Par la suite, la Fondation a orienté ses activités vers le
soutien à la recherche sur les médecines complémentaires et
parallèles, plus particulièrement celles qui concernent le
traitement du cancer, lorsque Lotte a découvert, dans les années
1970, qu’elle était atteinte de cette maladie. Les traitements
classiques administrés au début s’étant révélés impuissants à
faire reculer la maladie, le couple s’est alors tourné vers d’autres
formes de traitements.
Ils ont tôt fait de comprendre qu’aucune ressource pro-
fessionnellen’étaiten mesuredeles aiderà évaluerla pléthore de
traitements parallèles proposés sur le marché comme panacées,
dontbeaucoup ne s’appuyaientsuraucuneanalysesérieusecon-
firmant leurs propriétés curatives. Ensemble, ils ontconvenu que
ce domaine avait désespérémentbesoin de financement.
Au milieu des années 1990, après le décès des deux
fondateurs, la 1945 Foundation a été renommée Lotte and John
HechtMemorial Foundation. En général, la Fondation appuiedes
projets menés en Colombie-Britannique. Toutefois, lorsque la
recherche présente suffisamment d’intérêt, elle finance des pro-
jets ailleurs au Canada et aux États-Unis. Les bénéficiaires sont
sélectionnés d’après le degré de complémentarité de leurs
recherches. Plus précisément, indique Angela Webster, « nous
recherchons des projets peu susceptibles d’être financés par
l’Institut de recherche en santé du Canada ou d’autres subven-
tionneurs conventionnels parce qu’ils ne cadrent pas avec leur
mandat ou simplement parce qu’ils sont trop risqués. »
Lemontant de l’aide accordée par la Fondation est
flexible, sans plafond fixe. C’est la crédibilité du demandeur qui
penchedans la balance. Dans lecas del’ACAPHA, Angela Webster
confirme que l’excellente réputation du Dr Tze au
Canada et en Chine, ainsi que sa conception de la
médecine, ont motivé le comité d’étude à faire ce
saut sans précédent dans l’inconnu.
«Jecrois que personne n’aurait financé ce
projet si nous ne l’avions fait. Nous avons pris un
véritable risque, sans étude scientifique de base, ni
abondance de données sur l’ACAPHA, mais
l’avantage de travailler avec une équipe aussi
crédible l’a emporté. C’est le principal atout des
fondations privées, de jouir d’une plus grande
souplesse », reconnaîtAngela Webster.
LeDrLam renchérit, « L’accès aux subven-
tions d’organismes privés ou philanthropiques est
crucial pour le financement de la recherche médi-
cale car il est extrêmement difficile de convaincre
les subventionneurs conventionnels de consacrer
des fonds à l’essai clinique de médicaments à base
de plantes. Il permet de combler les lacunes dans
l’appui à ce que je considère comme une recherche
de pointe, alors que les autres bailleurs de fonds ne
comprennent pas toujours la signification de ce
genre d’étude. »
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C’est le principal atout des
fondations privées, de jouir
d’une plus grande souplesse.