Ressources GIPSA – 04/09/2009 – ss-UC6.3. Prévention des maladies contagieuses p5 / 19
Module 6.3.1. Prévention des maladies infectieuses COURS 2
2.6. Synthèse : quels animaux protéger en priorité et quand ?
• les jeunes durant la période critique (dès 5 semaines => symptômes au moment du
sevrage)
• les chats vivant en collectivité, qui participent à des regroupements
• les chats vivant en milieu confiné : manque d’aération, humidité (animaleries,
chatteries…)
• les chats dont les défenses sont affaiblies par un stress (hospitalisation, déménagement…),
chats infectés par le FeLV ou le FIV (affaiblissement des défenses immunitaires)
3. LA LEUCOSE FELINE (FeLV OU FELINE LEUKEMIA VIRUS)
3.1. A quoi est due la leucose féline ?
• à un virus leucémogène de la famille des rétrovirus [même famille que le virus du sida
(Homme) et du FIV (chat)]. Ce virus a la capacité de s’intégrer à l’ADN des cellules, ce
qui lui permet de rester caché et donc d’être protégé vis-à-vis des défenses de l’organisme.
• Un chat FeLV peut rester infecté latent toute sa vie
• Le virus de la leucose est très fragile : il est rapidement détruit dans le milieu extérieur.
La transmission est donc principalement directe. Elle peut néanmoins être indirecte
(transfusion, réalisation d’injections avec une aiguille ayant servi sur un chat infecté, chats
mangeant dans la même gamelle…)
3.2. Comment un chat peut-il attraper la leucose féline ?
• Au contact d’un chat infecté : inhalation ou ingestion du virus (= principal mode de
contagion), griffure ou morsure par un chat infecté.
• Au cours de la gestation (de la chatte gestante à ses fœtus).
L’incubation est longue et de durée très variable: de 3 mois à plusieurs années.
3.3. Quels sont les signes d’appel de la leucose féline ?
Le virus se multiplie dans tous les tissus où les cellules se divisent activement : moelle
osseuse, muqueuse digestive, fœtus… Il possède également des propriétés oncogènes
(cancérisation des cellules, d’où l’apparition de tumeurs). Les signes d’appels les plus
fréquents sont :
• Infections chroniques et récidivantes, dues à la diminution des défenses immunitaires :
gingivites, abcès, maladies infectieuses conjointes…
• Apparition de tumeurs ganglionnaires (lymphosarcomes), de la moelle et du sang
(leucémies : prolifération des globules blancs)
• Autres signes : anémie (due à la diminution des cellules sanguines), mortalité
embryonnaire
Dès les premiers signes d’appel (le plus souvent : infections à répétition), vous devez
proposer une consultation. Le vétérinaire pourra alors effectuer un test de dépistage
afin de détecter la présence du virus.
3.4. Quel est le risque ?
3.4.1. Risques pour l’animal infecté
Le risque dépend des défenses immunitaires de l’animal infecté :
• chats naturellement résistants au virus (environ 40% des chats) : ils rejettent le virus dès
son entrée dans l’organisme. Ces chats ne sont jamais positifs au test de dépistage, ni
contagieux.
• chats ayant une virémie persistante (virus présent dans le sang : environ 30% des chats).
Les signes cliniques de la maladie apparaissent au bout de 3 mois à 3-4 ans. Deux tests à 3
mois d’intervalle seront positifs et l’animal est contagieux, même en l’absence de
symptômes.