solutions d’accès à l’énergie pour les populations hors-réseau
a fait place à de nouvelles approches,
qui diffèrent des précédentes par leur caractère plus « libéral »: s’adressant aux populations dont les
revenus sont très faibles, elles peuvent notamment s’appuyer sur la distribution et la commercialisation
de petits systèmes autonomes et multifonctionnels, caractérisés par leur autonomie et leur portabilité,
donnant accès à des services basiques (éclairage solaire, recharge de téléphone).
La promotion de telles solutions fait aujourd’hui l’objet de programmes soutenus par les bailleurs de
fond internationaux, en particulier et parmi d’autres, le programme IFC-World Bank Lighting Global,
et ses programmes régionaux en Afrique et en Asie (Lighting Africa, Lighting Asia). Ces programmes
contribuent largement à soutenir des partenariats public-privés (ONG-multinationales et entreprises
locales) et à ouvrir des opportunités aux entreprises sociales pour développer des offres de produits et
services innovants d’accès à l’énergie auprès des populations locales. Mais on peut également les
considérer comme des tentatives d’institutionnalisation et de régulation des marchés de la pauvreté
énergétique, qui sont par ailleurs frontalement investis par des offres de produits ultra low cost de
moindre qualité issus des marchés asiatiques via des circuits d’importation internationaux pour partie
informels.
La recherche doctorale portera sur l’analyse des institutions formelles contribuant au développement, à
l’organisation et la régulation de ces marchés de solutions/innovations d’accès à l’énergie pour les
populations hors réseau. La thèse s’intéressera d’une part aux actions initiées par les acteurs bi/multi-
latéraux dans le champ du développement (BM, banques régionales, agences de développement,
ONG), aux échelles internationales et locales ; d’autre part, aux actions émanant des gouvernements
locaux et opérateurs d’Etat (ministère, agences d’électrification). L’analyse portera sur l’identification
des référentiels dominants et des instruments d’action mis en œuvre, à leur cohérence ou potentielles
contradictions, ainsi qu’à leurs impacts sur l’organisation des différentes filières des marchés de la
pauvreté énergétique. En lien avec le programme de recherche global, les terrains d’investigation
privilégié seront : le Burkina Faso, le Sénégal et Madagascar.
Conditions d’encadrement et inscription institutionnelle
Le candidat bénéficiera d’une allocation doctorale AGIR-POLE de l’Université Grenoble Alpes
. Le
programme AGIR-POLE vise à soutenir des projets scientifiques ou technologiques innovants, des
idées novatrices, le développement de collaborations approfondies entre laboratoires ou entre équipes,
etc., en contribuant notamment aux axes stratégiques intra-pôles.
La thèse apportera sa contribution au programme de recherche interdisciplinaire SPI-SHS associant
plusieurs chercheurs des laboratoires PACTE, CREG et GSCOP de l’Université de Grenoble Alpes.
Le jeune chercheur intégrera donc un collectif de recherche et pourra bénéficier de l’appui des
compétences et réseaux variés qui le constituent, ainsi que des coopérations internationales déjà
établies.
Un comité de thèse associant des collègues experts du domaine sera constitué et interviendra dès la
première année de thèse.
Le candidat bénéficiera d’un financement d’appui de 3000 euros en lien avec son contrat doctoral.
85% de la population n’ayant pas accès à l’énergie vit dans des zones rurales isolées.
http://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/uga/annonces-officielles/appels-a-projets-agir-alpes-grenoble-innovation-
recherche-annee-2015-633817.htm