Priorités et potentiels de recherche

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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PARC NATIONAL DU
SAGUENAY
II – Documenter l’état de la population d’orignaux
Nos connaissances sur l’état de la population d’orignaux restent
très fragmentaires. Nous ignorons la taille de la population et
souhaiterions estimer la capacité de support du milieu, par le
biais d’un inventaire de brout, par exemple. La qualité de la
chasse en périphérie du parc nous laisse toutefois croire que le
parc abrite une population importante d’orignaux.
PNS-1 ➯ État des populations de cervidés
État de la situation
L’orignal est assurément le cervidé
le plus régulièrement observé sur
la rive sud comme sur la rive nord.
Très peu de travaux de recherche
ont été menés au parc sur ce
cervidé.
III– Documenter la présence de caribous forestiers
sur la rive nord du fjord
Un projet de recherche consisterait à confirmer de façon
officielle la présence du caribou et, dans un deuxième temps,
tenter d’établir la taille de la population ainsi que d’identifier les
zones propices à son alimentation, en vue de mieux protéger
l’espèce.
Le cerf de Virginie, bien que
nettement moins abondant que l’orignal, est quant à lui de plus
en plus régulièrement observé, sur la rive nord et la rive sud, en
des lieux où l’orignal lui-même est souvent observé. Nous nous
questionnons sur les impacts de ce nouveau venu sur les
populations d’orignaux et souhaiterions documenter le sujet.
Références
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Saguenay.
Le caribou est pour sa part observé de façon très ponctuelle sur
la partie ouest de la rive nord du fjord, et sa présence n’est
pratiquement pas documentée.
Nos connaissances sur la répartition des espèces sont somme
toute assez sommaires et nous ne disposons d’aucun estimé de
population.
PNS-2 ➯ Historique du secteur de La BaieÉternité
(Photo : Parc national du Saguenay)
État de la situation
Priorités de recherche
Si le volet historique des secteurs de La Baie-de-Tadoussac et
de La Baie-Sainte-Marguerite est relativement bien documenté,
il en va autrement pour le secteur de La Baie-Éternité. Bien qu’il
ait probablement été moins intensivement occupé, il n’en reste
pas moins que ce secteur peut avoir été riche en occupation
humaine. La particularité de cette recherche repose sur la
disponibilité et la facilité d’accès aux gens susceptibles de
fournir de telles informations. Plusieurs employés et résidants
de Rivière-Éternité auraient de précieuses informations à livrer
sur l’occupation du territoire avant le parc, de même qu’une
foule d’anecdotes sur les aménagements mis en place lors de la
création du parc. Certains vestiges retrouvés sur le terrain
renforcissent le besoin d’en connaître davantage sur l’histoire du
secteur. Pourtant, nous ne possédons aucun document écrit où
I – Analyse de la répartition spatiotemporelle des
populations de cervidés
Un analyse détaillée de la répartition des cervidés permettrait de
mieux localiser les secteurs qu’ils fréquentent en été comme en
hiver, ainsi que de documenter les lieux d’interaction entre les
différentes espèces. Bien que nous connaissions quelques
ravages hivernaux, une cartographie détaillée des ravages de
cerfs et d’orignaux permettrait de s’assurer que les sentiers
hivernaux soient le plus respectueux possible des habitats de
ces cervidés.
-1-
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
ces témoignages seraient consignés. Une étude historique de
ce secteur viendrait renforcer les connaissances culturelles,
nettement moins bien documentées sur la rive sud que sur la
rive nord.
réalisés au Québec, les sites du parc national du Saguenay ont
connu une hausse du taux d’activité en fin d’été, ce qui suggère
la possibilité d’un couloir servant à la migration automnale.
Enfin, la vérification de la présence de colonies de maternité
dans le secteur de Tadoussac serait à valider.
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Étude historique du secteur de La Baie-Éternité
I – Étude des couloirs de migration des chauvessouris
Recueillir, par le biais d’entrevues et de recherches
bibliographiques, l’information relative à l’occupation du territoire
avant la création du parc et identifier les vestiges encore
présents sur le territoire.
Vérifier la possibilité qu’un couloir de migration soit présent aux
environs de Tadoussac et procéder à la caractérisation de ce
couloir (affluence des espèces, dimensions du couloir,
caractéristiques du milieu, etc.) par le biais d’un radar mobile,
d’une station fixe ou de toute autre méthode pertinente.
Il est à noter que le territoire d’étude n’est pas limité à la baie
Éternité. Il est possible de dresser un portrait historique plus
étendu géographiquement, regroupant les anses et les baies en
amont et en aval de la baie Éternité (Anse-Saint-Jean, AnseSaint-Étienne, Anse à Didier, etc.).
II – Recherche de colonies de maternité dans le
secteur de Tadoussac
Références
Le fort taux d’activité enregistré dans le secteur de Tadoussac
pourrait indiquer la présence d’une colonie de maternité, d’un
hibernacle ou d’un lieu d’accouplement. Localiser précisément
ces lieux permettrait d’assurer plus aisément la protection des
chauves-souris et de leur habitat.
Savard, R., M. Houde et P. Pelletier. 1986. Rivière-Éternité,
d’hier à aujourd’hui. Municipalité de Rivière-Éternité. 73 p.
Références
PNS-3 ➯ Étude des couloirs de migration
des chauves-souris
McDuff, J., S. Rouleau, M. Gauthier et R. Brunet. 1999.
Inventaire acoustique des chauves-souris du parc au
Saguenay – été 1999. Envirotel inc. 46 p.
État de la situation
Un inventaire acoustique a été réalisé en 1999 par la firme
Envirotel inc. à quatre endroits au parc (lac Hibou, baie Éternité,
maison des Dunes et station piscicole). Des huit espèces
présentes au Québec, sept ont été répertoriées (seule la
chauve-souris pygmée n’a pas été inventoriée). Le genre myotis
comptait pour 89,7% des mentions. La présence de la pipistrelle
de l’Est (Lasionycteris noctivagans) est digne de mention. La
baie Éternité semble démontrer une diversité plus élevée tandis
que la station piscicole (Tadoussac, lac de l’Anse à l’eau)
démontre la plus grande abondance.
La réalisation de cet inventaire a mis en lumière la possibilité
d’un effet d’entonnoir. À la différence des autres inventaires
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNS-4 ➯ L’état de la couleuvre à collier
PNS-5 ➯ Dynamique floristique des parois
bordant le fjord
État de la situation
État de la situation
Aucun inventaire des squamates
n’a été réalisé au parc. Toutefois,
la couleuvre rayée est
régulièrement observée, et nous
croyons que la couleuvre à ventre
rouge pourrait également être
présente sur le territoire. L’intérêt
d’un projet de recherche sur les
squamates réside toutefois dans les mentions particulières
cumulées depuis cinq ans à propos de la couleuvre à collier.
Une première mention, datant de l’été 2005 et localisée au
secteur de La Baie-Éternité, allait être suivie de quelques autres
dans les années suivantes et ce, dans différents secteurs, tant
sur la rive nord que sur la rive sud du fjord. Nous savons que
cette mention se trouve à 140 km au nord nord-est de la
mention la plus proche, ce qui pourrait indiquer la présence
d’une population isolée. Nous ignorons la taille de cette
probable population de même que sa viabilité. La découverte en
2005, dans la vallée Éternité, d’une couleuvre rayée de forme
mélanique mérite également d’être soulignée.
Épargnées de l’exploitation
forestière, les communautés
végétales croissant sur les parois
du fjord représentent un intérêt
scientifique peu exploré jusqu’à
maintenant. En 1998, une étude
dendroclimatique a permis
d’établir que le plus vieil individu
de cèdre blanc croissant sur le cap Trinité avait 289 ans
(Plourde, 1996). Plus récemment, en 2008, la découverte d’une
colonie de Dryoptère fougère-mâle dans un cône d’éboulis
bordant la baie Éternité allait constituer l’une des rares mentions
de l’espèce dans le bouclier canadien, en plus de constituer
l’une des observations les plus nordiques. Il s’agirait aussi d’une
première mention de cette espèce dans un sol calcaire. Très
peu explorées jusqu’à maintenant en raison de la difficulté
d’accès, les communautés végétales croissent sur les parois
selon une dynamique et une évolution méconnues, et
probablement très spécialisées.
(Photo : Parc national du Saguenay)
(Photo : Martin Thibault)
Priorités de recherche
Priorités de recherche
I – Documenter la présence de la couleuvre à collier
I – Documenter la dynamique et l’évolution des
communautés végétales des parois bordant le fjord.
En vue d’assurer la protection de cette possible population
isolée, il serait à propos de documenter la répartition de cette
espèce au sein du parc et de tenter d’évaluer la taille et la
viabilité des populations.
Établir un portrait des communautés végétales s’attardant tant
aux communautés chasmophytiques qu’aux communautés
lithophytiques. Définir les principales associations et mettre les
occurrences en lien avec le type de substrat.
Références
Références
Sépaq. 2005. Les parcs nous ont dévoilé… bulletin de
recherche 2005. 24 p.
Plourde, A. 1996. Étude dendrochronologique du Cèdre
Blanc (Thuya occidentalis) à la baie Éternité, fjord du
Saguenay, Québec. Travail de fin d’étude présenté comme
exigence partielle du baccalauréat en biologie, Université du
Québec à Chicoutimi, 25 p.
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Saguenay.
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Benoit Larouche. Botaniste. 2008 (communication
personnelle).
Références
Compilation des données de pêche sportive au parc
national du Saguenay de 1993 à aujourd’hui.
PNS-6 ➯ Dynamique spatiotemporelle des
populations ichtyologiques des lacs de
pêche
Vaillancourt, P. 1993. Parc du Saguenay – Revue du dossier
Faune et plan d’action 1993. Ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, Direction régionale du Saguenay-Lac-SaintJean, Service de l’aménagement et de l’exploitation de la faune,
Jonquière. 72 p.
État de la situation
L’omble de fontaine (Salvinus
fontinalis) est le seul poisson
pêché dans les eaux douces de
quelques lacs du parc national du
Saguenay. L’omble de fontaine est
pêché sur cinq lacs sur la rive sud.
Quatre lacs de pêche de la rive
nord, longtemps fermés en raison de problèmes de routes
causés par des barrages de castors, viennent tout juste de
rouvrir à la pêche en 2009. Nous ignorons si les digues de
castors ont affecté le recrutement des populations d’ombles, en
empêchant par exemple, l’omble de remonter aux sites de fraie.
Par ailleurs, les variations ou diminutions des succès de pêche
de certains lacs nous laissent croire que la dynamique de
certains plans d’eau mérite d’être mieux documentée.
PNS-7 ➯ Utilisation du territoire par le
faucon pèlerin
État de la situation
Les parois du fjord abritent 20% des couples
nicheurs de faucon pèlerin de la province.
Depuis 1995, le parc effectue le suivi des
sites de nidification sur une base annuelle,
en plus de collaborer étroitement aux
inventaires quinquennaux. Alors que
seulement deux couples avaient été
localisés au début du suivi, onze sites de
nidification étaient occupés dans la région
en 2009. Un rétablissement progressif de la
population combiné à un raffinement des techniques d’inventaire
expliquent probablement cette situation.
Outre certains travaux réalisés par le ministère, nous ne
disposons que de très peu d’information sur les lacs en général.
(Photo : Parc national du Saguenay)
Le temps investi à la recherche et l’observation des sites de
nidification sont limités par différents facteurs. Un projet de
recherche permettrait de pousser davantage le niveau de
connaissance relatif à cette espèce.
Priorités de recherche
I – Caractérisation des lacs de pêche
Une caractérisation des lacs de pêche pourrait inclure un
inventaire des espèces présentes de même qu’un système de
capture-recapture afin de quantifier les populations de poissons
dans les lacs. Une localisation des frayères ainsi qu’une
caractérisation des paramètres limnologiques du plan d’eau
permettraient de mieux connaître ces milieux où s’effectue un
prélèvement de la ressource.
(Photo : Shutterstock)
Priorités de recherche
I – Étude de l’utilisation du territoire par le faucon
pèlerin
Pour renforcer ce suivi, il serait souhaitable de greffer un volet
de recherche et de s’attarder aux déplacements que font les
oiseaux nicheurs afin de documenter, par exemple, les
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
distances parcourues pour fins d’alimentation. Les nombreux
nids de la région permettraient également de s’attarder à l’usage
(exclusivité, chevauchement, etc.) du territoire par le faucon
pèlerin et, de ce fait, établir la capacité de support des parois
bordant le fjord. Il serait aussi intéressant de suivre les petits
jusqu’à l’âge de la reproduction afin de valider s’ils viennent
nicher dans le même secteur où ils ont été élevés.
Bien que ces écosystèmes soient protégés du fait qu’ils soient
localisés dans un parc national, nos connaissances au sujet de
ces quatre écosystèmes restent relativement fragmentaires. De
plus, nous ne disposons d’aucune information quant à
l’évolution de ces écosystèmes forestiers et aux stress auxquels
ils pourraient faire face. L’acquisition de ce type de
connaissances nous permettrait d’assurer une meilleure
protection de ces milieux.
II – Éthologie du faucon pèlerin
Priorités de recherche
Un tel suivi pourrait également s’attarder à l’éthologie de
l’espèce par le biais d’observation directe ou par le biais d’un
système de caméra.
I – Caractérisation d’un ou des écosystèmes
forestiers exceptionnels du parc
Il s’agirait dans un premier temps de procéder à une
caractérisation des EFE par le biais des informations dont nous
disposons, mais aussi par le biais d’inventaires sur le terrain.
Une analyse de l’état de santé de l’écosystème devrait être
effectuée.
Références
Fichier de compilation des observations du faucon pèlerin,
parc national du Saguenay et données des suivis annuels.
Comité de rétablissement du faucon pèlerin au Québec. 2002.
Plan d’action pour le rétablissement du faucon pèlerin
anatum (Falco peregrinus anatum) au Québec. Société de la
faune et des parcs du Québec. 28 p.
II – Analyse comparative de la biodiversité des EFE.
Une fois les informations sur le milieu recueillies, un projet de
recherche consisterait à mesurer la biodiversité de ces milieux
avec le milieu environnant (hors EFE) pour tenter de voir à
quelles espèces profitent l’EFE et, ainsi, mieux connaître la
dynamique de ces milieux.
Équipe de rétablissement des oiseaux de proie du Québec
(EROP). 2009. Bilan du rétablissement du faucon pèlerin de
la sous-espèce anatum (Falco peregrinus anatum) pour la
période 2002-2009. Ministère des Ressources naturelles et de
la Faune, Faune Québec. 22 p.
Références
PNS-8 ➯ Dynamique forestière des
érablières de la vallée Éternité et des autres
écosystèmes forestiers exceptionnels
Cartographie des écosystèmes forestiers du parc national
du Saguenay.
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
État de la situation
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
Les écosystèmes forestiers exceptionnels visent à protéger des
éléments clés de la biodiversité biologique du Québec. Le parc
national du Saguenay compte quatre écosystèmes forestiers
exceptionnels: une érablière à bouleau jaune (forêt rare), une
pinède blanche à pin rouge (forêt rare-ancienne), une pinède
rouge à pin blanc et gris (forêt rare) et une pinède rouge à pin
blanc (forêt rare).
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
communautés animales
PNS-9 ➯ L’évolution du couvert végétal aux
terrasses marines de Tadoussac
En lien avec le suivi de l’évolution des îlots de végétation, il
serait intéressant de documenter l’abondance des animaux
fréquentant le territoire. Nous savons que les terrasses
supportent une faune ailée peu diversifiée (Fleischman et
Lagrange, 1998). Nous sommes tentés de croire que la
revégétalisation progressive des terrasses permettrait une plus
grande variété d’espèces et une plus grande abondance
d’individus. Cette hypothèse pourrait tout aussi bien s’appliquer
aux autres classes animales (mammifères, reptiles, amphibiens)
ainsi qu’aux invertébrés.
État de la situation
e
Jusqu’à la fin du 19 siècle, on
trouvait sur les terrasses marines
des sols fertiles où se pratiquait
l’agriculture. La déforestation,
l’érosion par les vents et
l’agriculture ont contribué à la
désertification du secteur vers les
années 1900. Ces vestiges d’un
delta de la dernière époque glaciaire sont aujourd’hui dénudés
et présentent un caractère désertique, malgré que des îlots de
végétation s’installent et parviennent à croître progressivement
dans le sol sablonneux, en dépit d’activités humaines illégales.
On y trouve même des colonies de carex dignes de mention
(Carex bigelowii et Carex glacialis), qui nécessitent une
protection soutenue.
Références
Dignard, N. 2006. La situation du carex des glaces (Carex
glacialis Mackenzie p09) au Québec. Ministère des
Ressources naturelles et de la Faune, Direction de la recherche
forestière, Herbier du Québec. 13 p.
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
La terrasse inférieure (65 m) est plus riche en diversité et en
abondance que la terrasse supérieure (135 m). Cette dernière
est en effet davantage exposée aux vents, freinant l’évolution
des espèces qui s’y installent progressivement. Les îlots de
bouleau à papier et d’épinette blanche s’étendent chaque
année. Un suivi réalisé dans le cadre du Programme de suivi de
l’intégrité écologique s’attarde précisément à l’évolution de
certains îlots, démontrant la croissance de ces derniers sur une
base annuelle. Au rythme où les choses vont, il semble que d’ici
moins de 100 ans, le secteur sera complètement végétalisé à
nouveau (Dignard, 1992).
Sournia, A. 1996. Contribution à la connaissance et à la
protection des colonies de Carex bigelowii et de Carex
glacialis à Tadoussac. 28 p.
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
PNS-10 ➯ Recherches archéologiques sur
les terrasses de la baie Sainte-Marguerite
(Photo : Patrice Martin)
Priorités de recherche
État de la situation
I – Documenter la progression du couvert végétal des
terrasses marines de Tadoussac
En bordure de la baie SainteMarguerite, une douzaine de sites
archéologiques ont été mis à jour
au cours des 15 dernières années.
L’équipe du laboratoire
d’archéologie de l’Université du
Québec à Chicoutimi y effectue
Un projet de recherche consisterait à documenter la progression
du couvert végétal et prédire, selon les informations recueillies,
les avancées et les successions végétales à venir.
II – Mesurer l’impact de l’évolution végétale sur les
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
des travaux de recherche avec les étudiants pratiquement
chaque printemps. Les données récoltées à ce jour permettent
de croire que cette baie a joué un rôle de première importance
dans l’avènement de l’occupation humaine au Saguenay. Les
terrasses de différentes hauteurs, et donc de différentes
époques, peuvent témoigner de la presque totalité de l’histoire
de l’occupation humaine du Québec.
séjourné aux abords de la rivière Sainte-Marguerite. Dans le cas
de la chronologie des niveaux d’eau du Saguenay, ce type
d’exercice a été réalisé pour l’estuaire, mais rien n’existe à ce
jour au sujet du fjord et au-delà de Tadoussac dans le cas de
l’estuaire.
Références
Sur la terrasse de 25 m, datant d’environ 5 000 ans, 320 000
pièces, composées à 94 % de fragments osseux (surtout du
phoque du Groenland) ont été retrouvées, majoritairement dans
des sites de combustion. Il semble que le lieu était alors utilisé
en hiver, sous la forme d’un « camp de chasse », par un petit
regroupement de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. La
disponibilité de la ressource alimentaire en faisait un
emplacement stratégique. À l’inverse, sur la terrasse la plus
basse (5 à 10 m), on trouve une variété d’ossements animaux,
témoignant d’une alimentation plus variée, de même que des
fragments de céramique apparentés aux Iroquoiens, témoignant
d’une occupation plus récente du territoire, mais aussi
probablement plus soutenue, puisqu’on remarque alors un
début de sédentarisation.
Langevin, E. et J.-M. Lavoie-Painchaud. 2009. Embouchure de
la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année
2008. Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à
Chicoutimi. 49 p.
Arkéos Inc. 1996. Inventaire archéologique aux sites DbEl1,2 et 4, Pointe-du-Moulin, Baie Sainte-Marguerite, Parc du
Saguenay. Gouvernement du Québec, ministère de
l’Environnement et de la Faune. 103 p.
Langevin, E et J.-M. Lavoie-P. 2008. Embouchure de la rivière
Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, année 2007.
Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi.
56 p.
(Photo : UQAC)
Langevin, É et J. Girard. 1997. Embouchure de la rivière
Sainte-Marguerite, Fjord du Saguenay, Campagne
archéologique du printemps 1996. Laboratoire d’archéologie,
Université du Québec à Chicoutimi. 100 p.
Priorités de recherche
I – Recherches archéologiques aux abords de la
rivière Sainte-Marguerite
Langevin, É et J. Girard. 1998. Fouilles du site DbEl-4.
Embouchure de la rivière Sainte-Marguerite, Fjord du
Saguenay, Campagne archéologique du printemps 1997.
Laboratoire d’archéologie, Université du Québec à Chicoutimi.
75 p.
Une analyse sommaire du territoire permet de croire que
d’autres sites d’intérêt présentent des potentiels égaux ou
supérieurs aux sites fouillés actuellement. Mais ces sites ne
peuvent être fouillés dans le cadre d’un exercice pédagogique,
comme c’est actuellement le cas. Un projet de recherche
archéologique consisterait à effectuer différents sondages dans
des secteurs ciblés et, ultimement, réaliser une fouille
archéologique en un lieu où les sondages auraient été
concluants.
Arkéos Inc. 1995. Inventaire archéologique sites DbEl-1,2,
Baie Sainte-Marguerite, Parc du Saguenay. Gouvernement
du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 3 p.
Plourde, M. 2001. Recherches archéologiques dans l’aire de
coordination du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent en
l’en 2000. 251 p.
II – Établir la chronologie évolutive de la flore, du
climat, du territoire ainsi que la chronologie évolutive
du niveau d’eau du fjord du Saguenay
Ces informations, à ce jour méconnues, faciliteraient la datation
et l’interprétation du mode de vie s’articulant autour des
découvertes d’artéfacts des civilisations anciennes ayant
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PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
PNS-
➯ Priorités en termes d’inventaires
et d’acquisition de connaissances de base
inventaire. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
I – Inventaire des reptiles
IV – Inventaire des macro-invertébrés d’eau douce
Les reptiles n’ont jamais fait l’objet d’inventaire au parc national
du Saguenay. Du côté des testudines, aucune observation n’a
été rapportée. Toutefois, des mentions, probablement de tortues
serpentines, ont été rapportées dans la périphérie du territoire,
ce qui nous laisse croire qu’elles pourraient être présentes au
parc. Du côté des squamates, nous savons que la couleuvre
rayée et la couleuvre à collier sont présentes sur le territoire,
mais leur répartition et abondance demeurent inconnues. Une
meilleure connaissance sur le sujet est souhaitée.
Les macro-invertébrés des lacs, ruisseaux et rivières du parc
sont peu ou pas documentés. Nous n’avons que quelques
données ponctuelles, principalement recueillies lors de suivis
d’indice biologique global normalisé (IBGN) réalisés en un lieu
précis. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
V – Inventaire des mycètes
La connaissance de la flore mycologique du parc est partielle.
La diversité des peuplements forestiers et l’étendue du territoire
nous laissent croire qu’un inventaire pourrait être justifié et fort
intéressant. Nous souhaitons donc voir approfondir les
connaissances à ce sujet.
II – Inventaire des amphibiens
Quelques inventaires ponctuels ont été réalisés, mais aucun
inventaire exhaustif touchant l’ensemble des secteurs n’a été
réalisé au parc. Des routes d’écoute des anoures, réalisées
chaque printemps au secteur de La Baie-Éternité indiquent la
présence de trois espèces (crapaud d’Amérique, rainette
crucifère, grenouille verte). Nous savons aussi que la grenouille
des bois est présente sur le territoire. Des recherches actives de
salamandres de ruisseaux sont effectuées aux deux ans dans
deux ruisseaux et indiquent seulement la présence de la
salamandre à deux lignes. Un travail de recherche, réalisé en
2001, portait notamment sur la répartition de cette espèce dans
la vallée de la rivière Éternité. Le triton vert, la salamandre
maculée et la salamandre à points bleus sont aussi présents sur
le territoire. Un inventaire nous permettrait de mieux connaître la
répartition de ces espèces au sein du parc et pourrait mettre en
lumière de nouvelles espèces.
VI – Inventaire floristique
Compte tenu de l’étendue du territoire, les connaissances
acquises à ce jour sont relativement superficielles et
mériteraient d’être approfondies. Certains secteurs du parc, par
exemple le secteur de la Montagne Blanche, où se trouve une
flore arctique-alpine, ou encore la flore aquatique des lacs et
rivières, mériteraient un inventaire détaillé.
VII – Inventaire ichtyologique de certains lacs
Plusieurs lacs n’ont jamais été inventoriés, et nous ne disposons
d’aucune connaissance au sujet des poissons présents dans
ces plans d’eau (lac aux Éclats, lac sans nom au nord de BettyBaldwin, lacs du bassin du lac Travers, etc.). Nous souhaitons
donc voir approfondir les connaissances à ce sujet.
III – Inventaires entomologiques
Les connaissances entomologiques du parc sont très
fragmentaires et très localisées. À travers un indice biologique
global normalisé de même que par un inventaire des
curculionidés et des carabidés, nous recueillons
progressivement un peu d’information, mais les données sont
loin d’être complètes puisque ces travaux se font dans des lieux
précis et ne s’attardent qu’à un type d’insectes. Plusieurs ordres
n’ont donc jamais été inventoriés (odonates, lépidoptères, etc.).
La classe des arachnides n’a jamais fait l’objet d’un quelconque
-8-
PRIORITÉS ET POTENTIELS
DE RECHERCHE
Références
Crépin. D. 2001. Dynamique migratoire de la salamandre à
deux lignes (Eurycea bislineata) et inventaire de la faune
amphibienne de la vallée de la rivière Éternité. Mémoire de
Maîtrise en ressources renouvelables. Université du Québec à
Chicoutimi. 101 p.
Dignard, N. 1992. Inventaire de la végétation et de la flore de
quatre secteurs du parc national du Saguenay. Ministère des
Forêts du Québec – Direction de la recherche – Herbier du
Québec. 101 p.
Fichier de compilation des observations particulières, parc
national du Saguenay.
Barrett, K. 1995. Scénario préliminaire d’exposition pour le
centre d’interprétation du fjord du Saguenay. Ministère de
l’Environnement et de la Faune – Direction régionale du
Saguenay-Lac-Saint-Jean et Direction du plein air et des parcs.
132 p.
Fleischman, A. et C. Lagrange. 1998. Plan de gestion des
ressources naturelles – parc du Saguenay. volume 1, 19992004.
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