MARS_2015_Droite 10/04/2015 14:35 Page106 ACTUALITÉS Mots clés : Mortalité ; Rester assis accroît la mortalité Exercice physique morbidité cardiovasculaire (1,14 ; 1,00-1,73), de mortalité par cancer (1,17 ; 1,11-1,24), d’incidence du cancer (1,13 ; 1,051,21) et de diabète de type 2 (1,91 ; 1,64-2,22). Ces risques sont accrus quel que soit le niveau de l’activité physique mais le sont davantage pour les niveaux d’activité physique les plus bas. L’éditorial qui accompagne cette étude souligne les difficultés de définir le niveau de sédentarité réellement à risque et d’en tirer des conséquences précises pour la pratique [2]. Aussi les recommandations dans ce domaine restent elles vagues comme celles du gouvernement australien : « Minimisez le temps passé en position assise prolongée » et « Interrompez les longues périodes de position assise aussi souvent que possible». [Mortality; Exercise] 1. Biswas A, Oh PI, Faulkner GE, et al. Sedentary time and its association Une méta-analyse montre que la mortalité totale, cardiovasculaire et par cancer s’accroît avec le nombre d’heures passées assis ou devant un écran, indépendamment de l’activité physique pratiquée. Les auteurs ont identifié 41 études remplissant leurs critères de sélection, pour l’essentiel des études prospectives de cohorte [1]. La sédentarité était habituellement évaluée par le nombre d’heures passées assis ou devant un écran. Ils ont pratiqué plusieurs méta-analyses montrant que la sédentarité est associée à des risques accrus de mortalité totale (HR 1,24 ; 1,09-1,41), de mortalité cardiovasculaire (1,18 ; 1,10-1,26), de with risk for disease incidence, mortality and hospitalization in adults: a systematic review and meta-analysis. Ann Intern Med. 2015; 162:123-32. 2. Lynch BM, Owen N. Too much sitting and chronic disease risk: steps to move the science forward. Ann Intern Med. 2015;162:146-7. • La sédentarité est un facteur de risque de mortalité et de diverses pathologies. Reste à savoir comment mettre en œuvre en pratique une prévention efficace. Mots clés : Infarctus du myocarde [Mortality; Myocardial Infarction ] Congrès de cardiologie et mortalité Aux États-Unis, la mortalité de certains patients cardiaques à haut risque est moindre pendant les grands congrès de cardiologie. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Mortalité ; Les auteurs ont étudié la mortalité à 30 jours des bénéficiaires de Medicare hospitalisés à la suite d’un arrêt cardiaque ou pour une insuffisance cardiaque ou un infarctus du myocarde [1]. Ils ont analysé pour la période de 2002 à 2011 la mortalité à 30 jours pendant les deux grands congrès annuels de cardiologie et pendant les 3 semaines précédentes et suivantes. Ils ont vérifié que les caractéristiques des patients étaient les mêmes et noté que la mortalité dans les hôpitaux universitaires était plus faible pendant les périodes de congrès chez les insuffisants cardiaques à haut risque (17,5 % vs 24,8 % ; p < 0,001) et après arrêt cardiaque (59,1 % vs 69,4 % ; p = 0,01). Les auteurs suggèrent que ces résultats pourraient s’expliquer par une prise en charge moins « agressive » et moins risquée pendant les périodes de congrès. La mortalité après infarctus du myocarde était la même mais avec une fréquence plus élevée d’intervention sur les coronaires par voie percutanée en dehors des périodes de congrès (20,8 % vs 28,2 % ; p = 0,02). Ces derniers résultats incitent à évoquer l’hypothèse d’une 106 MÉDECINE mars 2015 surutilisation de cette technique sans bénéfice pour le patient dans les périodes hors congrès. Une autre étude effectuée aux États-Unis va dans le même sens : l’utilisation de cette technique est moindre, sans différence de mortalité, dans les États qui en rendent publics les résultats [2]. 1. Jena AB, Prasad V, Goldman DP, Romley J. Mortality and treatment patterns among patients hospitalized with acute cardiovascular conditions during dates of national cardiology meetings. JAMA Intern Med. 2015;175(2):237-244 doi:10.1001/jamainternmed.2014.6781. 2. Joynt KE, Blumenthal DM, Orav EJ, Resnic FS, Jha AK. Association of public reporting for percutaneous coronary intervention with utilization and outcomes among Medicare beneficiaries with acute myocardial infarction. JAMA. 2012; 308(14):1460-8. • Ces résultats suggèrent que l’utilisation de certaines techniques en cardiologie pourrait être excessive sans bénéfice pour le patient et qu’une prise en charge plus « agressive » pourrait même être nuisible.