GESTION AUTOMATIQUE DES DÉFAUTS DANS LES RÉSEAUX DE DISTRIBUTIONS M. Lehtonen1, A. Matsinen2, E. Antila3, J. Kuru4, P.Vuorenpää5, E. Matinlassi5 et S.Pettissalo6 Ecole des Hautes Etudes Technologiques de Helsinki1, VTT Energy2, ABB Substation Automation Oy3, Tekla Oy4, Kouvolan Seudun Sähkö Oy5, Vaasa Electronics Oy6, Finlande. plupart des systèmes SCADA supportent actuellement des séquences de commutation prédéfinies qui peuvent être effectuées après le déclenchement d’un certain disjoncteur de feeder, par exemple (2). L’inconvénient de ces séquences est que les conditions du feeder concerné doivent être maintenues constantes. INTRODUCTION La manière traditionnelle de gérer les défauts des lignes de distribution a été la méthode empirique dans laquelle la ligne est activée section par section jusqu’à ce que le relais de protection déclenche le disjoncteur d’alimentation. Lorsque la section défectueuse était identifiée, les parties restantes du réseau étaient rétablies par des commutateurs de ligne ou des sectionneurs. On opérait sur ceux-ci surtout manuellement. Ce rapport présente un modèle informatisé totalement automatique, appelé modèle FI, pour la localisation des défauts des réseaux de distribution, l’isolation des défauts et le rétablissement de la fourniture. Le modèle fonctionne comme partie intégrante de sous-station SCADA et des systèmes d’automatisation des réseaux de distribution de moyenne tension qui comprennent les relais de protection et AM/FM/GIS (cartographie automatisée, gérance d’exploitation et Système d’information géographique). Après l’introduction des relais numériques, des méthodes plus sophistiquées pour la localisation des défauts ont été adoptées. Il était maintenant possible d’enregistrer les courants de défaut aux sous-stations d’alimentation et, en comparant ces valeurs aux quantités calculées correspondantes, il était possible d’obtenir une estimation assez bonne de la distance du défaut. Dans ce modèle, trois différentes techniques sont utilisées pour la localisation des défauts. D’abord une estimation de la distance des défauts est obtenue en comparant le courant de défaut mesuré avec celui qui est calculé. Cette information est combinée avec les données obtenues par les indicateurs de défauts dans les points de connexion des lignes. La troisième technique utilisée, en l’absence de meilleures données, est l’information statistique des fréquences de défauts. Le processus d’isolation des défauts et de rétablissement a également été très accéléré par l’introduction de la télécommande pour les sectionneurs. Dans certains pays, ces sectionneurs ont été d’abord équipés d’un système de commutation à pause qui effectue un réenclenchement pas à pas basé sur l’automatisation locale. Aujourd’hui, l’application de la technologie de l’information à la gestion des défauts des réseaux de distribution est dans une phase de développement active. Il y a à cet égard en gros deux lignes concurrentes. Certains ingénieurs pensent que la décision finale des actions de contrôle doit être prise par les opérateurs. Ceci a conduit au développement d’outils logiciels d’assistance qui infère les emplacements possibles des défauts, vérifie les contraintes techniques et propose des actions correctrices (1). Lorsque la section défectueuse a été identifiée, elle est automatiquement isolée par la télécommande des commutateurs de ligne. Pour la localisation et l’isolation des défauts, deux stratégies en option peuvent être utilisées. La première est un réenclenchement zone par zone qui vérifie l’existence du défaut par commutation d’essai. La seconde stratégie est l’isolation du défaut du défaut simple; ici la commutation chargée de la section défectueuse est évitée. Durant cette partie du processus de rétablissement, la capacité des commutateurs de ligne et la capacité thermique des sections de ligne est automatiquement vérifiée. Lorsque le défaut a été isolé, la fourniture est rétablie pour les parties restantes du réseau. Dans cette phase, des connexions de réserve à partir des feeders adjacents peuvent être utilisées. Durant le processus de rétablissement, les contraintes techniques du réseau sont vérifiées. Une autre ligne consiste à faire faire tout le travail au système informatique. Jusqu’à maintenant ces systèmes ont toutefois été rares. La raison probable en est la difficulté d’adapter le système d’automatisation aux conditions toujours changeantes du réseau. Malgré ces difficultés, il semble qu’il y ait une tendance à adopter des systèmes de commutation entièrement automatisés. Cette solution a en sa faveur le fait que la 1 GESTION AUTOMATIQUE DES DÉFAUTS DANS LES RÉSEAUX DE DISTRIBUTIONS M. Lehtonen1, A. Matsinen2, E. Antila3, J. Kuru4, P.Vuorenpää5, E. Matinlassi5 et S.Pettissalo6 Ecole des Hautes Etudes Technologiques de Helsinki1, VTT Energy2, ABB Substation Automation Oy3, Tekla Oy4, Kouvolan Seudun Sähkö Oy5, Vaasa Electronics Oy6, Finlande. automatisés. Cette solution a en sa faveur le fait que la plupart des systèmes SCADA supportent actuellement des séquences de commutation prédéfinies qui peuvent être effectuées après le déclenchement d’un certain disjoncteur de feeder, par exemple (2). L’inconvénient de ces séquences est que les conditions du feeder concerné doivent être maintenues constantes. INTRODUCTION La manière traditionnelle de gérer les défauts des lignes de distribution a été la méthode empirique dans laquelle la ligne est activée section par section jusqu’à ce que le relais de protection déclenche le disjoncteur d’alimentation. Lorsque la section défectueuse était identifiée, les parties restantes du réseau étaient rétablies par des commutateurs de ligne ou des sectionneurs. On opérait sur ceux-ci surtout manuellement. Ce rapport présente un modèle informatisé totalement automatique, appelé modèle FI, pour la localisation des défauts des réseaux de distribution, l’isolation des défauts et le rétablissement de la fourniture. Après l’introduction des relais numériques, des méthodes plus sophistiquées pour la localisation des défauts ont été adoptées. Il était maintenant possible d’enregistrer les courants de défaut aux sous-stations d’alimentation et, en comparant ces valeurs aux quantités calculées correspondantes, il était possible d’obtenir une estimation assez bonne de la distance du défaut. Dans ce modèle, trois différentes techniques sont utilisées pour la localisation des défauts. D’abord une estimation de la distance des défauts est obtenue en comparant le courant de défaut mesuré avec celui qui est calculé. Cette information est combinée avec les données obtenues par les indicateurs de défauts dans les points de connexion des lignes. La troisième technique utilisée, en l’absence de meilleures données, est l’information statistique des fréquences de défauts. Le processus d’isolation des défauts et de rétablissement a également été très accéléré par l’introduction de la télécommande pour les sectionneurs. Dans certains pays, ces sectionneurs ont été d’abord équipés d’un système de commutation à pause qui effectue un réenclenchement pas à pas basé sur l’automatisation locale. Lorsque la section défectueuse a été identifiée, elle est automatiquement isolée par la télécommande des commutateurs de ligne. Lorsque le défaut a été isolé, la fourniture est rétablie pour les parties restantes du réseau. Dans cette phase, des connexions de réserve à partir des feeders adjacents peuvent être utilisées. Durant le processus de rétablissement, les contraintes techniques du réseau sont vérifiées. Aujourd’hui, l’application de la technologie de l’information à la gestion des défauts des réseaux de distribution est dans une phase de développement active. Il y a à cet égard en gros deux lignes concurrentes. Certains ingénieurs pensent que la décision finale des actions de contrôle doit être prise par les opérateurs. Ceci a conduit au développement d’outils logiciels d’assistance qui infère les emplacements possibles des défauts, vérifie les contraintes techniques et propose des actions correctrices (1). INTÉGRATION DU SYSTÈME D’AUTOMATISATION Le modèle FI est basé sur l’étroite intégration de la télécommande des sous-stations (SCADA), de l’automatisation des réseaux, des relais de protection et des systèmes AM/FM/GIS. Une autre ligne consiste à faire faire tout le travail au système informatique. Jusqu’à maintenant ces systèmes ont toutefois été rares. La raison probable en est la difficulté d’adapter le système d’automatisation aux conditions toujours changeantes du réseau. 1. spontanément les changements des positions des commutateurs, les données sur le fonctionnement du commutateur de prise en charge du transformateur de la Malgré ces difficultés, il semble qu’il y ait une tendance à adopter des systèmes de commutation entièrement 1 Pz = p ⋅ p m⋅ (1 − p) n (1a) m n Pz = (1 − p) ⋅ p ⋅ (1 − p) (1b) Pz = p m⋅ (1 − p) n (1c) sous-station et l’information sur les opérations des relais de protection. 2. spontanément les valeurs des mesures analogiques dans le cas où leur changement ont dépassé la zone (débits de charge des transformateurs de sous-station, tensions à la barre bus, courants de feeder, données météorologiques telles que vitesse du vent, humidité de l’air, température). où le cas a) s’applique à la zone où l’indicateur de direction d’alimentation a détecté le courant de défaut, le cas b) à la zone où l’indicateur indique qu’il n’y a pas de courant de défaut et le cas c) à la zone connectée après le disjoncteur de la sous-station d’alimentation. Dans (1a…1c) Pz est la probabilité que le défaut soit dans la zone de défaut concernée, p est la fiabilité de l’indicateur de défauts, n est le nombre d’indicateurs de défauts déclenchés dans la zone, autres que l’indicateur de défauts de direction d’alimentation, et m est le nombre d’indicateurs de défauts non déclenchés dans la zone, autres que l’indicateur de défauts de direction d’alimentation. 3. les valeurs pour 15 minutes et 1 heure des mesures analogiques. Les données nécessaires pour le modèle FI sont collectées en temps réel à partir du système AM/FM/GIS avant d’exécuter la séquence d’automatisation. Ces données comprennent les données techniques du feeder concernées dans la topologie existante avant que le défaut se soit produit. Le système SCADA fournit les informations dynamiques telles que courants de défaut et courants de charge mesurés à la sous-station et positions des commutateurs de ligne. Section Section Lorsque la séquence d’automatisation a été mise en route pour le feeder concerné, la communication des données se fait principalement entre le modèle FI et le système SCADA. Cette communication comprend le réglage à distance des relais de protection et le contrôle des disjoncteurs et des commutateurs de ligne ainsi que la vérification de l’état de ces dispositifs. TECHNIQUES DÉFAUTS DE LOCALISATION Section Section Section Disjoncteur Commutateur Indicateur de défauts Zone de défaut DES Fig. 1 Les zones de défauts limitées par les lectures des indicateurs de défauts et les sections de ligne qui peuvent être isolées par des commutateurs télécommandés. Dans la partie de la localisation des défauts du modèle FI, trois différentes sources d’information sont utilisées: 1) les indicateurs de défauts dans les points de branchement des lignes 2) la distance du défaut calculée 3) les fréquences de défaut statistiques des différentes sections de ligne Les équations (1a…1c) donnent les probabilités de défauts en ne considérant que les indicateurs connectés à la zone de défaut concernée. En supposant qu’il n’y ait qu’un défaut dans le feeder considéré, les probabilités peuvent être combinées en utilisant le théorème de Bayes: Lorsqu’on analyse les données provenant des indicateurs de défauts, on doit prendre en compte leur mauvais fonctionnement possible. D’autre part, dans de nombreux cas, seulement une partie des sections de ligne concernées sont équipées d’indicateurs de défauts. Ces problèmes peuvent être réduits en combinant mathématiquement les lectures des indicateurs. Dans le modèle d’automatisation développé, la topologie du réseau est d’abord analysée et les sections de ligne sont divisées en zones plus petites limitées par les lectures des indicateurs de défauts. Selon le cas, les probabilités de défauts de ces zones de défauts sont d’abord calculées comme suit: Pzi ,sum = p zi (2a) k ∑p j =1 zj où p zj = Pzj 1 − Pzj (2b) et Pzj est la probabilité de défaut calculée pour la zone de défaut j en utilisant (1a..c). Les équations (2a..b) donnent la probabilité de défaut mathématique totale de la zone de 2 défaut concernée. En raison du nombre limité d’indicateurs de défauts, cette zone se compose en général de plusieurs sections de ligne. Pour trouver la section défectueuse la plus probable parmi celles qui sont possibles, quelques autres méthodes sont nécessaires. Dans le modèle FI, la localisation des défauts par calcul est d’abord essayée pour ce problème. L’opération du calcul de la distance des défauts se fait comme suit: 1) Les relais de protection stockent les informations sur les défauts (courants, type de défaut). 2) Le système SCADA additionne le courant de charge du feeder mesuré et les débits de charge actif et réactif pour le transformateur principal de la sous-station. 3) Le système AM/FM/GIS calcule les courants de défaut correspondants et compare les données mesurées aux résultats du calcul. Dans ces dernières, les fréquences de défaut sont considérablement plus basses que dans les premières. De même que pour la distance de défaut calculée, les fréquences de défaut statistiques sont utilisées pour calculer les poids de probabilité pour les sections de ligne: wsi = min{12 . i k ,i k ,max } − max{ 0.9i k ,i k ,min } 0.3i k ∑f j =1 (4) sj où fsj est la fréquence de défaut statistique de la section j. Les données de défaut statistiques sont cependant considérées comme des informations faibles et ne sont utilisées que si la technique de calcul n’est pas possible. ISOLATION DES DÉFAUTS ET RÉTABLISSEMENT DE LA FOURNITURE Lorsque la localisation des défauts a été analysée, la fonction automatique pour l’isolation des défauts et pour le rétablissement de la fourniture est exécutée. Le fonctionnement du modèle FI est optimisé de sorte que le nombre des interruptions subies par les utilisateurs connectés sur la ligne défectueuse soit réduit au minimum. A cet effet, il y a deux approches en option selon que la section de ligne défectueuse est vérifiée par une commutation d’essai ou non. Dans le mode de commutation d’essai, le modèle FI essaie d’abord les sections de ligne avec la plus grande probabilité de défauts. Le contrôle des commutateurs de réseau se fait de telle façon que la ligne soit parcourue zone par zone dans les plus petites sections télécommandées possibles. Après chaque réenclenchement d’un commutateur de ligne, l’état du disjoncteur d’alimentation est vérifié et, s’il y a eu un déclenchement, la section de ligne concernée est considérée comme étant défectueuse. Lorsque la section de ligne défectueuse est trouvée, elle est isolée et les sections restantes sont activées. Ce mode est recommandé dans le cas où il y a un certain degré d’incertitude dans la localisation du défaut ou si l’on désire que le réenclenchement retardé traditionnel par des relais de protection soit remplacé par un réenclenchement zone par zone. L’étape suivante consiste à calculer les poids de probabilité de défauts pour les sections de ligne comme suit: wsi = f si k (3) où ik est le courant de défaut mesuré (deux ou trois phases), ik,max est le courant de défaut calculé maximum de la section concernée et ik,min est le courant de défaut calculé minimum de la section concernée. Lorsque les poids de probabilité wsi ont été calculés, ils sont répartis de sorte que leur somme à l’intérieur d’une zone de défaut soit égale à l’unité. L’étape finale du processus de localisation des défauts est ensuite de combiner les résultats des équations ci-dessus en répartissant la probabilité de défaut de la zone, donnée par (2), sur les différentes sections de ligne selon les poids donnés par (3). Les facteurs principaux influant sur la précision de la localisation des défauts de court-circuit sont le courant de charge superposé au courant de défaut mesuré et la résistance de défaut (4). Bien que le courant de charge soit soustrait du courant de défaut mesuré, il reste encore quelque erreur en raison de la variation de la dépendance de la tension par rapport à l’impédance de charge. La résistance de défaut dépend à son tour du courant de défaut et la longueur d’arc maximum (5). Il est alors possible d’estimer la valeur maximum de la résistance de défaut. Dans le second mode, l’objectif est d’éviter complètement la commutation d’essai. Ici la section de ligne défectueuse est d’abord isolée et les parties restantes de la ligne sont rétablies en utilisant un nombre minimum d’actions de commutation. Pour être efficace, ce mode demande une bonne connaissance de l’emplacement du défaut. Cela signifie en pratique que des indicateurs de défauts doivent être montés aux points de croisement des lignes où les commutateurs télécommandés se trouvent. Le second mode a été conçu pour être utilisé dans des zones urbaines où le La troisième source d’information est les fréquences de défaut statistiques des différentes sections de ligne. Ces données sont en particulier utiles si le réseau est une combinaison de sections de lignes aériennes et souterraines. 3 principale est dans ce cas le courant de charge réactif superposé au courant de défaut mesuré. Plus forte est la charge du feeder concerné, plus fort est ce défaut. réseau consiste surtout en câbles souterrains et où le réenclenchement contre des défauts n’est pas recommandé. Dans les deux modes, le modèle FI vérifie automatiquement les contraintes techniques du réseau avant la commutation. Celles-ci sont les tensions thermiques imposées par les courants de court-circuit aux lignes et l’adéquation de la capacité d’exécution des commutateurs. Au cas où le courant de défaut dépasserait la capacité d’exécution, la connexion d’excitation ne se fait pas en utilisant le commutateur de ligne, mais par le disjoncteur de sous-station. Par ailleurs, dans de nombreuses sous-stations existantes, les relais sont d’une construction relativement ancienne et ne permettent pas la lecture à distance des courants de défaut. Dans ces cas, il est tentant de “rattraper” la localisation du défaut en n’équipant que le compartiment du transformateur primaire avec la mesure de réactance. Toutefois, dans ce cas, le courant de charge est en général très haut et les applications de relais de réactance classiques sont hors de question. Lorsque l’on vérifie les tensions thermiques, la température des conducteurs est calculée en prenant en compte toute la séquence de clarification des défauts et les constantes de temps de refroidissement correspondantes. S’il y a un risque de surchauffe, le modèle d’automatisation se mettra en mode d’attente pour que les lignes se refroidissent avant une connexion de courant de défaut possible. Ce mode d’attente est avantageux, en particulier dans le cas des lignes aériennes dont les constantes de temps ne sont que de l’ordre de minutes. Dans le cas de câbles souterrains, les constantes de temps de refroidissement sont plus longues, d’environ 1 heure, et le risque de grave surchauffe arrêtera le processus de commutation automatique. Pour réduire ce problème, un nouvel algorithme de localisation du défaut a été développé. Le but est d’estimer les courants de charge à partir des quantités mesurées avant, durant et après le défaut et de faire la compensation pour le courant de charge superposé au courant de défaut (écrit pour le cas de monophasé et biphasé): IL2=Isj-Icor,re(uL23) Ire Is - Icor,jl(uL23) Ijl Is (5) IL3=Itj-Icor,re(uL23) Ire It - Icor,jl(uL23) Ijl It Le modèle FI essaie d’abord d’activer les sections de ligne à partir du sens d’alimentation initial. Pour les sections qui ne peuvent pas être activées de cette manière, une connexion de réserve est utilisée. Avant le couplage, la capacité de la connexion de réserve est vérifiée relativement à la capacité de transport de charge thermique et à la chute de tension maximum. La vérification de ces quantités se fait en utilisant des courants de charge prévus, avec une période de temps de 24 heures au maximum. Les réglages des relais de protection du disjoncteur d’alimentation sont également vérifiés afin d’assurer la coordination des relais. Il est particulièrement important de s’assurer que, dans le cas d’un défaut de court-circuit biphasé dans un emplacement de ligne éloigné, le courant de défaut est suffisamment élevé pour déclencher le relais. Après la compensation du courant de charge, la distance du défaut est calculée en réactance comme suit: U sj − Utj X = Im I L 2 − I L3 (6) Dans les équations ci-dessus, Ire=I1a/I1 est la part p.u. du courant de charge à l’état normal circulant dans les lignes parallèles en bon état, Ijl=(I1-I1a)/I1 est la part p.u. du courant de charge à l’état normal circulant dans la ligne défectueuse, uL23=(Usj-Utj)/(Us-Ut) est la tension p.u. dans la barre bus de sous-station durant le défaut comparée à la tension avant que le défaut ait eu lieu, Icor,re(uL23) est le paramètre de correction pour la compensation du courant de charge entrant dans les lignes en bon état parallèles durant le défaut (obtenu par l’éq. 7), Icor,jl(uL23) est le paramètre de correction pour la compensation du courant de charge entrant dans la ligne défectueuse durant le défaut. Is et It sont les courants monophasé et biphasé avant le défaut, I1 et I1a sont les composantes de courant séquentielles positives avant et après la déconnexion du défaut, Isj et Itj sont les courants monophasé et biphasé durant le défaut, Us et Ut sont les tensions monophasé et biphasé avant le défaut et Usj et Utj sont les tensions monophasé et biphasé durant le défaut. CALCUL DE LA DISTANCE DES DÉFAUTS PAR LES RÉACTANCE RELAIS La fonction de localisation des défauts automatique décrite ci-dessus localise le défaut sur la section de ligne entre deux points d’isolation télécommandés. Afin d’envoyer l’équipe de réparation sur le terrain, une localisation plus précise du défaut est nécessaire. Celle-ci peut être obtenue si des réactance relais sont utilisés. Puisque la résistance de défaut est inconnue, le calcul de la distance se fait comme réactance. La source d’erreur 4 Le même algorithme est utilisé à la fois pour les défauts sur deux et trois phases. Dans ce dernier cas, les équations (5) et (6) sont appliquées aux deux phases ayant le plus grand courant. Cette disposition réduit au minimum l’effet de l’arc de puissance possible, car la résistance de défaut doit être la plus petite possible dans les phases ayant le courant le plus élevé. modèle informatisé permet alors une vérification rapide des contraintes techniques des connexions de réserve. Comparées aux pratiques de gestion des défauts classiques, toutes les vérifications techniques du modèle FI réduisent également le risque d’endommagement des composants du réseau. Dans un cas extrême, les économies dues à cette caractéristique peuvent être très élevées. L’algorithme fonctionne en utilisant les mesures obtenues à partir du compartiment alimentant la sous-station primaire. Le point fondamental est de faire la compensation séparément pour le courant de charge des lignes en bon état parallèles et pour le courant de charge circulant durant le défaut dans la ligne défectueuse. La tension utilisée pour l’estimation du courant de charge (Eq. 7) est, dans le cas de lignes parallèles, la tension mesurée dans la barre bus de sous-station. Dans le cas d’une estimation du courant de charge dans la ligne défectueuse, il faut utiliser une valeur de tension plus basse. Celle-ci est normalement, lorsque le courant de charge est supposé être également réparti le long de la ligne, d’environ 50% de la tension de la barre bus. Le problème du courant de charge superposé est que sa magnitude est changée dynamiquement avec le changement de tension durant le défaut. Pour le comportement de la charge, on a développé des modèles théoriques qui peuvent être utilisés pour la compensation du courant de charge: Selon l’expérience acquise durant la période d’utilisation pilote, cette sorte d’automatisation est un outil efficace pour réduire les coûts des interruptions des utilisateurs. Comparée à la télécommande directe des commutateurs de lignes, la réduction supplémentaire est de 30...40% des coûts d’interruption restants. La réduction est due à une localisation plus efficace des défauts et à un plus petit nombre de commutations d’essai. Q1 U 1 = Q2 U 2 La conclusion de la période d’essai est que l’automatisation de l’isolation des défauts et du rétablissement de la fourniture devrait être utilisée sur tous les feeders où on dispose de commutateurs de ligne télécommandés. Les coûts du modèle ne sont que marginaux en comparaison des avantages escomptés. RÉFÉRENCES 1. Järventausta, P., Verho, P., Kärenlampi, M. & Partanen, J., Intelligent switching planning models for fault location and isolation in MV-feeders. International Journal of Engineering Intelligent Systems for Electrical Engineering and Communications, Vol. 3., No. 3, September 1995, pp. 165-174. 2. Fault Management in Electrical Distribution Systems. Final report of the Cired Working Group WG03. 15th International Conference on Electricity Distribution. Nice, France, June 1-4, 1999. 3. Lehtonen M., Antila E., and Seppänen M., 1997, ”An integrated solution for protection and automation of power systems”. 14th International Conference on Electricity Distribution, CIRED, Birmingham, UK, 2-5 June, 1997. 4. ”EDISON - research programme on electricity distribution automation 1993-1997. Interim report 1996”. Technical Research Centre of Finland, VTT Research Notes 1824, March 1997, 162 p. + app. 7 p. 5. Warrington C, 1968, ”Protective relays”, Vol. 1, Chapman & Hall Ltd, New York, 1968, 380 p. 6. Lehtonen, M., Laine, T., Seppänen, M., Antila, E. & Markkila, E., Automatic fault location and fault isolation in distribution networks. DA/DSM DistribuTECH Europe Conference, Amsterdam RAI, The Netherlands, 14-16 October, 1997. Qu (7) Où U1 et U2 sont la tension avant et durant le défaut, Q1 et Q2 sont respectivement la puissance réactive correspondante et Qu est le paramètre qui modèle la grandeur de la dépendance de la tension. Le paramètre Qu varie selon le type et le temps de la charge. Selon les mesures effectuées dans les réseaux de distribution, les valeurs se trouvent dans la gamme de Qu = 2,0 … 6,0. Selon les essais sur place, l’algorithme a une précision de 1,5-2% dans les réseaux de lignes aériennes. CONSIDÉRATIONS PRATIQUES L’avantage principal de l’isolation des défauts et du rétablissement de la fourniture automatiques est la réduction des coûts des interruptions pour les utilisateurs. Ces économies sont dues à la diminution du risque des commutations d’essai qui causent des interruptions supplémentaires dans la fourniture. L’automatisation permet également un dépannage plus rapide et abrège donc les temps d’interruption. C’est en particulier le cas si les connexions de réserve n’ont qu’une capacité limitée. Le 5