Guide "Construire le logement en Savoie entre BBC et

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Construire le logement en Savoie
entre BBC et Passif
Tendre vers
de bonnes pratiques,
commencer demain, …
Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
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Synthèse
1.1 Définition de la commande
Le présent dossier a été réalisé par le bureau d’étude ITF sur une commande de METROPOLE
SAVOIE et de l’ASDER dans le cadre du programme CDRA. Son contenu est une synthèse de
l’analyse ITF et des échanges réalisés avec l’ASDER et METROPOLE SAVOIE.
Toutes les données et valeurs techniques sont issues des pratiques du bureau ITF, de données
régionales et nationales. Les sources de données génériques sont toujours citées et accessibles.
1.2 Introduction
L’objet de cette étude est de « mettre à plat » des éléments facilitant l’obtention d’un habitat
qu’il soit public ou privé, de qualité ambitieuse.
Il n’a pas pour but de se substituer aux pratiques existantes de chaque office et promoteurs
mais bien de contribuer à aller dans le sens d’améliorer les processus de construction de
bâtiments performants en intégrant des aspirations environnementales.
Le niveau BBC devenant très prochainement réglementaire dès la sortie de la RT2012, il s’agit
bien de mettre en œuvre une approche plus radicale, une démarche d’amélioration continue de
nos pratiques, de manière à pouvoir construire rapidement des bâtiments très
performants situés entre le BBC actuel et un niveau type Label Passif Allemand :
Anticiper les évolutions réglementaires, sociétales, énergétiques, politiques, …
L’étude est présentée en cinq parties :
1. Une synthèse de l’étude
2. Une introduction au document
3. Une partie programmation relative à la philosophie du montage des opérations
performantes, au moment des acquisitions foncières et des définitions programmatiques.
4. Trois parties concernant la construction proprement dite, Conception / Chantier / Réception,
avec les notions de livraison, suivi, mesure des performances
5. Une partie définition des indicateurs
6. Une partie méthode, référentiel
Il est rappelé que l’actuelle réglementation est nommée RT20051, que ce cadre réglementaire
évolue régulièrement et que la prochaine étape nommée RT2012 sera active dès début 2011
pour les bâtiments tertiaire et « à priori » au plus tard dès début 2013 pour le résidentiel. Ce
recalage va amener le niveau BBC au niveau réglementaire. La prochaine étape, post 2012 va
tendre vers un niveau PassivHaus
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Réglementation Thermique 2005
5 Avril 2010
ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
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1.3 Synthèse globale
1.3.1 Quels enjeux ?
Quand on constate l’état des glaciers de Pasterze en Autriche, du Kilimandjaro en Afrique
ou de Jacabamba au Pérou, on comprend que « cela chauffe », et beaucoup trop !
La conscience du changement climatique avec des prévisions de +2°C devient générale et
concrète pour une majorité de citoyens, mais nous n’intégrons que très peu ce fait dans
nos actes, dans notre vie ?
Par exemple, la raison voudrait que l’on utilise des fichiers météorologiques prospectifs et
caniculaires pour évaluer le comportement des bâtiments, pour les étés des 20 ans à
venir. Pour dimensionner et évaluer les projets, on utilise encore des fichiers météo de
valeurs moyennes des trente dernières années, que ce soit dans les bureaux d’études ou
pour la définition de nos cadres réglementaire, RT2005 par exemple.
La conséquence formelle de ce changement climatique sera à terme (quelques dizaines
d’années) un réchauffement général, précédé sous nos latitudes, d’une période
« perturbée » : Plus chaud l’été, plus de pluie en saison pluvieuse, plus d’orages, plus de
froid en période froide. A ce sujet, les études réalisées au moment du somment de
Copenhague durcissent les prévisions. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre des
dispositions pour éviter de dépasser 2°C de réchauffement.
Des hivers plus doux, à terme vraisemblablement moins de dépense de chauffage, mais
surtout, rapidement des étés nettement plus chauds. Les conditions de confort nocturne d’été
vont être de plus en plus délicates à obtenir tout particulièrement dans les villes du fait du
phénomène « d’ilots de chaleur urbains ».
Il faut intégrer qu’il n’y aura jamais de climatisation en logement social !
Le confort d’hiver est acté dans le neuf depuis les années 90. L’objectif est depuis cette période
de baisser les consommations. Avec ce changement climatique apparait à moyen terme une
nouvelle contrainte : le confort d’été.
Les bâtiments que l’on construit pour au moins 50 ans, auront à subir ces impacts et doivent
dès maintenant, être tout particulièrement performants au titre du confort d’été. L’évaluation
conventionnelle RT2005 n’est pas suffisante, sur ce registre…
Les bâtiments n’arriveront plus « à eux seuls » à assurer le confort des occupants. La parcelle,
le quartier et leurs aménagements vont avoir un rôle majeur dans les années à venir
pour assister les bâtiments à être confortables, l’été.
1.3.2 Donner une dimension « aussi » environnementale à cette approche ?
Pour aller au-delà des simples évaluations économique et énergétique, il nous semblerait
opportun d’intégrer à l’approche énergétique, une approche environnementale :
Il faut dès maintenant dépasser l’approche énergético-économique et tendre vers
une approche environnementale globale, diminuer tous les besoins, intégrer
l’impact énergie grise et de manière prioritaire limiter les émissions de carbone,
Adopter une hiérarchie entre investissement /exploitation, utilisation des
ressources / impact environnemental,
en conservant simplicité d’usage et d’entretien,
en diminuant la « fragilité énergétique » des futurs occupants.
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Image de la réduction des
émissions de CO2 à réaliser par
chaque Français moyen.
Les enjeux de « rupture » nous
font sortir de nos modes
d’optimisation pour aller vers
d’autres fonctionnements.
1.4 Les fondamentaux en phase programmation
1.4.1 Approche foncière
Le choix des terrains à acquérir se fait aujourd’hui dans un contexte peu facile, en intégrant des
volontés de performance économique et d’attractivité de la parcelle (position géographique,
services, …).
Si l’on veut tendre vers une ville plus acceptable dans sa dimension urbaine, sociale, sociétale,
une réflexion complémentaire influencée par une approche énergétique et environnementale
plus globale parait nécessaire pour l’acquisition des fonciers. Il faudra, le plus rapidement
possible (si ce n’est pas déjà fait en partie) ajouter les items suivants aux critères usuels de
choix de fonciers à bâtir :
Contribution transports : Les déplacements représentent en France autant d’émissions
de CO2 que le logement. Le coût pour les usagers et l’impact environnemental du transport
individuel par voiture va rapidement devenir inacceptable. La possibilité offerte par la
parcelle de permettre un mode de déplacement par transport collectif ou par modes doux
va sécuriser de manière très significative les futurs occupants. La proximité d’arrêt de BUS
semble un critère aujourd’hui nécessaire à intégrer. A l’inverse, on doit mettre en cause la
crédibilité d’une maison individuelle de niveau passif située à 25 km du lieu de travail ou du
centre ville en analyse globale du fait de son impact transport. En Allemagne, dans certains
Länders, tout projet de logement social situé à plus de 300m d’un arrêt de bus, n’est pas
subventionné.
Contribution climatique : La contribution de la parcelle à diminuer les charges de
chauffage (gains solaires d’hiver), et à permettre un bon confort d’été
Contribution acoustique : sur le registre du confort d’été, la ventilation naturelle
nocturne fonctionne assez bien SAUF si les contraintes acoustiques externes (voie
automobile classée par exemple) sont telles que les fenêtres doivent rester fermées la nuit.
L’exposition au bruit de la parcelle devient un critère de confort d’été et d’acquisition
foncière.
1.4.2 Les études préalables et de programmation
Lorsque les projets tendent vers un haut niveau de performance, ces études préalables doivent
être de très bon niveau non seulement sur les plans environnemental et énergétique, mais
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aussi sur le plan OPERATIONNEL : Les programmistes doivent vérifier formellement que les
demandes formulées dans le programme sont « réalisables et crédibles».
Sur un cas concret, avec un plan de composition de parcelle doté de formes urbaines orientées
Est/Ouest, un masque très important à l’Ouest, le fait d’imposer un niveau « passif » n’est pas
crédible. La possibilité d’atteindre ce niveau de performance n’a pas été formellement évaluée
au stade programmation. En conséquence, ce projet va couter plus cher !
Il faut prendre conscience qu’un haut niveau de performance, est difficile et délicat à atteindre
et qu’il ne suffit plus de « simplement demander » de le faire. Il est clair que pour certaines
parcelles, un niveau passif sera très difficile à obtenir, voire hors d’atteinte.
Des indicateurs quantitatifs et qualitatifs précis et mesurables doivent être définis pour ne pas
rester dans l’incantatoire. Trop de précision demandée sur certains points en phases concours
peuvent perdre de la crédibilité. Demander un calcul RT 2005 alors qu’il est invérifiable et que
le niveau de définition d’un concours et bien en deçà des précisions requises, ne semble pas
opportun.
1.4.3 Des exigences de moyens OU de résultats
Dans la définition programmatique, il faut définir des exigences de moyen OU de résultats. De
trop nombreux programmes sont formulés dans une logique d’Avant Projet avec la définition
des résultats à atteindre, mais aussi avec la définition des moyens à utiliser.
Les concepteurs, coincés entre exigences de résultats et de moyens, sont trop contraints et se
retrouvent dans une situation contre productive. La genèse des réponses au programme est
moins riche, issue d’un mode de pensée monolithique et a bien moins de recul et d’inventivité.
A l’inverse, avec de seules exigences de résultats, un regard neuf et une approche globale du
site, un travail de co-conception actif de l’équipe d’ingénierie vont amener des réponses riches,
inventives et engageantes.
Un programme formulé seulement en exigence de résultat, va donner de la clarté et un
formalisme qui permettra au maître d’ouvrage d’avoir un niveau d’exigence plus marqué, plus
légitime.
En corollaire, la maîtrise d’ouvrage devrait monter en compétence pour améliorer ses aptitudes
à juger que les démarches, solutions, projets proposés par l’ingénierie permettrons bien
d’atteindre les exigences programmatiques.
1.4.4 Choix de l’équipe d’ingénierie
Si l’on veut un bon niveau de performance, il est efficace de ne pas faire du coût de l’ingénierie
un élément fondamental : L’investissement « matière grise » est bien le plus rentable.
Certains offices publics et quelques promoteurs privés ont déjà intégré cet enjeu et formulent
les questions sur ce thème des moyens de l’ingénierie de manière à ne pas obtenir de mission
« au rabais », proposé par des équipes qui ont plus besoin de chiffre d’affaire que de donner de
la qualité et de la performance, de donner du sens à leur production.
Ainsi une récente consultation sur la région Lyonnaise pour un bâtiment niveau Passif, précisait
qu’un montant crédible des honoraires avait été évalué de manière « confortable » par la
maîtrise d’ouvrage. La pénalisation des offres de maîtrise d’œuvre avec un montant en dessous
de cette évaluation a été le double de celles avec un montant au dessus. L’objectif était d’éviter
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une optimisation concurrentielle « à la baisse » nécessairement contre productive pour des
projets performants.
La encore on perçoit les limites de notre cadre réglementaire et législatif non adapté à la
« réelle » performance et mettant des « cloisons financières » non vertueuses entre les
différents budgets. En effet, il serait vraiment opportun qu’une partie des économies réalisées
du fait de la performance puisse financer des études et de l’investissement projet. Le projet
Grenelle II devrait aller dans ce sens.
1.4.5 Donner du temps
Une approche volontaire sur la performance environnementale et / ou énergétique nécessite du
temps. Il ne s’agit plus de reconduire des approches urbaines, architecturales et techniques
culturellement bien ancrées, optimisées depuis de nombreux projets, articulées avec les autres
membres de l’ingénierie, mais bien d’explorer de nouvelles pistes de réflexion.
Cette approche nécessite toujours plus de temps : Dans ce cas, du temps sera synonyme de
qualité et de budget mieux maîtrisé pour les travaux. Le coût global d’un projet est toujours
meilleur avec une maîtrise d’œuvre forte - compétente - qui a du temps - qui justifie ses choix qui rend des comptes.
Cela veut dire aussi que la compétence doit monter, tant chez le maître d’ouvrage que chez les
maîtres d’œuvre. La formation « sur le tas » n’est vraiment pas suffisante pour tendre vers des
bâtiments très performants, le « il faut que » ne suffit plus…
1.5 Conception du projet
Il est très productif de mettre la maîtrise d’œuvre dans une logique de « rendre
formellement es comptes » à chaque phase. Cette approche rend possible :
Un suivi régulier de l’évolution du projet
Une bonne information sur l’intégration de la demande de la maîtrise d’ouvrage par
la maîtrise d’œuvre
La nécessité pour la maîtrise d’œuvre de « finaliser » certains points durs de la
conception
Une bonne structuration des études
La validation de chaque phase doit être faite de manière formelle par le maître d’ouvrage
Cette validation installe une relation de confiance entre maîtrise d’œuvre et maîtrise
d’ouvrage
C’est une formalisation de l’écoute du maître d’ouvrage
Elle engage le maître d’Ouvrage
Un planning des études rendant possibles, les nécessaires « aller et retours » en phase APS
La conception de bâtiments performants passe par des investigations poussées dès
la phase APS :
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ƒ
Simulation dynamique et/ou calculs PHPP pour le niveau passif
ƒ
Première approche du calcul réglementaire pour le niveau BBC
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Les durées standards de phasages de la loi MOP ne sont plus adaptées à ce mode
de fonctionnement. La répartition du temps à passer sur chaque phase d’un projet
se déplace. On constate aussi que ce différentiel n’est pas le même pour tous les
membres de l’ingénierie, c’est plus le bureau fluides et l’approche environnementale
qui ont besoin de temps à l’APS.
Pour la consultation des entreprises, un allotissement adapté :
Un lot étanchéité à l’air pour atteindre la performance sur ce point encore en
dehors des cultures
Un éventuel découpage et/ou regroupement de lot pour permettre la
préfabrication, l’usage des macros-lots de manière à tendre vers une bonne qualité
d’exécution
1.6 Le chantier
Le chantier d’un projet performant n’est a priori pas très différent, dans le sens où le contrôle
de l’exécution doit s’attacher à vérifier que l’exécution est bien conforme au marché de travaux.
Il y a toutefois quelques points sur lesquels il faut porter plus d’attention :
Le thème générique de l’étanchéité à l’air qui est une « nouveauté » encore pendant
quelques années.
Une réception formelle et de grande qualité pour obtenir la performance.
Un exploitant des installations techniques qui assiste aux réceptions, donc qui a été défini
avant la fin du chantier
Un suivi nécessaire au moins deux ans après le parachèvement : Une mission
complémentaire (non intégrée dans la MOP) qui permet
Au maître d’ouvrage
o De « mettre en route » le fonctionnement de son bien dans sa phase
exploitation
o D’avoir un regard d’expert sur la réalité du comportement de son projet.
o De mieux encadrer son exploitant technique (chaufferie, ventilation, etc …)
o De pouvoir interpréter avec un sachant les rapports annuels d’exploitation
Aux maîtres d’œuvre
o D’accompagner l’exploitant pour l’assister à prendre en main le site
o De contrôler formellement les résultats de l’exploitation
o D’être renseignés et informés sur la pertinence de leurs démarches et la
qualité de leur réception.
1.7 Quel référentiel ?
Pour évaluer et qualifier un projet, un « outil » doit être mise en place. Il doit permettre de
mesurer à l’initial la pertinence et la performance des projets pour les départager et
faire un choix (phase concours)
suivre la genèse et l’évolution du projet en phase conception
constater que la finalité du projet et ses performances sont atteintes en fin de chantier
mesurer et suivre l’exploitation et la performance dans le temps
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Le document ci-contre a été édité par la Région Rhône Alpes,
l’ADEME et ARRA-HLM en automne 2009.
Afin d’éviter, de recréer d’autres support, documents, méthode
de rendre plus « lisible » et cohérente la démarche Savoyarde
avec celle de Rhône Alpes, METROPOLE SAVOIE travaille à
utiliser cette approche comme base exigentielle et
méthodologique d’accompagnement et d’évaluation des projets
aidés.
Ce
document
sera
« abondé »
de
préconisations
complémentaires dans le cadre du programme Savoyard de
manière à gommer quelques défauts ou oublis de « document
initial » et pour compenser un certain manque de radicalité.
Le mode de fonctionnement de cette évaluation est en cours de mise au point dans une logique
de cohérence et de synergie avec les autres projets de ce type en Rhône Alpes.
1.8 Conclusion
A travers ce document, il ne s’agit pas de donner la leçon ou
de tenter de développer un sentiment de culpabilité
par rapport à une démarche qui se veut éthique,
il s’agit simplement d’humilité et de bon sens, …
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Sommaire
Synthèse .................................................................................................................. 2 Définition de la commande.................................................................................... 2 Introduction......................................................................................................... 2 Synthèse globale .................................................................................................. 3 1.3.1 Quels enjeux ? ............................................................................................ 3 1.3.2 Donner une dimension « aussi » environnementale à cette approche ? ............ 3 1.4 Les fondamentaux en phase programmation .......................................................... 4 1.4.1 Approche foncière ....................................................................................... 4 1.4.2 Les études préalables et de programmation .................................................. 4 1.4.3 Des exigences de moyens OU de résultats .................................................... 5 1.4.4 Choix de l’équipe d’ingénierie ....................................................................... 5 1.4.5 Donner du temps ........................................................................................ 6 1.5 Conception du projet ............................................................................................ 6 1.6 Le chantier .......................................................................................................... 7 1.7 Quel référentiel ? ................................................................................................. 7 1.8 Conclusion ........................................................................................................... 8 2 INTRODUCTION ..................................................................................................... 11 2.1 Changement climatique ? .................................................................................... 11 2.1.1 Une échelle de temps qui évolue vite .......................................................... 11 2.1.2 Le diagnostic de Copenhague..................................................................... 12 2.2 Pour une vision plus globale de nos ressources ..................................................... 13 2.3 Effet de serre ..................................................................................................... 14 2.4 DEVELOPPEMENT DURABLE c’est quoi ?............................................................... 15 2.5 Adaptabilité ....................................................................................................... 15 2.6 L’effort assumé par les ménages, le bilan depuis 20 ans ........................................ 16 2.7 L’action de Métropole Savoie ............................................................................... 17 2.7.1 Objectifs de l’action ................................................................................... 17 2.7.2 Cadre de l’action de Métropole Savoie......................................................... 18 2.8 Le Grenelle de l’Environnement ........................................................................... 18 2.8.1 Introduction ............................................................................................. 18 2.8.2 Les éléments importants non intégrés ......................................................... 19 2.8.3 Les objectifs en cours de formalisation........................................................ 19 2.9 La puissance du levier de « l’échelle des territoires » ............................................. 20 2.9.1 Introduction ............................................................................................. 20 2.9.2 Quelle influence des territoires ? ................................................................ 21 2.9.3 Les îlots de chaleur urbains ........................................................................ 21 2.9.4 Mobilités .................................................................................................. 22 2.9.5 La biodiversité .......................................................................................... 25 2.9.6 Transversalité ........................................................................................... 26 2.10 La dimension réglementaire ................................................................................ 26 2.10.1 Le cadre réglementaire actuel et les pratiques usuelles ................................ 26 2.10.2 Le label « PassivHaus » ............................................................................. 27 2.11 Les enjeux ......................................................................................................... 28 3 Programmation ....................................................................................................... 29 3.1 Quel foncier acquérir pour le logement social ? ..................................................... 29 3.1.1 Contribution transports .............................................................................. 29 3.1.2 Contribution climatique .............................................................................. 29 3.1.3 Contribution acoustique ............................................................................. 30 3.1.4 Les études préalables ................................................................................ 31 3.1.5 Donner du temps ...................................................................................... 32 3.1.6 Des exigences de moyens OU de résultats .................................................. 31 3.2 Une approche énergétique ET AUSSI environnementale ........................................ 32 3.2.1 Généralités ............................................................................................... 32 3.2.2 Le confort ................................................................................................ 32 3.2.3 Le facteur humain ..................................................................................... 33 3.2.4 Contribuer fermement à l’objectif de densification urbaine. ........................... 34 3.2.5 Limiter (voire supprimer) les rejets des eaux pluviales aux réseaux en
privilégiant la rétention à la source ........................................................................... 35 1 1.1 1.2 1.3 5 Avril 2010
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pour leur relecture précieuse de ce document.
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INTRODUCTION
2.1 Changement climatique ?
2.1.1 Une échelle de temps qui évolue vite
Les prospectives relatives au « futur » sont floues. Les plus
récentes évaluations des climatologues ont tendance à durcir
les prévisions du GIEC 2007, au regard des avancées réalisées
sur le plan théorique et sur les mesures réalisées et
analysées. Il est maintenant visé d’essayer de ne pas
dépasser 2°C dans un futur proche !!!
Source GIEC
Source METEO FRANCE
Le changement
climatique
va commencer
par une période
plus instable.
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2.1.2 Le diagnostic de Copenhague
Le sommet de Copenhague, dramatique démonstration de la non conscience généralisée de
l’urgence, du manque d’engagement de certains et de l’égoïsme d’autres, du poids de la vision
très court terme des lobbys économiques et du cynisme incompétent des lobbys financiers a eu
l’avantage de recaler certaines prévisions scientifiques.
Les récentes conclusions sur le changement climatique ont été amendées, les plus marquantes
sont les suivantes :
RÉSUMÉ EXÉCUTIF Toutes les communications sur www.copenhagendiagnosis.com
Augmentation des émissions des gaz à effet de serre: En 2008 les émissions mondiales
de dioxyde de carbone générées par les combustibles fossiles étaient en hausse de presque
40% par rapport aux émissions générées en 1990. Même si les taux d’émissions mondiales se
stabilisent aux niveaux actuels, il y a une probabilité de 25% que juste 20 ans d’émissions de
plus entraîneraient un réchauffement climatique supérieur à 2°C. Même avec zéro émission
après 2030. Chaque année de retard prise dans la mise en place de mesures adéquates accroît
les chances que le réchauffement dépasse 2°C
Les récentes températures mondiales prouvent qu’il s’agit d’un réchauffement
d’origine humaine: Au cours des dernières 25 années, les températures ont augmenté à un
taux de 0,19 °C par décennie, en bon accord avec les prédictions basées sur des augmentations
de gaz à effet de serre. Même au cours des 10 dernières années, malgré une diminution du
forçage solaire, la tendance est toujours celle du réchauffement. Des fluctuations naturelles et
de courtes durées continuent à se produire comme d’habitude mais il n’y a pas eu de
changements marquants dans la tendance au réchauffement sous jacente.
Accélération de la fonte des nappes de glace, des glaciers et des calottes glaciaires:
Les mesures effectuées par satellite et sur la glace prouvent actuellement sans aucun doute
que les nappes de glace du Groenland et celles de l’Antarctique perdent de leur masse à une
vitesse croissante. La fonte des glaciers et des calottes glaciaires dans les autres parties du
monde s’est aussi accélérée depuis 1990.
Rapide déclin de l’étendue de la glace de mer arctique: La fonte d’été de la glace de mer
arctique s’est accélérée bien ausdelà des prévisions des modèles climatiques. Cette zone de
glace de mer fondue en 2007s2009 a été d’environ 40% plus étendue que les prévisions
moyennes des modèles climatiques du 4ème rapport d’évaluation du Groupe
Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC Rapport d’évaluation AR4).
Sous-estimations actuelles de l’élévation du niveau de la mer: Les satellites montrent
que l’importante élévation moyenne mondiale du niveau de la mer (3,4 mm/an durant les 15
dernières années) est de 80% supérieure aux dernières prévisions du GIEC. Cette élévation
accélérée du niveau de la mer est en accord avec la double contribution de la fonte des glaciers
et des calottes glacières, et de celle des nappes de glace du Groenland et de l’Ouest
Antarctique.
Révision des prévisions concernant le niveau de la mer: Il se peut que dès 2100 le
niveau de la mer dans le monde entier soit au moins deux fois plus élevé que les estimations du
1er groupe de travail, spécifiées dans le 4ème rapport d’évaluation du GIEC, et si les émissions
non pas été modifiées il pourrait bien dépasser 1 mètre. La limite supérieure a été estimée
comme s une élévation du niveau de la mer de 2 mètres dès 2100. Une fois que les
températures mondiales se seront stabilisées, le niveau de la mer continuera à s’élever pendant
des siècles et des élévations du niveau de la mer de plusieurs mètres sont prévues au cours des
prochains siècles.
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Tout retard dans la prise de mesures pour lutter contre le réchauffement climatique
risque d’entraîner des dégâts irréparables: De nombreux éléments vulnérables du
système climatique (tels que les nappes de glace continentales, la forêt tropicale amazonienne,
la mousson en Afrique de l’Ouest et d’autres) pourraient brusquement subir des changements
irréversibles si le réchauffement continuait dans un scénario de maintien des tatuquo pendant
toute la durée de ce siècle. Le risque d’enfreindre des seuils critiques (« points de basculement
») augmente fortement avec un changement climatique continu. Par conséquent, attendre des
niveaux plus élevés de certitude scientifique pourrait signifier que des points de basculement
seront enfreints avant qu’ils soient reconnus.
Le point de changement doit arriver vite: Si le réchauffement de la planète doit être limité
à un maximum de 2°C au dessus des valeurs préindustrielles, les émissions mondiales doivent
atteindre leur plus haut niveau entre 2015 et 2020 puis décroître rapidement. Pour stabiliser le
climat, une société décarbonisée mondiale – avec pratiquement zéro émission de CO2 et
d’autres gaz à effet de serre dits à longue durée de vie – doit être établie bien avant la fin de ce
siècle. Plus particulièrement, les émissions annuelles moyennes par habitant devront diminuer à
un niveau bien au dessous d’une tonne métrique de CO2 vers 2050. Ce qui représente une
baisse de 80 à 95 % par rapport aux émissions par habitant des pays développés en l’an 2000.
2.2 Pour une vision plus globale de nos ressources
Il est de notoriété aujourd’hui que nos ressources sont
limitées. On pense en premier lieu aux ressources de
combustible, pétrole, gaz naturel, uranium, charbon, …
Le diagramme ci-contre illustre cette dimension finie de notre
énergie non renouvelable, de l’ordre d’un demi-siècle pour le
trois premier et près de deux siècles pour le charbon, en
imaginant que le problème du très fort rejet
de carbone de ce dernier à été réglé
La production de CO2 est d’un peu plus de
200 grammes pour le kWh gaz et 340
grammes pour le charbon.
Ce diagramme montre aussi
potentiel du solaire et des
renouvelables, même s’il n’est pas
de recouvrir la terre de capteurs
d’éoliennes.
l’énorme
énergies
le propos
solaire et
Si cette dimension énergie est très « médiatisée », il faut intégrer l’épuisement de la ressource
de manière bien plus générale. Nos indicateurs usuels sont-ils toujours pertinents ?
5 Avril 2010
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Le graphique ci-contre illustre l’état
de ce futur épuisement de manière
plus large que le seul poste
énergie.
Il illustre bien la NECESSITE de
prise en compte de la notion de
recyclage sans lequel nous allons
au-delà de tensions qui atteindront
la même dimension que celle sur
les hydrocarbures.
Bien entendu, cet état laissera
aussi
le
champ
libre
aux
spéculateurs
divers
qui
ne
manqueront pas de profiter de la
tension des marchés à ce sujet.
http://www.america.gov/st/peacesec-french/2008/December/200812011611561xeneerg0.89349.html
http://www2.cnrs.fr/presse/journal/3744.htm
http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/99e51148-756d-11de-a972-4af2eb071a6e/Epuisement_des_mines_aux_sources_du_mythe
2.3 Effet de serre
Sur le thème du carbone, l’effort
à réaliser est significatif et très
différencié d’un pays à l’autre :
Avec une répartition équitable de
« nos droits à émettre pour une
planète
viable »,
soit
3
Gtonnes/an
au
global,
le
Français moyen peut émettre
500 kg/an, soit un effort de
400% par rapport à la situation
actuelle ! On peut voir dans le graphique ci-contre que l’américain lui doit diviser par 12 et que
le chinois est déjà à 60% de ses émissions, avec une croissance à deux chiffres.
Il ne s’agit plus « d’optimiser », mais il est bien question de rupture !!! On ne pourra atteindre
ces niveaux en améliorant nos pratiques…
Rupture, signifie aussi faire AUTREMENT, …
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
2.4 DEVELOPPEMENT DURABLE c’est quoi ?
C’est en premier lieu des
actes « techniques » imagés
par le schéma ci-contre, dans
une logique de lutte contre
l’effet de serre en imaginant
une meilleure santé à long
terme pour l’homme.
Surtout à ne pas confondre
avec « le Durable », les
campagnes commerciale et
marketing opportunes, dans
des logiques de greenwashing
effrontées se complaisent dans la confusion.
Par exemple, en termes de communication, le béton devient « durable »,…Peut être et à quelle
échelle ?
Le développement sociétal, l’épuisement de la ressource, l’énergétique du sujet, son énergie
grise, tous ces critères peuvent ils s’inscrire dans un développement durable de l’homme sur la
planète ?
Un programme de recherche sur les bâtiments en structure bois développé sur 10 ans a été mis
en place à l’université d’Innsbruck, suite à des études prospectives Autrichiennes qui donnent
l’acier trop cher pour être incorporé dans le béton dans une échelle de temps de 15 ans.
Nous ne savons pas vraiment si le béton est mieux ou moins bien, au moins nous ne savons
pas trancher par une analyse réellement globale encore aujourd’hui. C’est cependant un
exemple que je trouve emblématique de la confusion entre « Développement Durable » et
« Durable ».
Cette définition du Développement Durable serait essentiellement
incomplète et scientiste, si elle n’était accompagnée, d’une
dimension sociale engagée, d’une acceptabilité économique
crédible et d’une application à court terme
Le faire MAINTENANT,
à coût financier acceptable
ET
en gérant la dimension sociale
2.5 Adaptabilité
Peut-on imaginer être visionnaire et prévoir les futurs contextes sociaux, culturels et
économiques qui évoluent vers du plus cher, du moins facile ???
Avec ces modes d’évolution plus rapides plus incertains, il devient essentiel de prendre parti
pour une conception ADAPTABLE et EVOLUTIVE de tous nos actes de construire, de gérer. Les
quelques exemples ci-après montrent quelques idées de cette adaptabilité, la réflexion à ce
sujet est la plus ouverte, l’imagination a le champ libre
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Mutation des logements possible (fractionnement et/ou regroupement des logements)
rendus possibles du fait de la configuration. Cette approche engage une réelle remise
en question de la manière de concevoir le logement, qu’il soit social ou privé. Ainsi la
famille de 5 personnes qui ayant acquis un type 5 se retrouve « très au large » lorsque
les enfants sont devenus indépendants, peut reconfigurer son lieu de vie en un type 3
et un studio. Les revenus de location ou de vente peuvent alors être un sérieux atout
pour une retraite plus aisée.
Evolution des stationnements de voitures vers d’autres usages lorsque la seconde
voiture deviendra moins « fatale » du fait du vieillissement des populations, des
transports en commun améliorés, de l’augmentation des hydrocarbures. Ainsi, une
partie du parking pourra être reconditionné en lieu de vie, de convivialité, en espace jeu
pour enfants, pourquoi pas en foncier à vendre pour implanter des services à la
personne, …
Possibilité d’évolution des stationnements de vélos intégrée dans le plan masse, pour
laisser ouverte une mutation des pratiques de mobilité. Les deux vélos par logement
pourront devenir 3 ou 4 si cette pratique prend de l’importance demain.
Etc …
2.6 L’effort assumé par les ménages, le bilan depuis 20 ans
Cette fois, il est question d’argent. L’écologie peut rester « fleur bleue », mais elle fini
TOUJOURS par arriver à une question d’argent, et montrer son efficacité à moyen terme.
Les tableaux ci-après montrent l’évolution de la contrainte du logement et de l’énergie sur les
ménages.
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Pour les locataires, le poids du loyer dans le budget des ménages est passé de 19% à 25%
pour les locataires et de 16% en 1984 à 31 % en 2005 pour les sous-locataires. L’impact loyer
a donc augmenté de plus de 30% en 20 ans.
Le contexte énergétique actuel « de récession
économique mondiale » ne va pas dans le sens
de proposer un prix d’énergie en relation avec
son coût réel.
Il faut s’attendre à une augmentation bien plus
violente du poids de l’énergie sur les ménages
dans les 20 ans à venir du fait de l’impact
hydrocarbures.
On peut constater aussi que le loyer
augmente plus rapidement que l’inflation, ce
qui fragilise encore les ménages.
Tout ce qui pourra être réalisé dans le sens
de baisser les consommations d’énergie ira à
nouveau dans le sens de sécuriser les
locataires et de manière indirecte les offices
publics HLM, alors moins confrontés aux
problèmes de recouvrement de charges
locatives.
2.7 L’action de Métropole Savoie
2.7.1 Objectifs de l’action
Métropole Savoie et ses partenaires ou financeurs, Région Rhône Alpes, ASDER ont un volonté
d’AGIR SUR LE TAUX D’EFFORT des ménages
L’objectif est de maintenir une population diversifiée sur le territoire Métropole Savoie et pour
ce faire développer les actions suivantes en agissant sur le taux d’effort fourni par les ménages
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Réaliser une construction performante énergétiquement
Agir sur les besoins en énergie d’un logement, chauffage, eau chaude sanitaire, usages
Agir sur les dépenses en énergie pour le logement par optimisation
L’action est réalisée dans le cadre d’une opération de construction de type habitat
intermédiaire, ou collectif. Les destinataires des financements sont les constructeurs de
logements sociaux publics et privés, pour le territoire de Métropole Savoie (hors territoire
couvert par un PLH).
Le type de logement visé est le locatif social environnemental à charges très réduite pour le
locataire (PLA-I ou PLUS), l’accession sociale environnementale à charges très réduite pour
l’acquéreur (accession sociale sécurisée faite par un opérateur social : PSLA ou Pass Foncier)
2.7.2 Cadre de l’action de Métropole Savoie
L’action se fait dans le cadre du référentiel régional avec respect des critères de « basse
consommation », à l’immédiat CEP < 60 kWhEP/m².an pour les usages de l’assiette
réglementaire RT2005, soit chauffage, ECS, ventilation, rafraîchissement, éclairage : ouvrant le
droit à une subvention de 11% du coût de construction de l’opération.2
Il va sans dire que cet objectif DEVRA être revu à la hausse, du fait que cette base devient
réglementaire sous peu.
Un accompagnement technique des projets est réalisé en partenariat avec l’ASDER
L’enveloppe financière du programme 2009 a été affectée. Elle a permis d’aider de manière
significative 70 logements environ, de très bonne qualité environnementale, à charges réduites
pour les occupants. Le programme est reconduit pour 2010
2.8 Le Grenelle de l’Environnement
2.8.1 Introduction
Ce Grenelle a eu au moins l’effet bénéfique d’une sensibilisation assez générale du grand public
aux thèmes de l’environnement.
Ce Grenelle est doté de moyens structurels significatifs et d’une « volonté de faire » de la part
des opérationnels. Cet engagement est aujourd’hui bien plus flou sur le plan politique.
2
Une valeur intermédiaire encore active de très haute performance énergétique (THPE :
RT2005 moins 20 %) : ouvre le droit à une subvention de 6 % du coût de construction. Il ne
nous semble absolument pas opportun d’activer cette option aujourd’hui « rétrograde ».
Pourquoi construire des bâtiments « déjà à rénover » ????
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2.8.2 Les éléments importants non intégrés
On peut déplorer que quelques enjeux fondamentaux aient été « laissés de coté »
OGM : la décision est reportée sous la pression des lobbys de l’agro-alimentaire
Pesticides : un niveau de tolérance inchangé, sous la pression des lobbys de l’industrie
chimique et agro-alimentaire, malgré les effets dramatiques reconnus sur la santé.
Pas de débat sur le nucléaire, malgré les enjeux, mais y-en-a-t-il jamais eu un sur ce
sujet assez tabou en France ????
Des décisions assez ambigües sur certains points, notamment les agro-carburants, …
La taxe carbone, outil précurseur et engagé de ce grenelle manquait de cohérence et était trop
partiale, vraisemblablement du fait du poids des différents lobbys et d’un manque
d’engagement. La suppression de cet outil début 2010 a été un vrai choc, pour beaucoup le
début du « déshabillement » du Grenelle.
En outre, il n’est pas précisé, les moyens pour la mise en œuvre (Financiers et Opérationnels),
le planning d’application et les moyens de contrôle. Ce Grenelle 2 est pour l’instant, une
structure, des effets d’annonces très positifs, MAIS un dramatique manque de concret terrain
pour l’instant et une réelle absence de visibilité.
En synthèse, une action « pétrie de bonnes intentions », mais encore peu engagée, subissant
encore bien trop le poids de notre société civile et commerciale avec le poids de ses lobbys,
dans leurs visions très court terme, MALGRE L’URGENCE !
2.8.3 Les objectifs en cours de formalisation
Les thèmes du Grenelle 2 sont :
Bâtiments et Urbanisme
améliorer la performance énergétique des bâtiments
modifier le code de l’urbanisme pour limiter l'étalement urbain
Transports
favoriser le développement de transports collectifs urbains et périurbains et
l’utilisation de moyens de transports durables
Energie
renforcer la réduction de la consommation d’énergie et la prévention des
émissions de gaz à effet de serre ;
instauration des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie ;
obligation d’un bilan des émissions directes de gaz à effet de serre, pour les
grandes entités publiques et privés.
Biodiversité
interdiction de la publicité sur les pesticides à destination des jardiniers
amateurs ;
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dispositif de certification environnementale volontaire et gradué des
exploitations agricoles jusqu’au niveau de haute valeur environnementale ;
création de la « trame verte » et de la « trame bleue » qui sont des outils
d’aménagement du territoire et favorisent la protection des espèces, des
habitats, de l’eau et la biodiversité marine
Santé et gestion des déchets
renforcer les dispositifs face aux nuisances lumineuses, sonores,
électromagnétiques et améliorer le cadre juridique dans la gestion de la vie des
déchets.
rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l'air intérieur pour le
propriétaire ou l'exploitant de lieux destinés à recevoir du public
Gouvernance
obligation à partir de 2011 d'afficher le « prix carbone » des produits en
fonction des émissions de gaz à effet de serre générés par la fabrication ou la
distribution
réforme des enquêtes publiques et des études d’impact afin de clarifier les
champs d’application
2.9 La puissance du levier de « l’échelle des territoires »
2.9.1 Introduction
Bien que ce programme s’attache à gérer les
implications « bâtiment », notre analyse est récurrente
sur le thème de la parcelle, voire du quartier pour faire
face aux nouveaux enjeux avec efficacité et sobriété.
Tout ce qui pourra être fait « en amont » de la
construction du bâtiment lui-même va donner une
efficacité bien plus grande au projet.
Les offices et les promoteurs peuvent envisager une
échelle d’intervention encore peu usuelle, de manière à
induire une rentabilité économique plus forte de leurs
projets.
C’est une belle illustration de l’adage « more with less3 »
Les impacts de cette approche sont très bonifiant
sur les thèmes de la densité, de la mobilité,
du traitement alternatif des eaux pluviales,
du confort d’été et de l’acoustique
3
« Plus avec moins »
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
2.9.2
Quelle influence des territoires ?
L’action sur l’urbain est efficace seulement si le projet est porté par les élus
L’aménagement urbain est une charnière entre intérêts publics et intérêts privés
L’évolution de la ville est complexe, continue et ne sera jamais « terminée »
Le Développement Durable par sa transversalité constitue un levier d’action très
puissant pour l’urbanisme
Les indicateurs du développement urbain sont toujours délicats à définir,
de même que leur échelle de temps
La concertation est toujours nécessaire. Crédibilité et difficulté résident souvent dans la
définition des concertés…
2.9.3 Les îlots de chaleur urbains
L’ilot de chaleur urbain caractérise le réchauffement
des zones urbaines centrales des grandes villes sous
les effets combinés de l’imperméabilisation, de la
minéralisation, de la coloration foncée des surfaces
avec les gains thermiques (circulation automobile,
industrie, etc …)
Ce phénomène peut encore être aggravé par des
situations géographiques et des micro-climats qui
engendrent des phénomènes d’inversion thermique
d’été rendant la situation encore plus critique. La ville
de Grenoble est une illustration de ce mode de
fonctionnement.
On peut constater que ce phénomène
n’épargne aucune ville, y compris
Chambéry. Le diagramme ci-contre montre
que
pour
une
petite
ville,
peu
industrialisée, située à un croisement de
vallées, un écart de presque deux degrés
était déjà perceptible en 1997.
En modérant les « Ilots de Chaleur Urbains », l’urbanisme va contribuer au confort d’été des
quartiers et les bâtiments seront soumis à des contraintes moins fortes.
Avec des étés 2003 comme « standard », les mesures prises au niveau des bâtiments ne
suffiront plus. La meilleure stratégie est bien « Plus de vert », entre les chaussées, sur les
parkings, sur les sols, sur les toitures, sur les murs. L’objectif est de changer la couleur et
garder l’humidité, pour vivre et respirer mieux
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Un arbre feuillus peut émettre jusqu’à 400 litres d’eau par jour, ce qui représente une puissance
de refroidissement par évaporation équivalente à celle de 5 climatiseurs pendant 20 heures en
climat chaud et sec. Ainsi, un parc arboré de 100 m² au cœur d’un îlot urbain, bordé par des
immeubles de 15 mètres de hauteur, permet d’abaisser la température de 1°C dans les rues
« canyon » adjacentes. L’effet se prolonge sur une distance de 100 mètres.
L’EXEMPLE DE MONTREAL : Combattre les îlots de chaleur. En 2008, l'arrondissement de SaintLaurent et le Conseil régional de l'environnement de Montréal se sont associés pour lancer une
campagne de plantation d'arbres dans les quartiers industriels de Saint-Laurent. Cette initiative
vise à contrer les îlots de chaleur urbains qui sont créés par la forte présence d'asphalte
associée à la faible représentation du couvert végétal, des traits caractéristiques des zones
industrielles et commerciales constituant environ 70% du territoire de Saint-Laurent. Dans le
cadre de cette campagne, les entreprises sont invitées à verdir leur terrain. Planter des arbres
est une belle façon pour les entreprises d'apporter leur contribution, à titre de citoyen
corporatif, pour un meilleur milieu de vie !
http://saintlaurent.ville.montreal.qc.ca/Fr/Intro/Ilotschaleur/Ilotschaleur.asp
2.9.4
Mobilités
2.9.4.1 Le constat
Le transport produit autant de CO2 que les logements : Réduire l’usage
des automobiles a un impact environnemental FORT. Il serait navrant de se
focaliser sur des épaisseurs d’isolant et de négliger cette dimension à très
fort impact purement CO2 et énergétique.
Il
semble
également
primordial
d’intégrer le facteur social du
déplacement
:
Des
dispositions
d’aménagement urbain volontaires pour
favoriser les autres modes et limiter
l’usage de la voiture, réduisent les
impacts financiers de l’augmentation des
hydrocarbures sur les ménages. La
voiture est difficilement compatible avec
un
Développement
Durable
et
harmonieux de la société.
L’étalement urbain encourage l’usage de
la voiture.
Le diagramme ci-contre
montre le rapport direct entre densité et
mode de transport. L’impact social du
manque de densité est très formel, très
direct.
Densité urbaine
globale nette
FAIBLE
< 25 h+e/ha
INTERMEDIAIRE
50-100 h+e/ha
TIM
TIM
FORTE
>250 h+e/ha
TIM
Répartition modale
globale indicative
TNM
TP
TNM
TP
TP TNM
Utilisation de
l'automobile
[km/pers/an]
Utilisation du
transport public
[dépl/pers/an]
Consommation
d'essence dans
les transports
[MJ/pers/an]
Situations
représentatives
> 10'000
< 5'000
< 50
> 250
> 55'000
35'000 - 20'000
< 15'000
Métropoles nordaméricaines et
australiennes
Métropoles
européennes
Métropoles
asiatiques et
centres des
métropoles dans
l'ensemble du
monde
Légende :
TIM : Transport individuel motorisé
TP : Transport public
Densité : nombre d'habitants et
d'emplois par hectare
de surface urbaine
nette (sans espaces
verts, ni plans d'eau)
TNM : Transport non-motorisé
On peut imaginer plusieurs manières de
vivre la voiture dans les quartiers. Cette question est délicate, voire brûlante dans certains cas,
le rapport des gens à la voiture relevant souvent de l’irrationnel le plus complet.
Source : d'après Newman/Kenworthy, "Sustainability and Cities", 1999
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2.9.4.2 Approche «historique / actuelle » : Voiture présente partout, la tradition
Cette approche est celle que nous connaissons tous, dans les quartiers des villes comme
Chambéry, Grenoble, Annecy, …
L’automobile vient au pied de chaque logement
Le stockage se fait sur les parcelles et le long des rues
De réelles nuisances sont présentes :
dangers pour les piétons et cyclistes
nuisances formelles : Bruit, pollution, impact visuel, …
2.9.4.3 Approche « Base » : Voiture « peu présente », le minimum à envisager
Il est possible, mais assez cher, de stocker les voitures en souterrain, sous les logements. La
déclinaison de la solution est alors :
L’automobiliste peut venir « au pied » de son logement
Le stockage de 2 voitures par logement se fait sous les bâtiments
Les nuisances sont moins présentes (moins de dangers pour les piétons et cyclistes, moins
de nuisances)
MAIS, aucune incitation à l’usage de modes doux
L’analyse économique est à faire dans le détail, certaines situations rendant la solution peut
onéreuse (mauvais sol et obligation de fonder profond, terrain en pente, …
2.9.4.4 Approche « Base +» : Voiture « moins présente », le minimum à envisager
Il existe, en variante « raisonnable » à cette BASE, un premier pas vers une approche raisonnée
des mobilités, de plus moins onéreuse.
Une seule automobile vient « au pied » de chaque logement, avec stockage sous les
bâtiments
La seconde automobile est stockée en entrée de quartier, à quelque distance du
bâtiment (200 m)
Les nuisances sont un peu moins présentes que pour la Base du fait qu’une
seule voiture vient à proximité du bâtiment (moins de dangers pour les piétons
et cyclistes, moins de nuisances)
Il y a cependant une réelle difficulté d’intégration du stationnement de cette 2ième voiture
Il existe un atout important à moyen / long terme à cette solution : Si l’usage de la voiture
régresse, un foncier cohérent est disponible pour d’autres usages (vente, espaces verts pour
personnes âgées et/ou enfants,
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2.9.4.5 Approche « radicale » : Pas de voiture dans l’environnement visuel
Cette approche a été testée sur de nombreux quartiers engagés sur le plan environnemental et
procure un confort de vie inégalé, de très haut niveau.
Les relations entre les habitants ont à nouveau un terrain libre pour se développer.
Cette solution est définie comme suit :
Stationnement possible de 10 minutes maximum devant les logements
Accès pompiers, ambulance, camions poubelles, maintenance, conservés
Voitures en entrée de quartier (silo ou aérien)
Un confort de vie exceptionnel : Sécurité enfants, piétons, vélos, une vraie vie de quartier,
différente sur le plan social
Des écueils : L’intendance est délicate à mettre en place, en
dehors des habitudes, des cultures, intégration et prix du
stockage. Cette solution nécessite absolument un engagement
fort du maître d’ouvrage, un accompagnement vigoureux des
occupants. C’est peut-être aussi le terrain d’intervention du
tissus associatif qui permettra de gérer ces situations.
2.9.4.6 Le stockage des vélos
Le stockage des vélos doit aussi évoluer pour rendre l’usage naturel et facile, pour sécuriser
aussi.
Stationnements à l’air libre (pas de stockage dans les caves)
Abris vélos avec accès TRES facile dès la sortie principale. Un réel
travail de plan masse à fournir. Il est prévu la place pour 3 vélos par
logement. Il est prévu de pouvoir augmenter la taille sans
modification du plan masse
Les abris vélos sont « à claire voie » : On voit à travers, la
surveillance est collective, les dégradations et vols sont réduits.
L’éclairage est automatique par détection.
2.9.4.7 Quelles actions
Les actions sur ce mode de mobilité sont les suivantes :
Acquérir un foncier propice à réduire et à faciliter les besoins de mobilité
Favoriser l’usage des modes doux (piétons, vélos, …)
Favoriser l’accès aux Transports en Commun
Gérer la manière de « stocker » les voitures
Donner un sentiment de sécurité aux usagers (non en automobiles) sur les espaces publics
Rendre moins aisé l’accès immédiat à la voiture pour favoriser les modes doux
Tenter de rendre l’usage de la seconde voiture plus raisonnable, réservé aux réels besoins,
par exemple en l’éloignant du logement
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Et pour aller plus loin, vers un autre mode de vie
Mutualiser les usages de la voiture
Gérer des ressources comme l’écopartage, le co-voiturage, …
S’engager vers une mutualisation des vélos, avec des modes différents de gestion
pour l’accession et pour le locatif
Pour inciter les habitants à modifier leur comportement vis-à-vis des modes de transport, il faut
beaucoup de pédagogie et d’accompagnement, mais surtout et du temps pour que chacun
perçoive les atouts et avantages de cette approche
2.9.4.8 Dimension sociale de la mobilité
Le facteur social du déplacement est un enjeu de taille : Il s’agit de réduire les impacts
financiers de l’augmentation des hydrocarbures, sur les ménages.
La méthode qui semble la plus appropriée est une incitation progressive des habitants et
usagers à modifier leur comportement de mobilité en montrant les atouts et avantages, …
Se rappeler du tabac dans les bars et restaurants, c’était soit disant impossible !!!!
2.9.5 La biodiversité
A l’échelle de la parcelle voire du quartier, il existe aussi un sujet « délicat » LA BIODIVERSITE.
Cette dimension pourrait paraître « hors de portée » en tous cas pas dans les préoccupations
usuelles d’un constructeur de logement.
La biodiversité est notre matériel de vie. Le rythme actuel
des extinctions d’espèces est 100 à 1000 fois plus élevé
que le rythme naturel. La France est le neuvième pays
dont la biodiversité est la plus fragilisée du fait de son
agriculture industrialisée. Il y a 10% de la flore et 40 %
des mammifères de France qui sont menacés d’extinction.
Il s’agit cependant de tout mettre en œuvre pour ne pas
la dégrader, voire la reconstruire. Quelques moyens sont
définis ci-dessous :
Mettre en œuvre des végétaux et des espèces rustiques
Réaliser un entretien réduit et différencié
Pratiquer un arrosage à l’eau potable limité à la prise des racines (2 à 3 ans)
Laisser venir ou revenir le « sauvage »
PROSCRIRE sans appel, les pesticides et les biocides, …
Une qualité environnementale des quartiers qui influence l’architecture
Se rappeler que quand une espèce disparait elle n’existera plus jamais
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2.9.6 Transversalité
La transversalité est un peu un « marronnier » de la
communication sur la qualité environnementale.
Au-delà des lieux communs cette forme d’approche des
projets est bien plus efficace du fait de sa vision globale,
du fait de l’optimisation des interactions entre des
spécialités.
Elle a plus encore de possibilité d’illustrer son opportunité
sur cette dimension « territoire » des bâtiments
performants.
Les schémas ci-contre montrent
comme une conception engagée
du traitement alternatif des eaux
pluviales a un impact fort sur le
confort d’été des quartiers, sur la
mobilité et sur le stockage des
voitures.
Ainsi, vouloir « garder l’eau
pluviale sur le site » pour ne pas
induire de pointes dans les
réseaux publics (ET AINSI FAIRE
REALISER DE TRES IMPORTANTES ECONOMIE A LA
COLLECTIVITE), va permettre de favoriser la
croissance des arbres.
Ces arbres en pleine santé vont contribuer à améliorer
le confort d’été par la fraîcheur induite par
évapotranspiration.
Les noues de collecte et d’infiltration vont également
permettre de gérer le stationnement « sauvage » des
voitures : je laisse ma voiture n’importe comment à
cheval sur un trottoir, mais j’hésite à l’enliser dans une
noue.
La circulation automobile sera apaisée, toujours pour la
même raison.
2.10 La dimension réglementaire
2.10.1 Le cadre réglementaire actuel et les pratiques usuelles
Le cadre réglementaire actuel est basé sur une réglementation, la RT2005 et sur des labels qui
« durcissent » les niveaux requis et préparent à la future RT2012. IL s’agit des labels HPE et
THPE, du label BBC EFFINERGIE et des certifications qualité environnementale comme le label
H & E de QUALITEL.
Pour la RT2012, le seuil réglementaire sera le niveau BBC (Bâtiment Basse Consommation)
avec une valeur absolue de 50 kWh EP / m² SHON . an. Cette valeur de 50 est compensée
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en altitude
selon la région climatique
ce qui donne pour Chambéry 60 kWhEP / an.m²SHON
Cette valeur est bien une valeur conventionnelle, et non pas un réel calcul énergétique. De
nombreux « réglages » de ces valeurs sont le résultat de compromis, décision politiques et
autres formalismes administratifs qui pour certains items n’ont plus grand-chose à voir avec
l’énergétique. Ces valeurs conventionnelles permettent de comparer les bâtiments entre eux,
comme ont peut le faire avec les consommations UTAC des véhicules.
Cette RT 2012 sera applicable dès début 2011 pour le tertiaire et 2013 pour le résidentiel.
Les labels qui vont être mise en place (de la même manière que le BBC EFFINERGIE existe pour
le RT2005) sont en cours de définition. Les noms et les réglages ne sont pas encore définis,
mais les premières approches sont :
Niveau BPAS (réglé au environ du niveau label Passiv Haus allemand) soit environ 15 kWh
/ m² SU. an de BESOINS en chauffage et un débit d’air parasite maximal de 0,6 vol / heure
sous 50 Pascals. Il est question de mettre en œuvre des consommations conventionnelles
pour tous les usages afin d’offrir une vision globale de leur consommation énergétique aux
usagers
Bâtiments à énergie positive
Niveau BPOS, soit même consommations énergétiques que BEPAS, mais avec
toute la consommation compensée par une production renouvelable réalisée en
local (cogénération, bois, solaire thermique et/ou Photovoltaïque, …)
Il serait question de qualifier les bâtiments qui arrivent à compenser sur site les
consommations des 5 usages de la réglementation thermique, (chauffage, Eau
chaude sanitaire, ventilation, éclairage et consommation électrique des pompes et
ventilateurs)
2.10.2 Le label « PassivHaus »
Ce label, d’origine Allemande, existe depuis presque 20 ans. Le « PassivHaus institut »
(http://www.passiv.de/) est aujourd’hui représenté dans de nombreux pays et en France par La
Maison Passive France http://www.lamaisonpassive.fr/spip/spip.php?article33
Dans sa définition d’origine adaptée au logement individuel, le niveau de performance passif est
défini pour la maison individuelle par :
Besoins en chauffage 15 kWh / m² SU. an
Consommation toutes énergies confondues 120 kWhEP / m² SU
Débit de fuite maximal de 0,6 vol / heure sous 50 Pascals
Pour le tertiaire et le collectif la définition est pour l’instant formalisée par
Besoins en chauffage 15 kWh / m² SU. An
Eventuels Besoins en rafraîchissement 15 kWh / m² SU. An
Débit de fuite maximal de 0,6 vol / heure sous 50 Pascals
Cette approche a l’inconvénient pour le tertiaire et le logement collectif (Hors individuel), de
négliger les auxiliaires électriques et de ne pas intégrer les gains de systèmes à base d’Enr.
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Sa vision est très centrée sur la qualité de l’enveloppe.
Il faut intégrer que lors d’une approche de ce type, un temps significatif est à ajouter pour
réaliser le calcul PHPP, voire dans certains cas complexes (non logement) le PHPP n’est plus
adapté et il faut réaliser une simulation dynamique complète
2.11 Les enjeux
La démarche d’accompagnement de Métropole Savoie est sous tendue par des enjeux
fondamentaux qui vont au-delà de la simple dimension énergétique :
POURQUOI : L’objectif est de promouvoir, développer, communiquer, aider à la
construction ET à la rénovation de logements sociaux dits performants en Rhône Alpes
et plus particulièrement en Savoie
QUI sont les acteurs de cette démarche
o
Les maîtres d’ouvrage publics (bailleurs sociaux, SA d’HLM, ..) ET les
promoteurs privés. Ils définissent les programmes et vont peser sur le devenir
de la construction en Savoie en fonction de leur engagement.
o
La maîtrise d’œuvre qui va s’emparer, ou non, de cette approche. La maîtrise
d’œuvre commence à intégrer qu’au prochain « tour de vis » réglementaire,
après la mise à jour 2012, soit vers 2017, la construction se fera à un niveau
proche de Passif. (pour mémoire, en Belgique, le cadre réglementaire de la
prochaine réglementation, soit dans 5 ans, sera un niveau PASSIF HAUS POUR
TOUS LES PROJETS)
o
Les entreprises, qui aujourd’hui sont en place de s’approprier ces projets
performants. La CAPEB a mis en place est très active dans un programme de
formation pour tendre vers cette nouvelle qualité de construction
COMMENT : Un dispositif d’aides pour opération est actif. Il améliore l’attractivité des
projets BBC :
5 Avril 2010
o
Aides pour les Maîtres d’Ouvrage pour le montage d'opérations performantes
o
Aides pour la Formations,
o
Colloque de présentation du présent guide et des chantiers aidés
o
Le présent guide
o
Avis technique et management sur projets aidés
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
3
Programmation
3.1 Quel foncier acquérir pour le logement social ?
3.1.1 Contribution transports
Les déplacements représentent en France
autant d’émissions de CO2 que le logement.
Le coût pour les usagers et l’impact
environnemental du transport individuel par
voiture va rapidement devenir inacceptable.
De ce constat découlent deux principes :
L’impact transport est fort et doit être intégré dans l’approche bâtiments
Le transport va couter de plus en plus cher et rendre les ménages plus sensibles à cette
part du budget familial
La possibilité offerte par chaque parcelle de permettre un mode de déplacement par transport
collectif va sécuriser les futurs occupants de manière très significative sur le plan financier.
La proximité d’arrêt de BUS semble un critère aujourd’hui nécessaire à intégrer.
3.1.2 Contribution climatique
Définir formellement un plan de composition urbaine qui permettra aux architectes de concevoir
des bâtiments qui profitent du soleil l’hiver et s’en protéger l’été
Bénéficier des gains solaires passifs d’hiver
La parcelle laisse la possibilité d’orientation des
bâtis sur la parcelle
Il n’y a pas de présence trop pénalisante de
masques du grand paysage et immeubles
proches
Les architectes pourront alors déployer les éléments qui donnent accès au soleil :
Organiser une hiérarchie des hauteurs
Eloigner les bâtiments les uns des autres
Faire participer les espaces publics à l’accès au soleil
(notion de recul)
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15°
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Concevoir en intégrant le confort d’été
Trouver le compromis entre épaisseurs de trame &
éclairage naturel de bon niveau : logements
traversant permettant une ventilation naturelle
nocturne transversale (épaisseur des bâtiments
inférieure à 12m)
Avoir un rapport à la gestion des eaux pluviales &
imperméabilisation : garder l’eau
A nouveau, trouver les bons compromis entre :
Le nombre de circulations verticales pour
limiter le coût escalier + ascenseur.
L’accès aisé à tous les logements
Les logements traversant
Un bon accès à l’éclairage naturel
3.1.3 Contribution acoustique
Les nuisances sonores des centres-villes sont produites par les véhicules des stationnements en
surface et des voiries, les commerces, les équipements publics, etc …
Il serait judicieux de se servir des bâtiments et aménagement publics en écrans acoustiques
pour générer des « microclimats acoustiques calmes » : Adopter une hiérarchie dans
l’aménagement urbain pour la définition des types de bâtiment.
La coupe ci-dessous sur une chaussée et une parcelle illustre une simulation acoustique avec un
bâtiment de logements (rectangle beige) qui va subir toute la nuisance acoustique de la
chaussée (rouge)
Le bruit de la route est une
nuisance pour le bâtiment de
logements
Sur cet exemple, ce bâtiment
tertiaire par exemple, protège le
bâtiment de logements.
N’est-il pas judicieux de tenter d’intégrer cette approche dans l’acquisition des parcelles.
L’aménagement des logements (isolation, matériaux, double/triple vitrage) sera plus aisé à
réaliser, et surtout
bien moins onéreux (nécessité de façades moins performantes)
acceptable en été pour la ventilation naturelle nocturne transversale
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Les surcoûts du traitement acoustique seront toujours nettement élevés s’ils sont traités
seulement à l’échelle architecturale.
Il est évident que cette approche est moins facile car les politiques foncières des offices publics
et des promoteurs ne sont pas les mêmes que celles des acquéreurs de fonciers pour construire
du tertiaire.
On peut cependant imaginer au minimum des réflexions communes en amont entre les acteurs
du logement (offices publics) et ceux de l’aménagement (SAS, …)
3.1.4 Les études préalables
Elles doivent être de bon niveau non seulement sur le plan environnemental mais aussi sur le
plan OPERATIONNEL. Par exemple ne pas demander une performance « passif » et implanter
Est /Ouest avec des masques ….
Les études préalables doivent sortir de l’incantatoire et des généralités. De nombreuses
approches programmatiques en amont sont de très bonne qualité, mais sur le plan de la
performance énergétique et environnementale, il reste trop de documents génériques ou dont
le niveau d’exigence n’a pas été corrélé avec :
La parcelle
le programme fonctionnel
Le budget disponible
Etc …
Dans les opérations performantes, il est opportun que l’éventuel AMO puisse chiffrer ou faire
chiffrer l’adéquation des exigences énergétiques du programme au budget.
Bien entendu, si cette compétence d’évaluation existe à l’interne au sein de la maîtrise
d’ouvrage, la démarche est encore plus opportune, efficace et pérenne.
3.1.5 Des exigences de moyens OU de résultats
Dans la définition programmatique, il faut définir des exigences de moyen OU de résultats. De
trop nombreux programmes sont formulés dans une logique d’Avant Projet avec définition de
moyen, ainsi que la définition des résultats à atteindre.
L’illustration la plus fréquente
En rénovation, la demande d’une performance thermique élevée (pertes thermiques et
confort d’été) et l’imposition d’une isolation par l’extérieur conjointe avec une large part
de balcons structurels !!!
En neuf, la définition précise de techniques constructives et/ou techniques.
Les concepteurs sont ainsi « encagés ». Les réponses au programme sont moins riches, issues
d’un seul mode de pensée et avec bien moins de recul.
A l’inverse un regard neuf, du recul, un travail de co-conception en « intelligence collective » et
actif par l’équipe d’ingénierie pourra amener des réponses riches, inventives et engageantes.
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
La clarté et le formalisme de la demande en exigence de résultat, va permettre au maître
d’ouvrage d’avoir un niveau d’exigence plus marqué, plus légitime.
La demande de justification des choix est bien entendu souhaitée, pour éviter les propos
incantatoires.
L’augmentation des compétences de la Maîtrise d’Ouvrage est toujours le système le plus
efficace pour non seulement atteindre la performance mais surtout POUR LA CONSERVER DANS
LE TEMPS.
En effet, une exigence de résultats va nécessiter plus d’analyse pour comprendre les offres des
équipes de MO. Les indicateurs pertinents et aisés à mesurer sont à définir.
3.1.6 Donner du temps
Une approche volontaire sur la performance environnementale et / ou énergétique nécessite du
temps. Il ne s’agit plus de reconduire des approches culturellement bien ancrées, optimisées
depuis de nombreux projets, articulées avec les autres membres de l’ingénierie, mais bien
d’explorer de nouvelles pistes de réflexion.
Cette approche nécessite toujours plus de temps : Ce temps sera synonyme de qualité.
Qu’est-ce qui ressemble plus à un cahier des charges de logements social qu’à un autre ????
Une fois les « spécificités historiques et culturelles » de chaque office décryptées, la genèse
d’un projet se passe sur des sentiers connus. A l’inverse, pour un bâtiment passif par exemple,
il va falloir comprendre, faire comprendre, que « la rupture » que constitue cette démarche
amène obligatoirement à FAIRE AUTREMENT.
3.2 Une approche énergétique ET AUSSI environnementale
3.2.1 Généralités
Pour aller au-delà des simples approches économique et énergétique, il nous semble opportun
d’intégrer les autres dimensions de l’opération de rénovation
Dépasser l’approche énergético-économique
Tendre vers une approche environnementale globale
Diminuer tous les besoins et de manière prioritaire limiter les émissions de carbone
Commencer à intégrer la dimension Energie grise
3.2.2 Le confort
La dimension de l’amélioration du confort est également importante pour la perception positive
des travaux par les occupants. Ce confort se décline sous de nombreux aspects :
Hygrothermique d’hiver et Hygrothermique d’été.
Des enjeux et des solutions de nature assez différente
Le confort d’hiver maintenant bien maîtrisé
Les impacts de confort d’été vont s’accroitre, des difficultés de nature différente
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Acoustique :
Isolements des façades
Isolements par rapport aux parties communes et aux voisins.
Attention à l’aspect rénovation : L’amélioration acoustique d’une façade
(suppression des bruits extérieurs) induite par l’amélioration thermique amplifie
la perception acoustique des voisins. Cela peut conduire à de très délicats
problèmes humains et sociaux. Il n’y a pas sans solution facile si le problème
est abordé après rénovation.
Espaces de vie sains, avec une qualité de l’air intérieur induite:
par les matériaux de constructions
par les usages (produits entretien, etc …)
Qualité de vie
Lieux de vie commune, avec leurs difficultés de gestion
A la parcelle, place des voitures et de l’éventuelle seconde voiture,
Modes de déplacement doux, zones apaisées, …
Accès à l’éclairage naturel, salle de bains,
Accès PMR, la nuance entre adapté et adaptable
Etc …
3.2.3 Le facteur humain
Le facteur humain / social / sociétal, semble incontournable et sera surtout facteur de réussite :
Pour l’habitat neuf, dans la logique de passer la main, de transmettre, de faire comprendre les
atouts de la qualité des constructions aux futurs occupants
En accession privée :
Des approches stratégiques différentes : La dimension environnementale est
ENCORE perçu comme une pénalisation (la voiture ne vient pas au pied de mon
logement)
Le dialogue doit s’établir avec une majorité de promoteurs privés. Les autres pays
d’Europe on bien comprit tout l’intérêt de vendre des appartements à forte valeur
environnementale ajoutée : Il s’agit d’apprécier la dégradation de la dimension
PATRIMONIALE de mon achat : Que vaudra mon bien dans 10 quand tout le neuf
sera à un niveau passif ? La seule valeur « pierre » et foncière ne vont plus être
les seules références de cette valeur. Seuls quelques grands centres urbains
comme Paris seront moins impactés dans l’immédiat du fait de la très forte valeur
(usurpée ?) du foncier.
Il faut mettre en œuvre une autre mobilisation des forces de vente : On ne vend
pas un bâtiment BBC à fortiori un bâtiment Passif comme un placement lois De
Robien. La formation, l’accompagnement de ces fores de vente est nécessaire.
En accession sociale, ce sont les mêmes éléments que pour l’accession privée, avec un bras
de levier plus puissant car la fragilité des futurs propriétaires est vraisemblablement plus
exacerbée.
En locatif social : Les stratégies et politiques des offices publics sont historiquement plus
engagées, plus volontaires que dans le privé. Les financements ne sont pas aisés à trouver,
on attend avec impatience les effets du Grenelle 2 qui devrait permettre de mettre dans le
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
pot investissement une partie des gains d’exploitation. Moins de charge locative pour
l’occupant, plus de capacité d’investir pour les offices. Il reste néanmoins beaucoup de
chemin à faire, notamment dans le mode de relation Maître d’Ouvrage / Ingénierie.
Pour la rénovation, au-delà des impacts carbone et énergétique, c’est bien un acte social,
qui va « sécuriser » l’usager du bien, qu’il soit individuel, office HLM, promoteur privé,
collectivité locale ou territoriale, … vis-à-vis de l’augmentation du prix des hydrocarbures et
énergies. Avec des charges plus basses, il sera plus à même de faire face à une
augmentation du prix de l’énergie.
Avant de commencer la rénovation, vérifier que la valeur maximale de SHON est
bien atteinte sur la parcelle. Une augmentation de surface habitable sur le même
foncier peut aider à financer les travaux de tout le bâtiment. (sur la parcelle ou en
ajoutant des niveaux)
La tenue de la température intérieure à la bonne valeur sera un réel facteur de
conformité de la performance aux prévisions (1°C de plus ajoute 10% de dépense
de chauffage)
3.2.4 Contribuer fermement à l’objectif de densification urbaine.
La densification urbaine permet notamment :
Une attractivité du foncier pour les revenus les plus faibles.
La possibilité de mise en place de transports en commun avec une fréquence importante.
L’amélioration de l’efficacité énergétique globale des constructions.
La réduction de l’emprise au sol des constructions et de leur impact sur l’environnement
L’accès aux services qui seront de fait « de proximité », par mode doux, piéton ou vélo
La densification sera réalisée en harmonisant le plan masse de chaque parcelle, de chaque
quartier :
Création et préservation d’espaces publics larges, “verts” et d’entretien aisé.
Intégration des stationnements des automobiles des habitants sur les parcelles, en majorité
sous les bâtiments.
Intégration des stationnements visiteurs sur les espaces publics.
Intégrer que la villa individuelle est un mode de développement urbain inacceptable qui
creuse et va creuser plus encore les inégalités sociales quand le pétrole augmentera.
Le type d’opérations proposées doit permettre de tendre vers une amélioration de la densité. La
ville dense est attractive et donne la possibilité d’amener une qualité de vie de haut niveau.
Se rappeler de Stockholm où la densité est un mode de développement actif, mais avec un parc
vert tous les 300 m, …
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
3.2.5
Limiter (voire supprimer) les rejets des eaux pluviales aux réseaux en
privilégiant la rétention à la source
Cette approche du traitement des eaux pluviale doit maintenant devenir la solution de base. La
encore la formation des intervenants est nécessaire car le sujet est délicat, est encore en
défrichage » sur certains registres, ne fait pas appel à des méthodes de calcul conventionnelles.
Elle peut se développer :
En intégrant une gestion des eaux pluviales sur les
parcelles puis sur les espaces publics.
Drain
Terre
végétale
En définissant un parcellaire basé sur les typologies de
terrain pour permettre une gestion des eaux pluviales plus
aisée à la parcelle.
En rendant chaque parcelle apte à gérer ses eaux de
pluies en utilisant la pente : écoulement gravitaire pour
que la rétention et le stockage d’eau pluviale soit possible.
Géotextile
Géotextile de
maintenance
Remblais
drainant
En faisant participer chaque élément des espaces publics à cette rétention (chaussées,
caniveaux latéraux et/ou tranchées de régulation,
circulation piétonnes et cycles, etc ...).
En intégrant thalweg naturel, espaces publics, rues,
terrain de foot, etc … comme moyen de gestion des
eaux pluviales exceptionnelles, si les dispositions
d’accompagnement ont été prises : Calage des
niveaux zéro des habitations par exemple
Trottoir
Trottoir
Géotextile
En paysageant les espaces de rétention pour les
rendre agréables
Drain
Remblais
drainant
En améliorant les possibilités de rétention à la parcelle pour intégrer les faibles capacités
des sols : Privilégier les toitures terrasses et limiter le plus possible les toitures en pente.
Implanter les bâtiments avec toiture dans le haut de la ZAC
3.2.6 Faciliter l’entretien et la maintenance des espaces publics
La dimension entretien et maintenance est primordiale. La diminution de ces coûts a un impact
majeur durant toute la vie du projet. Ces économies sont renouvelables, …
Imaginer les espaces publics pour un entretien minimum,
Choisir les essences végétales pour une suppression de l’arrosage, au-delà de la prise des
racines,
Concevoir ce poste en synergie et cohérence avec les services techniques chargés de la
maîtrise d’œuvre d’exécution,
Imposer des exigences environnementales (suppression du désherbant, pas de pelouse,
essence locales pour les arbres, ...)
Réaliser une gestion différenciée en fonction des zones.
Essayer d’organiser la mutualisation de l’entretien des espaces dits « verts » (contrat
d’entretien commun pour les espaces publics et les espaces verts collectifs privés).
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
3.2.7 Préserver les potentiels d’évolution des aménagements
Il sera toujours très rentable à moyen long terme de « rendre adaptable ». Dans cette logique,
sur chaque projet essayer de comprendre, ensemble, maîtres d’ouvrage et ingénierie,
comment :
Réaliser une conception permettant au projet d’évoluer,
Doter le projet de capacités à intégrer des objectifs variables durant sa construction,
Doter l’îlotage, les concepts, les réseaux, les lieux publics, de capacité d’adaptation durant
la vie du quartier pour faire face aux évolutions des contraintes
o
Economiques, (énergie, eau, …)
o
Sociales et sociétales
o
Mobilité
3.3 Philosophie du montage des opérations performantes
3.3.1 La nécessité une maîtrise d'œuvre « crédible »
En face de ces exigences et pour rester crédible, il est nécessaire de mettre en place une
maîtrise d’œuvre de qualité. Les donneurs d’ordres doivent intégrer dans le planning le temps
nécessaire pour faire les études. Dans cette approche, où beaucoup de choses restent à
découvrir, où les réflexes ne sont pas acquis, où les investigations plus approfondies sont
nécessaire, le temps est un bien précieux et la durée des études sera nécessairement plus
importante si l’on veut de bon résultats.
Il faut intégrer aussi, que chaque structure a DEJA un plan de charge et qu’une réactivité
« instantanée » comme on le voit demandé dans certains cahiers des charges est rarement
possible. Il est ainsi incroyable mais vécu de se voir convoqué quatre jours après le résultat du
concours pour une première réunion de travail !!!!
L’innovation et les investigations nécessaires vont nécessiter recherche, formation : Le fait de
donner un peu plus de temps va inciter les acteurs à se perfectionner, à évoluer, à se former (à
l’interne et à l’externe). Ce temps plus généreux va inscrire ces actions dans un cercle vertueux.
Ce temps complémentaire, comme moyen d’atteindre de meilleurs résultats, a un coût. Il serait
très légitime d’affecter une partie des aides envisagées à l'ingénierie. L’investissement dans la
matière grise est vraiment celui qui a la plus grande rentabilité.
Il faut également intégrer que cette approche énergétiquement performante implique
l’ingénierie de manière différentielle. Ainsi, le BE fluides aura plus de travail, en proportion pour
un projet BBC et à fortiori pour un projet Passif.
3.3.2 Le rapport aux montages des dossiers de subvention
Il s’agit ici de rendre le processus de demande et d’attribution de financements extérieurs,
« gagnant / gagnant »
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
L’ingénierie passe du temps non inclus dans le cadre de la loi MOP pour monter des dossiers de
subvention, contribue ainsi à la réussite du montage financier, mais grève sa rentabilité. Au
regard du nombre croissant d’études annexes qui viennent s’ajouter aux dossiers tels qu’ils
étaient monté auparavant, il serait « éthique » ou au moins bien fondé que l’ingénierie soit
intéressée à l’obtention de la subvention
Il en résulterait un réel intérêt et vraisemblablement une meilleure implication de l’ingénierie. Il
sera difficile et peu efficace, à grande échelle, de ne compter que sur le militantisme sur ce
point.
3.3.3 L’approche économique Investissement / exploitation
Il faut intégrer la relativité de l’approche économique « investissement seul» dans notre
contexte actuel.
L’impact important du foncier minimise les écarts entre les diverses solutions techniques.
Le poids important de la variation du coût d’exploitation à moyen terme par rapport à
l’investissement. Par exemple une pompe de chauffage qui vaut 1 900 € va avoir un coût de
consommation de plus de 5 000€ sur ses 15 ans de vie avec une simple augmentation de 5%
du coût de l’énergie. Le critère prix d’achat n’est plus le bon critère de choix de cette
pompe !!! Il n’y a aucune raison de ne pas prendre la pompe la plus performante qui existe si
l’on raisonne en coût global. Il en va de même pour une grande majorité d’équipements.
La notion de « temps de retour » ne devient plus un indicateur crédible au-delà de 6
à 8 ans. Qui sait comment vont évoluer les coûts d’énergie au-delà des 5 prochaines années ?
Il reste une quasi impossibilité d’évaluer le paysage énergétique futur sur un plan financier. Les
conclusions des dossiers énergétiques doivent être présentées sous forme d’études de
sensibilité et non pas de « temps de retour ». Le choix énergétique devient un choix plus
politique, basé sur des analyses techniques. Un maître d’ouvrage social qui a une « vision
globale » devrait prendre un des bords de l’étude de sensibilité, un investisseur sans implication
dans l’exploitation prendra l’autre. Ce dernier « sans éthique » contribuera activement à la
dégradation de notre milieu de vie.
3.3.4 L’approche énergie grise
Cette dimension quelque peu malaisée à appréhender aujourd’hui va de plus en plus devenir un
indicateur pertinent. Selon WIKIPEDIA, l’énergie grise correspond à la somme de toutes les
énergies nécessaires à la production, à la fabrication, à l'utilisation et enfin au recyclage des
matériaux ou des produits industriels. En théorie, un bilan d'énergie grise additionne l'énergie
dépensée lors :
•
•
•
•
•
•
•
de la conception du produit ou du service
de l'extraction et le transport des matières premières
de la transformation des matières premières et la fabrication du produit ou lors de la
préparation du service
de la commercialisation du produit ou du service
de l'usage ou la mise en œuvre du produit ou lors de la fourniture du service
de l'entretien, des réparations, des démontages du produit dans son cycle de vie
du recyclage du produit
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
À titre indicatif, voici quelques éléments chiffrés. Les métaux sont très gourmands en énergie
grise, et les matières synthétiques plus que les matières naturelles. Les matériaux suivants ont
été classés dans l’ordre du moins gourmand au plus gourmand en énergie grise :
Matériau bois
:
0,1 à 0,6
MWh/m3
Béton cellulaire :
0,54
MWh/m3
Bloc de béton
:
0,7
MWh/m3
Brique pleine
:
1,2
MWh/m3
Béton armé
:
1,85
MWh/m3
Acier recyclé
:
24
MWh/m3
Acier primaire :
52
MWh/m3
Cuivre
:
140
MWh/m3
Zinc-titane
:
180
MWh/m3
Aluminium
:
190
MWh/m3
Cette approche permet aussi de prendre conscience que l’on va manquer d’énergie, mais aussi
de « tout le reste » et que le travail sur les matériaux, leur recyclabilité, leur transport va
commencer à entrer en ligne de compte dans nos approches bâtiment.
4
Phase conception
Plus le projet est performant plus la conception sera précise et surtout intègrera d’autres
indicateurs. Il n’est pas question ici d’être exhaustif sur tous les points de conception, seuls
quelques illustration un peu plus hors cadre
sont évoquées.
La stratégie centrale de conception sera avant
tout LA REDUCTION DES BESOINS, de
TOUS les besoins
Les quelques items présentés ci-après ne
représentent pas l’exhaustivité d’une bonne
conception mais se posent en différentiel,
d’une conception plus classique. Il ne s’agit pas
de refaire le monde, mais bien de continuer à
la faire évoluer.
4.1 La conception de l’enveloppe
Bien intégrer que l’enveloppe est bien là pour 50 ans, alors que pendant ce temps les systèmes
seront rénovés ou remplacés trois fois. Les pictogrammes ci-dessous illustrent sommairement
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
les étapes qui conduisent à une enveloppe de qualité. Le réglage de chaque item va définir quel
niveau de performance est visé et sera atteint in fine.
4.2 Etanchéité à l’air
Sur le thème de l’étanchéité à l’air, il faut évoquer deux dimensions :
Cette pratique n’est pas du tout ancrée dans notre culture, tant chez les concepteurs
que dans les entreprises
A partir du moment où la performance visée est de niveau BBC ou PassivHaus, il faut
faire prendre conscience à l’ensemble de la profession que cette dimension a un impact
majeur sur la performance finale réelle des opérations.
Il y a nécessité d’engagement de TOUS les acteurs :
Les maîtres d’ouvrages qui doivent comprendre les enjeux et mettre en face les moyens
(par exemple lot spécifique « étanchéité à l’air »)
Les concepteurs qui ne doivent pas reporter sur le chantier tout l’effort à réaliser, mais
bien intégrer des modes d’assemblage appropriés, des mise en œuvre crédibles.
Les entreprises qui doivent être informées, formées et accompagnées en réel sur le
chantier.
5 Avril 2010
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Cette approche n’est pas nécessairement bien plus difficile, elle est simplement différente.
Il est nécessaire d’exiger
la mesure de l’étanchéité à l’air pour tous les programmes
la mesure et les résultats pour ceux qui visent BBC et Passif
Rendre possibles et crédibles les travaux d’étanchéité à l’air
Une ingénierie informée, formée, qui met les entreprises dans une situation d’exécuter crédible.
Une approche des concepts de structure et des ponts thermiques qui intègre l’étanchéité à l’air.
Des entreprises inscrites dans des procédés aisés à mettre en œuvre, issus de leur culture et
financièrement compétitifs.
Il y a nécessité de créer un lot spécifique « étanchéité à l’air » :
Information de toutes les entreprises,
Formation pour celles concernées par l’étanchéité à l’air.
Assistance aux entreprises sur le chantier (sensibilisation, présentation des techniques,
des matériels, des matériaux scotch, mastics, colles, membranes, …)
Mesures intermédiaires de l’étanchéité, dès la pose des premières menuiseries.
Des mesures finales et contractuelles d’étanchéité à l’air
Un CCTP Zéro est mis en place pour informer tout les acteurs de la dimension
environnementale et pour intégrer les sujétions communes :
Approche chantier vert
Dimension énergétique performante
Dimension environnementale
Etc ..
4.3 Protections solaires
Dès que l’on fait monter la performance des enveloppes des bâtiments, les gains solaires
prennent une part de plus en plus importante dans les bilans énergétiques.
En HIVER, ces gains sont précieux et contribuent à diminuer les besoins. Attention à
conserver suffisamment d’inertie pour valoriser ces gains solaires, sous peine de surchauffe
même en hiver.
En ETE, les risques de problème sont bien plus grands :
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Il faut intégrer le changement climatique à venir et une simple conformité à la TiC
réglementaire en 2009 a de forte de chance de ne plus suffire d’ici une quinzaine
d’années.
Il n’y aura jamais de climatisation dans le logement social, c’est bien donc de manière
« passive » qu’il faut accéder au confort
Des gains solaires non maîtrisés peuvent présenter un réel risque d’inconfort, voire
d’impossibilité d’usage des locaux. Le classement juridique de « rendre impropre à
l’usage » aurait alors des conséquences dramatiques en cas de procédure.
Il y a nécessité d’intégrer cette augmentation de sensibilité des bâtiments rénovés aux gains
solaires d’été et de mettre en œuvre une stratégie de protections solaires efficaces, ou au strict
minimum de vérifier la validité de l’existant. Les pièces très sensibles sont les pièces de nuit en
résidentiel.
Il semble nécessaire de conditionner les aides à des protections solaires TRES efficaces pour les
pièces de sommeil, en façade Sud et en façade Ouest
Ces dispositions doivent être adaptées selon les typologies :
Logements avec ventilation nocturne transversale possible (Traversant et non exposés
au bruit) : Protection conforme RT 2005, soit volets ou volets roulants sur toutes les
fenêtres sur toutes les façades
Logements avec ventilation nocturne transversale impossible (NON traversant ou
exposés au bruit) :
o
Pièces standard avec protection solaires conforme RT 2005, soit volets ou volets
roulants sur toutes les fenêtres sur toutes les façades
o
Pièces de nuits : dispositions complémentaires à prévoir
ƒ
pour permettre protection ET ventilation
ƒ
pour éviter la surchauffe entre protection et fenêtre
4.4 Exposition au bruit
En rénovation, lors des opérations d’isolation thermique des façades, le remplacement des
menuiseries va induire une nette amélioration de la performance acoustique de la façade.
Il s’ensuit une forte baisse du niveau acoustique intérieur des logement et de fait une
importante augmentation de l’impact des transmissions acoustiques de logement à logement,
par les murs et/ou par les dalles.
Chaque opération d’amélioration de façades doit s’accompagner d’un audit acoustique qui
confirmera
la cohérence thermique / acoustique
L’absence de risque ou la possibilité de traiter les transmissions entre logement.
5
Le chantier
Le chantier d’un projet performant n’est a priori pas très différent, dans le sens où le contrôle
de l’exécution doit s’attacher à vérifier que l’exécution est bien conforme au marché de travaux.
Il y a toutefois quelques points sur lesquels il faut porter plus d’attention :
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
Le thème générique de l’étanchéité à l’air qui est une « nouveauté » encore pendant
quelques années.
Une réception formelle et de grande qualité pour obtenir la performance.
Un exploitant des installations techniques qui assiste aux réceptions, donc qui a été défini
avant la fin du chantier
Un suivi nécessaire au moins deux ans après le parachèvement : Une mission
complémentaire (non intégrée dans la MOP) qui permet
Au maître d’ouvrage
o De « mettre en route » le fonctionnement de son bien dans sa phase
exploitation
o D’avoir un regard d’expert sur la réalité du comportement de son projet.
o De mieux encadrer son exploitant technique (chaufferie, ventilation, etc …)
o De pouvoir interpréter avec un sachant les rapports annuels d’exploitation
Aux maîtres d’œuvre
o D’accompagner l’exploitant pour l’assister à prendre en main le site
o De contrôler formellement les résultats de l’exploitation
o D’être renseignés et informés sur la pertinence de leurs démarches et la
qualité de leur réception.
6
Fin des travaux et début de vie de l’opération
Cette phase est prépondérante pour l’obtention de la performance, in fine.
C’est une phase qui est assumée de manière différente par nos confrères Allemands, Anglais,
etc du Nord Est de l’Europe, leur mission étant plus conséquente sur ce point.
Il en va de la crédibilité d’une opération performante de bien AFFICHER qu’elle l’est
effectivement.
6.1
Réceptions de travaux
Pour aller au-delà des pratiques usuelles, chaque acteur peut contribuer à améliorer cette phase
essentielle de la vie d’un bâtiment.
Formatage contractuel des opérations de réception dans les CCTP
Procédures de l’entreprise de réception à valider par le BE
Auto-vérification et mesure continue pendant le chantier
Montage du DOE dès le début du chantier et complément au fur et à mesure
Mesure statistique et validation sur site des résultats par le BE
6.2 Appropriation par les usagers
Il n’y aura pas d’opération performante réussie si les usagers ne s’approprient pas leur
logement. Des opérations d’accompagnement doivent être réalisées pour qu’ils comprennent
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
bien tous les atouts pour leur vie de tous les jours, de la démarche entreprise par le maître
d’ouvrage, mais aussi quel est le sens de cette approche et quels sont leur devoir, …
Comme certains maîtres d’ouvrage on commencé à le faire, il devra être mis en place des
dispositifs comme :
Conférences d’appropriation, pour expliquer et accompagner
Livret des occupants et/ou « Kit écolo» pour faire comprendre et mettre le pied à l’étrier
Explication de Geste verts locaux et commentaires sur les impacts globaux
6.3 Contrat d’exploitation
Le contrat d’exploitation des installations techniques, son suivi et sa gestion auront un impact
prépondérant sur les résultats effectifs. Il s’agit bien de « passer la main » à un sachant dont le
souci (au moins statistique) est aujourd’hui « pas d’ennuis ». Pour parvenir à cette vision
efficace de la charnière chantier / exploitation, il faudrait :
Un montage du dossier de consultation des exploitants réalisé dans le cadred ‘un
avenant ou au minimum visé par le BE
o
Définition du mode d’exploitation
o
Quelles opérations à réaliser ?
o
Définition précise et détaillée du cadre et du formalisme du rapport annuel
o
Définition des indicateurs à suivre et des fourchettes de valeurs à obtenir
Une désignation de l’exploitant avant la fin des travaux pour une synergie efficace
entreprise / exploitant
La désignation du chargé d’affaire exploitation du maître d’ouvrage, avec ses
responsabilités
o
Surveillance des indicateurs
o
Affichage régulier des résultats
o
Transmission interne des résultats aux chargés d’opération construction
o
Transmission externe des résultats au bureau d’études
Un contrat d’exploitation avec intéressement de l’exploitant aux économies d’énergie
6.4 Suivi de la performance
Il est nécessaire de suivre la performance des installations une fois la réception prononcée,
dans une logique d’amélioration continue. Les vertus concrètes et pédagogiques de ce suivi
sont indéniables :
Sensibilisation des maîtres d’ouvrage sur les sujets suivants :
o Réalité des résultats
o Travail nécessaire (donc les moyens à prévoir et le temps à passer) pour une
bonne réception et des installations conformes
o Nécessité de gérer et suivre les installations performantes
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Construire le logement en Savoie entre BBC et Passif, tendre vers de bonnes pratiques, commencer demain, …
o Possibilité d’afficher les performances réelles du fait de ce suivi
Sensibilisation de l’ingénierie sur les actions suivantes :
o Nécessaire « bonne » qualité et formalisme des réceptions
o Possibilités de « non résultats » malgré une bonne conception et des travaux de
qualité du fait d’une réception imparfaite ou d’une exploitation approximative
o Nécessité de simplifier et de rendre aisée l’exploitation
o Potentiel de gains concrets d’une bonne mise au point
o Retour terrain sur les atouts et les défauts des préconisations
7
Des niveaux de performance et des indicateurs
L’approche engagée va pouvoir être réglée, projet par projet, site par site selon les ambitions,
l’engagement, les objectifs, les moyens dégagés aussi.
Les tableaux ci-dessous peuvent être utilisés pour déterminer quelles performances et quels
indicateurs pertinents mettre en œuvre pour mesurer cette performance.
La lisibilité du projet sera bien meilleure au moment de départager les projets.
L’usage de tableau de ce type est obligatoirement assujetti à un mode de fonctionnement qui
ne peut être celui usuellement utilisé pour des projets dont les performances sont
culturellement bien ancrées.
Ainsi,
Il sera nécessaire de donner du temps aux équipes d’ingénierie pour le concours
d’ingénierie. Au moins trois semaines de plus par rapport à un programme habituel
permettra à l’ingénierie de travailler après synthèse par l’architecte et fin des plans.
Il faut valider en amont le fait que la performance demandée est bien compatible avec
la parcelle proposée et ses règlements. Cette spécification, concerne le niveau de
performance PassivHaus. Pour un niveau BBC, les ratios usuels sont cohérents et
crédibles.
Il faut valider que l’enveloppe financière prévue est bien en adéquation avec le niveau
requis dans le programme. Cette spécification, concerne le niveau de performance
PassivHaus. Pour un niveau BBC, les ratios usuels sont cohérents et crédibles.
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Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.1 Implantation des bâtis
Gestion du projet à l’échelle de la parcelle
Objectifs
Prescriptions
Guide
Limiter les terrassements
Indicateurs
Emprise au sol (% à la parcelle)
Adapter les constructions à la pente
Hauteurs de terrassement
Limiter les déplacements des
terres
Les terres enlevées devront être
réutilisées le plus possible sur place.
% de terres réutilisées sur place
Optimiser la forme des
bâtiments et leur implantation
par rapport aux contraintes
géotechniques.
Eviter les soutènements en zones
sensibles
Mobilité
Favoriser l’usage des modes doux et
des TC
Eviter l’implantation des bâtiments les plus
lourds sur les sols à faible portance
Garages à vélos en surface, modulaire,
d’accès facile
Position et organisation des
parkings à voitures, différenciation
position seconde voiture ?
Position et organisation des garages
à vélo, accessibilité, proximité,
évolutivité.
Proximité arrêt de bus
Acoustique
Rendre possible la ventilation
naturelle nocturne
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Dépends peu des constructeurs et surtout de
la parcelle
Classement voies et appréciation
qualitative de la possibilité de
ventiler naturellement la nuit
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.2 Aptitude à une bonne conception bioclimatique
Aptitude bioclimatique
Objectifs
Prescriptions
Guide
Rechercher la compacité des
bâtiments
La partie « isolée » des bâtiments
sera la plus compacte possible
Intégrer que la compacité thermique n’est
pas nécessairement la compacité visuelle. La
perception de la forme urbaine peut se faire
au-delà de la compacité thermique.
Assurer le droit au soleil
Eviter les effets de masques par
rapport au soleil
Travail sur le plan masse pour respecter les
distances entre bâtiments et masques
Facteur de forme : rapport
SHAB/surface totale des parois
déperditives et Rapport SHAB /
SHON
Angle entre horizontal et masque
au Sud
surfaces de vitrages / SHAB
Rationaliser la conception des
ouvertures
Privilégier les ouvertures au Sud
Optimiser l’orientation des
pièces
Ne pas mettre de chambre à l’Ouest.
(exceptionnellement tolérable si
protections solaires très efficaces)
Capter les apports solaires en
hiver
Obtenir au moins une inertie
moyenne (au sens RT2005)
Donner un bon confort d’été
Climatisation proscrite dans les
logements. Possibilité d’étudier la
production de froid solaire si
contraintes acoustiques.
5 Avril 2010
Indicateurs :
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% de vitrages au Sud, % de
vitrages au Nord
Positionner les zones nuit au Nord et/ou à
l’Est, zones jour au Sud ou à l’Ouest
% de logements avec pièces de vie
au Sud ou à l’Ouest, % de
chambres exposées au Sud ou à
l’Ouest
Favoriser les expositions au Sud
% de pièces de vie jour exposées
au Sud
Favoriser une inertie lourde (au sens
RT2005)
Inertie du bâtiment (lourde,
moyenne, faible, très faible) selon
terminologie RT2005
Favoriser l’implantation de verdure (arbres)
et recharger en eau le sous-sol
Nombres d’arbres plantés à l’ha et
taille des arbres
Stratégie de protections solaires d’été à
adopter pour tous les bâtiments
Description des systèmes mis en
œuvre façade Sud, Ouest, Est, Nord
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Favoriser une dalle lourde sur les derniers
niveaux
Oui / Non
Végétalisation des parties étanchées par la
construction (terrasses…)
Oui / Non et % et Surface de
terrasses étanchées végétalisées
Justification nb heures avec
T°>27°C et T>28°C
Nota : pour le facteur de forme, si le plancher bas est sur PK ou VS, prendre la surface réelle.
Si le plancher bas est sur terre plein, utiliser une surface fictive calculée au prorata de la valeur cible RT2005 de U surfacique et U linéique réel (Sfictive correspondant au
plancher bas en cas de terre plein = longueur du lin * valeur réelle du U lin / valeur cible RT U plancher bas surfacique)
7.3 Energie
Maîtrise de l’énergie : chauffage, isolation
Objectifs
Prescriptions
Guide
Bâtiments BBC
Réaliser en base les logements en BBC
Réduire
Bâtiments BBC avec label
EFFINERGIE
Bâtiments BEPAS ou BEPOS
Isolation renforcée des bâtiments
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Valeur du CEP et Tic + mesure
étanchéité à l’air selon protocole
Effinergie (résultat indicatif)
Certification EFFINERGIE
les besoins pour le chauffage
les charges pour les occupants
Indicateurs :
Réalisation des évaluations de la performance
avec l’outil PHPP, ou simulation dynamique
Passiv : Performance évaluée avec
outil PHPP, (valeur standard PASSIV
HAUS + valeurs sur base assiette
réglementaire RT2005)
Description de l’isolation (matériau,
épaisseurs), position isolation
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Assurer une bonne étanchéité
à l’air (perméabilité parasite)
Atteindre la performance requise
pour BBC et PassivHaus
Définir précisément la stratégie sur les
fenêtres et protections nocturnes et solaires
Description des dispositions
proposées
Supprimer les ponts Thermiques par
conception et traiter ceux qui restent.
(attention interactions étanchéité à l’air)
Description des méthodes de
traitement et justification des
valeurs atteintes
Action vers les concepteurs, notion de détail
niveau EXE
Description des mesures mises en
œuvre pour améliorer l’étanchéité à
l’air.
Action
vers
les
entreprises :
Lot « étanchéité à
l’air». :
Approche
pédagogique information, formation, suivi et
assistance sur chantier, mesure.
Mesure sur site de l’étanchéité
selon protocole EFFINERGIE ou
PassivHaus
Maîtrise de l’énergie : mode de chauffage
Objectifs
Optimiser le système de
chauffage
Génération
Distribution
Prescriptions
Indicateurs :
Type et nombre de chaudières,
rendement nominal générateur
Tendre vers de s systèmes à énergie
renouvelable
Limiter l’impact carbone
Emission
Régulation
5 Avril 2010
Guide
Dans le cas du bois énergie, gérer la
logistique d’approvisionnement, limiter les
rotations d’approvisionnement, sécuriser le
transfert stock / chaudières, trouver de
l’inertie pour stabiliser les fonctionnements
En cas de bois énergie, conso
annuelle en m3 et autonomie du
stock
Mode de distribution
Régime de température des
émetteurs
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Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Maîtrise de l’énergie : ventilation
Objectifs
Prescriptions
Simplifier les réseaux, diminuer les pertes de
charges
Description système
Améliorer la qualité de l’air
intérieur
Diminuer les consommations pour le
renouvellement d’air
Réduire les consommations
liées à la ventilation :
Guide
Evaluation du système Double Flux à réaliser
Optimisation poussée de la consommation
électrique des ventilateurs
Minimiser les coûts des contrats
d’exploitation (intégration des filtres)
Energie thermique
Energie électrique
Favoriser la ventilation naturelle en
concevant des logements traversants
ou bi-orientés
Réduire les consommations sur
les parkings
Favoriser ventilation naturelle des
parkings
Indicateurs :
Description du système de
ventilation d’hiver
+ d’été si différent
Procédé utilisé, Puissance électrique
système, consommation annuelle
des moteurs, si double flux
rendement récupération.
Montant en euros des contrats
d’exploitation
Proscrire les logements mono-orientés
Favoriser les débits de ventilation
Asservir à l’usage la ventilation si mécanique
Rendre agréable l’usage
Logements traversants, bi-orientés
et mono-orientés : % du nombre
de logements, % surface
Description du système de
ventilation des parkings et
évaluation de la consommation des
auxiliaires associés
Maîtrise de l’énergie : Eau Chaude Sanitaire
Objectifs
Limiter les besoins en Eau
Chaude Sanitaire
5 Avril 2010
Prescriptions
Guide
Réaliser les évaluations ECS sur la
base conventionnelle de 80 litres /
jour/ logement
Justifier très formellement la valeur de
référence si différente de la prescription.
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Indicateurs
Besoins en énergie primaire pour
l’ECS (kWh/m2.an)
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Maîtrise de l’énergie : Eau Chaude Sanitaire
Réduire les consommations
d’énergie pour l’eau chaude
sanitaire
Consommation pour l’ECS < 20 kWh
EP / m2 SHAB
Valeur globale de la consommation
d’énergie
Assurer la sécurité sanitaire
ECS (légionelle)
Seuil T° min de départ à 55°C et Sur-calorifuger et équilibrer les réseaux de
seuil T° min de retour à 52°C
distribution avec soin
Température min de départ,
température min de retour,
Minimiser les longueurs de tuyaux.
Réduire les pertes réseau ECS
Isolation des réseaux ECS équivalent
à 40 mm Laine de verre
Longueur dérivation
mètres
Recourir aux énergies
renouvelables pour l’ECS
inférieure à 5
Distribuer l’ECS avec une colonne par
logement.
Nb colonnes/nb logements
Isoler les réseaux en co-isolation
Tendre vers 2m en mettant en œuvre des
monocolonnes
Longueur moyenne
dérivations
colonne vers Cuisine + colonne vers
salle de bains sur l’opération
% production ECS/ solaire
Réaliser au minimum 50% des
besoins en ECS avec des panneaux
solaires. Le système solaire sera
obligatoirement collectif.
Voir guide ADEME « conception des
installations solaire de production d’eau
chaude sanitaire »
Surface totale capteurs et Surface /
nb logements
Volume total stockage et Volume /
nb de logements
Maîtrise de l’énergie : Electricité, auxiliaires
Objectifs
Favoriser l’éclairage naturel
5 Avril 2010
Prescriptions
Guide
Indicateurs :
Favoriser un éclairage naturel des
parties communes, cages d’escaliers,
circulations horizontales. FLJ > 2%
Facteur de Lumière du Jour des
séjours, chambres et des parties
communes
Favoriser un éclairage naturel des
garages. FLJ le meilleur possible
Facteur de Lumière du Jour des
garages
ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Maîtrise de l’énergie : Electricité, auxiliaires
Halogène et incandescence interdits.
Apporter de l’éclairage naturel dans les
circulations communes
O/N
Blocs d’éclairage de sécurité à LED
Favoriser les LED si disponibles et performant
O/N
Limiter les consommations
associées à l’éclairage
Asservir à l’usage.
Mise en œuvre de lampes basses
consommation, utilisation de détecteurs de
présence, de détecteurs de crépuscule dans les
parties communes, …
Description des systèmes mis en
œuvre sur parties communes.
Limiter les consommations en
veille des appareils
Interrupteur général à témoin des prises
L’interrupteur général sera installé 50cm auélectriques du salon qui alimentent les
dessus des interrupteurs classiques.
appareils hifi et internet pour limiter les
consommations de veille des appareils.
O/N
Proposer une centrale photovoltaïque et
son mode de financement
Production d’électricité par an
kWhe/an et % de la consommation
électrique communs réalisé, surface
des capteurs
Contribution du photovoltaïque à
l’obtention du niveau de performance
limitée à 20 kWhEP/m2 SHON.an
Valeur
Limiter les consommations des
auxiliaires
Recourir aux énergies
renouvelables
Optimiser les ascenseurs
5 Avril 2010
Ascenseur de type avec récupération de
l’énergie à la descente
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Puissance armoire de commande ≤ 100W,
Rendement global au démarrage de la moto
transmission ≥ 0.61,
Rendement global en régime nominal de la moto
transmission ≥ 0.75
Type d’ascenseurs mis en œuvre,
puissance armoire de commande,
rendement global au démarrage,
rendement global en régime nominal
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.4 Gestion des eaux pluviales
Eaux Pluviales
Objectifs
Prescriptions
Débit maximal de rejet aux réseaux =
2 litres / seconde . ha
Moins solliciter les réseaux et
ouvrages collectifs Eaux
Pluviales
Décaler les débits de pointes au
réseau
Réduire la quantité de rejets aux
réseaux
5 Avril 2010
Guide
O/N
Stockage des EP minimum 80 litres /
m2 imperméabilisé
Organiser une rétention, toitures
terrasses réservoir, noues, puits de stockage,
espace publics dédiés
Réduire les surfaces imperméabilisées
Limiter des aires extérieures imperméabilisées
Dispositif à la parcelle montrant que les
prescriptions de rejet sont respectées
Orifice calibré pour le raccordement des EP de
chaque parcelle au réseau, en regard
contrôlable situé en limite de propriété côté
espaces publics ou autre dispositif
ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
Indicateurs :
Volume de stockage des EP / m2
imperméabilisé et définition
% surface imperméabilisée
% de toiture imperméabilisée
Validation par les services de la ville
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.5 Eau potable.
Eau potable
Objectifs
Réduire les consommations en
eau potable pour les besoins
domestiques
Prescriptions
Limiteurs de pression sur le réseau
Mousseurs à restricteurs de débit sur
tous les usages sauf bain, lave linge,
lave vaisselle et réservoir de WC
Chasse des WC à deux débits
Alimentations en eau froide et eau
chaude pour lave linge et lave vaisselle
Compteurs individuels
Réduire les besoins en arrosage
Indicateurs :
Eventuellement proposer une utilisation de
l’eau pluviale pour les usages domestiques ne
nécessitant pas d’eau potable (toilettes, lavage
surfaces et linge)
Liste des systèmes mis en place pour
la diminution des consommations et
performance
En accord avec le programme, favoriser le
remplacement des bains par des douches :
Douches plus spacieuses pour remplacer
agréablement les bains
Récupération de l’eau pluviale pour
l’arrosage
Les constructions devront être
équipées de dispositifs de stockage à
des fins de recyclage des eaux
pluviales
Informer et sensibiliser les
acquéreurs
Production d’une note informative et
réalisation d’une intervention
d’information et de sensibilisation des
usagers par lot.
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Nb. de logements douches seule, nb.
de logements bains seul, nb. de
logements disposant douche et bains
Capacité des dispositifs de stockage
des eaux pluviales pour l’arrosage
Recours à des essences végétales
nécessitant très peu ou pas d’arrosage
Inciter à réutiliser les eaux
pluviales pour les usages
domestiques ne nécessitant pas
d’eau potable
5 Avril 2010
Guide
Mise en place d’un double réseau (chasses
d’eau, lave linge…)
- Description des dispositifs de
récupération des eaux pluviales pour
les usages domestiques
- Volumes, usages prévus
Note informative et Diaporama sur
support informatique à viser par
l’AMO HQE du projet
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.6 Eaux usées
Eaux Usées
Objectifs
Prescriptions
Réduire les rejets d’eaux
usées, pour baisser le coût
final du traitement des eaux
pour chacun
Simplifier les réseaux et les rendre
aisés à entretenir
Guide
Indicateurs :
Très délicat à mesurer à l’heure actuelle ???
7.7 Procédés constructifs, matériaux, entretien et maintenance
Matériaux
Objectifs
Prescriptions
Diminuer les coûts de structure
Réduire l’impact énergie grise
de la construction, être facteur
de développement local
5 Avril 2010
Indicateurs
Procédés constructifs simples
% coût structure sur total
Favoriser le recours au bois
Indicateur CNDB
Utiliser des bois avec label FSC ou
PEFC ou équivalent.
Labels
Utiliser du bois local
Utiliser des matériaux sains,
renouvelables, recyclables
Guide
Les fiches FDES des matériaux
devront être fournies
ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
Utiliser des procédés constructifs permettant
l’usage de bois local, Favoriser les circuits
courts et la ressource locale
Favoriser les isolants renouvelables (laine de
bois, ouate de cellulose, chanvre, liège…)
Provenance du bois
Fiches FDES des matériaux (en
phase APD)
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Matériaux
Information et formation des acquéreurs des
parcelles sur la notion de matériaux “propres
et/ou renouvelables”
Les colles, peintures, vernis et
lasures devront justifier d’une
marque NF environnement ou
équivalent (Ange Bleu, Eco-label
européen, etc.).
En cas d’utilisation de moquettes, le
label GuT sera exigé
Minimiser le recours à des
produits nocifs
Diminuer l’impact transport de
l’approvisionnement des
matériaux de construction
Description des produits utilisés (en
phase APD)
Description des mesures prises pour
minimiser l’impact transport de
l’approvisionnement des matériaux
Assurer une maintenance aisée
des constructions
5 Avril 2010
Description des matériaux utilisés
en structure, second œuvre et
isolation (en phase APD)
- Faciliter l’accès pour l’entretien et la
maintenance (installations
extérieures, équipements, locaux
techniques, verrières, fenêtres…)
ITF – 73 230 St ALBAN LEYSSE
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Matériaux
- Les surfaces (sols, murs des parties
communes) doivent résister aux
chocs et être facilement lessivables.
Réduire les sujétions
d’entretien
- En cas d’isolation par l’extérieur, les
parements (enduits, bardages,
vêtures, …) devront avoir une
résistance mécanique suffisante en
niveau bas accessible (dégradation et
vandalisme) et une pérennité avérée
afin de résister aux conditions
climatiques dans les parties
courantes.
Description des matériaux et des
maintenances prévues (postes,
fréquences)
Sujétions pour la maintenance des
installations techniques
- Le DIUO précisera les objectifs de
qualité environnementale.
Formaliser les engagements
dans les documents
5 Avril 2010
- Une notice d’entretien et de
maintenance des matériaux et des
installations techniques complètera le
DIUO. Elle sera rédigée et remise par
les concepteurs à l’Aménageur
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Une contribution au livret des gestes verts
existant de l’office sera réalisée par les
concepteurs : expliquer les spécificités
environnementales du projet et la conduite à
tenir pour bonifier la démarche de Qualité
Environnementale de l’office et des
concepteurs. Une incitation vers les
promoteurs privés sera réalisée
Le DIUO, la notice d’entretien et de
maintenance de matériaux et
installations techniques et le livret
des gestes verts seront visés par
l’AMO HQE du programme.
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
7.8 Gestion des déchets ménagers
Gestion des déchets ménagers
Objectifs
Faciliter le tri sélectif à la
source
Prescriptions
Conception des cuisines de manière à
faciliter le tri sélectif.
Prévoir au minimum la place pour 3
bacs de tri en cuisine.
- Les locaux de stockage seront
suffisamment dimensionnés pour
recevoir les bacs des OM résiduelles
ainsi que les bacs des recyclables.
Faciliter l’entreposage et le tri
regroupé des ordures
ménagères
5 Avril 2010
- Les locaux de stockage des déchets
des commerces seront adaptés aux
quantités et typologie de déchets
stockés (cartons, emballages
plastiques, palettes, etc.). Ils seront
équipés d’une alimentation en eau et
d’un regard d’évacuation. Ils seront
ventilés (10 vol/h).
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Guide
Facilité d’accès aux différents containers
poubelles
Indicateurs :
Description des dispositions prises
Par local de stockage et de tri :
Nombre de logements regroupés
sur ce local, dimensions du local,
nombre de containers et contenus
respectifs, systèmes prévus pour
l’alimentation en eau, l’évacuation
et la ventilation (volumes/h)
Construire BBC « et plus » en logement social en Savoie – ANNEXES du Guide de bonnes pratiques
Gestion des déchets ménagers
Objectifs
Faciliter la collecte et maîtriser
l’impact sur l’espace public
Prescriptions
- Les locaux de stockage des OM
devront directement donner sur une
zone extérieure permettant soit la
circulation et le retournement des
camions chargés du ramassage, soit
un cheminement piétonnier facilité
jusqu’au point de stockage extérieur
pour le ramassage.
Guide
Indicateurs :
Lots individuels : réalisation d’encoches dans
les clôtures pour que les poubelles ne gênent
pas le passage sur le trottoir. Travailler sur
l’intégration paysagère de ces espaces.
Description des dispositions prises
pour faciliter la collecte et minimiser
l’impact sur l’espace public
Prévoir le traitement en lien avec les espaces
publics.
Description des dispositions prises
- Pour les lots individuels, prévoir des
dispositifs de manière à éviter les
containers sur les trottoirs les jours
de ramassage
- Doter les parcelles individuelles de
composteurs
Inciter au compostage des
déchets verts et
fermentescibles
5 Avril 2010
- Prévoir sur place la possibilité de
traiter les déchets verts et
fermentescibles.
- En collectif ou en intermédiaire,
organisation du compostage par îlots
ou par groupe d’habitations.
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7.9 Paysages et biodiversité
Paysages et biodiversité
Objectifs
Paysages et biodiversité
Prescriptions
Conserver les arbres remarquables.
Choisir des plantations pouvant
améliorer la notion de biodiversité de
bonne qualité, augmenter le nombre
d’essences, choisir des essences
nécessitant peu d’entretien et peu ou
pas d’arrosage
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Guide
Indicateurs :
Nb d’arbres remarquables de la
parcelle conservés, supprimés.
Nombre d’arbres plantés
Dispositions prises pour améliorer la
biodiversité du site.
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8
Quel référentiel pour qualifier et certifier ?
8.1 Introduction
Les tableaux de la section précédente donnent l’étendue des items qu’il est nécessaire de suivre dans une
opération performante. C’est bien le « réglage » des exigences, la prise en compte plus ou moins exhaustive de
ces éléments, les niveaux de performance requis, les engagements, qui vont permettre à chaque maître d’ouvrage
de réaliser les adaptations à chaque programme, chaque site.
Un « outil » doit être mise en place pour permettre au maître d’ouvrage
de mesurer à l’initial la pertinence et la performance des projets pour les départager et faire un choix
(phase concours)
de suivre la genèse et l’évolution du projet en phase conception
de constater que la finalité du projet et ses performances sont atteintes en fin de chantier
mesurer et suivre la performance dans le temps
Coté maîtrise d’ouvrage, ne pas rester dans « l’incantatoire et l’autoproclamation »,
être précis et rationnel dans l’évaluation et le suivi des projets
Coté maîtrise d’œuvre, suivre un cahier des charges clair
valoriser son projet et justifier ses choix
Cet outil peut prendre la forme d’un « référentiel », qui pourra cadrer et évaluer les projets aidés par METROPOLE
SAVOIE.
Par volonté de ne pas ajouter une couche de plus aux très nombreux cadres existants, Métropole Savoie envisage
d’utiliser le document édité par la Région Rhône Alpes, l’ADEME et ARRA-HLM édité fin 2009. Des échanges sont
en cours entre les institutionnels de la Région Rhône Alpes pour tenter d’harmoniser les documents et outils qui
traitent de ce sujet. L’objectif est de tendre vers une approche commune, cohérente et collaborative de manière à
ce que la qualité globale des projets s’améliore.
METROPOLE SAVOIE propose cependant « d’abonder » ce document, certains items étant traités de manière trop
peu engageante ou au contraire irréaliste. Il faut noter aussi la réelle évolutivité de la situation et de fait le
potentiel d’évolution de ces documents
8.2 Le document de la région Rhône Alpes
Le document édité par la Région Rhône Alpes, l’ADEME et ARRA-HLM peut être pris en compte dans les démarches
d’amélioration de la qualité des projets performants. Les aménagements envisagés sont :
PARTIE 1 :
DISPOSITIF QEB DANS LE LOGEMENT SOCIAL
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CHAPITRE 1 : GESTION DE PROJET ET VIE DU BÂTIMENT
•
VIE DU BÂTIMENT
o
5 – Suivi des consommations/ Évaluation : tableau de bord simplifié
ƒ Mettre en place un dispositif de suivi/évaluation de la résidence sur la base du tableau de
bord fourni en annexe. Celui-ci a été conçu pour permettre un suivi/évaluation en interne
par la maîtrise d'ouvrage. Le solde de la subvention sera conditionné à la remise de ce
document complété après 1 an et après 2 ans de fonctionnement.
Cette disposition est une condition nécessaire à la réussite et à la prise de conscience de l'ingénierie de la porté de
ses actes. Il serait très « opérationnel » de préciser formellement qu'une partie de la subvention est destinée à
financer cette mission de suivi. Faute de quoi, la maîtrise d'ouvrage va demander, une fois de plus, à l'ingénierie
de réaliser cette mission dans le cadre de sa mission de base : En résultat direct une réaction très négative (et bien
légitime) des concepteurs à cette proposition.
CHAPITRE 2 : EXIGENCES TECHNIQUES
•
THEME 2 : PROCEDES ET PRODUITS DE CONSTRUCTION
o 2 – Calcul du contenu énergétique (dit « énergie grise ») du bâtiment
ƒ Après avoir répondu à l'exigence précédente, calculer l'énergie grise du bâtiment (dans la
limite des informations disponible à ce jour sur les matériaux mis en œuvre). Préciser la
consommation en kWhEP totale et en kWhEP d'origine renouvelable. Un accompagnement
pourra être proposé dans le cadre d'un partenariat entre l'ADEME et le CSTB (logiciel
ELODIE).
L'objectif est ici identifier la part de la construction dans la consommation d'énergie
globale d'un bâtiment et de la réduire progressivement.
Il nous semble nécessaire de définir formellement quelle base de données fait référence pour la définition des
contenus énergie grise :
soit ELODIE devient l'outil de référence (et on s'enferme encore un peu plus dans le carcan CSTB, qui,
même s'il est de bonne qualité, et mono maniaque et va encore une fois tendre vers une architecture très
lourde des procédés).
Soit c'est la base de données Elodie qui est imposée comme référence
Soit c'est une base plus Européenne et/ou Multirégionale et collaborative, genre ECOBAU qui fait référence
depuis quelques années. Les atouts pour ECOBAU sont :
Les limites sont clairement définies dans la méthode
Les données sont transparentes
Les données sont mises à jour de manière régulière et permanente
Il existe intrinsèquement une grande facilité d’adaptation à chaque projet
L’outil est ouvert à tous les utilisateurs
Nous proposons en abondement
que la solution soit ouverte, soit ECOBAU, soit ELODIE, soit une autre base si elle est validée lors des questions
écrites du concours
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o
9 – Éviter les matériaux susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens et
d'émettre des gaz toxiques en cas d'incendie
ƒ Absence d'isolant polyuréthane.
ƒ PVC remplacé par un autre matériau sur les 2 postes suivants : menuiseries extérieures,
revêtement de sol.
Nous proposons en abondement
•
•
•
•
Autoriser le polyuréthane en terrasse car il n’y a pour l’instant pas d'alternative vraiment crédible pour
obtenir R= 10 en terrasse étanchée ? (ou alors proposer alternative)
Autoriser le PVC pour les menuiseries à condition de montrer qu’il ne contient pas de phtalates.
Autoriser les PVC pour les sols. Il faut noter que le marché commence à proposer des produits sans COV,
PVC, ni phtalates. Si leur crédibilité technique et économique est avérée, le PVC pourra alors être interdit.
THEME 3 : MAITRISE DES FLUX
o 1 – Compacité et isolation performante
ƒ Ubât ≤ 0.6 W/m².K(niveau TP) et Ubât ≤0.5 W/m².K(niveau BC)
ƒ Indice isolation = Déperditions par les parois (W/K)/Surface habitable(m²)
ƒ Indice d'isolation ≤ 0.8 W/m².K (niveau TP) et ≤ 0.7 W/m².K (niveau BC)
Le Ubat est un MAUVAIS INDICATEUR de la performance. Sa prise en compte comme indicateur peut pénaliser
certains projets. Une étude ALE et de nombreuses expériences de bureaux d’études ont montré qu’en fonction de
nombreux critères comme la hauteur, les surfaces supérieures exposées, le facteur de forme, … un Ubat favorable
ne rendait pas la réalité et inversement
L’indice d'isolation est physiquement juste, valorise l’optimisation de l’enveloppe, clair et reste quelque soit le
facteur de forme de l'opération :
Nous proposons en abondement
De ne prendre en compte QUE l’indice d’isolation
o
7 – Électricité des parties privatives
ƒ Impossibilité de juxtaposer appareils de froid et de cuisson.
ƒ Favoriser le séchage du linge à l'extérieur.
ƒ Prise commandée en séjour
ƒ Chaudière individuelle : avertissement du circulateur au thermostat d'ambiance.
ƒ Éclairage naturel des salles de bains et WC.
ƒ Lampes basses consommation dans les logements (séjour et chambres).
Cette exigence sera remplie si au moins 4 des 6 points ci-dessus ont été respectés.
Nous proposons en abondement
D’ajouter un témoin à l'interrupteur, pour un réel retour d'information, un rappel à tout le monde, un coté
pédagogique. Aussi penser à le mettre à une hauteur très différente des autres interrupteurs pour éviter les
fausses manipulations qui du fait des ennuis générés risquent d'inciter les gens à ne pas le couper.
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o
9 - Réseaux ECS : Limitation des pertes
ƒ La longueur de distribution entre le point de production d'eau chaude et chaque point de
puisage sera limitée à 10 mètres.
ƒ Le respect de cette exigence sera justifié par un tableau précisant les longueurs de
distributions de chaque logement.
Cette distance n'est VRAIMENT plus acceptable. Un 5 m paraît déjà important !!!!
Ne pas oublier que le poste ECS va devenir le gros poste de consommation au fur et à mesure que l'on va tendre
vers le passif. Des dérivations de moins de 2m seraient souhaitables à terme. Cette approche est possible si
conception avec des mono-colonnes, ECS en colonne d'appartement et conception des logements intégrée en
amont. IMPACT : Cette approche du logement amène aussi une nécessaire réflexion commune sur les distributions
intérieures
Nous proposons en abondement
De limiter à 5m en base et de valoriser les projets avec moins de 2m.
•
THEME 4 : MAÎTRISE DES CONFORTS
o 1 – Confort thermique d'été : les principes
ƒ justifier les dispositifs mis en place pour assurer le confort d'été des logements
(orientation, logements traversants, inertie, protections solaires, ventilations nocturne...) !
Au regard des simulations dynamiques que nous avons faites, il ne semble plus crédible de ne pas inciter
lourdement au traversant, et exiger au moins du bi-orienté.
On construit pour 50 ans, période où le changement climatique acté dès aujourd'hui aura des impacts TRES
significatif sur le confort d'été.
Les simulations réalisées montrent qu'à LYON avec un fichier météo « caniculaire modéré », on a 720 heures
supérieures à 28°C pour un mois de Juillet si pas de ventilation nocturne traversante !!!
Nous proposons en abondement
De fortement valoriser les projets avec 100% de traversants ou bi-orientés
o
3 – Confort thermique d'été : optimisation par simulation thermique dynamique
ƒ Réaliser une simulation thermique dynamique sur au moins 20 % des logements (retenir
les logements les plus exposés en été) afin d'optimiser les conditions de confort.
ƒ Justifier par cette simulation que la température intérieure ne dépassera pas 28°C pendant
plus de :
- 40 h/an dans les départements 01, 38, 42, 69, 73, 74.
- 80 h/an dans les départements 07 et 26
La simulation se basera sur le fichier météo de la station la plus proche pour l'année 2004.
!
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Dans la même logique, les tests de confort d'été ne devraient-ils pas être réalisés avec des fichiers météo
« caniculaires » facilement extrapolables des fichiers standards (augmentation de T moyenne et diminution de
l'écart jour/nuit).
Il est aussi évident qu’avec une demande de simulation dynamique, les honoraires du bureau fluides doivent être
réévalués. Il est nécessaire d’identifier le coût de cette simulation dans la proposition de contrat.
Nous proposons en abondement
De prendre en compte des fichiers météorologiques caniculaires.
•
THEME 5 : GESTION DES NUISANCES POLUTIONS ET RISQUES
o 2 – Qualité de l'air intérieur
ƒ Respecter les exigences 8 et 9 du thème 2 sur l'impact sanitaires des produits de
construction.
ƒ Préciser par une note des dispositions prises pour faciliter la maintenance des installations
de ventilation (ventilateurs, réseaux, bouches dans les logements).
ƒ Respecter les conditions suivantes :
- fenêtres dans 50 % des salles d'eau minimum !
- espace extérieur pour le séchage du linge
- dans le cas d'une ventilation double flux, les prises d'air neuf seront éloignées de toutes
source de pollution, le filtre installé sera au minimum de classe F5 et facilement accessible
à la maintenance.
ƒ Étudier la possibilité de placer en cuisine une hotte aspirante à charbon actif de fort débit
qui fonctionnera en circuit fermé.
Si cette disposition (fenêtres dans 50 % des salles d'eau minimum) peut donner un confort de vie réel, quels
impacts a-t-elle sur la conception des logements. C'est un point TRES délicat à gérer. On peut se poser la question
du gain de confort réel si le site est très urbain ? Il y a un réel plaisir du « petit matin sur le verger en fleur au
printemps », qu'en est-il réellement en ville ?
de plus cette solution condamne relativement la monogaine
technique d’appartement.
Nous proposons en abondement
De supprimer l’exigence mais de la laisser en souhait.
De manière générique sur l’ensemble du document
Il me semble opportun de mettre en évidence deux autres points à dimension plus « urbanistique »
•
•
Approche urbaine des plans masses pour éviter les problèmes acoustiques : Un immeuble de bureau
interposé entre une source de bruit (rocade, voie rapide, …) va permettre des façades logements
« abritées » du bruit. Il en découle la réelle possibilité de mettre en oeuvre une ventilation nocturne
transversale d'été. En cas d'exposition directe, pas de ventilation naturelle, confort de nuit IMPOSSIBLE à
atteindre dans 20 ans.
Nécessité de prévoir le verdissement des parcelles : La mise en place d'arbres (aujourd'hui on le sait peu
cher par manque de budget donc un peu malingres, fantomatiques et d'impact imperceptible) va
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permettre, dans 20 ans de générer des micro climats de quartier, bien plus aptes à générer un confort
d'été acceptable. La parcelle doit être conçue pour garder l'eau sur site, faire pousser ces arbres qui
pourront aller puiser dans la nappe et évaporer.
Nous proposons en abondement
De valoriser le verdissement des parcelles couplé à une approche alternative des eaux pluviales avec rétention et
infiltration
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PARTIE 2 :
FICHES THEMATIQUES
FICHE THEMATIQUE N°3 : TOITURES VEGETALISEES
•
La capacité de rétention d'eau
La capacité de rétention en eau de la toiture, qui est mise en avant par les fabricants, et qui est bien
réelle, voit ses avantages très atténués dans les régions où les pluies sont souvent violentes saturant très
rapidement les toitures. Cette capacité dépend principalement de la composition du substrat et de son
épaisseur. Pour de faibles épaisseurs (8 à 12 cm), les fabricants annoncent entre 20 et 40 l/m². Le poids
propre de la toiture doit intégrer cette capacité dans les calculs de dimensionnement. On compte entre 80
et 120 kg/m² pour une toiture végétalisée de faible épaisseur sur bac acier.
Les toitures végétalisées de type « extensives » ne peuvent donc en aucun cas suppléer complètement
aux bassins de rétention car leur substrat ne retient pas assez d'eau, tout du moins dans les premières
années. Au mieux et en retenant les calculs des fabricants, les complexes les plus épais (> 10 cm)
permettraient de réduire les dimensions des bassins de rétention.
Pour stocker efficacement des pics de précipitations, il est préférable de choisir une toiture jardin (dite
végétalisation intensive), avec au minimum 30 à 40 cm de terre
Il est dommage d'associer rétention d'eau et toiture végétalisée de manière si directe. On peut très bien faire de la
rétention sans végétalisation pour vraiment très peu d'investissement (terrasse réservoir). L'approche toiture
végétalisée peut (devrait ?) se justifier sur de réels critères formels :
•
•
la nécessité de traiter la cinquième façade (vue d'autres immeubles plus hauts sur la toiture)
la volonté de faire participer le bâti au confort d'été du quartier en gardant l'humidité, en changeant les
couleurs et réflexion de lumière, en mettant de la photosynthèse (en passant les toitures végétalisées
extensives avec très peu de terre sont plutôt médiocre sur ce registre)
Nous proposons en abondement
De fixer une capacité minimale de rétention à la parcelle de 50 litre / m² imperméabilisé et un débit maximal d’eau
pluviales aux réseaux entre 2 et 5 l/s .ha selon la parcelle
La végétalisation est valorisée, non imposée.
FICHE THEMATIQUE N°5 : ISOLATION THERMIQUE DES PAROIS OPAQUES
•
Isolation répartie :
L'isolation répartie assure une isolation homogène et supprime la mise en œuvre d'isolants rapportés mais
elle est moins efficace qu'une isolation extérieure. Ces maçonneries auto-isolantes, monomurs, de 25 à 50
cm d'épaisseur, sont soit des briques de terre cuite composées d'alvéoles emprisonnant l'air, soit des blocs
de béton cellulaire. Le bloc Thermopierre présente un λ 0.09 W/mK. Les briques monomur doivent être
montées avec des joints minces afin de maintenir un faible coefficient de transmission surfacique. Les
monomurs sont des régulateurs hygrométriques et leur inertie participe au confort d'été. Il est aussi
possible de réaliser des coffrages isolants pour les murs porteurs. Les façades peuvent également être
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composées de deux parements entre lesquels est inséré un isolant (façade légères, murs rideaux en nez
de dalle, bardages fixés sur l'ossature du bâtiments …)
L'isolation répartie plutôt « bien sur le papier » semble devoir être préconisée avec réserves : Il faut de 45 à 60 cm
pour atteindre de R façade acceptable, et sans ponts thermiques. Cette dernière réserve est TRES opportune en
zone sismique (comme la Savoie), ou, à force de rajouter chainages verticaux et horizontaux, la substance même
du monomur se vide.
Nous proposons en abondement
De nous en tenir aux U des façades
FICHE THEMATIQUE N°12 : SOLAIRE THERMIQUE
Tubes sous vide
Une simple remarque d’importance pour préciser que le capteur plan classique est le meilleur moyen pour produire
de l’eau chaude sanitaire et que le capteur sous vide, qui effectivement a un meilleur rendement doit être réservé
pour des cas spécifiques (intégrations délicate, place restreinte, etc …) En effet, la plupart des cas, le meilleur
rendement ne compense pas le coût plus élevé de ces appareils.
FICHE THEMATIQUE N°13 : SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE
Je pense qu'il est délicat de mettre en exemple une intégration en façade, pour le moins douteuse et qui plus est
affligée d'une baisse de rendement de près de 40% par rapport à une inclinaison optimisée d'environ 35° sur
l’horizontal pour Rhône Alpes !!!
Nous proposons en abondement
De ne pas valoriser les implantations de capteurs photovoltaïques en façade
FICHE THEMATIQUE N°18 : PUITS CANADIEN
•
Solution techniques
L'air neuf de renouvellement circule dans des canalisations placées à une profondeur de 1,5 à 2 mètres
dans le sol, sur une longueur de 25 à 30 mètres, avant d'être introduit dans le bâtiment. La température
du sol à cette profondeur est pratiquement constante tout au long de l'année, entre 8 et 15)C, selon les
régions. Ainsi, en hiver, l'air froid est préchauffé lors de son passage dans les canalisations.
En été, le sol est à l'inverse plus froid que a température extérieure, l'air est donc rafraîchi. En intersaison,
un by-pass peut arrêter l'arrivée d'air du puits, le bâtiment possédant par ailleurs d'une VMC Une pente de
2 % doit être réalisée dans le sens du passage de l'air pour favoriser l'écoulement des condensats. Lors
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d'une construction neuve, les travaux liés au puits canadien peuvent être couplés avec la réalisation des
fondations ou des tranchées pour les fluides.
La canalisation en polyéthylène antibactérien (santé?) doit posséder une paroi intérieure lisse. L'étanchéité
des coudes de départ de l'arrivée doit être soignée afin d'éviter les infiltrations d'eau et éventuellement de
radon.
Le polyéthylène antibactérien a-t-il une fiche FDS « sécurisée » vis à vis de la santé?
Il est prudent de se référer aux travaux de M. Pierre Hollmuller (chercheur sur le thème du puits Canadien,
chercheur à l’université de Genève) sur l’efficacité puits canadien inter saisonnier qui est montrée comme très
perfectible sur le plan du rendement.
La crédibilité du puits Canadien doit être avérée et vérifiée par l’AMO, ne serait-ce uniquement sur la question : A
l’échelle du projet y-a-t-il assez de foncier ???
Le coût du puits canadien est bien plus crédible s’il affecté au confort d'été, donc avec une période de
fonctionnement de 24 h, un enfouissement peu profond de tubes plus rapprochés
FICHE THEMATIQUE N°21 : VENTILATION NATURELLE ET MECANIQUE
•
En pratique
- Un by-pass de l'échangeur doit être prévu pour le fonctionnement été de la ventilation.
-Une attention particulière doit être accordée à la position des bouches de soufflage pour éviter la
sensation de courant d'air.
- L'acoustique doit être particulièrement travaillée pour éviter notamment la propagation des ondes
sonores à travers le réseau de soufflage.
- Un changement des filtres est à prévoir 2 fois par an.
C'est le type de bouche (genre diffuseur et non pas bouche VMC) qui a de l'importance, bien plus que la position
Il est plus environnementalement acceptable de demander de garantir la propreté des filtres avec visite deux fois
par an, en laissant la possibilité de nettoyage et non pas en incitant à « jeter »
9
Annexe & Bibliographie
http://www.developpement‐durable.gouv.fr/energie/developp/serre/textes/rapports‐effet‐serre.htm http://www.lemonde.fr/le‐rechauffement‐climatique/visuel/2009/12/09/2009‐2050‐le‐rechauffement‐climatique‐
a‐hauteur‐d‐homme_1278216_1270066.html 68
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