couche de la paroi cellulaire, le siège d`une végétation spéciale

312 A. TKÉCCL. DES FORMATIONS YÉSICULAIRES
couche de la paroi cellulaire, le siège d'une végétation spéciale.
Cette végétation particulière est si marquée dans les grains du fruit
du Solanum tuberosum, elle lui donne un aspect, si remarquable,
que l'on est tenté de regarder chaque grain, quand il est très
allongé, comme composé d'autant de petites cellules superposées
qu'il y a de couches composantes (pl. 10, fig. 90 à 96, etc.). En
effet, dans tous les grains représentés par les figures 90 à 99, pl. 10,
le centre organique n'est pas enveloppé de tous les côtés par la
couche qui l'a précédé immédiatement; il est disposé par rapport
à cette couche, comme la cellule terminale d'un filament confer-
voïde par rapport à la cellule antérieure. Les grains, repré-
sentés par les figures 91,92, 93 et 94, pl. 10, méritent sur-
tout de fixer l'attention à cet égard. Beaucoup de ces grains
rappellent aussi la structure des cellules annelées. Cependant,
quand on étudie, après l'action du chlorure de chaux, des grains
comme ceux dont les figures 90, 91 et 92 sont l'image, on observe
entre les anneaux, des couches secondaires que l'on n'apercevait
pas avant l'action du
réactif.
Les anneaux brillants, saillants, de
ces grains singuliers, sont les analogues des strates brillantes des
grains d'amidon de la pomme de terre, etc., décrites plus haut.
L'étude de l'amidon du fruit du Solanum tuberosum est intéres-
sante encore à plus d'un titre. J'aurai parla suite l'occasion d'en
parler de nouveau. Je me contenterai de signaler ici un fait qui
m'a tenu quelque temps dans l'indécision. 11 consiste en ce que
certains grains, surtout ceux qui se contournent pendant leur
accroissement, comme le montrent les figures 97 et 98, pl. 10,
portent souvent à leur surface des stries, des lignes, qui ont une
direction tout à fait différente de celles de la stratification du
grain (pl. 10, fig. 99). Après un examen très souvent répété,
je suis porté à croire que ces stries superficielles sont dues à des
plis de la vésicule chlorophyllienne persistante dans laquelle le
grain est, laquelle ici n'aurait pas été résorbée, et se trouverait
pressée sur le grain, au lieu d'en être distante comme dans les
figures 2 et 3, pl. 5.
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