Nebula • Dossier

Nebula
création octobre 2016
6, 7 et 8 au Cirque éâtre d’Elbeuf

PRÉSENTATION COMPAGNIE DU CHAOS
La compagnie du Chaos (association sans but lucratif) a été créée an de permettre à Rafael De
Paula Guimaraes de développer ses projets artistiques et culturels.
Rafael De Paula a terminé sa formation au Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-
Champagne en décembre 2011, et a participé à la tournée du spectacle de n d'études, Pulsions
mis en scène par David Bobée, de décembre 2011 à juin 2012. La compagnie a été créée
formellement en novembre 2012. Les délais administratifs aboutissant à des conditions de
fonctionnement habituels (Journal Officiel, immatriculation de l'association, inscription aux
caisses sociales, licence d'entrepreneur de spectacles...) ont conduit à solliciter une structure de
production, Scènes de Cirque, pour porter en production les premiers développements du
projet Vigilia.
Aujourd’hui la compagnie est indépendante et implantée à Châlons-en-Champagne. Son
président et administrateur est Frédéric Cardon, ex-directeur de l'association Jeunes Talents
Cirque Europe. Sa trésorière, Sophie Colleu, est l'assistante à la mise en scène de David Bobbée.
Le montage et la diffusion des productions est suivi par AY-ROOP, structure
d’accompagnement dédiée aux arts du cirque.
La compagnie du Chaos porte actuellement les projets artistiques et culturels de Rafael De
Paula autour du cirque de création, avec comme spécialité le mât chinois et le croisement avec
d’autres arts: danse, arts numériques, son, images.
La première création de la compagnie, Vigilia, a été présentée en avant-première en mai 2014
au éâtre du Vieux Saint- Etienne à Rennes puis pour sa création au Nouveau Relax à
Chaumont, le spectacle a été représenté plus d’une douzaine de fois depuis.
Ce spectacle est le révélateur du travail de connivence développé par Rafael entre le
mouvement au mât, le son, la lumière, la vidéo. Plusieurs thématiques se dégagent de ce travail
comme le «double», le « miroir », la « verticalité », la « chute »; elles sont explorées
corporellement, en relation directe avec la vidéo-projection, dans un rapport direct à l’image.
Le rapport au mât se construit dans la lenteur et la décomposition du geste. Cette lenteur est
techniquement bien plus difficile mais elle rend l’effort bien moins visible. La lenteur et encore
plus la sérénité demande une conscience accrue des chaînes musculaires et donc un travail sur
« soi-même » qui affecte l’être entier.
La compagnie du Chaos développe un travail atypique d’un cirque abstrait et sensoriel en
s’appuyant sur des techniques, des outils et des sensations. Ce cirque sensitif, graphique, pur et
extrême ne se décrit pas aisément, ne se catégorise pas. Aujourd’hui, la Compagnie du Chaos
trouve écho auprès des structures du cirque (Pôles Nationaux des arts du cirque - Les
Migrateurs, La Brèche - Festival Mirabilia, ...), des structures des arts numériques (réseau RAN
- cda, Festival Les bouillants - dispositif Dicréam, ...), des structures de la danse contemporaine
(CCN de Caen, CCN de Créteil) et reçoit le soutien de l’ONDA.

NEBULA
Nebula est un voyage sensoriel.
Un cycle, un univers en constante mutation, organique, vivant.
La spirale du temps. Le souffle.
Un basculement dans l’espace physique, un nouveaux regard, un autre angle.
Un récit fait de silences, de désirs refoulés, de paroles mort-nées.
Le geste qui devient verbe.
Comme dans une après-midi d’été.
Sans crainte, libres, insouciants.
Entouré d’un voile d’espoir, de vie, de lumière et de douce chaleur.
À l’horizon, une nuée d’orage avance vers nous.
Un nimbus des peurs, soupçons, craintes, doutes.
Le passé se confond avec le présent.
Sous une pluie de paranoïa, l’automne s’installe.
Un brouillard avance vers nous
Nos vies deviennent opaques
Mon regard est nébuleux
J’avance à tâtons
En espérant que la lumière vienne sculpter mon chemin vers toi.
J’aurais aimé parler une langue qui nous soit commune.
En espérant qu’un trou noir vienne irradier le brouillard de nos visages.
À l’origine
Nebula est né d’une rencontre artistique, celle de Rafael de Paula et de Ania Buraczynska.
Le mât chinois est un agrès de cirque le plus souvent appréhendé par l’artiste en solo. Ainsi son
corps devient sa propre matière, le travail porte donc essentiellement sur soi.
Un des enjeux majeurs d’une création en duo au mât est de trouver un langage commun. Il
s’agit donc d’accepter de porter le corps de l’autre et de se laisser porter par l’autre; de
comprendre la force et la fragilité de chacun. Partager une intimité, partager ses peurs, avancer
ensemble, apprendre ensemble.
Le sujet de Nebula est la rencontre de deux inconnus qui ont un point commun, qui va leur
permettre de créer un monde commun. Ils vont développer leur langage, apprendre à marcher
ensemble pour enn pouvoir se détacher du sol.

Rendre visible l’invisible
Un des enjeux majeurs du spectacle est de rendre visible l’invisible, c’est-à-dire ce qui est de
l’ordre des sentiments, des émotions. Il s’agit d’amener le spectateur à vivre de l’intérieur ce qui
se joue entre ces deux individus, de partager leurs états, de traverser avec eux leur
cheminement.
Il existe pour le spectacle de nombreux outils techniques et technologiques pour créer des
effets dramaturgiques. Les objectifs pour Nebula sont de moduler l’espace par le son et de le
sculpter par la lumière. Pour se faire, des outils existants sont détournés de leur fonction
première.
L'écriture dramaturgique utilise le son, la lumière et le corps comme matière porteuse de sens,
dans un rapport vertical entre chacun de ces éléments. Toujours en se souciant de rendre
organiques ces différents éléments, à l’instar des organes vitaux d’un corps.
Le rôle de la lumière
Un des travail essentiel mené pour Nebula, est d’utiliser le videoprojecteur comme source de
lumière. Les faisceaux de lumière projetés sur des volutes de fumée permet de sculpter l’espace
en trois dimensions de façon dynamique en laissant le ux lumineux se comporter de manière
«vivante», organique et dans un mouvement continu.
L’inspiration est née d’images d'inniment petit (développement de cellules vue au microscope
électronique) et de constellations en mouvement mais aussi d'inniment grand (constellations,
trou noir et pouponnières d'étoiles).
L’expérience de l’immersion
La scène et la salle s’emplissent d’une atmosphère d'ombre et de lumière. Le spectateur est
happé, peut-être un peu inquiet, car il est immergé dans un espace ottant. Il cherche ses
repères, pris entre les faisceaux qui strient l'espace ou sur la frontière que délimite la lumière.
La fumée se découpe, ondoie, des cases et des tunnels se dessinent autour de nous. La lumière
se densie, se matérialise, invitant le spectateur à l'expérimenter physiquement. Le spectateur
est totalement immergé et plonge dans ce nouvel espace.
Cette sensation est celle d’un passage dans un état nouveau, dans une dimension inconnue.
L'espace d'un instant, le monde extérieur semble s'évanouir. Ne reste que le contact entre deux
corps.
Les corps
L’écriture est chorégraphique, élaborée sur la base d’expérimentations et d’improvisations. Les
recherches menées concernent le rapport entre le mât et le sol et permettent de développer un
travail sur l’abandon, le corps inhabité, le corps de l’autre comme surface d’appui. Grâce à la
maîtrise technique et au langage corporel propre à Rafael de Paula, le rapport à l’agrès relate la
volonté de retourner à l’essentiel, au-delà du beau, du propre ou de la performance.
La distance critique initiale imposée par le dispositif scène / salle se transforme en champ
d’absorption pour le spectateur. Ce qui importe est de transmettre des sensations, Rafael de
Paula construit ses pièces comme des chambres d’échos émotionnelles. Rien n’est explicite,
l’expérience de la représentation est immersive.

BIOGRAPHIES
Rafael De Paula - auteur et interprète
Rafael De Paula est né au Brésil en 1984. À 21 ans, il rencontre le cirque et se forme pendant
quatre ans à l’Escola Popular de Circo de Belo Horizonte. À 25 ans il vient en France pour
continuer sa formation au Centre National des Arts du Cirque (CNAC) de Châlons-en-
Champagne pendant trois ans, dont il sort avec le spectacle is is the end mis en scène par
David Bobée. En 2012, il crée la compagnie du Chaos, compagnie de cirque contemporain
basée à Châlons-en-Champagne, pour porter ses projets. Son travail est essentiellement centré
autour du cirque de création, faisant appel à d’autres secteurs artistiques du spectacle vivant : la
danse et les arts numériques.
Rafael de Paula développe un travail atypique d’un cirque abstrait et sensoriel en s’appuyant sur
des techniques, des outils et des sensations. Ce cirque sensitif, graphique, pur et extrême ne se
décrit pas aisément, ne se catégorise pas.
Ania Buraczynska - interprète
Née en Pologne, Ania a grandit dans les Alpes, et son amour pour les hauts sommets la
poussera plus tard à s’acharner à grimper sur les mâts. Alors qu’elle termine ses études en
langues étrangères, auxquelles tenait tant sa mère, elle rencontre à Milan le clown Miloud et
décide de changer d’orientation professionnelle. Elle entre pour deux ans à l’Ecole de Cirque
Rogelio Rivel à Barcelone. Puis elle part six mois à l’Ecole de Cirque de Varsovie et participe la
même année à de nombreux stages avec entre autres Claude Victoria, Jean Mening et Loco
Brusca. Elle conclut sa formation en obtenant son diplôme à la Scuola di Circo Flic à Turin.
Durant ces années elle travaille avec la compagnie Brassica Nappus dans le spectacle Madame
Lune et se produit avec le Piccolo Circo Volante sur les places italiennes et au Festival del
Fuoco à Stromboli. Elle fait également partie de la compagnie Caravan Santorini, qui défend le
cirque itinérant et la terre comme espace scénique. Elle rencontre Rafael dans le cadre d’un
masterclass donné par celui-ci à Turin en 2013.
Marine Mane - aide à la dramaturgie
Marine Mane intègre, en 1997, les classes de La Comédie de Reims, dirigée par Christian
Schiaretti. Il l’engage à sa sortie comme assistante à la mise en scène au sein de la troupe
permanente.Elle fonde ensuite la compagnie In Vitro et met en scèneDans la solitude des
champs de cotonde Bernard Marie Koltès.Les passionnants enjeux posés par cette mise en
scène l’inciteront à imaginer les Laboratoires de Traverse. En replaçant la recherche au cœur de
l’acte de création, elle s’engage dans un processus à long terme autour de la trace,
l’empreinte.Elle prend alors le chemin d'une écriture personnelle et pluridisciplinaire avecLa
tête des porcs contre l’enclos (création 2015) et A mon corps défendant (création 2017-18) pour
lesquelles elle a été lauréate de plusieurs bourses Beaumarchais et SACD. Parallèlement,
Marine Mane est collaboratrice à la mise en scène sur les spectacles de Jean-Marie Lejude/ Cie
L’oeil du tigre et regard extérieur pour des compagnies de cirque, danse et musique.
Damien Fournier - conseil chorégraphique
Formé aux arts du cirque à l'école de cirque du Lido à Toulouse, puis au Centre national des
arts du cirque (CNAC) comme porteur en main à main, il a rencontré durant ses années de
formation des personnalités qui ont inuencé son orientation vers la danse comme Francis
Viet, Pal Frenak et Pierre Doussaint. Après sa sortie du CNAC, il traverse de nombreux univers
artistiques, participe à plus de 25 spectacles dont ceux de Guy Alloucherie, Giorgio Barberio
Corsetti et Josef Nadj. Depuis 2006, il collabore avec Sidi Larbi Cherkaoui comme interprète
dans Myth, Babel, intermezzo, ou comme assistant à la mise en scène et directeur des