Notes extraites de L’art Indien de Roy C. Craven
Harappa, les débuts sur les rives de l’Indus
Civilisation urbaine, elle connut son apogée à la n du 3ème millénaire avant J.-C., elle se situait le long de
la mer d’Oman, au nord et au sud du delta de l’Indus, jusqu’à Delhi.
2 principales cités les sites archéologiques de Mohendjo-Daro et Harappa
Caractéristiques planication urbaine sophistiquée, égoûts recouverts, magasins, temples, citadelle
surplombant la ville basse (probable fonction de réservoir d’eau recueillant les eaux de mousson), grands
bains, entrepôts à grains
Technologie mixte pierre et bronze
Oeuvres d’art caractéristiques les cachets de stéatite, de petite taille (2,5 à 4,5 cm²), gravés, enduits
et cuits. Les symboles pictographiques restent sans explication. Les représentations d’animaux y sont
très variées : réalistes (tigre, éléphant, rhinocéros etc.) ou créatures fabuleuses. On y trouve parfois une
silhouette humaine.
Poterie très grande variété d’objets
Statuaire de cuivre, calcaire, stéatite
La civilisation Harappa décline à cause de bouleversements de l’environnement : évolutions tectonique
dont résultèrent des inondations de longue durée.
Mohendjo-Daro, vue de la citadelle, v. 2300 av. J.-C. Mohendjo-Daro, cachet gravé, 2300-1750 av. J.-C. Harappa, Torse de danseur, calcaire, 2300-1750 av. J.-C.
Hypothèse du peuplement de l’Inde Le peuplement de l’inde se fait vraisemblablement depuis le sud de
l’inde. Les premiers indiens sont un peuple proche des aborigènes d’Australie. Il est probable que l’inde
fût jadis reliée par une gigantesque langue de terre à l’Indonésie et l’Australie. Ce contact terrestre fût
interrompu par la montée du niveau des mers à la n de l’ère glaciaire.
Peintures rupestres, à partir de 5500 avant J.-C., dans le centre de l’Inde (région de Bhopal). Elles
représentent des animaux accompagnés d’humains stylisés, dans des scènes de chasse ou de magie. Les
pigments sont minéraux, ils sont appliqués au doigt ou à l’aide d’une tige.
Les sociétés dravidiennes, sud de l’Inde : peintures murales, tombes mégalithiques, poteries, site célèbre :
les grottes d’Adjantâ
Les aryens, nord de l’Inde. Ils répandent le concept d’une foi fondée sur le sacrice à des divinités
personniant les forces de la nature. Ils mettent en place un système social de castes issu des
pratiques religieuses : les brahmanes, les prêtres ofciant les sacrices - les kchatriya, guerriers, rois ou
administrateurs - les vaiçya, marchands - les çudra, agriculteurs, travailleurs ou serfs - les hors castes, les
intouchables et les dasas à peau brune, les esclaves.
Les textes du Rivêda et le livre des vêda, 1500-1000 avant J.-C., le plus vieil ouvrage religieux du monde. Il
comporte 1028 hymnes à plusieurs divinités.
Les poèmes épiques : le Râmâyana et le Mahâbhârata, vers 400 avant J.-C., le plus long poème du monde
90 000 vers ou slokas.
Ce sont le fruit d’une transmission orale, ils sont transcrits des siècles après leur conception.
Histoire et religion : les origines
art-indien.indd 1 18/05/2008 18:13:48
Concepts nouveaux
Bhakti, l’amour dévot de la divinité (deviendra un élément important du culte de Krichnâ)
Djanâ, connaissance des textes spirituels
Yoga, système mystique d’accès à la connaissance par l’ascèse et le contrôle physique de sens
Le bouddhisme, en 556 avant J.-C. naît Siddhârta, élevé comme un prince dans les contreforts népalais, il
renonça au monde à 29 ans et se mit en quête de la vérité spirituelle. Il passe 6 années dans l’abnégation,
il se plonge dans la méditation à Bodh Gayâ où s’élevait le Bodhidrouma, l’arbre de la sagesse, le guier
sacré. Après 49 jours de méditation vint l’illumination, l’éveil : il se leva et alla prêcher son premier sermon
à Sârmâth. Il parcourut durant 15 ans le bassin du Gange, prêchant et convertissant. Il organisa le premier
ordre de moines bouddhistes et partagea avec les foules la sagesse des ‘quatre nobles vérités’, du ‘noble
sentier octuple’ ou ‘chemin du milieu’ qui conduit à la libération, au nirvanâ.
Le djaïnisme, autre important mouvement religieux, ses idées maîtresses sont l’ascétisme et le caractère
sacré de toute vie, le concept central : la non-violence, ahimsâ, son fondateur : Mahâvîra ou grand esprit
vers 599-527 avant J.-C.
En 326 avant J.-C., l’armée d’Alexandre après avoir conquis le grand empire de perse franchit l’indus et
déferle sur les plaines indiennes. La présence grecque en inde fût de courte durée mais spectaculaire, il en
résultat la formation du premier empire indien de l’histoire, celui de Maurya vers 322 avant J.-C..
Empire couvrant le nord de l’inde du Gange à l’Indus, capitale : Pâtalipoutra
Empereur le plus cèlèbre Açoka Priyadarçin. Il se convertit au bouddhisme à la huitième année de son
règne, après la bataille sanglante de Kalinga. Il t du bouddhisme l’une des principales religions du monde
et la plus importante d’Asie.
Les stoûpa sont des objets de culte contenant des reliques, ils signalent les sites sacrés du bouddhisme,
Colonnes de pierre polie, pilier de Lauriya Nandangarh, couronné par un lion assis et de Sârnâth.
Inuence perse, interprétation indienne des motifs helléniques ou iraniens.
La statuaire est caractéristisée par ‘le poli Maurya’.
Les grottes sculptées, comme dans le Bihâr, grottes voûtées creusées dans des monolithes par les ascètes
Adjivika, la sculpture imite la construction de bois et de chaume. Il en existe de nombreux exemples. Le
plus belles salles de ce genre : les cavernes Lomas Richi et Soudama, voûte en berceau et décor sculpté.
L’époque Maurya : le premier art impérial
Lauriya Nandangarh, colonne inscrite, v. 242-241 av. J.-C. Pâtalipoutra, chapiteau, 3ème s. av. J.-C. (musée de Patna)
art-indien.indd 2 18/05/2008 18:13:49
L’empereur Açoka meurt en 232 avant J.-C., l’empire Maurya est partagé en deux. De nombreuses parties
de l’empire acquièrent leur indépendance, le pouvoir administratif s’érode. En 185 avant J.-C. le dernier
empereur Maurya fût assassiné par l’un de ses généraux brahmanes, lequel prit alors le pouvoir donnant
son nom Çounga, à cette nouvelle dynastie. Le bouddhisme perdut progressivement son rôle de religion
principale au prot du brahmanisme.
Monument le plus spectaculaire de cette époque : la crypte bouddhique creusée dans le roc à Bhâdjâ vers
250 avant J.-C.
Le Tchaitya, sanctuaire, lieu de culte, temple-grotte. Couverts de reliefs alors peints.
Le tchaitya de Kârli (150 km de Bombay)
Stoupa, sculpture hémisphérique, réceptacle de dépouilles humaines, symbolise le nirvanâ. Il devint partie
inrégrante du Tchaitya.
Bhârout, l’un des monuments indiens les plus anciens et signicatifs. Répertoire de la mythologie
bouddhique, réservoir de motifs iconographiques qui seront repris dans l’art bouddhique comme
brahmanique.
La dynastie Çounga : Tchaitya, vidhâra et stoûpa
Invasion des tribus de nomades venus des steppes : les Scythes, les Youch-chi de Mongolie. Les
Satavahana (nommés Andhra dans les Pourâna de l’époque Goupta) s’emparent du pouvoir à Dekhan et
donnent leur nom à la région d’Andhra Pradesh.
Leur règne atteint son apogée au 2ème siècle où ils contrôlent la plupart des voies commerciales et ports de
l’Inde.
Le Stoûpa de Sântchi érigé à l’époque maurya fût agrandi, on doubla ses mesures et remplaça ses
anciennes barrières en bois les Vedika, par d’autres massives en pierre.
Statuaire en ronde-bosse, la pose classique ‘à trois exions’ ou ‘tribhanga’ apparaît, elle caractérisera
désormais toute la sculpture indienne.
L’art Andhra se diffuse dans le reste du monde.
Foyer du rituel bouddhique, le Stoûpa fût exporté, en même temps que la foi, vers des contrées où il subit
des métamorphoses pour devenir la pagode pointue de birmanie, le Chorten tibétain, la pagode à toitures
multiples chinoise et la ‘montagne univers’ de Boroboudour à Java.
Des bijoux et objets s’exportent, on retrouve un manche de miroir représentant une Yakchini ou courtisane,
dans les cendres de Pompéi.
Le Stoûpa d’Amarâvati (150-200), survécut jusqu’au début du 19ème siècle où le marbre qui le recouvrait fût
transformé en plâtre par un propriétaire avide. Certaines sculptures furent conservées in extremis, on les
retrouve au musée de Madras et au British museum.
Déclin de l’hégémonie Andhra dans le Dékham, domination du brahmanisme.
Kârli, façade du Tchaitya, n 1er début 2ème s. Kârli, couple Mithouna, n 1er début 2ème s. Kârli, façade du Tchaitya, n 1er début 2ème s.
L’époque Andhra : les montagnes univers
art-indien.indd 3 18/05/2008 18:13:50
Âge d’or artistique: l’Inde du nord au début de l’ère chrétienne
L’église bouddhique de Gandhâra: mutation de la forme monastique rudimentaire du Hînayân (‘le petit
véhicule’) en une foi plus vaste, plus humaniste, du nom de Mahâyâna (‘le grand véhicule’), cosmologie
des saints (les boddhisatva), pivot le bouddha, à l’origine simple mortel, fait sauveur, puis dieu. L’église
bouddhique créait à cette époque une image de sa divinité.
Commerce entre Rome et l’Asie orissant, route de la soie, commerce bilatéral
< Asie : soie et épices
< Rome : objets d’or et de verre, artisanat
Le règne de Kanichka, vaste royaume, capitale : Pechawar
Monnaie, traduit une cohabitation harmonieuse avec les religions et peuples divers composant son
royaume. Panthéon complexe : divinités perses, romaines, brahmaniques, bouddha
Sculpture, échanges avec les sculpteurs romains, grand impact sur le style et l’imagerie de la sculpture
indienne
- Épisodes de la vie de bouddha
- Le Stoûpa de Kanichka aux portes de Pechawar, aujoud’hui disparu, il subsiste le reliquaire.
L’époque Kouchâna : Gandhâra et Mathourâ
Sântchî, grand Stoûpa, 3ème siècle av. J.-C. au 1er siècle Sântchî, grand Stoûpa, détail Amaravâti, tête de Bouddha, 3ème siècle
Pièces en or, n 1er siècle début 2ème siècle Gandhâra, frises (La naissance de Bouddha et L’assaut de l’armée de Mâra, 2ème siècle
Milieu 3ème siècle, le commerce se dégrade, des conquêtes perses affaiblissent le pouvoir des Kouchâna.
Au 5ème siècle les Hephthalites déferlent des montagnes depuis l’Asie centrale et ravagent le Gandhâra.
Toutefois une deuxième école du Gandhâra subsistera en Afghanistan et au Kachmir jusqu’au 8ème siècle:
centres monastiques bouddhiques, les grottes sculptées de Bâmiyân, les trois bouddha colossaux des
falaises de Bâmiyân, la statuaire de plâtre.
La sculpture bouddhique de la période Kouchâna à Mathourâ
art-indien.indd 4 18/05/2008 18:13:50
Nouvel empire vers 320 dans le bassin oriental du Gange (état actuel du Bihâr), domination étendue à
l’Inde du nord et à l’Inde centrale. L’époque Goupta est considérée comme période classique de l’art
indien. Capitale : Pâtalipoutra. Écrasés par l’invasion des Huns hephtalites n 5ème siècle. Époque de
culture et d’opulence.
Zénith de cette période : le règne de Tchandagoupta II (375-475) dont le joyau fût le grand poète sanskrit
Kâlidâsa
- Fresques peintes des grottes bouddhiques d’Adjântâ
- Sculptures bouddhiques de Sârnâth, le groupe des ‘bouddha mouillés’
- Essor de l’art Hindou, représentations du brahmanisme védique : Sanctuaire d’ Oudayâgiri près de
Bhopal, Temple de Dachvatara
- Peinture la plus ancienne conservée dans le monastère d’Adjânta, sujet : la vie et les incarnations de
Bouddha, son décor est le monde familier de l’artiste.
6ème siècle, les Huns après avoir soumis Gandhâra, mirent n à l’empire Goupta. Nouvel empire dans le
Doâb avec le roi Harcha, administrateur, guerrier et poète. Capitale : Kanaudj, ville phare de l’inde du nord,
jusqu’à l’arrivée de l’islam au 12ème siècle.
- Temple Dachvatara à Deogarth dans le Dekhan
Les époques Goupta et Post-goupta
Mathourâ, Bouddha, n 4ème début 5ème s. Déogarth, Temple vichnouïte de Dachvatara, v. 425
Gouldara, ruine d’un Stoûpa du Gandhâra Bâmiyân, Bouddha, début du 5ème siècle
Adjânta, grotte n°19, relief n 5ème s.
Adjânta, grotte n°1 et peinture murale Bodhisattva Padmapâni, n 5ème s.
art-indien.indd 5 18/05/2008 18:13:52
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !