ES102 1 TRANSISTOR MOS : MODÉLISATION PHYSIQUE ET EXPLOITATION NUMERIQUE ES102 / CM3 Durée ≈ 1h15 ES102 2 CONDUCTIVITE DES MATERIAUX Silice (SiO2) Germanium (Ge) Argent (Ag) Diamant Silicium (Si) Quartz -20 10 Cuivre (Cu) Arséniure de Gallium (AsGa) -18 10 -16 10 -14 10 Isolant -12 10 -10 10 -8 10 -6 10 -4 10 -2 10 Semiconducteur 1 Aluminium (Al) 2 10 4 10 6 10 Conducteur conductivité σ en Ω-1·m-1 = (résistivité)-1 1 ES102 3 CRISTAL DE SILICIUM • Réseau tétraédrique, où chaque atome met en commun les 4 électrons de sa couche externe avec 4 voisins • génération thermique d’électrons libres et de trous (paires électron-trou), compensée par des recombinaisons • si champ électrique E, mouvement des électrons libres ET des trous électron libre mobilité trous 2 fois plus lents que les électrons vitesse +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si trou Si µn ≈ 2µp +4 Si µn µp vn=µnE vp=µpE densité n p courant ne·vn pe·vp mais que valent n et p ? ↵ ES102 4 NIVEAUX D’ENERGIE DANS Si : STRUCTURE DE BANDES E rapprochement des atomes de Si ⇒ différentiation des niveaux d’énergie, à nombre total constant (ici 2/atome) électrons libres bande de conduction premier niveau inoccupé à T=0 bande interdite Ec (gap) Eg=1,12eV Ev bande de valence 5·1010 atomes/µm 3 dernier niveau occupé à T=0 cristal Si = 0,543nm semiconducteur atome Si isolé conducteur distance interatomique isolant 2 ES102 5 DISTRIBUTION DE FERMI-DIRAC • à T=300K, kT ≈ 25meV d’où Eg=1,12eV≈45kT. Des électrons peuvent-ils « franchir » 45 kT ? • La probabilité qu’un niveau d’énergie E soit occupé par un électron est F(E), où EF , le « niveau de Fermi », est une constante de normalisation t.q. ∑probabilités = 1 : F(E) = 1 1 + e(E-EF)/kT soit ε(E)=e-|E-EF|/kT petit ≈ ε(E) pour E > EF ≈ 1-ε(E) pour E < EF • Pour E < EF, ε(E) est la probabilité de présence d’un trou • n et p : densités d’électrons libres et de trous dans Si → n ∝ ε(Ec) et p ∝ ε(Ev), donc n·p ∝ e-Eg/kT qui est indépendant de EF ⇒ en pratique, n·p constant ! ES102 6 Ec DISTRIBUTION DE FERMI-DIRAC (2) E-EF 0.1 T=500K ε(22,5kT) ≈ 1,7· 10-10 Donc seulement quelques électrons libres par µm 3 ⇒ Si est plutôt un isolant Eg 0 T=0K Puisque np est constant, on va rendre n différent de p pour augmenter µnn+µpp et en faire un conducteur à volonté : → approche statique : dopage → approche dynamique : capacité MOS -0.1 0 Ev 0.5 1 F(E) 3 ES102 As « donneur d’électron » DOPAGE ou comment modifier µnn+µpp à n·p constant « Si dopé n » « diffusion n » +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +5 As +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si logp 7 dopage n logp +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si logn +4 Si électron libre en surnombre +4 Si logn trou en surnombre +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si +3 B +4 Si +4 Si +4 Si +4 Si logp dopage p Si intrinsèque « Si dopé p » « diffusion p » B « accepteur d’électrons » logn ES102 8 CAPACITE MOS • ou comment piloter dynamiquement µnn+µpp par une tension … • MOS = Métal-Oxyde-Semiconducteur Poisson : 2φ/dz2=-ρ/ε d • Inversion de population (trous → électrons) si VGSub > une tension de seuil appelée Vtn ρ dépend des (l’indice « t » signifie « threshold ») • Version duale sur substrat n (→Vtp) Grille (Métal*) Isolant (SiO2) Substrat p (Semiconducteur) - + G niveaux d’énergie décalés de e·φ VGSub logn ρ(z) charge vol. n >> p n≈p φ(z) potentiel n << p Sub z logp * du silicium polycristallin a remplacé depuis 20 ans le métal de la grille 4 ES102 9 TRANSISTOR MOS de type n (nMOS) VGSub Sub + ∆ - Version duale sur substrat n : pMOS (de type p) + VDS ≥ 0 Source Drain contact métallique Grille Substrat p (Sub) IDS > 0 si 3 conditions réunies IDS G S D Sub • Le « canal n » existe : VGSub > Vtn • La source peut y déverser des électrons : VGS > ≈Vtn ⇒ en pratique, VS = VSub = tension basse • Le drain les évacue : VDS > 0 ES102 10 TRANSISTOR MOS NUMERIQUE (1) • ∃! 2 tensions : ‘0’ ↔ GND=0V et ‘1’ ↔ Vdd=1-2V • Vtn & Vtp ≈ 0,5V ⇒ ±(Vdd-GND) permet de créer un canal (par inversion de la population initiale de charges mobiles) 1 • Transistor nMOS passant avec VSub=VS=GND et VG=Vdd ⇔ connexion à la masse • Transistor pMOS passant avec VSub=VS=Vdd et VG= GND ⇔ connexion à l’alimentation D ⇔ 0 D 0 0 symbole pMOS D ⇔ 1 D 1 5 ES102 11 TRANSISTOR MOS NUMERIQUE (2) • Tensions de substrat implicites désormais • Transistor MOS = interrupteur, dont commande = grille – vers masse pour nMOS – vers alimentation pour pMOS • Transistor MOS = multiplexeur (Z = haute impédance) : Dn Gn Dn Dn Gn Gn 0 = = Z 0 1 Gp Gp Dp = Gp Dp = 1 Z 0 1 Dp • Caractère inverseur du transistor MOS ES102 12 INVERSEUR CMOS • CMOS = « Complementary MOS » : les transistors n et p servent respectivement à réaliser les 0 et les 1 d’une porte booléenne • Logique complémentaire : entrées sur grille uniquement caractère auto-régénérant A 1 Z 0 1 A A A A A 0 1 1 0 Séparation des 1 et des 0 de la porte booléenne A 0 A A 1 Z 0 Connexion licite car court-circuit massealimentation impossible 6 ES102 13 TRANSISTOR MOS INTÉGRÉ Vue de dessus Coupe transversale W (width) L (length) Cellule RAM statique à 6 transistors en L=0,13µm L=0,03µm : réalisé par INTEL en 2000, prévu en production pour 2005 ES102 14 INTERRUPTEUR & MULTIPLEXEUR S 0 1 interrupteur logique Z A porte de transfert S 0 1 MUX(S,A,B) B A S S S A S B Expansion de Boole S A version BDD Toute fonction booléenne peut être réalisée par un montage de transistors MOS 7 ES102 15 DE BDD EN PORTE CMOS (Exemple) (x+y)z (x+y)z (x+y)z x 0 x’ 1 x’ x’ x’ x y 0 1 y’ x y’ y’ y y’ y 0 0 1 z z’ z’ z’ z’ z 1 Traduction brute Suppression transistors inutiles ES102 16 MONTAGES EN SERIE OU EN PARALLELE nMOS en série 0 si A·B=1 Z sinon nMOS en parallèle A A B A 0 si A+B=1 Z sinon B Licite, même si la source du transistor commandé par A n’est pas connectée directement à la masse pMOS en parallèle A B 1 si A·B=0 A’+B’=1 Z sinon B pMOS en série 1 si A+B=0 A’·B’=1 Z sinon 8 ES102 17 INTEGRATION VLSI VLSI = Very Large Scale Integration Intel 4004 - 1972 - 3kt MIPS R12000 - 1998 - 10Mt 9