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Cahier N° 153
L’Étoile des enfants — Des soins à domicile pour les enfants malades
UNE VISION
GLOBALE
DE LA FAMILLE
Au fil des années, en passant du concept à la
réalité, son idée d’origine a évolué. «Au début,
je voyais cela uniquement comme une approche
médicale avec quatre ou cinq infirmières qui
couvriraient la province, dit la directrice. Mais
ça ne s’est pas du tout passé comme cela, faute de
moyens. Et tant mieux!» Car la formule n’aurait
pas été rentable non plus pour les enfants
malades. Avec eux, il n’y a pas que l’acte médical
qui prime. «À la différence d’un adulte chez qui
une piqûre par exemple ne prend que dix minutes,
explique-t-elle, chez un enfant, cela peut prendre
une heure. Il faut l’apprivoiser, jouer avec lui, lui
expliquer, on utilise des produits anesthésiants…
et ce temps-là n’est pas payé par l’INAMI.» C’est
aussi en sortant de l’hôpital qu’elle a découvert
une autre facette de ces familles. Le côté social
dont la médecine ne s’occupe pas. «À l’hôpital,
on soigne, dit-elle, mais on ne tient pas compte de
tout ce qu’il y a autour. Le parent est vite catalo-
gué. S’il ne rend pas visite à son enfant, c’est un
parent qui se désinvestit… alors que ce n’est pas
ça. Il n’a peut-être pas de moyen de locomotion,
il y a une fratrie derrière dont il doit continuer à
s’occuper…». Cette vision globale de la famille,
c’est ce qui fait désormais la marque de l’Étoile
des enfants.
UN SERVICE
POURQUI?
Dans des délais très courts, vingt-quatre
ou quarante-huit heures, l’Étoile des enfants
apporte une réponse aux situations les plus
simples comme aux plus complexes, aux
demandes temporaires comme aux accompa-
gnements de longue durée. «Il arrive qu’une
mère nous appelle parce qu’elle a un jour besoin
d’une garde-malade. Nous n’en fournissons pas
directement, mais nous lui donnons les coordon-
nées d’un service adéquat», illustre Anne-Marie
Dehon. Tout comme il arrive aussi que l’Étoile
des enfants mette en place un réseau de soins
palliatifs pour encadrer un enfant en fin de vie…
L’Étoile des enfants suit la nomenclature
de la pédiatrie et s’adresse aux enfants de
zéro à quinze ans. Au-delà, grâce à la synergie
avec VADSH, le jeune patient bascule dans le
secteur adulte et sa prise en charge se poursuit