Les maladies du COLZA

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Attention aux différentes maladies qui peuvent altérer le fonctionnement des peuplements de Colza.
Les dégâts sont très variables !
OÏDIUM
Symptômes :
Taches blanches poudreuses, rondes puis coalescentes à la face supérieure des feuilles, aussi sur
tiges et siliques.
Sous la couche farineuse peut se développer une moucheture noire à ne pas confondre avec les
symptômes d’autres parasites tels que l’Alternaria.
Les feuilles atteintes peuvent tomber prématurément. La croissance de la plante est affectée et les
siliques atteintes produisent des graines plus petites.
Facteurs favorisant la maladie :
Température douce, humidité de l’air élevée, périodes prolongées de
rosées.
Mesures préventives :
Semis précoce.
Lutte chimique :
Traiter avec un anti oïdium. Attention au DAR des produits pour la prévision de Récolte.
Cartes de fréquences de Maladie (MAJ 06/2009) Source Cetiom
photo Cetiom

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SCLEROTINIOSE
Symptômes :
A la chute des pétales : nécrose se développant à partir de pétales collés sur la feuille et tâche
blanchâtre encerclant la tige à l’aisselle des feuilles.
Après floraison : manchon blanc sur la tige, présence de Sclérotes noirs dans les tiges, taches
blanches sur les siliques.
Facteurs favorisant la maladie :
Rotation chargée en Colza, Tournesol et Légumineuses, forte densité régionale de Colza, humidité
relative élevée et température supérieure à 12°C lors de la floraison, feuilles humides sur lesquelles
les pétales restent collés.
Mesures préventives :
Choix variétal, choix de parcelles bien ventilées, éviter les fortes densités de semis, lutte contre les
adventices.
Lutte chimique :
Le traitement fongicide, s’il est nécessaire, doit être positionné
à partir de la chute des premiers pétales, période où les
premières siliques apparaissent sur plus de 50% des plantes.
Stade optimal du traitement est le stade G1.
Ne pas confondre stade F1 (50% des plantes présentent une fleur ouverte, la parcelle est encore
verte) et le stade G1 (la parcelle est jaune, les premiers pétales chutent, les hampes secondaires
commencent à fleurir).
Des recommandations supplémentaires sont disponibles en fichier joint : Note de mars
2010 de CETIOM, l’AFSSA, l’INRA et l’ONPV.
HERNIE DU CHOU
Symptômes :
Croissance chétive des jeunes plantes, rougissement des feuilles, excroissances irrégulières sur le
collet et les racines avec intérieur ferme et sans cavité, décomposition des racines au printemps et
mort de la plante.
Photo Cetiom

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Facteurs favorisant la maladie :
Sol acide, zones humides.
La hernie est présente depuis plus de 30 années, surtout en sols hydromorphes, battants et acides.
Une fois présente, la maladie est persistante. Le retour fréquent du Colza dans la rotation mais aussi
l’implantation de crucifères comme CIPAN et un mauvais désherbage (crucifères) accentuent la
gravité des attaques.
Mesures préventives :
Minimum trois ans d’interruption entre deux crucifères (culture principale ou secondaire).
Eliminer toutes les crucifères de la rotation.
Parcelle infestée :
- Minimum 5 ans d’interruption entre deux crucifères
- Relever le Ph du sol (>7), Chaulage un an avant la mise en place du Colza.
- Choisir une variété tolérante
La hernie ne se développe pas ou peu dans les sols calcaires mais dans les sols limoneux à Ph faible.
Il est très important de limiter l’extension du problème aux autres parcelles de l’exploitation (terre
contaminée) par nettoyage au jet d’eau des outils et du tracteur.
Lutte Chimique :
Aucun produit efficace.
Test au chou chinois :
Dans un pot au printemps, mettez la terre de votre parcelle. Faites plusieurs pots avec un échantillon
de chaque parcelle de terre.
Semer dedans 3 à 4 graines de chou chinois. Après six semaines, quand les pots ont levé arrachez et
regardez les racines pour déceler leurs malformations éventuelles : signe de la présence du
champignon.
Photo Cetiom
Galles racinaires de Hernie

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PHOMA
Symptômes :
Sur les tiges et sur les feuilles, les macules forment des taches grises cendrées avec des points noirs,
les pycnides.
Ne pas les confondre avec les taches de pseudocercosporella, marrons à blanches,
qui ne présentent pas de points noirs.
Sur le collet, des nécroses grises à noires peuvent entraîner la section du pivot à la
floraison.
Facteurs favorisant la maladie :
Rotation chargée en crucifères
Levée lente en conditions humides
Pluies fréquentes
Piqûres de Charançons
Mesures préventives :
Broyer et enfouir les pailles de Colza des parcelles avoisinantes avant la levée des Colzas à l’automne
afin de réduire le risque épidémique sur le secteur.
Si non labour, exporter les pailles du précédent (céréales) ou réduire l’épaisseur du mulch par
broyage ou déchaumage pour éviter les élongations.
Limiter les apports d’engrais organiques en été.
Choix variétal et pratiquer l’alternance.
Limiter la densité de semis : semer à moins de 40 graines/m² et, selon l’écartement, ne pas dépasser
15 pieds au mètre linéaire.
Lutte chimique :
Les traitements fongicides ne seront efficaces que si ces derniers sont positionnés lors des phases de
contaminations.
Tenir compte des BSV disponibles régulièrement dans notre rubrique Actualités.
CYLINDROSPORIOSE
Symptômes :
Sur Feuilles : petits points blancs sur la face inférieure et supérieure puis déformation.
Sur tiges et sur pédoncules des siliques, taches allongées, beiges, liégeuses avec des fendillements
transversaux.
Sur siliques blanchiment et craquèlement de l’épiderme en début d’attaque puis déformation en cas
de forte attaque.
Photo Syngenta

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Facteurs favorisant la maladie :
Automne humide et froid
Hiver doux
Printemps pluvieux
Mesures préventives :
Une variété peu sensible constitue le meilleur moyen de lutte pour éviter ou limiter les interventions
fongicides.
Ne pas négliger les mesures prophylactiques de broyage et d’enfouissement des résidus de récolte
contaminés afin de réduire l’inoculum à l’origine des attaques nouvelles.
Lutte chimique :
Traitement fongicide à partir de la reprise de végétation.
En cas de progression, renouveler le traitement 3 semaines plus tard.
Photo Cetiom
photo Vialaudis