. Lampes basses consommation dans les logements (séjour et chambres). Cette exigence sera remplie si au moins 4 des 6 points ci-dessus ont été respectés. Nous proposons en abondement D’ajouter un témoin à l'interrupteur, pour un réel retour d'information, un rappel à tout le monde, un coté pédagogique. Aussi penser à le mettre à une hauteur très différente des autres interrupteurs pour éviter les fausses manipulations qui du fait des ennuis générés risquent d'inciter les gens à ne pas le couper. 62 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques o 9 - Réseaux ECS : Limitation des pertes La longueur de distribution entre le point de production d'eau chaude et chaque point de puisage sera limitée à 10 mètres. Le respect de cette exigence sera justifié par un tableau précisant les longueurs de distributions de chaque logement. Cette distance n'est VRAIMENT plus acceptable. Un 5 m paraît déjà important !!!! Ne pas oublier que le poste ECS va devenir le gros poste de consommation au fur et à mesure que l'on va tendre vers le passif. Des dérivations de moins de 2m seraient souhaitables à terme. Cette approche est possible si conception avec des mono-colonnes, ECS en colonne d'appartement et conception des logements intégrée en amont. IMPACT : Cette approche du logement amène aussi une nécessaire réflexion commune sur les distributions intérieures Nous proposons en abondement De limiter à 5m en base et de valoriser les projets avec moins de 2m. • THEME 4 : MAÎTRISE DES CONFORTS o 1 – Confort thermique d'été : les principes justifier les dispositifs mis en place pour assurer le confort d'été des logements (orientation, logements traversants, inertie, protections solaires, ventilations nocturne...) ! Au regard des simulations dynamiques que nous avons faites, il ne semble plus crédible de ne pas inciter lourdement au traversant, et exiger au moins du bi-orienté. On construit pour 50 ans, période où le changement climatique acté dès aujourd'hui aura des impacts TRES significatif sur le confort d'été. Les simulations réalisées montrent qu'à LYON avec un fichier météo « caniculaire modéré », on a 720 heures supérieures à 28°C pour un mois de Juillet si pas de ventilation nocturne traversante !!! Nous proposons en abondement De fortement valoriser les projets avec 100% de traversants ou bi-orientés o 3 – Confort thermique d'été : optimisation par simulation thermique dynamique Réaliser une simulation thermique dynamique sur au moins 20 % des logements (retenir les logements les plus exposés en été) afin d'optimiser les conditions de confort. Justifier par cette simulation que la température intérieure ne dépassera pas 28°C pendant plus de : - 40 h/an dans les départements 01, 38, 42, 69, 73, 74. - 80 h/an dans les départements 07 et 26 La simulation se basera sur le fichier météo de la station la plus proche pour l'année 2004. ! 63 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques Dans la même logique, les tests de confort d'été ne devraient-ils pas être réalisés avec des fichiers météo « caniculaires » facilement extrapolables des fichiers standards (augmentation de T moyenne et diminution de l'écart jour/nuit). Il est aussi évident qu’avec une demande de simulation dynamique, les honoraires du bureau fluides doivent être réévalués. Il est nécessaire d’identifier le coût de cette simulation dans la proposition de contrat. Nous proposons en abondement De prendre en compte des fichiers météorologiques caniculaires. • THEME 5 : GESTION DES NUISANCES POLUTIONS ET RISQUES o 2 – Qualité de l'air intérieur Respecter les exigences 8 et 9 du thème 2 sur l'impact sanitaires des produits de construction. Préciser par une note des dispositions prises pour faciliter la maintenance des installations de ventilation (ventilateurs, réseaux, bouches dans les logements). Respecter les conditions suivantes : - fenêtres dans 50 % des salles d'eau minimum ! - espace extérieur pour le séchage du linge - dans le cas d'une ventilation double flux, les prises d'air neuf seront éloignées de toutes source de pollution, le filtre installé sera au minimum de classe F5 et facilement accessible à la maintenance. Étudier la possibilité de placer en cuisine une hotte aspirante à charbon actif de fort débit qui fonctionnera en circuit fermé. Si cette disposition (fenêtres dans 50 % des salles d'eau minimum) peut donner un confort de vie réel, quels impacts a-t-elle sur la conception des logements. C'est un point TRES délicat à gérer. On peut se poser la question du gain de confort réel si le site est très urbain ? Il y a un réel plaisir du « petit matin sur le verger en fleur au printemps », qu'en est-il réellement en ville ? de plus cette solution condamne relativement la monogaine technique d’appartement. Nous proposons en abondement De supprimer l’exigence mais de la laisser en souhait. De manière générique sur l’ensemble du document Il me semble opportun de mettre en évidence deux autres points à dimension plus « urbanistique » • • Approche urbaine des plans masses pour éviter les problèmes acoustiques : Un immeuble de bureau interposé entre une source de bruit (rocade, voie rapide, …) va permettre des façades logements « abritées » du bruit. Il en découle la réelle possibilité de mettre en oeuvre une ventilation nocturne transversale d'été. En cas d'exposition directe, pas de ventilation naturelle, confort de nuit IMPOSSIBLE à atteindre dans 20 ans. Nécessité de prévoir le verdissement des parcelles : La mise en place d'arbres (aujourd'hui on le sait peu cher par manque de budget donc un peu malingres, fantomatiques et d'impact imperceptible) va 64 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques permettre, dans 20 ans de générer des micro climats de quartier, bien plus aptes à générer un confort d'été acceptable. La parcelle doit être conçue pour garder l'eau sur site, faire pousser ces arbres qui pourront aller puiser dans la nappe et évaporer. Nous proposons en abondement De valoriser le verdissement des parcelles couplé à une approche alternative des eaux pluviales avec rétention et infiltration 65 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques PARTIE 2 : FICHES THEMATIQUES FICHE THEMATIQUE N°3 : TOITURES VEGETALISEES • La capacité de rétention d'eau La capacité de rétention en eau de la toiture, qui est mise en avant par les fabricants, et qui est bien réelle, voit ses avantages très atténués dans les régions où les pluies sont souvent violentes saturant très rapidement les toitures. Cette capacité dépend principalement de la composition du substrat et de son épaisseur. Pour de faibles épaisseurs (8 à 12 cm), les fabricants annoncent entre 20 et 40 l/m². Le poids propre de la toiture doit intégrer cette capacité dans les calculs de dimensionnement. On compte entre 80 et 120 kg/m² pour une toiture végétalisée de faible épaisseur sur bac acier. Les toitures végétalisées de type « extensives » ne peuvent donc en aucun cas suppléer complètement aux bassins de rétention car leur substrat ne retient pas assez d'eau, tout du moins dans les premières années. Au mieux et en retenant les calculs des fabricants, les complexes les plus épais (> 10 cm) permettraient de réduire les dimensions des bassins de rétention. Pour stocker efficacement des pics de précipitations, il est préférable de choisir une toiture jardin (dite végétalisation intensive), avec au minimum 30 à 40 cm de terre Il est dommage d'associer rétention d'eau et toiture végétalisée de manière si directe. On peut très bien faire de la rétention sans végétalisation pour vraiment très peu d'investissement (terrasse réservoir). L'approche toiture végétalisée peut (devrait ?) se justifier sur de réels critères formels : • • la nécessité de traiter la cinquième façade (vue d'autres immeubles plus hauts sur la toiture) la volonté de faire participer le bâti au confort d'été du quartier en gardant l'humidité, en changeant les couleurs et réflexion de lumière, en mettant de la photosynthèse (en passant les toitures végétalisées extensives avec très peu de terre sont plutôt médiocre sur ce registre) Nous proposons en abondement De fixer une capacité minimale de rétention à la parcelle de 50 litre / m² imperméabilisé et un débit maximal d’eau pluviales aux réseaux entre 2 et 5 l/s .ha selon la parcelle La végétalisation est valorisée, non imposée. FICHE THEMATIQUE N°5 : ISOLATION THERMIQUE DES PAROIS OPAQUES • Isolation répartie : L'isolation répartie assure une isolation homogène et supprime la mise en œuvre d'isolants rapportés mais elle est moins efficace qu'une isolation extérieure. Ces maçonneries auto-isolantes, monomurs, de 25 à 50 cm d'épaisseur, sont soit des briques de terre cuite composées d'alvéoles emprisonnant l'air, soit des blocs de béton cellulaire. Le bloc Thermopierre présente un λ 0.09 W/mK. Les briques monomur doivent être montées avec des joints minces afin de maintenir un faible coefficient de transmission surfacique. Les monomurs sont des régulateurs hygrométriques et leur inertie participe au confort d'été. Il est aussi possible de réaliser des coffrages isolants pour les murs porteurs. Les façades peuvent également être 66 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques composées de deux parements entre lesquels est inséré un isolant (façade légères, murs rideaux en nez de dalle, bardages fixés sur l'ossature du bâtiments …) L'isolation répartie plutôt « bien sur le papier » semble devoir être préconisée avec réserves : Il faut de 45 à 60 cm pour atteindre de R façade acceptable, et sans ponts thermiques. Cette dernière réserve est TRES opportune en zone sismique (comme la Savoie), ou, à force de rajouter chainages verticaux et horizontaux, la substance même du monomur se vide. Nous proposons en abondement De nous en tenir aux U des façades FICHE THEMATIQUE N°12 : SOLAIRE THERMIQUE Tubes sous vide Une simple remarque d’importance pour préciser que le capteur plan classique est le meilleur moyen pour produire de l’eau chaude sanitaire et que le capteur sous vide, qui effectivement a un meilleur rendement doit être réservé pour des cas spécifiques (intégrations délicate, place restreinte, etc …) En effet, la plupart des cas, le meilleur rendement ne compense pas le coût plus élevé de ces appareils. FICHE THEMATIQUE N°13 : SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Je pense qu'il est délicat de mettre en exemple une intégration en façade, pour le moins douteuse et qui plus est affligée d'une baisse de rendement de près de 40% par rapport à une inclinaison optimisée d'environ 35° sur l’horizontal pour Rhône Alpes !!! Nous proposons en abondement De ne pas valoriser les implantations de capteurs photovoltaïques en façade FICHE THEMATIQUE N°18 : PUITS CANADIEN • Solution techniques L'air neuf de renouvellement circule dans des canalisations placées à une profondeur de 1,5 à 2 mètres dans le sol, sur une longueur de 25 à 30 mètres, avant d'être introduit dans le bâtiment. La température du sol à cette profondeur est pratiquement constante tout au long de l'année, entre 8 et 15)C, selon les régions. Ainsi, en hiver, l'air froid est préchauffé lors de son passage dans les canalisations. En été, le sol est à l'inverse plus froid que a température extérieure, l'air est donc rafraîchi. En intersaison, un by-pass peut arrêter l'arrivée d'air du puits, le bâtiment possédant par ailleurs d'une VMC Une pente de 2 % doit être réalisée dans le sens du passage de l'air pour favoriser l'écoulement des condensats. Lors 67 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques d'une construction neuve, les travaux liés au puits canadien peuvent être couplés avec la réalisation des fondations ou des tranchées pour les fluides. La canalisation en polyéthylène antibactérien (santé?) doit posséder une paroi intérieure lisse. L'étanchéité des coudes de départ de l'arrivée doit être soignée afin d'éviter les infiltrations d'eau et éventuellement de radon. Le polyéthylène antibactérien a-t-il une fiche FDS « sécurisée » vis à vis de la santé? Il est prudent de se référer aux travaux de M. Pierre Hollmuller (chercheur sur le thème du puits Canadien, chercheur à l’université de Genève) sur l’efficacité puits canadien inter saisonnier qui est montrée comme très perfectible sur le plan du rendement. La crédibilité du puits Canadien doit être avérée et vérifiée par l’AMO, ne serait-ce uniquement sur la question : A l’échelle du projet y-a-t-il assez de foncier ??? Le coût du puits canadien est bien plus crédible s’il affecté au confort d'été, donc avec une période de fonctionnement de 24 h, un enfouissement peu profond de tubes plus rapprochés FICHE THEMATIQUE N°21 : VENTILATION NATURELLE ET MECANIQUE • En pratique - Un by-pass de l'échangeur doit être prévu pour le fonctionnement été de la ventilation. -Une attention particulière doit être accordée à la position des bouches de soufflage pour éviter la sensation de courant d'air. - L'acoustique doit être particulièrement travaillée pour éviter notamment la propagation des ondes sonores à travers le réseau de soufflage. - Un changement des filtres est à prévoir 2 fois par an. C'est le type de bouche (genre diffuseur et non pas bouche VMC) qui a de l'importance, bien plus que la position Il est plus environnementalement acceptable de demander de garantir la propreté des filtres avec visite deux fois par an, en laissant la possibilité de nettoyage et non pas en incitant à « jeter » 9 Annexe & Bibliographie http://www.developpement‐durable.gouv.fr/energie/developp/serre/textes/rapports‐effet‐serre.htm http://www.lemonde.fr/le‐rechauffement‐climatique/visuel/2009/12/09/2009‐2050‐le‐rechauffement‐climatique‐ a‐hauteur‐d‐homme_1278216_1270066.html 68 5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE