Variables environnementales
Les variables environnementales proviennent de
différentes sources. Les données topographiques
sont extraites d'un modèle numérique de terrain
(MNT) de l'IGN à 50m de résolution. Les
données climatiques sont extraites du modèle
Aurhely de Météo France (1km*1km), désagrégé
à une résolution de 50m (à l'aide d'un modèle qui
utilise les paramètres topographiques pour
préciser les variations dans le carré de
1km*1km). Pour chaque cellule de 50m x 50m
on dispose donc d'une mesure de température, de
radiation, de pluviométrie, d'aridité (index
« Demartone »), de pente, de continentalité
(« Gams »), de positions topographiques
(« Positopo », grande catégories de positions
topographiques vues sous l'angle du
ruissellement : caractérisation des zones de
départ et d'arrivée d'eau), d'altitude, de pente et
d'orientation. On dispose également de variables
édaphiques : teneur en matière organique, pH,
teneur en limon, sable et argile, disponibilité en
eau pour la plante, saturation en eau (capacité du
terrain, quantité d'eau au delà de laquelle elle
n'est plus retenue par les sols), point de
flétrissement ( teneur en eau en deçà de laquelle
la plante flétrit).
Analyse statistique
L'analyse statistique est effectuée sur le logiciel
R (R Development Core Team (2008)).
(1)Réduction de la dimension des variables
environnementales:
Pour éviter tout problèmes de multi-colinéarité et
d'avoir trop de variables à expliquer, nous avons
tout d'abord utiliser une analyse en composante
principale (ACP, Rao 1964) qui permet de
simplifier un jeu de données environnementales.
Cette analyse extrait des axes simplifiés qui sont
en fait des combinaisons linéaires des variables
environnementales. On réduit ainsi la dimension
de l'espace des variables et on évite toute
colinéarité entre les variables (=les axes ne sont
pas corrélés entre eux = ils sont orthogonaux).
(2)Diversité α
La diversité α spécifique est mesurée par le
nombre d'espèces (richesse spécifique) dans
chaque communauté échantillonnée. La diversité
α fonctionnelle peut quant à elle être exprimée en
trois composantes complémentaires : la richesse,
la régularité et la divergence (Villéger et al.,
2008). Ces trois indices se servent de l'espace
composé par les traits fonctionnels. Chaque
espèce -ayant des valeurs particulières de trait-
est un point de l'espace. La richesse fonctionnelle
correspond au volume qu'occupe une
communauté dans cet espace. L'indice de
régularité mesure la régularité de la distribution
des espèces d'une même communauté (cet indice
diminue si la distance (dans l'hypervolume) entre
les espèces n'est pas régulière). Enfin, la
divergence considère la déviation des traits des
espèces vis à vis de la moyenne non pondérée de
la communauté (une divergence de 1 traduit le
fait que les espèces fortement abondantes sont
éloignées de cette moyenne).
Pour étudier comment les diversités α (spécifique
et fonctionnelle) répondent à l'environnement
(exprimé par les premiers axes de l'ACP), on
utilise une analyse de régression linéaire .
Différents modèles de complexité croissante ont
été testés (termes linéaires et polynomiaux de
degré 2).
Le calcul de ces mesures nécessite d'avoir
l'abondance relative de chaque espèce dans
chaque communauté, tandis que les données que
nous avons sont exprimées sous la forme d'un
indice. L'abondance relative est estimée par la
couverture relative. On calcule donc la part
relative de couverture pour chaque espèce (en
utilisant la moyenne des % que l'indice
regroupe). Pour tester la validité des résultats
découlant de ces mesures, nous avons créé une
fonction permettant d'attribuer à chaque espèce
un pourcentage (et non un indice non linéaire) de
couverture. On tire un pourcentage aléatoire
parmi ceux que l'indice regroupe. Pour chaque
matrice ainsi construite,on calcule les indices de
biodiversité, on teste les corrélations et on répète
l'expérience 250 fois. On évalue ainsi si la
distribution des r² est centré sur une valeur ou
alors est totalement dépendante du tirage.
La diversité β est estimée grâce à l'indice de
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