ère
Eisenhower aux États-Unis en 1959, de Gaulle en France en 1960, Kennedy à Vienne
en 1961…
Pour autant, chaque camp sait que ses objectifs sont incompatibles avec ceux de
l'adversaire, puisqu'il s'agit de la disparition du régime politique de l'autre. Puisque le
camp adverse est jugé expansionniste, puisque son hostilité est considérée comme
absolue, tout recul de l'un ne pouvait être qu'avancée de l'autre. Il en va ainsi de la
compétition spatiale
119
comme de la course aux armements : il s'agit de ne pas se
laisser dépasser, de préparer tous les scénarii imaginables de guerre. Sciences et
techniques sont placées au cœur de la compétition, avec des investissements humains
et financiers considérables au sein de « complexes militaro-industrialo-
universitaires ».
Étude p.128-129 : « Berlin, vitrine de deux modèles idéologiques rivaux » - C’est dans
ce contexte Berlin se retrouve au centre de toutes les attentions. 3 millions d’est-
allemands étant « passés à l’Ouest » via Berlin depuis 1945, les autorités est-
allemandes entreprennent la construction d’un mur dans la nuit du 12 au 13 août
1961. L'hémorragie de la population est stoppée, mais le prix politique de la
construction du « mur de la honte » est considérable –doc. 2 p.128 : « Tous les
hommes libres sont citoyens de cette ville » : 13 ans après le blocus, Berlin continue
d’être la ville symbole de la guerre froide -Étude p.130-131. Le mur de Berlin.
III. L
A CHUTE DU MUR DE
B
ERLIN ET
L
’
EFFONDREMENT DU BLOC SOVIÉTIQUE
(1989-
1991)
Après une période de détente (1962-1975), puis de « regel » (1975-1985), le dialogue
américano-soviétique reprend avec l’accession de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir en
Union soviétique
120
. Gorbatchev lance une campagne en faveur du désarmement
121
,
et parvient en 1987 à la signature du traité de Washington. Ces accords vont bien au-
delà des précédentes négociations « SALT » -Vocabulaire p.116, car les Américains et
les Soviétiques acceptent la destruction d'armes nucléaires
122
(même si cela ne
représente que 4% de l’arsenal atomique des deux Grands, de surcroît hors de leur
territoire). En 1988, Gorbatchev annonce unilatéralement le retrait de l’armée Rouge
d’Afghanistan, le retrait dans les deux ans de 5000 chars et 800 avions stationnés en
Europe centrale et la réduction des forces armées soviétiques de 500000 hommes.
À la faveur de cette nouvelle conjoncture, la démocratie libérale enregistre une
progression sur tous les continents, à l’Ouest
123
comme à l’Est
124
. En RDA, l'exode des
Allemands de l'Est (par la Hongrie) s'est précipité en août/septembre 1989 (le niveau
119
Cf. le lancement du premier satellite, le Spoutnik, par les Soviétiques (1957), le premier vol d'un
homme dans l'espace, le Soviétique Youri Gagarine (1961), le premier homme sur la Lune, l’Américain
Neil Armstrong (1969)…
120
Il succède à Youri Andropov (1982-1984) et Constantin Tchernenko (1984-1985).
121
Celle-ci relève à la fois de la conviction politique et de la contrainte budgétaire : l'Union Soviétique
consacre alors à son budget militaire 16% de son PNB, les États-Unis 6,5%.
122
Destruction dans un délai de trois ans de tous les missiles d'une portée de 500 à 5500 km stationnés
en Europe
123
Cf. disparition des régimes dictatoriaux en Argentine, en Uruguay, au Brésil, au Chili et au Paraguay ;
Cf. Philippines, le président Marcos est contraint à l’exil ; Cf. Afrique du Sud, libération de Nelson
Mandela (1990), abolition de l'apartheid (1991) et premières élections multiraciales (1994)…
124
Cf. manifestations (été et automne 1989), qui portent au pouvoir de nouveaux gouvernements, en
Pologne où l’opposition remporte les élections (18 juin 1989), en Roumanie, où le régime dictatorial est
renversé (22 décembre 1989) et le dictateur Ceausescu exécuté, en Hongrie, en Tchécoslovaquie…
Diapo 11
Vidéo : la construction du
mur de Berlin
Diapo 12
Vidéo : Kennedy : « Ich bin
ein Berliner »
Diapo 14
Vidéo : la chute du mur de
Berlin
Diapo 13
Titre III