CANCERS DE LA PEAU : VERS DE
NOUVEAUX TRAITEMENTS DU MÉLANOME
Soleil, nucléaire : des énergies certes
bien différentes et toutes les deux au
cœur de la vie et de l’actualité.
La nature nous enseigne l’importance
de l’équilibre dans un monde de forces
parfois divergentes.
Sachons raison garder pour exploiter
les bénéfices de ces énergies sans aller
trop loin…
L’accident de Fukushima a réveillé les
craintes sur les risques liés à la
radioactivité.
Sujet de vigilance pour l’ARC, des
projets de recherches fondamentales
sur les effets des irradiations à l’échelle
de la cellule ou de l’organisme sont
financés grâce à vous.
Dans cette lettre, la parole est donnée à
un chercheur pour faire le point.
Le soleil lui, nous fait vivre.
A faible dose, le soleil fortifie les os,
donne de l’énergie physique et favorise
la bonne humeur … Mais attention
nous ne sommes pas tous égaux face
aux rayonnements des ultraviolets !
Tenons compte des résultats des
recherches et modifions nos
comportements : Protégez-vous,
protégez vos enfants et vos petits
enfants.
Sur des cancers plus difficiles comme
le mélanome de la peau les recherches
progressent. Le projet présenté sur les
traitements ciblés est un véritable
espoir pour parvenir à les soigner.
Comprendre pour mieux prévenir et
guérir, ensemble nous y parviendrons.
Merci pour votre soutien et bon été,
Il existe plusieurs formes de tumeurs cuta-
nées : les carcinomes basocellulaires (80 %
des cancers cutanés), les carcinomes spi-
nocellulaires et les mélanomes, moins fré-
quents mais plus graves.
Les mélanomes se développent à partir des
mélanocytes, cellules qui fabriquent les
pigments cutanés. Ils se situent dans la par-
tie profonde de l’épiderme, couche externe
de la peau. Les carcinomes cutanés, moins
agressifs, se développent aux dépens des
cellules supercielles de l’épiderme.
DE PLUS EN PLUS DE CAS
Le nombre de cas de cancers cutanés
augmente chaque année. Celui des -
lanomes double tous les dix ans dans les
pays occidentaux1. « Chaque année, près
de 8 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en
France », constate Lionel Larue, directeur de
recherche à l’INSERM*. « Le mélanome est
lune des principales causes de mortaliliée
au cancer chez les jeunes adultes », précise
Véronique Delmas, chercheur au CNRS*.
Si le traitement des cancers cutanés est
bien établi, la prise en charge des formes
les plus agressives reste cependant un
dé thérapeutique. Dans les mélanomes,
on assiste très souvent à la formation de
métastases qui résistent aux traitements.
Il est donc urgent de mieux caractériser
les étapes de la cancérisation pour expéri-
menter dautres approches et aller vers de
nouvelles cibles thérapeuthiques.
DES ANOMALIES GÉNÉTIQUES
MIEUX CONNUES
L’identication des anomalies génétiques
impliquées dans les cancers de la peau
progresse de façon spectaculaire.
Jacques
Raynaud,
Président
de l’ARC
Les cancers de la peau sont en augmentation. Alors que les dépistages
de plus en plus précoces ont amélioré leur prise en charge, la recherche
explore de nouvelles pistes pour traiter les tumeurs les plus agressives.
Reconnue d'utilité publique
Jacques Raynaud
lettre
de L’ ArC
Zoom sur…
Édito
LE MOTEUR DE NOS RECHERCHES, C’EST VOUS JUIN 2011 17
La
BURGER/PHANIE
ANNE JULIEN
ISSN 1958-7961
La lettre de l’ ArC - n° 17
JUIN
Le dimanche 26 juin, l’ARC
participe à la 2ème édition de
la Course des Héros qui permet
de collecter des fonds pour des
causes solidaires. Encouragez
les coureurs qui ont choisi de se
mobiliser pour l’ARC. Départ à
10h30 au Parc de Saint-Cloud
(www.coursedesheros.fr).
Le lundi 27 juin, les adhérents
seront réunis à Paris pour
l’Assemblée générale ordinaire
qui sera suivie par une
Assemblée générale
extraordinaire pour décider
des futures orientations.
Pour tout renseignement sur
ces manifestations, contacter
le service Relations
Donateurs au 01 45 59 59 09
ou dons@arc-cancer.net
Retour actus
QUELS RISQUES EN CAS
D’ACCIDENT NUCAIRE ?
Témoignage
Médecin et acteur de la
recherche médicale,
grâce au soutien de
l’ARC, je mène avec mon équipe
des travaux permettant de
comprendre les prédispositions
génétiques aux métastases dans les
cancers du côlon. Si la recherche
me passionne, j’ai aussi besoin
de partager mes connaissances
pour que chacun comprenne les
avancées et découvertes de mon
équipe. La relation est une valeur
importante de notre métier.
Je trouve essentiel de donner aux
personnes que je rencontre des
recommandations ou des propo-
sitions très concrètes. Expliquer,
gagner leur conance permet à
chacun de mieux comprendre les
messages. Je souhaite ainsi rendre
« acteurs » les personnes dans
laccès au dépistage et à la prise
en charge médicale éventuelle.
C’est si important pour combattre
la maladie.
Lorsque lARC m’a proposé de
faire une conférence au Salon
des séniors an de présenter nos
recherches, j’ai accepté car cétait
une belle occasion d’échanges
pédagogiques avec le grand
public. C’est étonnant comme
les gens n’hésitent pas à prendre
la parole en public pour poser des
questions souvent personnelles.
Ce fut loccasion, face aux
inquiétudes éventuelles, dapporter
quelques éléments rassurants et de
dédramatiser la situation.
Nous avons beaucoup à apprendre
les uns des autres.
« Nous avoNs beaucoup à appreNdre les uNs des autres »
Agenda
DR
Sylviane Olschwang, méde-
cin généticien et directeur de
recherche INSERM, Institut
Paoli Calmettes à Marseille
À SAVOIR
Lors d’une irradiation mas-
sive, l’iode 131 se concentre
dans la thyroïde, sauf si celle-
ci est déjà saturée en iode
stable (non radioactif). C’est
pourquoi, lors d’un accident
nucléaire, les enfants et les
jeunes adultes, très sensibles,
doivent absorber un comprimé
d’iode stable, idéalement une
heure avant l’arrivée d’un pa-
nache radioactif et, au plus
tard, dans les 24 heures. Il est
cependant déconseillé d’ingé-
rer des comprimés d’iode sans
avis des autorités.
La catastrophe nucléaire survenue au Japon
en mars dernier, pose la question des
dangers liés aux radiations ionisantes.
« En cas daccident nucléaire, il faut distinguer
la situation des personnes qui interviennent dans
les centrales de celle du reste de la population »,
explique Florent de Vathaire, chercheur à l’Ins-
titut Gustave Roussy, à Villejuif1. Sur le site, les
doses reçues sont potentiellement très élevées,
avec des conséquences gravissimes.
Dans le reste de la population, c’est l’inhalation
ou l’ingestion de matière contaminée - même
après laccident – qui augmente le risque de dé-
velopper un cancer.
Deux éléments radioactifs diusés dans l’envi-
ronnement (l’iode 131 et le césium 137) peuvent
conduire à l’apparition de cancers spéciques.
« L’iode 131 risque de se xer sur la thyroïde qui a
besoin diode pour son fonctionnement ». Le risque
de cancer à ce niveau est alors accru chez lenfant.
Le césium 137 peut, quant à lui, accroître le
risque de développer des leucémies, des cancers
digestifs et des cancers pulmonaires.
Un adulte présenterait un risque accru de
développer un cancer à partir d’une exposi-
tion à 100 millisievert (mSv )*. En dessous, au-
cun eet à long terme sur la sanna pu être
démontré, même si ce seuil reste discuté. Les
enfants sont en eet plus sensibles aux rayonne-
ments ionisants. Chez eux, le seuil de 100 mSv
est à diviser de moitié.
A titre de comparaison, la dose annuelle
moyenne reçue en France due à la radioactivité
naturelle et aux expositions médicales est de
3,7 mSv.
* Le sievert (équivalent de dose) exprime l’eet sur un individu du
contact avec la radioactivité.
1L’équipe de Florent de Vathaire a reçu un nancement de l’ARC
pour la réalisation d’une étude publiée en 2010 (de Vathaire et Coll.
British journal of cancer 2010) sur la relation entre nucléaire et
cancer de la thyroïde.
NOAK/LEBAR FLORÉAL/IRSN
Une équipe du Laboratoire de veille radiologique
de l’environnement de l’IRSN eectue des prélè-
vements d’échantillons.
SG_Lettre N°17.indd 1-2 16/05/11 17:31
Une mutation du gène B-RAF a ainsi
été identiée dans environ 50 % des cas de
mélanomes. Cette découverte a abouti à un
nouveau traitement, disponible depuis peu
pour les patients porteurs de cette mutation
et sourant de métastases. « Ce traitement
est un premier pas », explique Lionel Larue.
« D’autres mutations ont été identiées sur
plusieurs gènes et nous savons qu’aucune
de ces anomalies ne sut à elle seule à
expliquer lapparition du lanome. »
Les recherches actuelles visent donc à
comprendre les eets conjugués de ces
mutations dans le veloppement du
cancer an de proposer de nouveaux trai-
tements ciblés.
QUELLES AUTRES PISTES SUIVENT
LES CHERCHEURS ?
« Il est maintenant établi que les cellules
cancéreuses utilisent des cellules saines
de leur environnement pour faciliter leur
prolifération, puis leur dissémination dans
l’organisme », explique Sophie Tartare-
Deckert, directrice de recherche
INSERM**. Concrètement, les cellules
tumorales se servent des cellules normales
présentes autour delles pour que la tu-
meur se développe.
L’idée est donc non seulement de mieux
comprendre comment naît et se développe
un cancer cutané, mais aussi d’identier
des protéines ou des mécanismes impliqués
dans ce processus. Ces recherches pour-
raient déboucher sur de nouveaux médi-
caments anticancéreux. Faire bénécier
au plus vite les patients de ces avancées est
essentiel. « Nous travaillons directement en
partenariat avec les médecins qui traitent les
patients », précise Sophie Tartare-Deckert.
QUELLES SONT LES PERSPECTIVES
D’AVENIR ?
« Une solution viendra peut-être de traite-
ments combinés visant non seulement les
cellules tumorales, mais aussi leur environ-
nement immédiat. Et la prévention restera
un geste essentiel, ainsi que le dépistage
précoce », conclut Véronique Delmas.
La lettre de l’ ArC - n° 17
JUIN 2011
Questions réponses
L’ARC à votre écoute
ARC - BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex
Tél. : 01 45 59 59 09 E-mail : contact@arc-cancer.net
Qu’est-ce qu’un cancer du sein triple négatif ?
De nombreux cancers du sein sont dus à
des mutations d’une des trois protéines
suivantes : le récepteur aux œstrogènes,
le récepteur à la progestérone ou le
récepteur aux facteurs de croissance R2.
Les cancers du sein triples négatifs sont
ainsi nommés car ils ne présentent pas
daltérations de ces trois protéines. Or,
ce sont les cibles des traitements les plus
ecaces actuellement. Ainsi, ce type de
cancer, qui est particulièrement agressif,
a un mauvais pronostic contrairement
à d’autres cancers du sein. Plusieurs
équipes de scientiques recherchent
dautres protéines mutées dans ce type
de cancer et qui pourraient être de nou-
velles cibles thérapeutiques.
Qu’entend-on par ultrasons focalisés ?
Les ultrasons focalisés de haute inten-
sité (HIFU) constituent une technique
médicale permettant l’ablation d’une
tumeur par la chaleur. Elle consiste à
bombarder la tumeur avec des ultrasons
de haute intensité qui vont détruire les
cellules cancéreuses en les échauant.
Cette technique able et précise peut
être choisie dans des cas bien précis
au lieu d’une chirurgie. Elle a fait ses
preuves dans certains cas de cancers de
la prostate localisés et est actuellement
testée pour le traitement de métastases
au foie de patients atteints de cancer
colorectaux.
À votre service
LÉGUER À L’ARC,
UN ACTE PLEIN DE VIE
Moment important que celui de la transmission.
Par un legs, vous pouvez prendre part, à nos côtés, aux
recherches pleines d’espoirs, en nous permettant d’ins-
crire les projets de recherche nancés dans la durée. Les
legs représentaient, en 2010, 55% des ressources de l’ARC.
Un legs fait à l’ARC est exonéré de droits de succession et
de mutation.
Décidé de son vivant, un legs permet de donner tout
ou partie de son patrimoine en héritage, sans léser ses
héritiers. Il reste modiable et révocable à tout moment par la personne qui l’a
rédigé et ne se réalise qu’après le décès.
Pour mieux vous informer, nous éditons une nouvelle brochure. N’hésitez pas
à la demander au service Relations Donateurs - 01 45 59 59 91 ou par mail :
dons@arc-cancer.net. Pour toute question pratique sur les legs vous pouvez
contacter, en toute condentialité, Delphine Réveil, responsable du service
Legs, au 01 45 59 58 40.
FICHE PRATIQUE
PROJET FINANCÉ PAR L’ARC
80 à 90 000
cancers de la peau diagnostiqués chaque
année en France.
70 %
des cancers de la peau sont liés à une
surexposition aux rayons UV.
272 projets
sur les cancers de la peau financés
par l’ARC au cours des cinq dernières
années pour un montant global de
15,6 millions d’euros.
La Lettre de l’ARC – Association pour la Recherche sur le Cancer BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex Tél. : 01 45 59 59 09 – www.arc-cancer.net Directeur de la publication :
Jacques Raynaud Comité éditorial : Samira Amarir, Martine Borgomano, Axelle Davezac, Evelyne Debray, Gwendoline de Piedoue, Sylvie Droubay Luneau, Chantal
Le Gouis, Rédaction : Laurence André, Élodie Biet, Nicolas Reymes Réalisation : Studio Goustard Commission paritaire : 1014H85509 Dépôt légal : juin 2011 –
Impression : Guillaume Rotative – Tirage : 252 000 exemplaires.
DON EN
CONFIANCE
Chiffres clés :
MÉLANOME : UN ESPOIR D’IMMUNOTHÉRAPIE*
A l’Institut de Biologie Structurale de Grenoble,
Dominique Housset et son équipe étudient la
réponse du système immunitaire contre une protéine
caractéristique du mélanome. Leur espoir avec ce
projet soutenu par l’ARC : contribuer à la mise au point
de nouveaux traitements ciblés.
www.arc-cancer.net
web
DR
« Mon équipe, en collaboration
avec celle de Marc Bonneville
(INSERM) à Nantes, étudie
l’interaction entre notre système
immunitaire et MELOE-1,
un fragment d’une protéine
fabriquée par les mélanomes
et découvert par léquipe de
Nathalie Labarrière (INSERM
Nantes) en 2008. MELOE-1
nous intéresse en raison de sa
capacité à activer une réponse
de l’organisme détruisant les
cellules cancéreuses.
Des cellules du système im-
munitaire, des lymphocytes
T, qui ciblent spéciquement
MELOE-1, sont très souvent
retrouvées chez des patients qui
ont souert dun mélanome et
qui n’ont pas rechuté depuis
plus de dix ans. Le but de nos
travaux est de comprendre
comment MELOE-1 est capable
d’activer ces cellules immuni-
taires chez ces patients.
Nous utilisons des outils de
pointe qui vont nous fournir
une image très détaillée de la
façon dont MELOE-1 et les
lymphocytes interagissent.
Fort de cette connaissance,
nous espérons ensuite, en
collaboration avec les équipes
nantaises, modier MELOE-1
pour améliorer la réponse
immunitaire qu’il suscite. Cest
un premier pas vers un vaccin
thérapeutique qui aiderait les
patients qui ne déclenchent
pas spontanément de réponse
immunitaire contre les méla-
nomes, à combattre les cellules
cancéreuses. »
*dénition immunothérapie :
traitement qui a pour objectif d’amé-
liorer le fonctionnement du système
immunitaire.
Qu’est-ce qu’un vaccin thérapeutique ?
Alors que les vaccins préventifs sont des-
tinés à prévenir une éventuelle maladie,
les vaccins thérapeutiques tentent de
soigner un individu déjà malade. Dans
le cas du cancer, le système immunitaire
du patient n’est pas susamment ecace
car la tumeur développe un système de
défense particulier. Les vaccins thérapeu-
tiques utilisés comme traitements anti-
tumoraux ont donc pour but d’apprendre
aux cellules du système immunitaire à
reconnaître et à détruire spéciquement
les cellules cancéreuses.
Exposition
modérée (vie
au grand air)
Exposition
importante (plage,
activités extérieures
longues...)
Exposition ex-
trême (glaciers,
tropiques)
Personne extrêmement
sensible au soleil
Personne à peau blanche
laiteuse, tâches de rous-
seur, cheveux roux, prenant
toujours des coups de
soleil lors d’expositions
solaires, antécédents de
cancers cutanés.
Personne sensible au soleil
Personne à peau claire,
souvent quelques tâches
de rousseur et/ou cheveux
blond vénitien ou auburns,
prenant souvent des coups
de soleil lors d’expositions
solaires, mais pouvant avoir
un hâle.
Personne à peau
intermédiaire
Peau claire bronzant assez
facilement, ne prenant des
coups de soleil que lors
d’expositions très intenses.
Personne à peau
assez résistante
Peau mate bronzant facile-
ment sans jamais prendre
de coups de soleil.
Faible Protection : FPS* 6 à 10
Moyenne Protection : FPS 15 à 25
Haute Protection : FPS 30 à 50
Très Haute Protection : FPS 50 ou plus
* Facteurs de protection solaire
1 Source : Génétique et épidémiologie du mélanome, Ann
Dermatol Venereol 2006
* Laboratoire « Génétique du développement des mélanocytes »,
Institut Curie, Paris
** Laboratoire « Microenvironnement et Cancer », Unité U895 du
Centre méditerranéen de médecine moléculaire de Nice
Reconnue d'utilité publique
Vous voulez soutenir l’ARC
aujourd’hui et demain ?
Pour toute information
complémentaire, et en toute
condentialité, n’hésitez pas
à contacter Delphine Réveil,
responsable du service des Legs
par téléphone au 01 45 59 58 40
par email : [email protected]
ou par courrier :
9, rue Guy Môquet
BP 90003
94803 VILLEJUIF Cedex
Vous pouvez également
vous renseigner sur notre association
auprès du service Relations Donateurs au :
01 45 59 59 91 ou sur Internet :
www.arc-cancer.net
Reconnue d'utilité publique
Un jour,
grâce à vous,
la recherche
vaincra le cancer.
Léguez à l’ARC
Optimus- Photos : Noak/ Le Bar Floréal - Fotolia - Gettyimages - Corbis
ARC_COUV-Legsokdef_ARC couv LEG 20/04/11 10:54 Page1
Une carte bancaire au service de la recherche sur le cancer
A compter du mois de juin, demandez à votre agence Société
Générale, votre carte bancaire aux couleurs de l’ARC. A chaque
fois que vous paierez avec votre carte, la Société Générale ver-
sera 5 centimes d’euros à l’ARC quel que soit le montant de
votre achat.
L’ARC, grâce au soutien de ses
donateurs, a décidé en 2010 de
financer le projet de recherche de
Dominique Housset à hauteur de
50 000 m sur deux ans.
SG_Lettre N°17.indd 3-4 16/05/11 17:31
Une mutation du gène B-RAF a ainsi
été identiée dans environ 50 % des cas de
mélanomes. Cette découverte a abouti à un
nouveau traitement, disponible depuis peu
pour les patients porteurs de cette mutation
et sourant de métastases. « Ce traitement
est un premier pas », explique Lionel Larue.
« D’autres mutations ont été identiées sur
plusieurs gènes et nous savons qu’aucune
de ces anomalies ne sut à elle seule à
expliquer lapparition du lanome. »
Les recherches actuelles visent donc à
comprendre les eets conjugués de ces
mutations dans le veloppement du
cancer an de proposer de nouveaux trai-
tements ciblés.
QUELLES AUTRES PISTES SUIVENT
LES CHERCHEURS ?
« Il est maintenant établi que les cellules
cancéreuses utilisent des cellules saines
de leur environnement pour faciliter leur
prolifération, puis leur dissémination dans
l’organisme », explique Sophie Tartare-
Deckert, directrice de recherche
INSERM**. Concrètement, les cellules
tumorales se servent des cellules normales
présentes autour delles pour que la tu-
meur se développe.
L’idée est donc non seulement de mieux
comprendre comment naît et se développe
un cancer cutané, mais aussi d’identier
des protéines ou des mécanismes impliqués
dans ce processus. Ces recherches pour-
raient déboucher sur de nouveaux médi-
caments anticancéreux. Faire bénécier
au plus vite les patients de ces avancées est
essentiel. « Nous travaillons directement en
partenariat avec les médecins qui traitent les
patients », précise Sophie Tartare-Deckert.
QUELLES SONT LES PERSPECTIVES
D’AVENIR ?
« Une solution viendra peut-être de traite-
ments combinés visant non seulement les
cellules tumorales, mais aussi leur environ-
nement immédiat. Et la prévention restera
un geste essentiel, ainsi que le dépistage
précoce », conclut Véronique Delmas.
La lettre de l’ ArC - n° 17
JUIN 2011
Questions réponses
L’ARC à votre écoute
ARC - BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex
Tél. : 01 45 59 59 09 E-mail : contact@arc-cancer.net
Qu’est-ce qu’un cancer du sein triple négatif ?
De nombreux cancers du sein sont dus à
des mutations d’une des trois protéines
suivantes : le récepteur aux œstrogènes,
le récepteur à la progestérone ou le
récepteur aux facteurs de croissance R2.
Les cancers du sein triples négatifs sont
ainsi nommés car ils ne présentent pas
daltérations de ces trois protéines. Or,
ce sont les cibles des traitements les plus
ecaces actuellement. Ainsi, ce type de
cancer, qui est particulièrement agressif,
a un mauvais pronostic contrairement
à d’autres cancers du sein. Plusieurs
équipes de scientiques recherchent
dautres protéines mutées dans ce type
de cancer et qui pourraient être de nou-
velles cibles thérapeutiques.
Qu’entend-on par ultrasons focalisés ?
Les ultrasons focalisés de haute inten-
sité (HIFU) constituent une technique
médicale permettant l’ablation d’une
tumeur par la chaleur. Elle consiste à
bombarder la tumeur avec des ultrasons
de haute intensité qui vont détruire les
cellules cancéreuses en les échauant.
Cette technique able et précise peut
être choisie dans des cas bien précis
au lieu d’une chirurgie. Elle a fait ses
preuves dans certains cas de cancers de
la prostate localisés et est actuellement
testée pour le traitement de métastases
au foie de patients atteints de cancer
colorectaux.
À votre service
léguer À l’arC,
un aCte plein de vie
Moment important que celui de la transmission.
Par un legs, vous pouvez prendre part, à nos côtés, aux
recherches pleines d’espoirs, en nous permettant d’ins-
crire les projets de recherche nancés dans la durée. Les
legs représentaient, en 2010, 55% des ressources de l’ARC.
Un legs fait à l’ARC est exonéré de droits de succession et
de mutation.
Décidé de son vivant, un legs permet de donner tout
ou partie de son patrimoine en héritage, sans léser ses
héritiers. Il reste modiable et révocable à tout moment par la personne qui l’a
rédigé et ne se réalise qu’après le décès.
Pour mieux vous informer, nous éditons une nouvelle brochure. N’hésitez pas
à la demander au service Relations Donateurs - 01 45 59 59 91 ou par mail :
dons@arc-cancer.net. Pour toute question pratique sur les legs vous pouvez
contacter, en toute condentialité, Delphine Réveil, responsable du service
Legs, au 01 45 59 58 40.
fiChe pratiQue
PROJET FINANCÉ PAR L’ARC
80 à 90 000
cancers de la peau diagnostiqués chaque
année en France.
70 %
des cancers de la peau sont liés à une
surexposition aux rayons UV.
272 projets
sur les cancers de la peau financés
par l’ARC au cours des cinq dernières
années pour un montant global de
15,6 millions d’euros.
La Lettre de l’ARC – Association pour la Recherche sur le Cancer BP 90003 - 94803 Villejuif Cedex Tél. : 01 45 59 59 09 – www.arc-cancer.net Directeur de la publication :
Jacques Raynaud Comité éditorial : Samira Amarir, Martine Borgomano, Axelle Davezac, Evelyne Debray, Gwendoline de Piedoue, Sylvie Droubay Luneau, Chantal
Le Gouis, Rédaction : Laurence André, Élodie Biet, Nicolas Reymes Réalisation : Studio Goustard Commission paritaire : 1014H85509 Dépôt légal : juin 2011 –
Impression : Guillaume Rotative – Tirage : 252 000 exemplaires.
Quel produit de pro
-
tection solaire choisir ?
DON EN
CONFIANCE
Chiffres clés :
mélanome : un espoir d’immunothérapie*
A l’Institut de Biologie Structurale de Grenoble,
Dominique Housset et son équipe étudient la
réponse du système immunitaire contre une protéine
caractéristique du mélanome. Leur espoir avec ce
projet soutenu par l’ARC : contribuer à la mise au point
de nouveaux traitements ciblés.
www.arc-cancer.net
web
DR
« Mon équipe, en collaboration
avec celle de Marc Bonneville
(INSERM) à Nantes, étudie
l’interaction entre notre système
immunitaire et MELOE-1,
un fragment d’une protéine
fabriquée par les mélanomes
et découvert par léquipe de
Nathalie Labarrière (INSERM
Nantes) en 2008. MELOE-1
nous intéresse en raison de sa
capacité à activer une réponse
de l’organisme détruisant les
cellules cancéreuses.
Des cellules du système im-
munitaire, des lymphocytes
T, qui ciblent spéciquement
MELOE-1, sont très souvent
retrouvées chez des patients qui
ont souert dun mélanome et
qui n’ont pas rechuté depuis
plus de dix ans. Le but de nos
travaux est de comprendre
comment MELOE-1 est capable
d’activer ces cellules immuni-
taires chez ces patients.
Nous utilisons des outils de
pointe qui vont nous fournir
une image très détaillée de la
façon dont MELOE-1 et les
lymphocytes interagissent.
Fort de cette connaissance,
nous espérons ensuite, en
collaboration avec les équipes
nantaises, modier MELOE-1
pour améliorer la réponse
immunitaire qu’il suscite. Cest
un premier pas vers un vaccin
thérapeutique qui aiderait les
patients qui ne déclenchent
pas spontanément de réponse
immunitaire contre les méla-
nomes, à combattre les cellules
cancéreuses. »
*dénition immunothérapie :
traitement qui a pour objectif d’amé-
liorer le fonctionnement du système
immunitaire.
Qu’est-ce qu’un vaccin thérapeutique ?
Alors que les vaccins préventifs sont des-
tinés à prévenir une éventuelle maladie,
les vaccins thérapeutiques tentent de
soigner un individu déjà malade. Dans
le cas du cancer, le système immunitaire
du patient n’est pas susamment ecace
car la tumeur développe un système de
défense particulier. Les vaccins thérapeu-
tiques utilisés comme traitements anti-
tumoraux ont donc pour but d’apprendre
aux cellules du système immunitaire à
reconnaître et à détruire spéciquement
les cellules cancéreuses.
Exposition
modérée (vie
au grand air)
Exposition
importante (plage,
activités extérieures
longues...)
Exposition ex-
trême (glaciers,
tropiques)
Personne extrêmement
sensible au soleil
Personne à peau blanche
laiteuse, tâches de rous-
seur, cheveux roux, prenant
toujours des coups de
soleil lors d’expositions
solaires, antécédents de
cancers cutanés.
Personne sensible au soleil
Personne à peau claire,
souvent quelques tâches
de rousseur et/ou cheveux
blond vénitien ou auburns,
prenant souvent des coups
de soleil lors d’expositions
solaires, mais pouvant avoir
un hâle.
Personne à peau
intermédiaire
Peau claire bronzant assez
facilement, ne prenant des
coups de soleil que lors
d’expositions très intenses.
Personne à peau
assez résistante
Peau mate bronzant facile-
ment sans jamais prendre
de coups de soleil.
Faible Protection : FPS* 6 à 10
Moyenne Protection : FPS 15 à 25
Haute Protection : FPS 30 à 50
Très Haute Protection : FPS 50 ou plus
* Facteurs de protection solaire
1 Source : Génétique et épidémiologie du mélanome, Ann
Dermatol Venereol 2006
* Laboratoire « Génétique du développement des mélanocytes »,
Institut Curie, Paris
** Laboratoire « Microenvironnement et Cancer », Unité U895 du
Centre méditerranéen de médecine moléculaire de Nice
Reconnue d'utilité publique
Vous voulez soutenir l’ARC
aujourd’hui et demain ?
Pour toute information
complémentaire, et en toute
condentialité, n’hésitez pas
à contacter Delphine Réveil,
responsable du service des Legs
par téléphone au 01 45 59 58 40
par email : [email protected]
ou par courrier :
9, rue Guy Môquet
BP 90003
94803 VILLEJUIF Cedex
Vous pouvez également
vous renseigner sur notre association
auprès du service Relations Donateurs au :
01 45 59 59 91 ou sur Internet :
www.arc-cancer.net
Reconnue d'utilité publique
Un jour,
grâce à vous,
la recherche
vaincra le cancer.
Léguez à l’ARC
Optimus- Photos : Noak/ Le Bar Floréal - Fotolia - Gettyimages - Corbis
ARC_COUV-Legsokdef_ARC couv LEG 20/04/11 10:54 Page1
Une carte bancaire au service de la recherche sur le cancer
A compter du mois de juin, demandez à votre agence Société
Générale, votre carte bancaire aux couleurs de l’ARC. A chaque
fois que vous paierez avec votre carte, la Société Générale ver-
sera 5 centimes d’euros à l’ARC quel que soit le montant de
votre achat.
L’ARC, grâce au soutien de ses
donateurs, a décidé en 2010 de
financer le projet de recherche de
Dominique Housset à hauteur de
50 000 m sur deux ans.
SG_Lettre N°17.indd 3-4 16/05/11 17:31
CANCERS DE LA PEAU : VERS DE
NOUVEAUX TRAITEMENTS DU MÉLANOME
Soleil, nucléaire : des énergies certes
bien différentes et toutes les deux au
cœur de la vie et de l’actualité.
La nature nous enseigne l’importance
de l’équilibre dans un monde de forces
parfois divergentes.
Sachons raison garder pour exploiter
les bénéfices de ces énergies sans aller
trop loin…
L’accident de Fukushima a réveillé les
craintes sur les risques liés à la
radioactivité.
Sujet de vigilance pour l’ARC, des
projets de recherches fondamentales
sur les effets des irradiations à l’échelle
de la cellule ou de l’organisme sont
financés grâce à vous.
Dans cette lettre, la parole est donnée à
un chercheur pour faire le point.
Le soleil lui, nous fait vivre.
A faible dose, le soleil fortifie les os,
donne de l’énergie physique et favorise
la bonne humeur … Mais attention
nous ne sommes pas tous égaux face
aux rayonnements des ultraviolets !
Tenons compte des résultats des
recherches et modifions nos
comportements : Protégez-vous,
protégez vos enfants et vos petits
enfants.
Sur des cancers plus difficiles comme
le mélanome de la peau les recherches
progressent. Le projet présenté sur les
traitements ciblés est un véritable
espoir pour parvenir à les soigner.
Comprendre pour mieux prévenir et
guérir, ensemble nous y parviendrons.
Merci pour votre soutien et bon été,
Il existe plusieurs formes de tumeurs cuta-
nées : les carcinomes basocellulaires (80 %
des cancers cutanés), les carcinomes spi-
nocellulaires et les mélanomes, moins fré-
quents mais plus graves.
Les mélanomes se développent à partir des
mélanocytes, cellules qui fabriquent les
pigments cutanés. Ils se situent dans la par-
tie profonde de l’épiderme, couche externe
de la peau. Les carcinomes cutanés, moins
agressifs, se développent aux dépens des
cellules supercielles de l’épiderme.
DE PLUS EN PLUS DE CAS
Le nombre de cas de cancers cutanés
augmente chaque année. Celui des -
lanomes double tous les dix ans dans les
pays occidentaux1. « Chaque année, près
de 8 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en
France », constate Lionel Larue, directeur de
recherche à l’INSERM*. « Le mélanome est
lune des principales causes de mortaliliée
au cancer chez les jeunes adultes », précise
Véronique Delmas, chercheur au CNRS*.
Si le traitement des cancers cutanés est
bien établi, la prise en charge des formes
les plus agressives reste cependant un
dé thérapeutique. Dans les mélanomes,
on assiste très souvent à la formation de
métastases qui résistent aux traitements.
Il est donc urgent de mieux caractériser
les étapes de la cancérisation pour expéri-
menter dautres approches et aller vers de
nouvelles cibles thérapeuthiques.
DES ANOMALIES GÉNÉTIQUES
MIEUX CONNUES
L’identication des anomalies génétiques
impliquées dans les cancers de la peau
progresse de façon spectaculaire.
Jacques
Raynaud,
Président
de l’ARC
Les cancers de la peau sont en augmentation. Alors que les dépistages
de plus en plus précoces ont amélioré leur prise en charge, la recherche
explore de nouvelles pistes pour traiter les tumeurs les plus agressives.
Reconnue d'utilité publique
Jacques Raynaud
lettre
de L’ ArC
Zoom sur…
Édito
LE MOTEUR DE NOS RECHERCHES, C’EST VOUS JUIN 2011 17
La
BURGER/PHANIE
ANNE JULIEN
ISSN 1958-7961
La lettre de l’ ArC - n° 17
JUIN
Le dimanche 26 juin, l’ARC
participe à la 2ème édition de
la Course des Héros qui permet
de collecter des fonds pour des
causes solidaires. Encouragez
les coureurs qui ont choisi de se
mobiliser pour l’ARC. Départ à
10h30 au Parc de Saint-Cloud
(www.coursedesheros.fr).
Le lundi 27 juin, les adhérents
seront réunis à Paris pour
l’Assemblée générale ordinaire
qui sera suivie par une
Assemblée générale
extraordinaire pour décider
des futures orientations.
Pour tout renseignement sur
ces manifestations, contacter
le service Relations
Donateurs au 01 45 59 59 09
ou dons@arc-cancer.net
Retour actus
QUELS RISQUES EN CAS
D’ACCIDENT NUCAIRE ?
Témoignage
Médecin et acteur de la
recherche médicale,
grâce au soutien de
l’ARC, je mène avec mon équipe
des travaux permettant de
comprendre les prédispositions
génétiques aux métastases dans les
cancers du côlon. Si la recherche
me passionne, j’ai aussi besoin
de partager mes connaissances
pour que chacun comprenne les
avancées et découvertes de mon
équipe. La relation est une valeur
importante de notre métier.
Je trouve essentiel de donner aux
personnes que je rencontre des
recommandations ou des propo-
sitions très concrètes. Expliquer,
gagner leur conance permet à
chacun de mieux comprendre les
messages. Je souhaite ainsi rendre
« acteurs » les personnes dans
laccès au dépistage et à la prise
en charge médicale éventuelle.
C’est si important pour combattre
la maladie.
Lorsque lARC m’a proposé de
faire une conférence au Salon
des séniors an de présenter nos
recherches, j’ai accepté car cétait
une belle occasion d’échanges
pédagogiques avec le grand
public. C’est étonnant comme
les gens n’hésitent pas à prendre
la parole en public pour poser des
questions souvent personnelles.
Ce fut loccasion, face aux
inquiétudes éventuelles, dapporter
quelques éléments rassurants et de
dédramatiser la situation.
Nous avons beaucoup à apprendre
les uns des autres.
« Nous avoNs beaucoup à appreNdre les uNs des autres »
Agenda
DR
Sylviane Olschwang, méde-
cin généticien et directeur de
recherche INSERM, Institut
Paoli Calmettes à Marseille
À SAVOIR
Lors d’une irradiation mas-
sive, l’iode 131 se concentre
dans la thyroïde, sauf si celle-
ci est déjà saturée en iode
stable (non radioactif). C’est
pourquoi, lors d’un accident
nucléaire, les enfants et les
jeunes adultes, très sensibles,
doivent absorber un comprimé
d’iode stable, idéalement une
heure avant l’arrivée d’un pa-
nache radioactif et, au plus
tard, dans les 24 heures. Il est
cependant déconseillé d’ingé-
rer des comprimés d’iode sans
avis des autorités.
Quel est l’intérêt
de l’iode en cas
de très forte
exposition ?
La catastrophe nucléaire survenue au Japon
en mars dernier, pose la question des
dangers liés aux radiations ionisantes.
« En cas daccident nucléaire, il faut distinguer
la situation des personnes qui interviennent dans
les centrales de celle du reste de la population »,
explique Florent de Vathaire, chercheur à l’Ins-
titut Gustave Roussy, à Villejuif1. Sur le site, les
doses reçues sont potentiellement très élevées,
avec des conséquences gravissimes.
Dans le reste de la population, cest l’inhalation
ou l’ingestion de matière contaminée - même
après laccident – qui augmente le risque de dé-
velopper un cancer.
Deux éléments radioactifs diusés dans l’envi-
ronnement (l’iode 131 et le césium 137) peuvent
conduire à l’apparition de cancers spéciques.
« L’iode 131 risque de se xer sur la thyroïde qui a
besoin diode pour son fonctionnement ». Le risque
de cancer à ce niveau est alors accru chez lenfant.
Le césium 137 peut, quant à lui, accroître le
risque de développer des leucémies, des cancers
digestifs et des cancers pulmonaires.
Un adulte présenterait un risque accru de
développer un cancer à partir d’une exposi-
tion à 100 millisievert (mSv )*. En dessous, au-
cun eet à long terme sur la sanna pu être
démontré, même si ce seuil reste discuté. Les
enfants sont en eet plus sensibles aux rayonne-
ments ionisants. Chez eux, le seuil de 100 mSv
est à diviser de moitié.
A titre de comparaison, la dose annuelle
moyenne reçue en France due à la radioactivité
naturelle et aux expositions médicales est de
3,7 mSv.
* Le sievert (équivalent de dose) exprime l’eet sur un individu du
contact avec la radioactivité.
1L’équipe de Florent de Vathaire a reçu un nancement de l’ARC
pour la réalisation d’une étude publiée en 2010 (de Vathaire et Coll.
British journal of cancer 2010) sur la relation entre nucléaire et
cancer de la thyroïde.
NOAK/LEBAR FLORÉAL/IRSN
Une équipe du Laboratoire de veille radiologique
de l’environnement de l’IRSN eectue des prélè-
vements d’échantillons.
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