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réclamant chrétien. La vitalité du christianisme au
Congo est certes une évidence, mais cela ne semble
pas être le cas au sein de l’église dite Catholique à
Brazzaville. À dire vrai, évoquer la vitalité du
christianisme en Afrique ou même au Congo, c’est
mettre dans un même panier sans les distinguer,
d’une part, les nouveaux mouvements philosophico-
ésotériques et les nouvelles églises chrétiennes dites de
réveil, évangéliques ou pentecôtistes, etc., d’autre part,
l’Eglise Catholique, en particulier celle du Congo
Brazzaville qui se vide petit à petit de ses membres.
En effet, il y a de cela quatre décennies, les
nouvelles églises en croissance au Congo n’étaient pas
présentes ou presque inexistantes dans le tissu social
Brazzavillois. Leur croissance en nombre d’adeptes et
lieux de culte est révélatrice, au sein de l’Eglise
Catholique, d’un besoin de réinventer la pastorale
traditionnelle, jusque-là, des « sacrements ». Le succès
jadis croissant en termes de nombre de baptisés
catholiques au Congo reste, pour l’instant, un
souvenir d’archive. Les adeptes de ces nouvelles
églises de réveil au Congo sont en majorité des
anciens fidèles chrétiens de l’Eglise Catholique. Bien
que n’ayant pas pu obtenir des statistiques, nous
pouvons constater qu’un bon nombre de ceux qui se
réclament aujourd’hui de ces églises sont des
chrétiens baptisés et confirmés qui ont été déçus de
l’Eglise Catholique au Congo et qui ont décidé d’aller
voir ailleurs nonobstant l’ecclésiologie prônée depuis