985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:30 Page 30 SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 CHIMIE 2 de Archéologie d’une science > PAR CHRISTINE BOUILLET, PROFESSEURE DE PHYSIQUE-CHIMIE Place dans les programmes Le programme de chimie en classe de 2de est constitué de trois parties : « Chimique ou naturel ? », « Constitution de la matière » et « Transformations de la matière ». Les documents et activités proposés s’intègrent dans les deuxième et troisième parties de ce programme. LA CHIMIE • TDC N° 985 30 La deuxième partie (« Constitution de la matière ») permet de revoir l’évolution du modèle de l’atome abordée au collège afin d’en connaître la constitution, la représentation symbolique et le calcul de la masse ; d’acquérir la notion d’élément chimique, celle de sa conservation, et la notion d’isotopie; de savoir écrire la structure électronique d’un atome ; de comprendre et acquérir les règles du duet et de l’octet pour établir les représentations de Lewis et de Cram des molécules ; de connaître la démarche de Mendeleïev lors de la conception de sa classification périodique et de savoir utiliser ce tableau. La troisième partie (« Transformations de la matière ») permet de mettre en place des outils de description macroscopique du système impliquant la définition de la mole ; de déterminer une masse molaire et une quantité de matière à partir de la masse d’un solide ou du volume d’un liquide ou d’un gaz ; de savoir écrire et équilibrer une équation chimique ; de connaître le matériel usuel en chimie et de savoir l’utiliser pour réaliser des dissolutions et dilutions ; d’utiliser la notion d’avancement pour construire un tableau descriptif de l’évolution du système afin de dresser un bilan de matière ; de savoir si les réactifs ont été introduits dans les proportions stœchiométriques et, le cas échéant, pouvoir déterminer le réactif limitant. Objectifs et démarche L’enseignement des sciences physiques en 2de a pour but de mettre en forme, de compléter et d’approfondir les notions de base étudiées au collège ; d’acquérir la méthode de la démarche scientifique ; d’utiliser le matériel usuel de chimie ; de donner une culture scientifique, et notamment d’appréhender la notion d’évolution de la science ; d’acquérir les notions fondamentales nécessaires qui seront approfondies en classe de 1re et de Tle. L’objectif est de donner aux élèves le goût des sciences et d’éveiller leur curiosité scientifique. L’enseignant s’appuiera donc, tout d’abord, sur leurs connaissances en chimie issues de leur enseignement antérieur, des médias et de leur environnement quotidien. Puis, grâce à des activités variées (extraits de livres, d’articles de journaux ou de magazines, vidéos, manipulations simples en classe, etc.), ainsi que des séances de travaux pratiques, le cours sera l’aboutissement d’une discussion impliquant les élèves. Le DOC A illustre l’histoire du modèle de l’atome, qui a évolué au cours des siècles. L’Activité 1 , quant à elle, propose une séance de travaux pratiques qui consiste à avoir une approche expérimentale de la notion d’élément chimique et de sa conservation. Elle permettra donc de savoir reconnaître et nommer le matériel utilisé, de mettre en œuvre un protocole simple, de schématiser une expérience, de consigner les observations et d’en tirer des conclusions, d’acquérir la notion de conservation de l’élément chimique. Le DOC B aborde l’histoire de la classification périodique des éléments chimiques. Quant à l’Activité 2 (p. 37), elle propose une séance de travaux pratiques illustrant expérimentalement la notion de famille chimique ; elle sera donc programmée après le cours. Elle permettra notamment de savoir réaliser des expériences simples, de revoir les représentations de Lewis des molécules, d’utiliser la classification périodique afin de prévoir la charge des ions monoatomiques, d’écrire et d’équilibrer des équations chimiques, d’acquérir la notion de famille chimique. Le DOC C offre la possibilité de vérifier l’acquisition des notions abordées dans la troisième partie du programme en utilisant comme support une activité sur quelques expériences réalisées par Lavoisier et une activité expérimentale complémentaire (Activité 3 , p. 37). Ces activités ont pour objectif d’évaluer les acquis en ce qui concerne l’écriture d’une équation chimique équilibrée, l’avancement de la réaction, le réactif limitant, le tableau descriptif de l’évolution du système et le bilan de matière. SAVOIR l BAUDET Jean. À la découverte des éléments de la matière. Paris : Vuibert, 2009. l BENSAUDE-VINCENT Bernadette, KOUNELIS Catherine. Les Atomes : une anthologie historique. Paris : Ellipses, 1994. l LAFONT Olivier. D’Aristote à Lavoisier : les étapes de la naissance d’une science. Paris : Ellipses, 1994. l « Lavoisier », in Les Cahiers de Science & Vie, hors série no 14, 1er avril 1993. 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:31 Page 31 >> DOCUMENTS A La représentation de l’atome au cours des siècles Christine Bouillet pour TDC, 2009. Hydrogène Carbone Azote Oxygène 1 2 3 4 5 6 31 TDC N° 985 • LA CHIMIE 7 8 l Joseph John Thomson (1856-1940) mit en évidence la présence dans l’atome de particules chargées négativement (les électrons). © MP/LEEMAGE l 18:31 Page 32 l Dmitri Mendeleïev (1834-1907) et sa classification périodique des éléments chimiques, élaborée en 1869. l Tableau de 1925. La classification de Mendeleïev fut complétée au fur et à mesure des découvertes. © RUE DES ARCHIVES/RDA © RIA NOVOSTI/SPL/COSMOS B La classification périodique des éléments chimiques 32 LA CHIMIE • TDC N° 985 16/11/09 © WERNER/PHOTOTAK/BSIP SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:31 Page 33 C Les expériences de Lavoisier l L’oxydation du mercure (première ligne) et la réduction de l’oxyde de mercure (deuxième ligne). 122,3 g de mercure 2,38 g d’oxyde de mercure + mercure 2,19 g de mercure 0,8 l d’air © VINCENT LANDRIN 2,38 g d’oxyde de mercure 0,8 l d’air En mars 1775, Lavoisier réalise sa fameuse expérience des 12 jours et des 12 nuits sur l’oxyde rouge de mercure : « J’ai renfermé dans un appareil convenable 50 pouces cubiques (0,8 L) d’air ; j’ai introduit dans cet appareil 4 onces (122,3 g) de mercure très pur, et j’ai procédé à la calcination (chauffage) de ce dernier, en l’entretenant 12 jours. » Il obtient 2,38 g d’oxyde de mercure et le volume d’air a diminué de 0,14 L. Le gaz restant n’entretient pas la combustion et ne permet pas la respiration des animaux ; il s’agit donc de diazote. Puis il calcine les 2,38 g d’oxyde de mercure obtenu (de formule chimique HgO) et il récupère 2,19 g de mercure et 0,14 L de gaz qui entretient la combustion. Il s’agit donc de dioxygène. 33 TDC N° 985 • LA CHIMIE © HERITAGE IMAGES/LEEMAGE l Le verre ardent de l’Académie des sciences, à Paris, réalisé sous la direction de Lavoisier. Gravure tirée du livre d’Amédée Guillemin, Les Applications de la physique, 1874. SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE 1 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd LA CHIMIE • TDC N° 985 34 16/11/09 18:31 Page 34 >> ANALYSE DES DOCUMENTS A Qu’est-ce qu’un atome ? La séance proposée ici permet d’étudier l’évolution de la conception de l’atome au cours des siècles. Des travaux pratiques pourront être organisés ensuite comme décrits dans l’Activité 1 (p. 36) pour introduire la notion d’élément chimique, ainsi que sa conservation. Ce travail sera donc réalisé avec les élèves au début de la deuxième partie de chimie, en 2de : « Constitution de la matière. » Au Ve siècle av. J.-C., les philosophes grecs énoncent une théorie selon laquelle tout objet de la nature est une combinaison des quatre éléments : air, feu, eau et terre (figure 1). Au IVe siècle av. J.-C., Démocrite la remet en cause en donnant forme à la notion d’atome. D’après lui, la matière peut être divisée jusqu’à l’obtention de particules insécables: les atomes. Ceux-ci peuvent être ronds ou crochus, lisses ou rugueux (figure 2), et ils s’associent afin de former les objets qui nous entourent. Ce concept est abandonné pendant plusieurs siècles au profit de la théorie des quatre éléments, jusqu’à ce qu’il soit repris par John Dalton. Celuici postule qu’il existe plusieurs types d’atomes et en propose, en 1808, la première liste de symboles (figure 3). À la fin du XIXe siècle, Joseph John Thomson met en évidence la présence dans l’atome de particules chargées négativement (les électrons) grâce aux expériences réalisées par William Crookes. Le modèle de Thomson consiste à représenter l’atome par une sphère pleine et positive, parsemée de particules chargées négativement (figure 4). En 1911, Ernest Rutherford, à la suite de ses travaux (il bombarde une feuille d’or très fine avec des particules émises par un corps radioactif), imagine un modèle de l’atome formé d’un noyau dense et positif autour duquel gravitent des électrons à de grandes distances: l’atome est essentiellement constitué de vide, sa structure est lacunaire (figure 5). Ce modèle ne permettant pas d’expliquer toutes les propriétés des atomes, Niels Bohr, en 1913, propose une amélioration en introduisant la notion de niveaux d’énergie (figure 6). Les électrons se déplacent autour du noyau sur des « orbites » de rayon déterminé (couches électroniques comprenant un nombre limité d’électrons), mais, sous l’effet d’une excitation extérieure (apport d’énergie), la distance noyau-électron peut augmenter, en adoptant des valeurs bien définies. Ce modèle convient parfaitement à l’atome d’hydrogène, mais comporte des insuffisances pour les autres atomes. En effet, les électrons sont constamment en mouvement autour du noyau ; ils se déplacent à grande vitesse et de façon désordonnée. Les travaux de Louis de Broglie, Erwin Schrödinger et Werner Heisenberg ont permis d’établir le modèle actuel : il n’est pas possible de définir la trajectoire d’un électron, mais uniquement sa probabilité de présence ; le noyau est chargé positivement et il est entouré d’un nuage électronique contenant les électrons, représenté par des points de densité d’autant plus grande que la présence des électrons est probable (figure 7). Enfin, le neutron (électriquement neutre et de masse proche de celle du proton) a été découvert en 1932 par James Chadwick (figure 8). Les atomes sont donc constitués d’un noyau contenant les protons et les neutrons (l’ensemble s’appelle « les nucléons ») autour duquel gravitent les électrons chargés négativement. Chaque proton porte une charge + e (charge élémentaire) et chaque électron porte une charge – e ; il y a donc autant de protons que d’électrons dans un atome, car il est électriquement neutre. Le noyau de l’atome est défini par son nombre de protons, appelé « numéro atomique Z » et l’atome de symbole chimique X est représenté par : AX , A étant son nombre de nucléons. Z B Les stratégies de classification Cette séance permet d’apprendre à utiliser la classification périodique des éléments chimiques. À la suite de ce cours, une séance de travaux pratiques sera organisée (voir Activité 2 , p. 36) afin d’illustrer la notion de famille d’éléments chimiques. Ce travail sera donc réalisé avec les élèves à la fin de la deuxième partie de chimie, en 2de : « Constitution de la matière ». Dmitri Ivanovitch Mendeleïev est né en 1834 à Tobolsk, en Sibérie. Il fut nommé professeur de chimie générale à l’université de Saint-Pétersbourg en 1866. En 1869, il publia la première version de ce qui deviendra le tableau périodique, et en 1871, il en publia une version améliorée, laissant des cases vides pour des éléments encore inconnus. Son travail fut d’autant plus reconnu que l’on découvrit successivement trois éléments dont il avait envisagé l’existence: gallium, germanium et scandium. Les recherches de Mendeleïev portèrent également sur les solutions, la dilatation thermique des liquides et la nature du pétrole. En 1893, il devint directeur du Bureau des poids et mesures de SaintPétersbourg et occupa ce poste jusqu’à sa mort en 1907. La classification périodique est l’aboutissement de nombreuses recherches et avancées, qui furent regroupées sous une forme graphique simple. En 1817, le chimiste allemand Johann Döbereiner remarqua que beaucoup d’éléments pouvaient être rangés, selon leur similarité, en groupes de trois: les triades (exemple: chlore, brome, iode). Il montra également que, dans une triade, la masse atomique de l’élément central est proche de la moyenne de celles du premier et du troisième éléments. Cela encouragea les chimistes à chercher des corrélations entre les propriétés chimiques des éléments et leur masse atomique. Durant les années 1860, plusieurs autres chercheurs mirent au point leurs propres versions d’un tableau périodique. Le 17 février 1869, Mendeleïev termina son tableau périodique : les 63 éléments connus étaient disposés dans une classification par masse atomique croissante, ce qui faisait apparaître une périodicité de leurs propriétés chimiques. Cela lui permit de prévoir la présence d’éléments 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:31 Page 35 chimiques encore inconnus à l’époque, car certaines cases étaient vides. Les éléments possédant un comportement chimique apparenté se trouvaient alors sur une même ligne. Bien que de nombreux scientifiques aient contribué à la création de la classification périodique, Mendeleïev l’éleva au rang de loi et passa le reste de sa vie à étudier ses implications et à défendre sa validité. En 1894, William Ramsay et Lord Rayleigh découvrirent l’argon, puis l’hélium, le néon, le krypton et le xénon. Quelques années plus tard (en 1900) fut découvert le radon. Ces éléments sont ce qu’on appelle des gaz rares, ou gaz nobles, qui sont inertes à température ambiante ; personne n’avait prédit leur existence jusqu’alors. Ce fut à l’origine d’une grave remise en cause du tableau périodique. Les chimistes et les physiciens mirent six ans à leur trouver une place. En 1913, le théoricien hollandais Anton van den Broek montra que le classement reposait sur la charge nucléaire de chaque atome et les chimistes rangèrent les éléments par numéro atomique croissant dans le tableau périodique, qui est la version que nous connaissons actuellement. Exploitation • Pour l’oxydation du mercure, les élèves décriront le système dans son état initial et son état final afin de pouvoir écrire et équilibrer l’équation de la réaction : 2 Hg + O2 Ý 2 HgO. • Pour la réduction de m = 2,38 g d’oxyde de mercure, les élèves dresseront un tableau d’avancement après avoir décrit le système dans son état initial et son état final, puis écrit l’équation de cette réaction : 2 HgO Ý 2 Hg + O2 (voir le tableau ci-dessous). Calcul de la masse de mercure et de dioxygène formés : n C Lavoisier et la révolution chimique Cette séance permet de revoir et d’appliquer les notions fondamentales de chimie. Après l’étude de ce document, une séance de travaux pratiques (Activité 3 , p. 31) sera organisée afin d’effectuer un bilan sur les acquis. Ce document sera donc étudié à la fin de la troisième partie de chimie, en 2de : « Transformations de la matière. » On retracera tout d’abord la vie du chimiste français. Antoine-Laurent de Lavoisier est né à Paris le 26 août 1743. Il appartient à une famille aisée d’avocats et s’oriente d’abord vers le droit (il est avocat au Parlement en 1764) et, Équation chimique Avancement (mol) Quantité de matière initiale (mol) 0 Quantité de matière en cours de réaction (mol) Quantité de matière en fin de réaction EF . E . MHg + n M O2 = 0,0110 x 201 + 0,00550 x 32 Hg O2 = 2,21 + 0,176 = 2,39 g, ce qui permet de vérifier la loi de Lavoisier à moins de 1 % près, puisque, initialement, il y avait 2,38 g d’oxyde de mercure. On pourra également faire vérifier la conclusion de Lavoisier en ce qui concerne la composition de l’air : « Les 4/5 de l’air que nous respirons sont dans l’état de mofette, c’est-à-dire incapables d’entretenir la respiration des animaux ; 1/5 seulement du volume d’air de l’atmosphère est respirable. » Le volume d’air total est de 0,8 L et, au cours de ces deux expériences, il a été consommé et restitué 0,14 L de dioxygène, ce qui représente environ 1/5 du volume d’air total, le reste (4/5 de l’air) est du diazote. 2 HgO Ý 2 Hg + O2 m/MHgO = 2,38 / 217 = 0,0110 0 0 x 0,0110 – 2 x 2x x xmax = 0,00550 0,0110 – 2 . xmax = 0 2 . 0,00550 = 0,0110 0,00550 35 TDC N° 985 • LA CHIMIE Même si les découvertes du début du XXe siècle ont semblé menacer la classification périodique de Mendeleïev, les scientifiques ont toujours conservé sa structure en y incorporant les nouveaux résultats. Le tableau de Mendeleïev est remarquable par son ancienneté et sa modernité: il synthétise une quantité importante de connaissances et, sans la périodicité exprimée par cette classification, les chimistes devraient apprendre les propriétés de chacun des éléments. Grâce à cette classification, ils peuvent déterminer les propriétés de n’importe quel élément en cherchant la famille (c’est-à-dire la colonne dans le tableau périodique actuel) à laquelle il appartient. très vite, il se sent attiré par les sciences : d’abord la botanique, puis la chimie où il se spécialise dans l’analyse. En 1768, il siège à l’Académie royale des sciences. Sa méthode de travail est fondée sur le fait que toute réaction chimique est représentée par une équation. Cette égalité est de nature quantitative, et le principe de conservation de la matière est une loi mathématique ; en chimie, elle se vérifie par l’usage de la balance. Enfin, la validité d’une analyse chimique doit être confirmée par l’étude de la transformation dans le sens indirect. Ces principes vont définir entièrement sa démarche scientifique : tout peut se mesurer, donc se calculer et, dans un bilan, le total des sorties doit toujours être égal à celui des entrées. L’expression « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » est souvent attribuée à Lavoisier, mais, en réalité, on trouve déjà cette idée dans l’Antiquité.Cependant, si Lavoisier est considéré comme le fondateur de la chimie moderne, c’est qu’il lui a donné une dimension quantitative, car il a associé à ses observations expérimentales des mesures de masses à partir desquelles il a pu discerner ce que nous appelons aujourd’hui des mélanges et des corps composés. SÉQUENCE PÉDAGOGIQUE1 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:31 Page 36 >> ACTIVITÉS l doc A 1 Le cuivre sous toutes ses formes a. Réaction entre la solution aqueuse d’acide nitrique et l’élément cuivre – Protocole expérimental l Introduisez un morceau de tournure de cuivre et quelques millilitres de solution d’acide nitrique dans un erlenmeyer que vous placerez sous une hotte. – Exploitation de la manipulation l Décrivez l’état physique du cuivre. l Quelle est sa formule chimique ? l Schématisez l’expérience et les observations. l Concluez. – Remarque l Pour l’expérience suivante, utilisez une solution contenant les mêmes ions : une solution de sulfate de cuivre II. b. Réaction entre la solution aqueuse d’hydroxyde de sodium et l’ion cuivre II – Protocole expérimental l Introduisez quelques millilitres de solution de sulfate de cuivre II dans un tube à essai. l Ajoutez-y quelques gouttes de solution d’hydroxyde de sodium (Na+(aq) + HO-(aq)). l Agitez-le. – Exploitation de la manipulation l Notez les observations. l Écrivez l’équation chimique de cette réaction. l Concluez. c. Déshydratation de l’hydroxyde de cuivre II – Protocole expérimental l Le tube obtenu dans l’expérience précédente sera placé dans un bain-marie pour être chauffé. – Exploitation de la manipulation l Notez les observations. l Définissez le mot « déshydratation ». l Déduisez de ce mot le nom et la formule chimique du produit obtenu. l Écrivez l’équation chimique de cette réaction. l Concluez. d. Réaction entre l’oxyde de cuivre II et le carbone 36 LA CHIMIE • TDC N° 985 – Protocole expérimental l Réalisez la manipulation schématisée ci-dessous. l Après avoir laissé le tube à essai refroidir, renversez son contenu dans une soucoupe. Mélange d’oxyde de cuivre et de carbone Eau de chaux – Exploitation de la manipulation l Notez les observations. l Quels sont les produits formés lors de la réaction ? l Écrivez l’équation chimique de cette réaction. l Concluez. e. Tableau récapitulatif sur l’élément cuivre © CNDP – Complétez : Cu (s) CuO (s) Cu 2+ (aq) Cu (HO)2 (s) – Comme le disait Lavoisier : « ............................................................................................................................................................................................». 985 p. 30-37 Sequ 1 corr déf.qxd 16/11/09 18:31 Page 37 l doc B 2 Un air de famille… a. Présentation des éléments halogènes et des corps simples associés Les quatre premiers éléments de la famille des halogènes sont : fluor (F), chlore (Cl), brome (Br), iode (I). l Comment ces éléments sont-ils placés dans la classification périodique ? l Les numéros atomiques du fluor et du chlore sont, respectivement, Z = 9 et Z = 17 : établissez la structure électronique des atomes de fluor et de chlore. l Déduisez de cette structure la formule chimique des ions fluorure et des ions chlorure. l Déterminez le nombre de liaisons covalentes que ces atomes peuvent engager. l Déduisez de ces liaisons les schémas des représentations de Lewis des molécules de difluor (F2) et de dichlore (Cl2). l Observez les flacons contenant le dichlore, le dibrome et le diiode. Consignez leur état physique et leur couleur. b. Action d’une solution de nitrate d’argent – Protocole expérimental l Préparez trois tubes contenant respectivement environ 2 mL de solution de chlorure de potassium, 2 mL de solution d’iodure de potassium et 2 mL de solution de bromure de potassium. Ajoutez à chacun de ces tubes quelques gouttes de solution de nitrate d’argent. – Exploitation de la manipulation l Qu’observez-vous pour chaque expérience ? • Donnez les équations qui correspondent à ces trois réactions chimiques. l Quelles sont les analogies et les différences entre ces trois ions ? c. Action d’une solution de nitrate de plomb – Protocole expérimental l Préparez trois tubes contenant respectivement environ 2 mL de solution de chlorure de potassium, de solution d’iodure de potassium et de solution de bromure de potassium. Ajoutez à chacun de ces tubes quelques gouttes de solution de nitrate de plomb II. – Exploitation de la manipulation l Qu’observez-vous pour chaque expérience ? • Donnez les équations qui correspondent à ces trois réactions chimiques. l Quelles sont les analogies et les différences entre ces trois ions ? – Conclusion l Pourquoi dit-on que les éléments d’une colonne de la classification périodique forment une famille ? TDC N° 985 • LA CHIMIE 3 Suivi d’une transformation chimique 37 l doc C a. Données l Un vinaigre à 8° signifie que dans 100 mL de vinaigre il y a 8 g d’acide éthanoïque (on notera sa formule chimique sous la forme simplifiée HA(aq)). L’acide éthanoïque contenu dans le vinaigre réagit avec l’hydrogénocarbonate de sodium selon l’équation de réaction : NaHCO3(s) + HA(aq) Ý CO2(g) + Na+(aq) + A-(aq) + H2O(l). Masse molaire de l’acide éthanoïque : 60 g . mol-1. Masse molaire de l’hydrogénocarbonate de sodium : 84 g . mol-1. Volume d’une sphère de rayon R : V = 4 x π x R3. 3 Volume molaire dans les conditions de température et de pression de l’expérience : VM = .............................................. b. Protocole expérimental l Pesez avec précision m = 5 g d’hydrogénocarbonate de sodium dans un sabot de pesée, puis introduisez la solution dans un ballon de baudruche. l Mesurez V = 60 mL de vinaigre à l’aide d’une éprouvette graduée et versez-le dans la bouteille de 50 cL mise à votre disposition. l Adaptez le ballon sur la bouteille le plus hermétiquement possible, puis faites tomber la totalité de l’hydrogénocarbonate de sodium en le relevant. l Attendez la fin de la transformation, puis mesurez le diamètre du ballon. l L’hydrogénocarbonate de sodium a-t-il entièrement disparu ? Reste-t-il de l’acide éthanoïque en fin d’expérience ? Déduisez de votre observation la nature du réactif limitant. © CNDP c. Exploitation de la manipulation l Calculez la quantité de matière en hydrogénocarbonate de sodium introduit dans l’état initial. l Quelle masse d’acide éthanoïque était contenue dans votre prélèvement de vinaigre ? Déduisez la quantité de matière correspondante. l Utilisez un tableau d’avancement pour prévoir la quantité de matière en dioxyde de carbone qui doit théoriquement se former dans l’état final. l Calculez le volume de dioxyde de carbone qui s’est formé expérimentalement en utilisant le rayon du ballon. l Déduisez de ce volume la quantité de matière en dioxyde de carbone qui se forme expérimentalement dans l’état final. l Comparez les valeurs théorique et expérimentale.