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Mais, grammaire de l’af de Moignet :
- « dans » : désigne le fait d’être inclus dans un lieu + valeur de situation dans le
temps. Cependant, ne possède pas de valeur notionnelle.
- « en » : exprime le concret spatial, soit dynamique, soit statique (exemple :
« en ville »), ou bine le temps (exemple : « en été »). De plus, possède des valeurs
notionnelles vastes : matière (exemple : « en bois »), manière (exemple : « en
buvant »).
Au 16
ème
, on confond facilement « dans » et « dedans ». « dedans » est soit adv, soit
prép, comme « dessus » ou « dessous ». Vaugelas en 1647 dans ses Remarques sur la langue
française, tente de différencier prép et adv.
Allomorphe
: se dit d’un préfixe unique qui se réalise différemment selon la base
qui le suit. Par exemple, le préfixe « in » peut avoir plusieurs réalisations : « in » apparaît dvt
les voyelles ou consonnes autres que labiales ou liquides, « im » apparaît uniquement dvt
labiales [m, p, b], « ir » dvt [r], et « il » dvt [l].
Dessus
: problème de catégorie entre adv et prép. Au 16
ème
, « dessus » peut être
utilisé à la place de « sur ». Il existe une perméabilité entre les classes gram invariables.
Qd une prép est utilisée seule, soit régime 0, soit adverbialisation de la prép. En FM,
« dessus », « dessous » ne fonctionnent que comme adv, mais « devant », « derrière »,
« avec » fonctionnent à la fois comme des prép et comme des adv.
à :
sert à la construction du cpt du nom.
En AF, on avait une construction absolue qui a disparu au 16
ème
, où on a eu recours
aux solutions analytiques. Qd la construction absolue est présente au 16
ème
, c’est une
volonté archaïsante.
« A » ou « de » restent au 16
ème
, mais très vite, c’est la construction avec « de » qui
l’emporte pour le cpt du nom. « à » est réservé à la langue poétique et est déjà peut-être
archaïque. Dans la langue actuelle, « à » subsiste dans la lange courante.
La valeur des temps :
Distinguer les modes et leur valeur :
- L’indicatif présente le procès comme effectif.
- Le conditionnel dit le désir du locuteur. Mais attention, le conditionnel se
confond avec un temps de l’indicatif, le futur II, qui est le futur envisagé du
passé.
- Le subjonctif marque l’irréalité, il insiste sur la subjectivité. Il relève plus
de la phrase complète, en ce sens qu’il marque souvent la concordance.
Distinction temps simple/temps composé : le temps simple représente l’aspect
accompli du procès, alors que le temps composé représente l’aspect inaccompli.
Distinction PS / IMPFT : ce n’est pas une différence chronologique. Sont en
distribution complémentaire, se complètent au sein d’un même système.
- l’imparfait de l’indicatif : aspect inaccompli, dit tensif. A un aspect sécant,
contrairement au ps qui a un aspect global. Valeur de description. Effet
suspensif, on attend la suite. Visée interne du procès, les événements
peuvent se superposer.
- Passé simple : temps inaccompli, global. Valeur de narration, en rupture
avec l’imparfait. Visée externe du procès, les événements se suivent.