Compte rendu de la conférence donnée le 14 novembre 2006 par Jean Pierre Hanottier L'utilité des herbes dites mauvaises Les plantes ont de nombreuses façons de se multiplier et en général elles le font à partir de graines. Souvent, une fleur a besoin d'être fécondée par le pollen d'une autre plante propagé par le vent ou les insectes (abeilles, guêpes, papillons, …) mais certaines dont le pissenlit n'en ont pas besoin et la bourse à pasteur s'auto féconde. Le nombre de graines est quelque fois considérable, ainsi un séneçon peut en produire 10.000, un chénopode 70.000, le mouron des oiseaux, 2.500. Ce dernier, fleurit toute l'année et peut pr od ui re de s pl an te s ap rè s 8 semaines. Dans la nature, leur capacité de germination varie en fonction de l'espèce dont elles sont issues et de l'endroit où elles se déposent, sans oublier que dans le sol elles peuvent rester en dormance durant un certain nombre d'années, souvent de 5 à 6 ans, mais certaines, huileuses comme le coquelicot résistent jusqu'à 100 ans et se réveillent après avoir été ramenées à fleur de sol. Dissémination des graines : elle existe pour éviter le surpeuplement ou la compétition entre individus de la même espèce et varie en fonction du système d'ouverture de leur habitacle (l'impatience dont les capsules à maturité explosent dès qu'on les touche et les dispersent, l'euphorbe dont les siennes éclatent sous les rayons du soleil. D'autres ont des attributs qui facilitent leur dispersion; ainsi celles qui sont mu ni es d' ai gr et te s (p is se nl it , tussilage, chardon, …) ou d'ailettes (érable, tilleul, sycomore, bouleau,…) peuvent être transportées au loin par le vent. Certaines sont poilues ou munies de petits crochets (gratteron, grimpante aux très petites fleurs blanches poussant dans les haies). Elle est hérissée de poils accrochants et ses fruits le sont encore plus. Ils s'accrochent aux vêtements du promeneur, aux plumes d'un oiseau, au pelage d'un animal ou se collent à un véhicule. D'autres sont ingérées pa r de s oi se au x (s ur ea u, gu i, aubépine, houx,…) et après digestion de la drupe expulsées à un autre endroit. Celles qui tombent à l'eau (aulne, …) peuvent échouer à des kilomètres, germer et s'implanter. Prolifération, adaptation Cert aine s, ou tre l eurs grai nes (liseron, podagraire, prêle, grande ortie, chiendent, …), ont un système radiculaire qui s'étend insidieusement dans le sol et va s'entremêler aux racines de framboisiers, de groseilliers pour en sortir plus loin; le séneçon résiste à un gel de moins 7 à moins 8°, la pâquerette s'adapte au passage de la tondeuse et pousse alors à plat; il est donc très difficile de s’en débarrasser définitivement. Indications : elles peuvent dans une certaine mesure nous être utiles en nous renseignant sur l'état du sol et donc en indiquer une certaine carence. Un terrain acide donne prêle, renoncule, oseille ou rumex, fougère, pensée et euphorbe. Un sol calcaire aura de la moutarde, du tussilage. La richesse en azote sera indiquée par le mouron, l'ortie, le chénopode, le liseron, la camomille et la bourse à pasteur. Ces plantes prélèvent des éléments nutritifs par leurs longues racines et seront les bienvenues pour améliorer un compost. La camomille est riche en fer, calcium, phosphore et soufre; le pissenlit en fer, sodium, phosphore et potasse; la consoude va ramener de l'azote et de la potasse et l'ortie, du fer en plus. Nuisances : Le mouron blanc est indésirable dans un carré de mâche ou de cerfeuil. Il faut s'en occuper Mildiou régulièrement en sarclant avant la production de graines qui arrive très vite, ou un binage le fera sécher sur le terrain comme un mulching, apportera des éléments nutritifs, réduira l'évaporation de l'eau et empêchera d'autres graines de germer. Propriétés médicinales de certaines plantes spontanées de notre région Bourse à pasteur : une crucifère dont les jeunes feuilles en salade rappellent la saveur du cresson. Son nom provient de la ressemblance de ses graines avec la petite bourse fixée à la ceinture des pasteurs. Elle est dépurative et empêche les saignements. Camomille sauvage ou matricaire : en infusion, elle soigne les troubles féminins, facilite la digestion, le sommeil et en décoction, ses compresses soignent les problèmes aux yeux. Chiendent : ses racines sont diurétiques, efficaces contre les inflammations urinaires et dissolvent les calculs biliaires. Il est cultivé par des spécialistes pour ces propriétés. Coquelicot : de la famille du pavot, combat les rides et la peau sèche, apaise les angines et les bronchites. Ses graines aromatisent les petits pains et des pâtisseries. Euphorbe (réveille-matin) : sa tige se tourne en direction du soleil. Coupée, il en sort un lait blanc corrosif pour les yeux (attention aux enfants !) mais qui appliqué sur les petites verrues peut les éliminer. Liseron : grimpante vivace très ennuyeuse dans les jardins avec ses racines et du fait de l'enroulement de ses tiges à tout ce qu'elle rencontre. Elle est purgative. N.B. Pour s'en débarrasser, badigeonner au moyen d'un pinceau l'extrémité des jeunes tiges (3 à 4 épinards. Sans ses graines, elle enrichit le compost. Pissenlit : diurétique, dépuratif et tonique en infusion (feuilles ou racines), en ratatouille et en salade, blanchi ou non. Plantain : pour les conjonctivites. Les oiseaux sont friands de ses graines Reine des prés : pour les voies urinaires Tussilage ou pas d'âne : contre les rhumes et bronchites, ses fleurs arrivent avant les feuilles. Violette : ses fleurs sont pectorales et comestibles, servent à décorer les plats. CAFETERIA de l'ACADEMIE de POLICE, route d'Ath 25-35, JURBISE Mardi 12 décembre 2006 à 19h30 Conférence par Lucien Godeau Influence de la lune et des astres sur les plantes Inscriptions pour la période de décembre 2006 à août 2007 : 3 € Revue Notre Jardin : 14,70 € pour 10 numéros Les paiements peuvent être effectués au C.C.P. 000-0235093-62 Du Cercle horticole de Jurbise Distribution des bordereaux de semences pour 2007 Chaque membre présent recevra son cadeau des fêtes Tombola splendide de fin d'année TV 16/9, four micro-ondes avec grill, centrale vapeur, sapin fibres optiques, aspirateur souffleur broyeur de feuilles, touret à meuler, draps de flanelle 2 pers., nappe de Noël, tapis de table, champagne, apéritifs, foie gras, cougnoles, … R oy Bulletin du Belgique - Belgïe P.P.- P.B. 7050 Jurbise BC10569 al premières feuilles) par temps chaud mais couvert, de préférence avec un systémique du genre Round up. Le produit est véhiculé par la sève jusqu'aux racines. Opération à répéter éventuellement en cas de repousse. On peut l'utiliser pur ou dilué à 50%. F u m e t e r r e officinale Plante au feuillage très découpé et aux fleurs en épi de couleur mauve rose. Elle est apéritive, t o n i q u e e t dépurative. Mouron blanc : pourrait se servir en salade ! Ne pas le confondre avec le mouron rouge qui lui, est très vénéneux, même pour les lapins. CERCLE HORTICOLE de JURBISE e Roya cl R e Jur se Cer bi Moutarde des champs ou sénevé ou ravenelle : servait à faire des cataplasmes, mais jeune peut, servir d'assaisonnement. Le conférencier recommande de se munir d'un livre sur ces plantes pour les doses à employer. Mensuel ne paraissant pas en juin, juillet et août Décembre 2006 orticol Editeur responsable lH Marcel PIERMAN route d'Ath 325 7050 Jurbise P5012002 Bureau de dépôt : 7050 Jurbise www.rudyv.net ed Lamier blanc : très vivace, ses fleurs soignent les voies respiratoires et urinaires de même que les insuffisances hépatiques. Grande ortie : utilisée contre les hémorragies nasales ; elle est dépurative, diurétique et comme elle est riche en fer, on la cuit comme les