et la mortalité du cancer du col,
et publié dans The Lancet13 a
montré les résultats suivants:
une réduction de 25% de
l’incidence et de 35% de
la mortalité du cancer du
col utérin dans le groupe
intervention par rapport au
groupe témoin ;
la réduction de l’incidence dans
le groupe cible était notable
dès après la première année de
suivi ;
une réduction des stades II et
plus après la troisième année
de suivi ;
l’effet du dépistage visuel
sur la courbe de mortalité a
commencé à être notable à
partir de la cinquième année
de suivi.
Sur la base de ces évidences, la
Guinée a inscrit la lutte contre les
cancers en général, et le cancer
du col utérin en particulier,
dans son Plan national de
et son Programme national de
Un programme national de lutte
contre le cancer a été élaboré et
mis en œuvre. Pour un passage
de la recherche à l’action de santé
publique, l’hôpital universitaire
Donka, en collaboration avec
l’OMS, a mis en place en décembre
2003 deux projets pilotes : l’un
en zone rurale (Khorira), l’autre
en zone urbaine (Conakry)
pour valider différentes
options relatives aux activités
de dépistage et traitement des
lésions précancéreuses du col
de l’utérus. Ces projets ont ainsi
permis de : (i) tester différentes
méthodes de sensibilisation
de la population ; (ii) évaluer
le système d’information pour
le suivi des performances
des projets ; (iii) estimer la
participation de la population et ;
(iv) mettre en place un processus
de formation.
PROJET PILOTE
DE DÉPISTAGE EN
ZONE RURALE
Située dans la préfecture de
Dubreka, à 75 km de Conakry,
la sous-préfecture de Khorira
a été retenue par tirage au sort
pour cette phase pilote. Elle
abrite 20 000 habitants dont
752 femmes de plus de 35 ans. La
combinaison de l’IVA et de l’IVL à la
colposcopie a été utilisée comme
méthode de dépistage. Avant le
démarrage des activités, quinze
prestataires de soins de la zone
ont été formés aux techniques
d’inspection visuelle. Grâce au
porte-à-porte, des mobilisateurs
locaux avec la collaboration
des leaders communautaires
ont invité les femmes à faire le
test de dépistage. Une clinique
mobile équipée et dotée de
consommables se déplaçait
chaque semaine allant de village
en village jusqu’à couvrir toute
la sous-préfecture de Khorira. Le
personnel de la clinique mobile
était composé d’agents du centre
sages-femmes) de Khorira, de
l’hôpital préfectoral de Dubreka
a été décidé qu’au cours d’une
même visite, les femmes positives
à l’une des deux techniques de
dépistage (IVA ou IVL) seraient
traitées instantanément par
cryothérapie (technique du «
double freezing »). Il en a été ainsi
alors que les femmes présentant
des lésions non éligibles pour la
cryothérapie étaient convoquées
dans un délai de deux semaines
à l’hôpital préfectoral pour une
RAD ou une conisation. Les
femmes avec une suspicion de
cancer invasif étaient orientées
vers l’hôpital Donka.
RÉSULTATS DE
Au total trente-deux sorties
de l’équipe mobile ont été
effectuées. Mille trois cent
deux clientes sur 2063 femmes
ayant reçu l’information ont
été dépistées, soit un taux
moyen de participation de
64%. La population était très
motivée et les sous-préfectures
environnantes ont montré un
grand intérêt pour le projet.
Le taux de positivité des deux
tests IVA et IVL dans cette étude
était particulièrement faible ;
1,7% avec 1,5 et 1,9% pour l’IVA
et pour l’IVL respectivement. Le
THE AFRICAN HEALTH MONITOR
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