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Flash Sucre et Santé
WWW.EXTRASUCRE.ORG
NEWSLETTER DU DEPARTEMENT SCIENTIFIQUE DU CEDUS
Septembre
2012
Soda, jus de fruits et
lait chez les enfants:
substitution des
boissons ou cumul ?
Une étude menée à Columbus s'est penchée sur les évolutions des
consommations de lait, de purs jus de fruits et d'autres boissons sucrées
(nectars, sodas) chez les enfants. En effet, certaines données de consommation
laissaient penser que les sodas tendaient à remplacer les boissons lactées ou les
jus de fruits dans l'alimentation des enfants.
Les chercheurs ont donc suivi la consommation de boissons chez 7445 élèves
participant à une cohorte nationale suivie de la maternelle à la fin de l'école
primaire. Les enfants ont rempli un questionnaire de consommation alimentaire
dans les classes correspondant au CE2 et CM2 comportant leur consommation
de lait, purs jus de fruits et autres boissons sucrées. L'analyse incluait également
des facteurs démographiques, socioéconomiques, le type d'école (publique ou
privée), le lieu du déjeuner (maison ou école) et la consommation de fruits,
légumes, et produits de restauration rapide.
Dans l'ensemble, on note que les garçons consomment plus de boissons sucrées
que les filles et que la consommation de lait diminue de façon significative entre
les dernières classes de primaire. Les sodas ne viennent pas remplacer le lait et
les jus de fruits dans l'alimentation des enfants. En effet, après ajustement, les
changements de consommation de lait et de jus de fruits ne s’avèrent pas
significativement liés à l'évolution de la consommation des autres boissons
sucrées au fil du temps.
En revanche, on observe une évolution en tandem de la consommation de lait et
de jus de fruits. Ainsi, les enfants qui ont augmenté leur consommation de lait ont
également augmenté leur consommation de jus au cours de l'étude. Les auteurs
en concluent que la vraie priorité pour prévenir le surpoids est de se focaliser su
r
l’apport calorique total des boissons (via le lait, les jus de fruits et les autres
boissons sucrées) plutôt que sur une seule catégorie jugée "moins saine" pou
r
éviter le cumul des calories.
Source : Beverage
Displacement between
Elementary and Middle school,
2004-2007, Reena Oza-Franck
et al, Journal of the Academy of
Nutrition and Dietetics
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Cusinez, c'est bon
pour votre santé !
Parce que les relations entre la pratique quotidienne de la cuisine et un
comportement alimentaire sain sont intuitivement évidentes, les nutritionnistes e
t
les diététiciens sont souvent amenés à expliquer et transmettre des notions de
cuisine. Les autorités de santé publique conseillent également de cuisine
r
régulièrement. Certains sociologues avancent même l’idée que la pratique culinaire
serait l'un des fondements du "paradoxe français".
Ce domaine est encore peu exploré mais des chercheurs commencent à s’
y
intéresser. Le numéro du mois de juillet du journal Public Health Nutrition s'es
t
ainsi focalisé sur le thème de la cuisine : "cooking as a healthy behaviour" ! Un
édito et 3 articles font l’apologie de la cuisine comme ciment social mais aussi
comme un facteur corrélé à une alimentation plus saine et à un mode de vie
favorisant une bonne santé. Un des articles est centré sur les jeunes, un autre su
r
les seniors : deux populations dont l'état nutritionnel inquiète régulièrement la
communauté scientifique.
Qu’en est- il des jeunes ? Quels sont leur rapport avec la pratique de la cuisine ?
Quels sont les effets d’une sensibilisation aux pratiques culinaires à l’adolescence
et l’alimentation à l'adolescence puis à l’entrée de la vie adulte ? Dans le cadre de
sa grande étude transversale EAT (sur plus de 10 ans), l'équipe d'épidémiologie de
Diane Neumark-Sztainer de l’Université du Minnesota, Minneapolis, a essayé de
répondre à ces questions. Il ressort de cette étude que la plupart des jeunes
adultes prennent du plaisir à cuisiner (les garçons presque autant que les filles).
Ceux qui préparent régulièrement des repas incluant des légumes sont plus
souvent ceux qui ont été sensibilisés à cette pratique, surtout à la fin de
l’adolescence.
C’est apparemment à cette période qu'une pratique culinaire importante prédit une
meilleure consommation de légumes, de fruits, moins de boissons sucrées et de «
fastfood ». Les auteurs concluent que l’enseignement de la cuisine (et les
comportements associés, comme apprendre à faire ces courses, choisir ses
produits) serait utile pour les jeunes dans cette période de transition quand ils
partent du nid familial. Il n’existe pas de relation avec la période du début de
l’adolescence. Les auteurs soulignent qu'il existe probablement trop de facteurs
confondants à cet âge pour faire apparaitre des corrélations positives mais
suggèrent que c’est une piste intéressante à suivre.
Concernant les personnes âgées, l'étude de Chen a suivi une cohorte de 1888
Taïwanais de plus de 65 ans. Au cours de 10 ans de suivi, 695 participants son
t
décédés. Ceux qui cuisinaient le plus fréquemment étaient majoritairement plus
jeunes, célibataires, moins instruits, non-buveurs d'alcool, non-fumeurs, sans
difficulté à mâcher, vivant avec un conjoint et ayant une cognition normale ; ils
consommaient moins de viande et plus de légumes. Dans cette cohorte, le fait de
cuisiner plus fréquemment ("> 5 fois / semaine" comparativement à "jamais")
augmente la durée de vie, même après ajustement pour la fonction physique, la
fonction cognitive et les connaissances en nutrition. Et cet effet bénéfique de la
pratique culinaire semble profiter davantage aux femmes qu'aux hommes.
Source : Cooking frequency
may enhance survival in
Taiwanese elderly.Chen RC,
Lee MS, Chang YH, Wahlqvist
ML.Public Health Nutr. 2012
July 15, 1142-1149.
Does involvement in food
preparation track from
adolescence to young
adulthood and is it associated
with better dietary quality?
Findings from a 10-year
longitudinal study.Laska MN,
Larson NI, Neumark-Sztainer D,
Story M.Public Health Nutr.
2012 July 15, 1150-1158.
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