L’Atlas des oiseaux nicheurs
de Wallonie
Sortie de presse
L’hiver n’est pas encore ni. Pourtant les oiseaux sédentaires et les premiers
migrateurs commencent à délimiter leurs territoires. La reproduction
s’amorce. C’est au seuil de ce nouveau cycle que paraît l’Atlas des
oiseaux nicheurs de Wallonie. Avec plus de 500 photos et près de 450
cartes, ce livre de 524 pages en format A4 constitue à coup sûr une mine
d’informations pour les spécialistes comme pour un très large public.
Contexte
Cet ouvrage est réalisé dans le cadre du programme d’inventaire et de suivi
de la biodiversité mis en place par la Région wallonne dès la n des 80. Ce
programme a pour objectif de collecter des informations scientiques ables
sur l’état de la biodiversité et son évolution de manière à orienter les politiques
de conservation de la nature en connaissance de cause. Coordonné par le
Département de l’étude du Milieu naturel et agricole de la Direction générale
de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement du Service
public de Wallonie, les programmes sont réalisés en étroite collaboration avec
les associations naturalistes spécialisées. Cette collaboration permet d’une
part de couvrir plus largement le territoire et d’étudier davantage de groupes
biologiques. D’autre part, les naturalistes bénécient du soutien de la Région
pour développer leurs activités et participer activement à la connaissance
générale du patrimoine biologique de la Région.
De quoi s’agit-il ?
Fruit de l’inventaire le plus détaillé jamais réalisé sur l’avifaune régionale,
l’Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie a nécessité un travail colossal: pas
moins de 655 observateurs et des dizaines de spécialistes ont passé des
dizaines de milliers d’heures à collecter dans la nature, à compiler puis
analyser les données. Au nal, la nidication de 173 espèces d’oiseaux,
indigènes et exotiques acclimatés, a été établie durant l’inventaire
coordonné par l’association Aves, avec l’appui de la Région wallonne.
Pour chacune des espèces trouvées entre 2001 et 2007, l’Atlas présente les
cartes commentées de leur répartition, de leur abondance et de l’évolution
du peuplement, complétées par une description des habitats fréquentés .En
outre, plusieurs chapitres généraux fournissent successivement des repères
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE 24 Février 2011
Ph. Vanmeerbeeck
Colette Berger
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géographiques pour mieux appréhender les résultats, une description détaillée de la méthodologie mise
en œuvre, une synthèse des résultats généraux, les grands traits de l’évolution de l’avifaune ainsi que la
liste rouge des espèces menacées. Enn, comme l’Atlas est un instantané d’une histoire en continuelle
évolution, un dernier chapitre évoque 20 espèces qui ont niché avant 2001 et 3 apparues après 2007.
Comment se porte l’avifaune nicheuse ?
L’Atlas enregistre nombre de constats positifs. Ceux-ci sont souvent imputables à la qualité et l’étendue des
habitats. Ainsi, des espèces forestières se portent bien, comme les pics dont le Pic mar, spécialiste des
chênaies assez âgées, qui connaît une expansion spectaculaire. La progression d’ensemble des piscivores,
d’autres oiseaux d’eau et des rapaces diurnes est à souligner. A côté d’espèces communes en bonne santé,
l’Atlas montre que certains oiseaux jadis menacés récupèrent (Pie-grièche écorcheur et Tarier pâtre par
exemple) et que des espèces prestigieuses réapparaissent (Cigogne noire, Faucon pèlerin, Hibou grand-duc).
Pour ne rien gâcher, une augmentation du nombre total d’espèces indigènes nicheuses s’observe aussi.
Tout ne va cependant pas pour le mieux, ce qui conduit à un bilan global en demi-teinte. Ainsi, l’Atlas
montre que l’avifaune des campagnes va mal, comme en atteste l’effondrement des effectifs d’Alouettes
des champs, de Perdrix grises et d’autres granivores. Déjà fragilisées, des populations d’oiseaux aux
exigences écologiques très élevées sont menacées de disparition, à l’image de l’emblématique Tétras
lyre et de sa cousine la Gélinotte des bois. L’évolution d’insectivores et de migrateurs allant hiverner en
Afrique est également défavorable : c’est entre autres le cas du Coucou, du Loriot et de la Tourterelle de
bois. Enn, la multiplication des exotiques est hélas indubitable, quoique d’une importance encore toute
relative; la rapide multiplication de la Bernache du Canada est néanmoins préoccupante.
CONTACTS PRESSE
Région wallonne :
Catherine Hallet, directrice de la Direction de la Nature (Département Nature et Forêts, DGARNE)
Tél. : 081/335 132 – catherine.hallet@spw.wallonie.be
Aves :
Jean-Paul Jacob et Jean-Yves Paquet, Département Etudes d’Aves-Natagora
Jean-Paul Jacob : tél. : 063/217 855 – [email protected]
Jean-Yves Paquet : tél. : 081/390 726 GSM : 0473/501 319 – [email protected]
AFIN D’ILLUSTRER VOS ARTICLES
concernant ce communiqué de presse, n’hésitez pas à télécharger :
Des photos en haute résolution sont téléchargeables ici
Quelques légendes :
Le Tétras lyre est au bord de l’extinction en Wallonie.
L’installation et la progression d’espèces exotiques nicheuses, comme la Bernache du Canada, est un phénomène
devenu marquant au cours des dernières décennies.
La Cigogne blanche est un nicheur occasionnel en Wallonie.
Entre 2001 et 2007, le Grand Cormoran occupe quatre colonies en Wallonie (456 couples en 2007).
L’effondrement des populations, combiné à une importante réduction de l’aire de répartition, font de la Perdrix grise
une des espèces menacées à court terme.
Déjà commune et répandue il y a trente ans, la Sittelle torchepot a encore progressé, surtout grâce à l’évolution favo-
rable de son habitat.
L’Autour des palombes est un des rapaces qui ont fortement progressé depuis les années 1970.
Le Faucon hobereau est répandu dans toutes les régions mais toujours en faible densité.
Précédée d’apparitions de plus en plus régulières au printemps, la nidication de la Huppe fasciée en 2009 intervient
après 30 ans d’absence.
Le Merle noir fait partie des espèces nicheuses les plus abondantes en Wallonie.
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CONFÉRENCE DE PRESSE
le vendredi 25 février à 18h à Namur
En prélude à une soirée de présentation de l’atlas mise sur pied à l’intention des collaborateurs, une
conférence de presse est organisée le vendredi 25 février à 18 heures à l’auditoire Pedro Arrupe
des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (65 rue de Bruxelles), notamment
en présence de Catherine Hallet, représentant Benoît Lutgen, Ministre des Travaux publics, de
l’Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine de la Région wallonne.
A l’issue de la conférence de presse, ’occasion sera offerte de rencontrer des auteurs et participants
à l’enquête de terrain, ainsi que d’assister à la séance de présentation de l’Atlas.
À SAVOIR
La collection scientique
L’Atlas est le cinquième ouvrage publié dans le cadre de la collection « Faune-Flore-Habitats »
du Département de l’Etude du Milieu naturel et agricole du Service public de Wallonie. A la suite
de travaux sur les libellules, les orchidées, les papillons, les reptiles et batraciens,il complète
progressivement l’état des connaissances sur la faune de Wallonie.
Se procurer l’Atlas
Boutique verte, 3 rue Fusch, B-4000 Liège, tél. (0032) 04/250 95 90. Commande en ligne via
[email protected]. Prix plein 39,9€ (10% de réduction pour les membres Aves-Natagora)
+ frais d’envoi éventuels. L’Atlas peut aussi être obtenu à Namur (siège d’Aves-Natagora, 98 rue
Nanon, pendant les heures ouvrables), à Bruxelles (après-midi au local d’Aves, 87 rue Marie-
Thérèse, 1210 Bruxelles) et à l’aquascope de Virelles.
Que sont Aves ?
L’association Aves a pour objet, depuis 1963, d’étudier et de protéger la faune sauvage,
particulièrement l’avifaune. Essentiellement active en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale,
elle vise aussi à initier à l’observation de la nature et au développement de la recherche sur le terrain.
Avec Réserves Naturelles RNOB, Aves est une des deux associations fondatrices de Natagora, dont
elle constitue le pôle ornithologique. Pour en savoir plus, voir http://www.aves.be.
et le DEMNA ?
Le Département de l’Etude du Milieu naturel et agricole constitue un des dix Départements de la
Direction Générale de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement (D.G.A.R.N.E.
– Service Public de Wallonie). Quatre directions assurent le suivi des données biologiques et
économiques dans les domaines de l’Analyse économique agricole, de l’Etat environnemental, de
la Nature et de l’Eau, en ce compris la faune sauvage, ainsi que du Milieu forestier. Il est largement
impliqué dans les travaux liés à la constitution du réseau « Natura 2000 et produit régulièrement une
évaluation de l’Etat de l’Environnement wallon.
Pour en savoir plus, voir http://biodiversite.wallonie.be et http://etat.environnement.wallonie.be
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