L'entrepreneurLentrepreneur
collectif
le
dirigeant,
la démocratie
L'entrepreneurLentrepreneur est
régulièrement pensé comme un
individu seul, doué de qualités
spécifiques incomparables.
La figure dominante reste, de ce
point de vue. celle proposée par
Schumpeter. Mais le monde de
économie sociale, notamment
àtravers les coopératives
d'activitésdactivités et d'emploi,demploi,
nous offre des exemples
dentreprcneuriat collectif
et démocratique.
Auteurs
Olivier Boned
Présidentdu CJDES
Stéphane Veyer
Directeurgénéral de Coopaname
On caractérise
classiquementundirigeant
d'entreprisedentreprisepar
savolonté deporter un projet, dele
développer,d'ydy fairefaire adhérerk plus
grandgrand nombre.Maisce dynamisme
entrepreneurials'accompagnesaccompagne d'unedune
autre facette, cellecelle de la solitude
del'entrepreneurlentrepreneur dansl'exercicelexercice du
pouvoir.Undirigeantdirigeant peut
s'entourersentourer
d'associésdassociés et deconseillers,
avoir
choisichoisi sescollaborateurs, mais, en
dernierdernier ressort, il reste bien
souvent
seulà devoir arbitrer, assumer
lesorientations, les choix, les
difficultés.
entrepreneurrenvoie ainsi
à la visionvision d'undun individuindividu solitaire,
développant seul contre tous son
projet. Or,cet entrepreneur, pour
conforter sa positionposition et assumer
sa fonction,fonction, sedoitdoit désormaisdésormaisde
convaincre des partiesparties prenantes,
internesinternes mais aussiexternes, plus
nombreuseset organiséesorganisées (Petit,
2013).Cette«splendidesplendidesolitude h
n'estnest ainsipasdetout repos comme
toute solitude,elle est assujettie à
desquestionnementspersonnelset
remisesen question intrinsèques
(Fahroud,(Fahroud, 2001). Le dirigeantdirigeant ne
peut plus se soustrairesoustraire à toute
interactioninteraction avec d'autresdautresd'autresdautres parties
prenantesdans un mondede plus
enplusinterconnecté.Lasolitudedu
dirigeantdirigeant qui «constitueconstitue un risque
non négligeablenégligeablemdevrait l'amenerlamener
à rechercherkdesespacesformels
(engénéral,le conseil
d'administration)dadministration)
ou informelssuffisantspourlui
permettredereporteret dediscuter
sesdécisionsdemanièreobjectiveet
sérieuse»[Middie Next, 2009).
Une entrepriseentreprise d'économiedéconomie
sociale,sociale, qui se caractérise par sa
dimensioncollective,démocratique,
ne correspondpasà une approche
classique
del'entrepreneurlentrepreneurindividuel.
L'imageLimage dela réussitepersonnelle
en
est d'autantdautant et naturellement
diminuée
pour êtreêtrediluéedansle projet
collectif del'entreprise.lentreprise.Si
l'entrepreneurlentrepreneurdoitdoit développereffectivement
une activité,activité, il incarneincarne également
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Le CA des
300 premières
coopératives
représente
l'équivalentléquivalent du PIB
de la 9^ puissance
mondiale
une attente économiqueet sociale
de tout un groupe qu'ilquil représente,
voire incarne, le temps du mandat
donné. Il est ces deux faces à la
fois dirigeantet porte-drapeaud'undun
collectif qui lui fait confiance.Dans
toute autre entreprise,la fonction
de dirigeantestgénéralement
associéeàla réussitepersonnelle,
sociale,
financière et représenteégalement
unecapacitédela personne
à
endosserlerôle deleader,dechef.Pourles
organisationsd'économiedéconomie sociale,le
pouvoir n'estnest jamaiscelui d'undun seul,
il est toujours en
lien étroit avec le
conseilconseil
d'administration,dadministration,nistration, qui
endosse une
responsabilitéponsabilité
partagée
desactions
menées. Le
présidentsident est ainsi
plus souvent un
représentant du
mouvement, des
idées,de l'histoire,lhistoire,
il est celui qui sait faire consensus
plus que celuicelui qui tranche. Il doit
savoir dirigerdiriger mais aussi
rassembler,
accompagner,incarnerle
projet
et lesintérêts de sesmembres.
L'appartenanceLappartenance d'uneduned'unedune entreprise à
la Mfamille de l'économieléconomie sociale
ne préjuge pasde la manièreavec
laquelle,au final, elle est managée.
Mais,àtout le moins,lesprincipes
quifondent l'économieléconomie sociale
autorisentàinterrogerla questionmême
du pouvoir dansl'entreprise.lentreprise. Après
avoir dresséun rapideportrait de la
«famille économie sociale,nous
illustrerons cette capacité à
questionnerla posturede l'entrepreneurlentrepreneur
en évoquantuneexpérience
emblématique
du monde coopératif qui
organise le cosalariatcosalariat
d'entrepreneursdentrepreneursindividuels lescoopératives
d'activitésdactivités et d'emploi.demploi. Nousverrons
ainsi comment l'économieléconomie sociale
peut apporter une réponsecrédible
au sentimentd'isolementdisolement et de
solitudede l'entrepreneur.lentrepreneur.
La démocratie.
fondement
des organisations
d'économiedéconomie sociale
Lesorganisationsorganisations d'économiedéconomie
socialesocialefont la preuvedeleur
pertinence,en Franceet dansle monde,
depuisplusde 150ans.Lesmutuelles
fournissent des services dansdans le
domainede lasanté,de l'assurancelassurance
de biensbiens dans plusplus de 70 pays,
emploientplusde225000personnes
dans2 200 structuresmutualistes'.mutualistes.
Lescoopératives,quantàelles,sont
depuis quelques annéesrevenues
surle devantdela scène.2012a été
déclarée«annéeinternationale des
coopératives par lesNationsunies
et son secrétaire général n'hésitenhésite
pasà voirvoir danscemodèle un
facteurde stabilisationstabilisation économique
important
HSe fondant tout
particulièrementsur la notion de valeurs, les
coopératives ontont montré qu'ellesquelles
constituaient un modèle
commercial,
robusteetviable,susceptiblede
prospérer
mêmependantlespériodes
difficiles.difficiles. Cesuccèsacontribuécontribué à
empêcherde nombreusesfamilles
etcommunautésdesombrerdansla
pauvreté^m
Lescoopératives regroupent
un milliard de membres,emploient
110millionsmillions de personnesdansdansle
monde.Lechiffre d'affairesdaffaires des300
premièrescoopératives représente
l'équivalentléquivalent du produitintérieurbrut
de fa neuvièmepuissancemondiale.
Cesorganisationsorganisations sont
naturellementfortement hétérogènesmais
sont toutes animéespar des
principesd'organisationdorganisation qui seréfèrent
àsept principesprincipes coopératifs. C'estCest
une choseexceptionnelle queque des
organisations
sidisséminéesdeparle
mondeseretrouventdansdesmodes
de penséeet de gestion entrepre-
neurialeproches,au-delàdes
adaptationstations culturellesculturelles ou sectorielles
liées, entre autres, à l'histoirelhistoirel'histoirelhistoire de
chaquepays.
Laforce de ces organisations
résidedans ce qu'ellesquelles partagent.
L'uneLune de cesvaleurs est la
dimension
collective,collective, démocratique. Le
deuxièmedeuxième principeprincipe de l'alliancelalliance
coopérativeinternationale, intitulé
KPouvoirdémocratique
exercé
parles
membres"précise
ainsique
aLescoopératives
sont des
organisations
démocratiquesdirigéespar
leursmembres
quiparticipent
activement
àl'établissementlétablissementdespolitiques
età laprisededécisions,Leshommes
et lesfemmeséluscomme
représentantsdesmembressontresponsables
devant eux. Dansleslescoopératives
de premierniveau,lesmembresont
desdroits devoteégauxenvertu de
la règle "un membre,une voix", les
coopérativesd'autresdautres niveauxsont
aussiorganiséesde manièredémo-
cratiquel
Cesorganisations
favorisentainsi
unemobilisationdesmembreset
permettent
de dirigerdiriger collectivement
l'organisation.lorganisation. Lanotiondedirigeant
passe
au secondplan,cequi importe
essentiellementestleprojetcollectif
del'organisation.lorganisation.
Lesorganisationsorganisations de
l'économieléconomiesociale fonctionnent donc sur
un ressort démocratique. Réel, il
concerne une très large part de la
populationfrançaise.Lesmutuelles
desantéetd'assurance,dassurance, qui couvrent
lasantéet lesbiens,comptentainsi
plus de 35 millionsmillions de membres
votants. Les22 000 coopératives
recensent,quantàelles,23 millions
demembresvotants,soit autant que
les700 000 associationsactives en
France.Cette large basedu kcorps
1 > Voir \arubrique Members du site de
l3 Fédérationinternationale descoopératives
et mutuelles d'assurancedassurance www.icmif.org.
2 > Messagedu secrétairegénéral, Journée
internationale des coopératives, le 3 juillet
2011,www.un.org/fr/events/coopsvear.
3 > Voir les principesprincipes coopératifs de
l'AlliancelAlliancel'AlliancelAlliance coopérative internationaleinternationale de
1995 sur le site du Mouvement
coopératif
français www.cntreprises.coop, onglet
K7principes coopératifs ».
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électorai*nécessite
ainsidesefforts
importantsimportants de mobilisationmobilisation de !a
part des organisations. Certains
auteurs constatentque ces
organisations,sanstrahirtrahir leur idéal
premier,subissentun «épuisementde
la forme démocratique [Thériault,
1995). Sansentrer dans le débat
du dynamisme démocratique, qui
néanmoins se révèlerévèle réel depuis
une dizainedizained'années,dannées, nousfondons
notre analysesur un casparticulier
decoopérativesquiallientdimension
entrepreneuriale
et réalité
démocratique
iescoopératives
d'activitésdactivités et
d'emploidemploi (CAE).
Pourquoi devenir entrepreneur
collectifcollectif Si les associations, les
mutuelleset lescoopératives
se
distinguent
toutestroisdesautrestypes
d'organisationdorganisation par leur dimension
démocratique, notre lecturelecture sera
cellede lanotion d'entrepreneuriat.dentrepreneuriat.
De cestroistrois types d'organisation,dorganisation,
cellesqui sont plusen adéquation
avecla dimension entrepreneuriale
sont lescoopératives.Les
associationsvisentbiensouventàapporter
une aide,aide, un soutiensoutien ou à
développer
uneune activitéactivité sociale,sociale,
culturelle,
politiquepolitique àdimension large.
Ellespeuvent contribuer à
apporter
rayonnement, soulagementou
influence. Unedimension altruiste
estainsisouventunecaractéristique
forteforte de ce type d'organisation.dorganisation.
Lesmutuelles sont, quantquant àelles,
desorganisationsorganisations dans lesquelles
les individusindividus sesont associéspour
accéderà un service, une
protection.La mutuelle apporteainsi une
protection collective, dansun
système
de réciprocité organisée.Les
coopérativessont l'expressionlexpression d'undun
engagementcollectif,d'unedune volonté
«d'entreprendredentreprendre ensemble».
Entreprendre,prendre, produire,produire, développer
ensemble,au sein d'unedune entreprise
collective, inscritinscrit l'engagementlengagementl'engagementlengagement de
l'individulindividu dansune «dynamiquede
naturepolitique (Bodet,deGrenier
et Lamarche, 2013)2013) touttout autant
qu'économique,quéconomique,
Les coopriHTivcs
d'^ictivitésd^ictivités et cl'eniploicleniploi
LemouvementdesCAEa
prospérédepuissacréation sur la
proposition
d'undun cadrecollectif partagé
commealternativeàla
démultiplication
d'entreprisesdentreprises individuelles.
Cemouvement,lancé en 1995
àLyon,vise à utiliser la forme de
la coopérationouvrière(Scop)pour
permettre à despersonnesportant
un projet entrepreneurial de
développer
leur activité économiqueen
qualitéde salarié-associé
autonome
dela sociétécoopérative,plutôt que
commetravailleurtravailleur indépendant ou
gérantd'unedune petite société.
LesCAEsontsont donc des Scop
multiactivités qui font participerparticiper à
la mêmeentreprise le jardinier
l'informaticienne,linformaticienne,l'informaticienne,linformaticienne, la consultante et
lecoiffeur,chacunétant pleinement
responsable
ducentred'activitédactivité
économiquequi permet de le salarier.
Autre caractéristiquecaractéristique importante,
cesScopsontouverteset accueillent
en permanence de nouvellesnouvelles
personnes,
leur procurant un appui
pour lesles soutenir dans leursleurs
projetscet accompagnementétant
le plus souvent largement financé
par conventionnement avec les
pouvoirs publics. Cette ouverture
exigede mettreen unesolide
pédagogied'inclusiondinclusion desnouveaux
membresà laviecoopérative,
afinde
les amenerd'unedune
vision M
indépendantedante de leur
activitéactivité à une
coresponsabilité
dans une
entrepriseprise commune,
qui articulearticule
autonomieindividuelleindividuelle et solidarité,
responsabilités,gouvernance
collective.Ilexisteàcejour environ80
entreprises
decetypeen France,
rassemblant
5 000 personnes,
dont 500
sont associéesde leurssociétés.Si
unegrandediversitédepratiqueset
desituationssemanifesteauseindu
mouvement,dansdenombreuxcas,
il s'agitsagits'agitsagit biendu choix,volontaire,volontaire,de
la part d'entrepreneursdentrepreneurs individuels
de s'engagersengager dans une démarche
d'entrepreneuriatdentrepreneuriat collectif.
Les c:o(}péralives
sont l'expressionlexpression
d'undun engagement
colleetif
Coopaname,une entreprisepartagée
Coopaname
estunecoopérativeouvrièreissuedu mouvementdescoopératives
d'activitésdactivités et d'emploi,demploi, dont elle est emblématique.Multiactivitéset ouverte,
Coopanameproposeàtout travailleur,qu'ilquil soit graphisteou rempailleurde
chaises,
consultantou e-commerçant,
développeurinformatiqueou magicien,
d'intégrerdintégrer librementlacoopérative,d'ydy apportersonsavoir-faireetd'ydy développer
demanièreautonomeuneactivitééconomiquequilui permettrades'ysy constituer
revenusdirectssalariéset protectionssociales.Ensemble,
Coopanamiennes
et
Coopanamiens
construisentuneentreprise
commune,
démocratique
etexigeante,
afin de sedonnercollectivementlesrégiesde droit du travail, lessécurités,la
formation professionnelle,
la mutualisationdesrisques,lessolidaritéssociales
dont ilsont besoinpour exercerleursmétiers,dansde bonnesconditions
économiques,
sociales
etéthiques,Nidépendants,
ni indépendants,
lescoopérateurs
invententau quotidienun cadreoriginal le rapportau travail estfondésur
un lien socialet nonun lien desubordination(quecettedernièresoitjuridique
ou économique)
ou un rapportcommercialCecadreestdenaturemutualisteet
tracelescontoursd'unedune nouvelleformed'organisationdorganisation la«mutualitédetravail».
Crééeen 2004,Coopaname
rassemble
à cejour environ700personnes
à divers
stadesdu développement
desactivitéséconomiques
qu'ellesquelles animent,seulesou
en groupesde coopération.Elleest principalementprésenteen
au traversde sixétablissementsdansles20'2020' et 13'1313' arrondissementsde Paris,
àAuberviliiers,Nanterre,Chevilly-Larue
et LeMans,et forme avecScop276
Rouen),
VecteurActivités{à Grenoble),
Coopératifs (coopératives
dédiéesaux
services
à la personne)
et Esscoop
(aViry-Châtillon),unemêmecommunautéde
coopérateurs.
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Citoyenneté
économique
Celien coopératif n'estnest pas
singulieril est de nature citoyenne.
L'entrepriseLentreprise coopérativequi naît de
la volonté collective de ses
sociétairesrenvoie,à proprementparler,
àl'idéelidée du contrat social elle
permet
de dessinerdessiner la possibilité de
l'autonomie,lautonomie, de la liberté de
l'individu,lindividu,
par l'existencelexistence d'undun collectif
créateurdedroits.Elles'opposesoppose tout
aussibien à l'indépendancelindépendance et à
l'insécuritélinsécuritél'insécuritélinsécurité due à l'absencelabsence de lien
social qu'àquà lasubordination et à
l'impositionlimposition desrèglespar tapartie
dominante,
Enintégrant uneCAE,l'individulindividu
entreprenant perdbeaucoupmoins
en indépendancequ'ilquil negagneen
capacité d'actiondactiond'actiondaction collective.collective. C'estCest
sans doute lorsqu'illorsquillorsqu'illorsquil le comprend
qu'ilquil devientdevient véritablementvéritablement coo-
pérateur et faitfait le choix éclairéde
s'inscriresinscrire durablement danscette
modalité du travail et de l'entre-lentre-
preneuriat.
Cetype d'expériencedexpérience interroge
de manièrefondamentalele rapport
aupouvoirnouéentrele dirigeantet
l'entrepriselentreprise qu'ilquil dirige.
Seposela questionde la
légitimitéà quelle sourcele chef d'unedune
entrepriseva-t-il puiserle pouvoir
dont il dispose Selonque
l'entrepriselentreprise
est individuelleou sousforme
desociété,
géréeparsonpropriétaire
ou par un management,on
répondra
la détention du capital, d'unedune
compétence, d'undun métier, d'unedune
hérédité. Lacoopération ouvrière
apporteuneautremodalité,très
originaleginale le dirigeantdirigeant est celui dont
lestravailleursestiment
démocratiquement
qu'ilquil porterale mieux leur
volonté collective. Il détient donc
davantagederesponsabilitésquede
pouvoirs et risque en permanence
de quitterquitter son mandat socialsocial s'ilsil
l'oublie.loublie. Dansle casde la CAE,on
setrouve à proprementparler dans
ceparadoxeque lechef d'entreprisedentreprise
Pourquoi préférer
le mode collectif
Lemoded'entrepreneuriatdentrepreneuriat
collectif
proposéparlesCAEprésente
un
certain nombred'avantagesdavantages
objectifs.
Demanièreclassique,le choix
d'intégrerdintégrer une CAEalongtempset
souvent reposésur la recherchede
diversavantages
romprerompre
l'isolementlisolementdu créateur,
pouvoirpouvoir
bénéficieret participer
de mécanismes
d'accompagnementdaccompagnemententre pairs,
mutuallsermutuallser un
certain nombrede
fonctions comptables,
administratives,
juridiques, partager le risque,
lestrésoreriesdesactivités...
Maissi cesavantages«
concurrentiels
Bpeuventfacilement
expliquer
le choix d'intégrerdintégrerd'intégrerdintégrer une CAE
plutôt que de créerune EURLou de
s'établirsétablir commetravailleur
indépendant,ilsn'expliquentnexpliquent paslechoix d'ydy
rester,des'ysy associer,d'ydy prendredes
responsabilités,de s'ysy faire élire à
desmandatssociaux.Pourle
comprendre,
il est nécessairede
constater
un décalageentre les notions
de démarchedémarche entrepreneuriale
LesCAEoffrent
de dépasser
l'alternativelalternative
subordination/
indépendance
et de directiondirection d'entreprise.dentreprise.d'entreprise.dentreprise. La
motivation à créer une entreprise
ou, plussimplement, à«semettre
à soncompte s,tient souventbien
moins à une volonté d'êtredêtre «chef
de quoi que ce soit s, qu'àquàqu'àquà l'envielenvie
d'exercerdexercer librement un savoir-faire,
de pouvoir«bienfaire sonmétier,
de nepasavoirarendrecomptedes
usages
desontemps.Autrementdit,
la créationd'entreprisedentreprise adavantage
derapportavecle refusdela
subordinationdansle travail qu'avecquavec la
figurefigure héroïque de l'entrepreneurlentrepreneur
schumpetérien.
C'estCest à l'aunelaune de ce constat
qu'ilquil faut interpréterinterpréter l'intérêtlintérêt
suscité par les CAE. Car l'entre-lentre-
preneuriat collectifcollectif en mode
coopératifqu'ellesquellesqu'ellesquelles proposent offre de
dépasser
l'alternativelalternative subordination/
indépendance.
C'est-à-direCest-à-dire répondre
àl'aspirationlaspiration d'êtredêtre dansun
collectif,
d'ydyd'ydy trouver de la parité,parité, de la
mutualité,mutualité, de la coopération, de
la réassurance,dessolidarités,sans
que celasoit lié a l'existencelexistence d'undun
lien de subordination (ou, en sens
inverse d'êtredêtred'êtredêtre autonome, de se
réapproprierla pratiqueet lesfruits
de l'exercicelexercice desonmétier,sansêtre
pour autant indépendant, c'est-à-cest-à-
dire isolé dans un monde
économiquebrutal).
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est juridiquementjuridiquement salariésalarié par des
entrepreneursindividuelsindividuels qui l'ontlont
élu, et que ces entrepreneurs ont
choisiderenonceràl'indépendancelindépendance
pourn'êtrenêtre subordonnésàpersonne,
sauf au collectif qu'ilsquils constituent
ensembleet gèrent
démocratiquementNon,si l'onlon veut
bien admettre que les notions de
dirigeant et d'entrepreneurdentrepreneur ne sont
pastoutes coulées dans le même
mouleet qu'ilquil existedéjà,nichées
au
del'économie,léconomie, desentreprises
efficacesqui pensentet agissentà
contre-courant de la doxade notre
mondefinanciarisé. «
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