
Travailler ensemble pour améliorer la prise en charge des patients présentant un trouble psychiatrique et en fin de vie
Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/)
Chez les patients dyscommunicants, l?évaluation se fait à travers l?analyse du langage du corps et
des troubles du comportement. On peut désormais aussi utiliser l?échelle EDD - Expression Douleur
Dyscommuniquant [1]. [1]
Un travail conjoint des équipes permet également une meilleure gestion des interactions
médicamenteuses. Certains produits utilisés pour la prise en charge palliative peuvent être
incompatibles avec les psychotropes utilisés en psychiatrie[1]. Par ailleurs, si un patient en fin de vie
a déjà des psychotropes pour des raisons psychiatriques, la question se pose de savoir si l?on peut
administrer parallèlement d?autres molécules.
Pour les équipes de psychiatrie amenées à accompagner un patient atteint d?une pathologie
somatique, solliciter l?intervention d?une équipe mobile de soins palliatifs peut notamment
permettre des conseils individualisés, permettant d?adapter le traitement et d?anticiper les
symptômes gênants.
Pouvoir identifier les lieux de soins les plus adaptés
La question se pose de savoir s?il faut envisager en fin de vie la mobilité des patients ou celle des
médecins. Transférer un patient atteint de troubles psychiatriques peut poser des difficultés.
Dans le cas d?un transfert en Unité de Soins Palliatifs, ce changement de lieu et d?interlocuteurs est
souvent perturbant pour le patient. Il entraîne alors des troubles du comportement. Par exemple,
lorsque les patients vieillissent, ils n?ont pas toujours de famille ou peuvent être en rupture avec
elle. Avec le temps, ce sont les professionnels de l?hôpital psychiatrique qui tiennent lieu de famille
au patient.
Faire appel à une Equipe Mobile de Soins Palliatifs permet à l?équipe de psychiatrie qui connait et
s?occupe du patient d?être aidée, voire formée, si besoin, pour cet accompagnement. Plus l?EMSP
est sollicitée tôt dans le suivi, plus la mise en place d?une prise en charge en partenariat permettra
au patient atteint de psychose de rester dans son lieu de vie habituel.
Certaines thérapies somatiques, notamment la chimiothérapie, peuvent être difficiles à mettre en
?uvre en psychiatrie. L?accueil en hôpital de jour somatique d?une personne délirante peut aussi
poser problème au patient lui-même et rendre la prise en charge des autres patients difficiles.
Dans certains cas, la seule solution est d?hospitaliser en oncologie pour un traitement ou de
transférer en Unité de Soins Palliatifs, en raison de certains types de technicité - traitement de la
douleur ou sédation par exemple.
En cas de transfert, le fait que des membres de l?équipe ayant pris en charge le patient sur le plan
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