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réseau consiste surtout en câbles souterrains et où le
réenclenchement contre des défauts n’est pas recommandé.
Dans les deux modes, le modèle FI vérifie
automatiquement les contraintes techniques du réseau avant
la commutation. Celles-ci sont les tensions thermiques
imposées par les courants de court-circuit aux lignes et
l’adéquation de la capacité d’exécution des commutateurs.
Au cas où le courant de défaut dépasserait la capacité
d’exécution, la connexion d’excitation ne se fait pas en
utilisant le commutateur de ligne, mais par le disjoncteur de
sous-station.
Lorsque l’on vérifie les tensions thermiques, la température
des conducteurs est calculée en prenant en compte toute la
séquence de clarification des défauts et les constantes de
temps de refroidissement correspondantes. S’il y a un
risque de surchauffe, le modèle d’automatisation se mettra
en mode d’attente pour que les lignes se refroidissent avant
une connexion de courant de défaut possible. Ce mode
d’attente est avantageux, en particulier dans le cas des
lignes aériennes dont les constantes de temps ne sont que
de l’ordre de minutes. Dans le cas de câbles souterrains, les
constantes de temps de refroidissement sont plus longues,
d’environ 1 heure, et le risque de grave surchauffe arrêtera
le processus de commutation automatique.
Le modèle FI essaie d’abord d’activer les sections de ligne
à partir du sens d’alimentation initial. Pour les sections qui
ne peuvent pas être activées de cette manière, une
connexion de réserve est utilisée. Avant le couplage, la
capacité de la connexion de réserve est vérifiée
relativement à la capacité de transport de charge thermique
et à la chute de tension maximum. La vérification de ces
quantités se fait en utilisant des courants de charge prévus,
avec une période de temps de 24 heures au maximum. Les
réglages des relais de protection du disjoncteur
d’alimentation sont également vérifiés afin d’assurer la
coordination des relais. Il est particulièrement important de
s’assurer que, dans le cas d’un défaut de court-circuit
biphasé dans un emplacement de ligne éloigné, le courant
de défaut est suffisamment élevé pour déclencher le relais.
CALCUL DE LA DISTANCE DES DÉFAUTS PAR
LES RÉACTANCE RELAIS
La fonction de localisation des défauts automatique
décrite ci-dessus localise le défaut sur la section de ligne
entre deux points d’isolation télécommandés. Afin
d’envoyer l’équipe de réparation sur le terrain, une
localisation plus précise du défaut est nécessaire. Celle-ci
peut être obtenue si des réactance relais sont utilisés.
Puisque la résistance de défaut est inconnue, le calcul de
la distance se fait comme réactance. La source d’erreur
principale est dans ce cas le courant de charge réactif
superposé au courant de défaut mesuré. Plus forte est la
charge du feeder concerné, plus fort est ce défaut.
Par ailleurs, dans de nombreuses sous-stations existantes,
les relais sont d’une construction relativement ancienne et
ne permettent pas la lecture à distance des courants de
défaut. Dans ces cas, il est tentant de “rattraper” la
localisation du défaut en n’équipant que le compartiment
du transformateur primaire avec la mesure de réactance.
Toutefois, dans ce cas, le courant de charge est en général
très haut et les applications de relais de réactance
classiques sont hors de question.
Pour réduire ce problème, un nouvel algorithme de
localisation du défaut a été développé. Le but est
d’estimer les courants de charge à partir des quantités
mesurées avant, durant et après le défaut et de faire la
compensation pour le courant de charge superposé au
courant de défaut (écrit pour le cas de monophasé et
biphasé):
IL2=Isj-Icor,re(uL23) Ire Is - Icor,jl(uL23) Ijl Is
(5)
IL3=Itj-Icor,re(uL23) Ire It - Icor,jl(uL23) Ijl It
Après la compensation du courant de charge, la distance
du défaut est calculée en réactance comme suit:
−
−
=32
Im LL
tjsj
II
UU
X (6)
Dans les équations ci-dessus, Ire=I1a/I1 est la part p.u. du
courant de charge à l’état normal circulant dans les lignes
parallèles en bon état, Ijl=(I1-I1a)/I1 est la part p.u. du
courant de charge à l’état normal circulant dans la ligne
défectueuse, uL23=(Usj-Utj)/(Us-Ut) est la tension p.u.
dans la barre bus de sous-station durant le défaut
comparée à la tension avant que le défaut ait eu lieu,
Icor,re(uL23) est le paramètre de correction pour la
compensation du courant de charge entrant dans les
lignes en bon état parallèles durant le défaut (obtenu par
l’éq. 7), Icor,jl(uL23) est le paramètre de correction pour
la compensation du courant de charge entrant dans la
ligne défectueuse durant le défaut. Is et It sont les
courants monophasé et biphasé avant le défaut, I1 et I1a
sont les composantes de courant séquentielles positives
avant et après la déconnexion du défaut, Isj et Itj sont les
courants monophasé et biphasé durant le défaut, Us et Ut
sont les tensions monophasé et biphasé avant le défaut et
Usj et Utj sont les tensions monophasé et biphasé durant
le défaut.