Michael Balavoine
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© ISTOCKPHOTO/FUZZNAILS
Les chiffres donnent le tournis. Entre
2000 et 2010, la consommation
d’antibiotiques a augmenté globale-
ment de 70 %. Parallèlement à ce phéno-
mène, le nombre de nouvelles molécules
trouvées entre 1992 et 2010 n’a été que de
sept alors qu’il était de seize entre 1983 et
1987. Les signaux sont donc clairs : sans
changement clair d’attitude, l’humanité
se dirige tout droit vers un monde où cha-
cun pourrait mourir d’une banale infec-
tion faute de traitement efficace.
Comment en est-on arrivé là ? L’erreur
a été d’imaginer qu’une stratégie de
type militaire utilisant les médicaments
face aux bactéries amènerait forcément
une victoire. Selon une croyance quasi
magique, nous avons en effet pensé que
les pouvoirs des antibiotiques étaient iné-
puisables et qu’ils offriraient une solution
définitive à chaque maladie bactérienne.
En réalité, l’utilisation superflue et inap-
propriée de ces antibiotiques a poussé
les bactéries à développer des stratégies
de résistance. En mutant, certaines se
sont adaptées et ont finalement réussi
à survivre face à des tentatives de des-
truction toujours plus toxiques. Résultat :
les gonocoques, les salmonelles et autres
staphylocoques multirésistants (MRSA),
prolifèrent un peu partout dans le
monde et les infections que ces bactéries
provoquent sont devenues de plus en
plus complexes à traiter.
L’idée qu’à chaque résistance un arse-
nal thérapeutique toujours plus puissant
trouverait la parade, a donc échoué. Face
à la menace, bien réelle, d’infections
échappant à tout traitement, il devient
donc urgent de changer d’approche. Et
de comprendre que, face aux bactéries,
la logique ne s’exprime pas en termes
de solutions mais plutôt d’équilibres.
Les hommes partagent avec les bactéries
un même environnement. Plutôt que de
les combattre, il faut donc trouver une
manière de cohabiter avec elles et d’ar-
rêter de soigner des maladies bénignes à
coups de traitements antibiotiques inten-
sifs. Mais plus fondamentalement encore,
il faudrait sortir de la lutte actuelle, frag-
mentée pays par pays et dents pour
dents, et envisager, comme pour la pré-
servation du climat, une réponse coor-
donnée et globale. Dans la création de
résistances, les antibiotiques utilisés en
médecine animale jouent un rôle encore
plus grand que ceux utilisés pour les
humains. La solution ne se trouvera donc
que dans une révolution de nos modes
de vie. Malheureusement, de cette nou-
velle approche pourtant nécessaire, nous
sommes encore loin. ●
RÉSISTANCE
AUX ANTIBIOTIQUES :
LA MENACE OUBLIÉE