Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
5 Avril 2010 ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
3
1.3
Synthèse globale
1.3.1 Quels enjeux ?
Quand on constate l’état des glaciers de Pasterze en Autriche, du Kilimandjaro en Afrique
ou de Jacabamba au Pérou, on comprend que « cela chauffe », et beaucoup trop !
La conscience du changement climatique avec des prévisions de +2°C devient générale et
concrète pour une majorité de citoyens, mais nous n’intégrons que très peu ce fait dans
nos actes, dans notre vie ?
Par exemple, la raison voudrait que l’on utilise des fichiers météorologiques prospectifs et
caniculaires pour évaluer le comportement des bâtiments, pour les étés des 20 ans à
venir. Pour dimensionner et évaluer les projets, on utilise encore des fichiers météo de
valeurs moyennes des trente dernières années, que ce soit dans les bureaux d’études ou
pour la définition de nos cadres réglementaire, RT2005 par exemple.
La conséquence formelle de ce changement climatique sera à terme (quelques dizaines
d’années) un réchauffement général, précédé sous nos latitudes, d’une période
« perturbée » : Plus chaud l’été, plus de pluie en saison pluvieuse, plus d’orages, plus de
froid en période froide. A ce sujet, les études réalisées au moment du somment de
Copenhague durcissent les prévisions. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre des
dispositions pour éviter de dépasser 2°C de réchauffement.
Des hivers plus doux, à terme vraisemblablement moins de dépense de chauffage, mais
surtout, rapidement des étés nettement plus chauds. Les conditions de confort nocturne d’été
vont être de plus en plus délicates à obtenir tout particulièrement dans les villes du fait du
phénomène « d’ilots de chaleur urbains ».
Il faut intégrer qu’il n’y aura jamais de climatisation en logement social !
Le confort d’hiver est acté dans le neuf depuis les années 90. L’objectif est depuis cette période
de baisser les consommations. Avec ce changement climatique apparait à moyen terme une
nouvelle contrainte : le confort d’été.
Les bâtiments que l’on construit pour au moins 50 ans, auront à subir ces impacts et doivent
dès maintenant, être tout particulièrement performants au titre du confort d’été. L’évaluation
conventionnelle RT2005 n’est pas suffisante, sur ce registre…
Les bâtiments n’arriveront plus « à eux seuls » à assurer le confort des occupants. La parcelle,
le quartier et leurs aménagements vont avoir un rôle majeur dans les années à venir
pour assister les bâtiments à être confortables, l’été.
1.3.2 Donner une dimension « aussi » environnementale à cette approche ?
Pour aller au-delà des simples évaluations économique et énergétique, il nous semblerait
opportun d’intégrer à l’approche énergétique, une approche environnementale :
Il faut dès maintenant dépasser l’approche énergético-économique et tendre vers
une approche environnementale globale, diminuer tous les besoins, intégrer
l’impact énergie grise et de manière prioritaire limiter les émissions de carbone,
Adopter une hiérarchie entre investissement /exploitation, utilisation des
ressources / impact environnemental,
en conservant simplicité d’usage et d’entretien,
en diminuant la « fragilité énergétique » des futurs occupants.