L`Institut de cardiologie de l`Université d`Ottawa pourra mettre au

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L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa pourra
mettre au point, produire et étendre l’utilisation de nouveaux
isotopes médicaux
De nouveaux indicateurs radioactifs produits sur place sans réacteur
nucléaire
OTTAWA, le 9 novembre 2009 – Les chercheurs de l’Institut de cardiologie de l’Université
d’Ottawa (ICUO) recevront près de la moitié du montant d’une subvention fédérale de 5,4 millions
de dollars visant à pallier la pénurie d’isotopes médicaux à la suite de l’arrêt du réacteur nucléaire
de Chalk River. Deux équipes de recherche travailleront à la mise au point de deux isotopes
médicaux de rechange pour les examens d’imagerie médicale. Les chercheurs évalueront
également de nouvelles applications liées à leur utilisation dans le diagnostic de la maladie du
cœur et les moyens d‘accélérer leur production et leur distribution au Canada.
Les indicateurs sont des produits radiopharmaceutiques utilisés pour visualiser un certain nombre
de maladies ou de traitements à l’aide de techniques d’imagerie sophistiquées. L’Institut de
cardiologie est l’un des rares centres ayant la capacité de produire sur place de nouveaux
indicateurs à très courte durée de vie, et ce, sans le recours à un réacteur nucléaire. À l’heure
actuelle, l’Institut de cardiologie fournit des isotopes médicaux de rechange à L’Hôpital d’Ottawa
pour remplacer le technétium-99m, le principal isotope médical produit à Chalk River jusqu’en mai
dernier.
Deux équipes de recherche de l’ICUO ont obtenu deux subventions annuelles totalisant 2,17
millions de dollars, provenant des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). En juin dernier,
la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, a annoncé le financement de recherches visant
à mettre au point de nouveaux indicateurs radiologiques.
« Nous sommes conscients de la nécessité criante de proposer des solutions de rechange aux
isotopes médicaux couramment utilisés. À titre de centre national de recherche et d’imagerie
cardiaque diagnostique à la fine pointe, l’Institut de cardiologie joue un rôle de pionnier en matière
de découvertes scientifiques visant à améliorer les méthodes d’imagerie diagnostique », explique
le Dr Terrence Ruddy, chef de la Division de cardiologie et directeur du Service de cardiologie
nucléaire de l’ICUO.
Le Dr Ruddy dirige une équipe de chercheurs de l’ICUO dont les travaux portent sur une nouvelle
classe d’indicateurs marqués à l’iode 123 (123I), utilisés en tomographie par émission
monophotonique (TEMP) dans le diagnostic des coronaropathies. L’imagerie TEMP repose sur
l’utilisation d’une caméra conçue pour créer des images illustrant la fonction des organes.
L’iode 123 (123I) est actuellement employé pour détecter et évaluer les maladies de la glande
thyroïde.
Le second projet de recherche, dirigé par Robert de Kemp, Ph. D., physicien principal spécialisé
en imagerie cardiaque à l’ICUO, prévoit l’utilisation du rubidium 82 (82Rb), un indicateur à très
courte durée de vie qui entraîne une exposition minimale à la radiation pour les patients. Le 82Rb
est considéré pour ces raisons comme aussi précis et plus sûr que technetium-99m (99mTc),
lequel est couramment utilisé en imagerie TEMP. Le 82Rb, qui peut être produit à l’Institut de
cardiologie dans un petit générateur de la taille d’un réfrigérateur miniature, est utilisé à l’Institut
depuis plus de 10 ans pour diagnostiquer les coronaropathies à l’aide de la tomographie par
émission de positons (TEP).
« L’équipe de cardiologues, de physiciens et de médecins spécialisés en médecine nucléaire de
l’Institut de cardiologie, étendra l’utilisation clinique de cet isotope médical de rechange dans
diverses régions du pays au cours des prochains mois. D’ici deux ans, nous comptons prouver
son utilité et son excellent rapport coût-efficacité, comparativement aux indicateurs marqués au
technétium », précise Robert de Kemp.
De faibles quantités d’indicateurs radiologiques sont utilisées dans les produits
radiopharmaceutiques et les isotopes médicaux. Une fois introduits dans l’organisme, ils laissent
un tracé lumineux visible à l’aide de caméras spécialement conçues pour l’imagerie TEMP et
TEP. Alors que les radiographies permettent de visualiser la structure des organes internes du
corps, les techniques d’imagerie TEMP et TEP créent des images en 2D ou en 3D qui permettent
aux médecins d’observer le fonctionnement du cœur, par exemple, et le débit sanguin cardiaque.
L’Institut de cardiologie réalise le plus grand nombre d’examens d’imagerie cardiaque au Canada
à l’aide de nombreux équipements de pointe, dont certains de nouvelle génération, nouvellement
acquis. L’Institut de cardiologie fournit en outre la région d’Ottawa en isotopes de rechange pour
les examens d’imagerie visant le diagnostic du cancer. Ce projet d’approvisionnement est lié à un
consortium national d’organismes de recherche approuvé par Santé Canada pour produire des
isotopes médicaux pour la distribution régionale. L’Institut de cardiologie a été désigné parce qu’il
possède son propre cyclotron. Un cyclotron produit des isotopes de courte période physique sans
le recours à un réacteur en bombardant une cible par un faisceau de protons accélérés.
À propos de l’ICUO
L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa est le centre de santé cardiovasculaire le plus
important et le plus innovateur au Canada, qui se consacre à la recherche, au traitement et à la
prévention des maladies du cœur. Nous offrons des soins de pointe personnalisés, façonnons
la pratique de la médecine cardiovasculaire et révolutionnons notre compréhension des
maladies du cœur ainsi que leur traitement. Nous acquérons de nouvelles connaissances et
utilisons ces découvertes pour améliorer les soins. Au service de la communauté locale,
nationale et internationale, nous sommes les pionniers d’une nouvelle ère dans le domaine de
la santé cardiaque. Pour de plus amples renseignements, visitez le www.ottawaheart.ca.
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Rédacteurs : Deux photos sont disponibles; l’une montrant l’équipement utilisé en imagerie par
TEP, l’autre les résultats d’un examen d’imagerie TEP.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Marlene Orton
Gestionnaire principale, Affaires publiques
Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
613 761-4427 [email protected]
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