Une mutation du gène B-RAF a ainsi
été identiée dans environ 50 % des cas de
mélanomes. Cette découverte a abouti à un
nouveau traitement, disponible depuis peu
pour les patients porteurs de cette mutation
et sourant de métastases. « Ce traitement
est un premier pas », explique Lionel Larue.
« D’autres mutations ont été identiées sur
plusieurs gènes et nous savons qu’aucune
de ces anomalies ne sut à elle seule à
expliquer l’apparition du mélanome. »
Les recherches actuelles visent donc à
comprendre les eets conjugués de ces
mutations dans le développement du
cancer an de proposer de nouveaux trai-
tements ciblés.
QUELLES AUTRES PISTES SUIVENT
LES CHERCHEURS ?
« Il est maintenant établi que les cellules
cancéreuses utilisent des cellules saines
de leur environnement pour faciliter leur
prolifération, puis leur dissémination dans
l’organisme », explique Sophie Tartare-
Deckert, directrice de recherche
INSERM**. Concrètement, les cellules
tumorales se servent des cellules normales
présentes autour d’elles pour que la tu-
meur se développe.
L’idée est donc non seulement de mieux
comprendre comment naît et se développe
un cancer cutané, mais aussi d’identier
des protéines ou des mécanismes impliqués
dans ce processus. Ces recherches pour-
raient déboucher sur de nouveaux médi-
caments anticancéreux. Faire bénécier
au plus vite les patients de ces avancées est
essentiel. « Nous travaillons directement en
partenariat avec les médecins qui traitent les
patients », précise Sophie Tartare-Deckert.
QUELLES SONT LES PERSPECTIVES
D’AVENIR ?
« Une solution viendra peut-être de traite-
ments combinés visant non seulement les
cellules tumorales, mais aussi leur environ-
nement immédiat. Et la prévention restera
un geste essentiel, ainsi que le dépistage
précoce », conclut Véronique Delmas.
La lettre de l’ ArC - n° 17
JUIN 2011
Questions réponses
L’ARC à votre écoute
ARC - BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex
Tél. : 01 45 59 59 09 E-mail : contact@arc-cancer.net
Qu’est-ce qu’un cancer du sein triple négatif ?
De nombreux cancers du sein sont dus à
des mutations d’une des trois protéines
suivantes : le récepteur aux œstrogènes,
le récepteur à la progestérone ou le
récepteur aux facteurs de croissance R2.
Les cancers du sein triples négatifs sont
ainsi nommés car ils ne présentent pas
d’altérations de ces trois protéines. Or,
ce sont les cibles des traitements les plus
ecaces actuellement. Ainsi, ce type de
cancer, qui est particulièrement agressif,
a un mauvais pronostic contrairement
à d’autres cancers du sein. Plusieurs
équipes de scientiques recherchent
d’autres protéines mutées dans ce type
de cancer et qui pourraient être de nou-
velles cibles thérapeutiques.
Qu’entend-on par ultrasons focalisés ?
Les ultrasons focalisés de haute inten-
sité (HIFU) constituent une technique
médicale permettant l’ablation d’une
tumeur par la chaleur. Elle consiste à
bombarder la tumeur avec des ultrasons
de haute intensité qui vont détruire les
cellules cancéreuses en les échauant.
Cette technique able et précise peut
être choisie dans des cas bien précis
au lieu d’une chirurgie. Elle a fait ses
preuves dans certains cas de cancers de
la prostate localisés et est actuellement
testée pour le traitement de métastases
au foie de patients atteints de cancer
colorectaux.
À votre service
LÉGUER À L’ARC,
UN ACTE PLEIN DE VIE
Moment important que celui de la transmission.
Par un legs, vous pouvez prendre part, à nos côtés, aux
recherches pleines d’espoirs, en nous permettant d’ins-
crire les projets de recherche nancés dans la durée. Les
legs représentaient, en 2010, 55% des ressources de l’ARC.
Un legs fait à l’ARC est exonéré de droits de succession et
de mutation.
Décidé de son vivant, un legs permet de donner tout
ou partie de son patrimoine en héritage, sans léser ses
héritiers. Il reste modiable et révocable à tout moment par la personne qui l’a
rédigé et ne se réalise qu’après le décès.
Pour mieux vous informer, nous éditons une nouvelle brochure. N’hésitez pas
à la demander au service Relations Donateurs - 01 45 59 59 91 ou par mail :
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contacter, en toute condentialité, Delphine Réveil, responsable du service
Legs, au 01 45 59 58 40.
FICHE PRATIQUE
PROJET FINANCÉ PAR L’ARC
•
80 à 90 000
cancers de la peau diagnostiqués chaque
année en France.
•
70 %
des cancers de la peau sont liés à une
surexposition aux rayons UV.
•
272 projets
sur les cancers de la peau financés
par l’ARC au cours des cinq dernières
années pour un montant global de
15,6 millions d’euros.
La Lettre de l’ARC – Association pour la Recherche sur le Cancer – BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex – Tél. : 01 45 59 59 09 – www.arc-cancer.net – Directeur de la publication :
Jacques Raynaud – Comité éditorial : Samira Amarir, Martine Borgomano, Axelle Davezac, Evelyne Debray, Gwendoline de Piedoue, Sylvie Droubay Luneau, Chantal
Le Gouis, – Rédaction : Laurence André, Élodie Biet, Nicolas Reymes – Réalisation : Studio Goustard – Commission paritaire : 1014H85509 – Dépôt légal : juin 2011 –
Impression : Guillaume Rotative – Tirage : 252 000 exemplaires.
DON EN
CONFIANCE
Chiffres clés :
MÉLANOME : UN ESPOIR D’IMMUNOTHÉRAPIE*
A l’Institut de Biologie Structurale de Grenoble,
Dominique Housset et son équipe étudient la
réponse du système immunitaire contre une protéine
caractéristique du mélanome. Leur espoir avec ce
projet soutenu par l’ARC : contribuer à la mise au point
de nouveaux traitements ciblés.
DR
« Mon équipe, en collaboration
avec celle de Marc Bonneville
(INSERM) à Nantes, étudie
l’interaction entre notre système
immunitaire et MELOE-1,
un fragment d’une protéine
fabriquée par les mélanomes
et découvert par l’équipe de
Nathalie Labarrière (INSERM
Nantes) en 2008. MELOE-1
nous intéresse en raison de sa
capacité à activer une réponse
de l’organisme détruisant les
cellules cancéreuses.
Des cellules du système im-
munitaire, des lymphocytes
T, qui ciblent spéciquement
MELOE-1, sont très souvent
retrouvées chez des patients qui
ont souert d’un mélanome et
qui n’ont pas rechuté depuis
plus de dix ans. Le but de nos
travaux est de comprendre
comment MELOE-1 est capable
d’activer ces cellules immuni-
taires chez ces patients.
Nous utilisons des outils de
pointe qui vont nous fournir
une image très détaillée de la
façon dont MELOE-1 et les
lymphocytes interagissent.
Fort de cette connaissance,
nous espérons ensuite, en
collaboration avec les équipes
nantaises, modier MELOE-1
pour améliorer la réponse
immunitaire qu’il suscite. C’est
un premier pas vers un vaccin
thérapeutique qui aiderait les
patients qui ne déclenchent
pas spontanément de réponse
immunitaire contre les méla-
nomes, à combattre les cellules
cancéreuses. »
*dénition immunothérapie :
traitement qui a pour objectif d’amé-
liorer le fonctionnement du système
immunitaire.
Qu’est-ce qu’un vaccin thérapeutique ?
Alors que les vaccins préventifs sont des-
tinés à prévenir une éventuelle maladie,
les vaccins thérapeutiques tentent de
soigner un individu déjà malade. Dans
le cas du cancer, le système immunitaire
du patient n’est pas susamment ecace
car la tumeur développe un système de
défense particulier. Les vaccins thérapeu-
tiques utilisés comme traitements anti-
tumoraux ont donc pour but d’apprendre
aux cellules du système immunitaire à
reconnaître et à détruire spéciquement
les cellules cancéreuses.
Exposition
modérée (vie
au grand air)
Exposition
importante (plage,
activités extérieures
longues...)
Exposition ex-
trême (glaciers,
tropiques)
Personne extrêmement
sensible au soleil
Personne à peau blanche
laiteuse, tâches de rous-
seur, cheveux roux, prenant
toujours des coups de
soleil lors d’expositions
solaires, antécédents de
cancers cutanés.
Personne sensible au soleil
Personne à peau claire,
souvent quelques tâches
de rousseur et/ou cheveux
blond vénitien ou auburns,
prenant souvent des coups
de soleil lors d’expositions
solaires, mais pouvant avoir
un hâle.
Personne à peau
intermédiaire
Peau claire bronzant assez
facilement, ne prenant des
coups de soleil que lors
d’expositions très intenses.
Personne à peau
assez résistante
Peau mate bronzant facile-
ment sans jamais prendre
de coups de soleil.
Faible Protection : FPS* 6 à 10
Moyenne Protection : FPS 15 à 25
Haute Protection : FPS 30 à 50
Très Haute Protection : FPS 50 ou plus
* Facteurs de protection solaire
1 Source : Génétique et épidémiologie du mélanome, Ann
Dermatol Venereol 2006
* Laboratoire « Génétique du développement des mélanocytes »,
Institut Curie, Paris
** Laboratoire « Microenvironnement et Cancer », Unité U895 du
Centre méditerranéen de médecine moléculaire de Nice
Reconnue d'utilité publique
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complémentaire, et en toute
condentialité, n’hésitez pas
à contacter Delphine Réveil,
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9, rue Guy Môquet
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ARC_COUV-Legsokdef_ARC couv LEG 20/04/11 10:54 Page1
Une carte bancaire au service de la recherche sur le cancer
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Générale, votre carte bancaire aux couleurs de l’ARC. A chaque
fois que vous paierez avec votre carte, la Société Générale ver-
sera 5 centimes d’euros à l’ARC quel que soit le montant de
votre achat.
L’ARC, grâce au soutien de ses
donateurs, a décidé en 2010 de
financer le projet de recherche de
Dominique Housset à hauteur de
50 000 m sur deux ans.
SG_Lettre N°17.indd 3-4 16/05/11 17:31