Commissariat général au développement durable Datar, Observatoire des territoires
Service de l’observation et des statistiques
Indicateur territorial de développement durable
Données complémentaires
La liste rouge des oiseaux nicheurs menacés de France métropolitaine est parue fin 2008. Elle est
élaborée par le MNHN et le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN), en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la société d’études
ornithologiques de France et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Sur 277 espèces d’oiseaux nicheurs évaluées, 5 sont éteintes en métropole, comme la sarcelle
marbrée, (Marmaronetta angustirostris) ou la grande outarde (Otis tarda). 73 espèces, soit 26 %, sont
menacées de disparition sur le territoire métropolitain (dont 11 en danger critique d’extinction et 20 en
danger, les autres étant vulnérables), alors que ce taux est de 12 % au niveau mondial.
Le râle des genêts (Crex crex), classé en danger, a perdu 50 % de ses effectifs en 10 ans, en lien sans
doute avec l’intensification des pratiques agricoles et la régression des prairies naturelles. Une espèce
autrefois commune comme le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) a perdu 60 % de ses effectifs en
moins de 20 ans et est considérée comme vulnérable, souffrant de la dégradation des habitats et des
changements climatiques.
D’autres causes de déclin peuvent être, selon les espèces, la raréfaction des proies et des ressources
alimentaires, la pollution, ou encore des tirs ou empoisonnements à l’encontre de certaines espèces
malgré la protection réglementaire dont elles bénéficient.
Pour en savoir plus
Source
Organisme producteur de l’indicateur : MNHN (CRBPO).
Principales sources de données mobilisées pour établir l’indicateur : observation par des professionnels
et amateurs bénévoles dans le cadre du programme STOC.
Date de diffusion ou mise à jour des données mobilisées : 2010.
Couverture, échelon territorial
France métropolitaine hors Corse (en raison de la spécificité de sa faune aviaire).
Échelle temporelle
Référence temporelle : 2009.
Année ou période de la série chronologique : 1989 à 2009 au niveau national, 2001 à 2009 au niveau
régional.
Mise à jour apériodique.
Méthodologie de l’indicateur
Le programme STOC (Suivi Temporel d’Oiseaux Communs) a été initié en 1989 par le Centre de
recherches sur la biologie des populations d’oiseaux (CRBPO) du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Il étudie les variations dans le temps et dans l’espace des effectifs des populations d’oiseaux communs
à l’échelle de la France à l’aide de nombreux observateurs professionnels et amateurs. Il permet, par
exemple, de mettre en évidence les espèces en déclin, stables et en augmentation, notamment en
fonction des grands types d’habitats.
Le CRBPO calcule au niveau national un indice de l’évolution des populations de l’avifaune à partir de
65 espèces d’oiseaux communs. Parmi elles, citons par exemple l’alouette des champs (Alauda
arvensis, caractéristique des milieux agricoles), le pic épeiche (Dendrocopos major, typique des
milieux forestiers), le moineau domestique (Passer domesticus, en milieu urbanisé) ou le merle noir
(Turdus merula, espèce généraliste). Les évolutions des populations sont calculées à partir d’une
régression linéaire sur la période 1989-2009 pour le niveau national, et 2001-2009 au niveau régional.
Les quatre indicateurs nationaux, regroupant les espèces selon leur spécialisation par rapport à trois
grands types d’habitat, ont été repris à l’échelon régional (spécialistes des milieux agricoles,
spécialistes des milieux forestiers, spécialistes des milieux bâtis, généralistes). Pour chaque groupe,
l'indicateur renseigne sur l'évolution de la moyenne de l'indice d'abondance des espèces du groupe,
depuis 2001 (ou 2002 pour certaines régions). Pour le calcul de ces indicateurs régionaux, de
nouveaux groupes d'espèces ont été sélectionnés, en considérant trois grandes zones
biogéographiques (atlantique, continentale, méditerranéenne), afin de prendre en compte les
spécificités régionales, car par exemple les spécialistes des milieux agricoles ne sont pas les mêmes en
zone méditerranéenne et en zone continentale.
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