PORTRAIT DES JEUNES DU SECONDAIRE DE LA MONTÉRÉGIE
FASCICULE
BRANCHÉS
SUR LA RÉUSSITE
DES JEUNES
DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE DE LA MONTÉRÉGIE
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Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie (ASSSM)
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3@;Q>7%AAD7, coordonnatrice par intérim, Programme enfance-jeunesse, Secteur promotion-prévention, DSP
;?P$7473G, coordonnateur, équipe Surveillance de l’état de santé de la population, DSP
 *M(*'",
&3@5K:AG;@3D6, agente de planification, programmation et recherche, équipe Jeunesse, DSP
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"G>;7AG>3;E, agente de planification, programmation et recherche, équipe Surveillance de l’état de santé de la population, DSP
@6DP7DG@7F, agente de planification, programmation et recherche, équipe Jeunesse, DSP
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A?;@;CG739@A@, agent de planification, programmation et recherche, équipe des déterminants sociaux et de la santé, DSP
%3D;A*;5:3D6, agent de planification, programmation et recherche, équipe Surveillance de l’état de santé de la population, DSP
3F:7D;@7*;E;, médecin conseil, DSP
%3>AD;7,AGEE3;@F$35:3@57, agente de planification, programmation et recherche, équipe jeunesse, DSP
,*!,%&,+'&&M+
%3D5$3HA;7, technicien de recherche psychosociale, équipe Surveillance de l’état de santé de la population, DSP
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*7@P$3D;H;QD7
(*'-,!'&,!-+!'&
%3D;7"AEP7G;>43G>F, conseillère-cadre à l'information de santé publique, DSP
#3F7D;@7+?G93, agente de planification, programmation et recherche, équipe Jeunesse, DSP
*%*!%&,+
Nous souhaitons exprimer toute notre reconnaissance aux personnes suivantes qui ont accepté de lire et de commenter
le fascicule :
@@7%3D;773G>;7G, Service régional de soutien et d’expertise en adaptation scolaire, Montérégie
$ADD3;@77E5:R@7E, CSSS Haute Yamaska
D3@57$3@9>3;E, Service de soutien régional à la lutte contre l’intimidation et la violence à l’école
3@;Q>7%AAD7, DSP de la Montérégie
1AG578'G363:;, DOSOR, ASSSM
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Direction de santé publique de la Montérégie (2014). Portrait des jeunes du secondaire de la Montérégie. La santé mentale.
Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Longueuil, 20 pages
REPRODUCTION AUTORISÉE À DES FINS NON COMMERCIALES AVEC MENTION DE LA SOURCE.
CE DOCUMENT A ÉTÉ ÉDITÉ EN QUANTITÉ LIMITÉE ET EST DISPONIBLE EN VERSION ÉLECTRONIQUE À L'ADRESSE ///!&*& M+'%
SECTION PORTRAIT DES JEUNES DU SECONDAIRE DE LA MONTÉRÉGIE
Dans ce document, le générique masculin est utilisé sans intention discriminatoire et uniquement dans le but d’alléger le texte.
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, année 2014
Version papier : 978-2-89342-661-7
Version PDF : 978-2-89342-662-4
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FAITS
SAILLANTS
D3@5:PEEGD>3DPGEE;F767E<7G@7E Voilà les mots qui ont
motivé la Direction de santé publique de la Montérégie à
produire la collection Portrait des jeunes du secondaire.
Ce septième fascicule de la collection présente des données
sur la sanmentale chez les jeunes fréquentant les écoles
secondaires de la Montérégie. Il suggère également des
recommandations pour agir efficacement afin de promouvoir
une bonne santé mentale et de prévenir les problèmes de
santé mentale et les troubles mentaux.
Ces données sont issues de l’Enquête québécoise sur la santé
des jeunes du secondaire (EQSJS), réalisée dans les écoles
québécoises au cours de l’année 2010-2011.
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• L’usage de la cigarette
• La consommation d’alcool et de drogues
• L’activité physique de loisir et de transport
Les comportements sexuels chez les jeunes de 14 ans et plus
• Les habitudes alimentaires
• La violence
• L’estime de soi et les compétences sociales
• L’environnement social : la famille, les amis et l’école
Des portraits pour chaque territoire de réseau local de services
(RLS)1regroupant l’ensemble des thématiques complètent la
collection de fascicules.
La collection et la documentation en lien avec les recommandations
pour agir efficacement sont déposées sur le site
III4;7@4D3@5:PE5A?
QU’EST-CE QUE L’ENQUÊTE QUÉBÉCOISE SUR LA
SANTÉ DES JEUNES DU SECONDAIRE?
LEnquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire
(EQSJS), réalisée par l’Institut de la statistique du Québec, est
une enquête de grande envergure. Elle vise à recueillir de
l’information sur l’état de santé physique, mentale et psycho-
sociale ainsi que sur les habitudes de vie des jeunes du
secondaire. La Montérégie ayant augmenté son échantillon de
base, il est possible de dresser un portrait de nos jeunes au
niveau local. Ainsi, pour la première fois, des données sont
disponibles par RLS. L’enquête sera répétée tous les cinq ans,
permettant ainsi d’assurer un suivi continu de l’état de santé
des jeunes du Québec et de notre région.
La population visée est composée des élèves de la 1re à la 5e
secondaire inscrits au secteur des jeunes, dans les écoles
publiques et privées, francophones et anglophones du Québec.
Cette enquête a permis de recueillir de l’information auprès
d’environ 63 000 jeunes Québécois. En Montérégie, près de
5 700 élèves répartis dans 225 classes de 76 écoles ont
participé à l’enquête.
L’EQSJS INNOvE!
Les pondants ont complété un questionnaire sur miniportable.
Ce mode de collecte, entièrement informatisé, convivial et
attrayant pour les jeunes, a pour avantage de générer une
meilleure qualité des données. L’EQSJS est également la
première enquête à inclure, dans son échantillon, les élèves
du parcours de formation axée sur l’emploi, ce qui permet
d’obtenir un portrait complet et plus juste des jeunes qui
fréquentent les écoles secondaires.
Il est à noter que les analyses descriptives présentées dans ce
fascicule ne permettent pas d’établir de liens de causalité.
Cette analyse devrait toutefois susciter des réflexions et attirer
l’attention sur les populations plus vulnérables.
Les écoles secondaires de la Montérégie en
quelques chiffres
64 écoles réparties dans 9 commissions scolaires
francophones
9 écoles réparties dans 4 commissions scolaires
anglophones
18 écoles privées
Les jeunes qui les fréquentent en quelques chiffres
Près de 84 000 jeunes
Un peu plus de la moitié (59 %) vivent dans une famille biparentale
8 jeunes sur 10 ont deux parents en emploi
78 % des jeunes ont au moins un parent ayant un diplôme d’études collégiales ou universitaires
Environ 84 % sont issus de famille dont les deux parents sont nés au Canada
La très grande majorité étudient en français (90 %)
Près de la moitié des élèves (45 %) avaient un emploi au moment de l’enquête et, parmi ceux-ci,
15 % travaillaient plus de 16 heures par semaine
La quasi-totalité de la population étudiante est inscrite au parcours de formation générale (95 %)
et 5 % des jeunes sont inscrits au parcours de formation axée sur l’emploi
27 % des jeunes vivent dans un environnement défavorisé sur le plan matériel et social2
1La Montérégie se découpe en 11 réseaux locaux de services (RLS). Un RLS regroupe l’ensemble des partenaires afin de partager collectivement une responsabilité visant l’amélioration de la santé et du bien-être
de la population de son territoire. Au cœur du RLS, le centre de santé et de services sociaux (CSSS) est l’assise d’une offre de service intégrée et il assure l’accessibilité, la prise en charge, le suivi et la coordination
des services destinés à la population. La cartographie de la concordance des territoires des 11 RLS et des commissions scolaires de la Montérégie est déposée sur le site www.bienbranchés.com.
2On fait référence à l’indice de défavorisation matérielle et sociale de Pampalon et Raymond (2000). « La composante matérielle de l’indice de défavorisation comprend principalement les indicateurs de la proportion
de personnes de 15 ans et plus n’ayant aucun certificat ou diplôme d’études secondaires, du revenu moyen des personnes de 15 ans et plus, et de la proportion de personnes de 15 ans et plus occupant un
emploi. L’indice de défavorisation matérielle se rapproche ainsi du concept de pauvreté et reflète la privation de biens et de commodités de la vie courante. Pour sa part, la composante sociale inclut principalement
les indicateurs de la proportion de personnes de 15 ans et plus vivant seules dans leur domicile, de la proportion de familles monoparentales, et de la proportion de personnes de 15 ans et plus séparées,
divorcées ou veuves. La défavorisation sociale réfère au concept d’isolement et souligne la fragilité du réseau social, de la famille à la communauté ».
MISE EN
CONTEXTE
Pour la population en général, mais aussi pour les intervenants œuvrant auprès des jeunes qui ne sont
pas des experts en ce domaine, il peut être difficile de définir les concepts entourant la santé mentale.
Plusieurs termes se chevauchent et entraînent de la confusion, sans compter les préjugés que ces
notions véhiculent.
Une bonne santé mentale n’est pas seulement l’absence de maladies. Elle se définit par un état de
bien-être et d’équilibre dans lequel l’adolescent peut se réaliser, surmonter les tensions normales
de la vie, accomplir son parcours scolaire et contribuer à la vie de sa communauté. Elle résulte
d’interactions entre des facteurs biologiques, des facteurs psychologiques et des facteurs
contextuels de la personne. Elle est influencée par des conditions multiples et interdépendantes telles
que des conditions économiques, sociales, culturelles, environnementales et politiques.
Pour un jeune, une bonne santé mentale,
c’est être bien dans sa peau,
profiter de la vie et être heureux.
Dans un souci de clarté, voici deux définitions3auxquelles le
lecteur pourra se référer tout au long du fascicule.
$7EBDA4>Q?7E67E3@FP?7@F3>7, par exemple la détresse
psychologique, se rapportent aux manifestations qui engendrent
des perturbations et nuisent au fonctionnement personnel.
Ils peuvent comporter les mes symptômes que les troubles
mentaux, mais avec une sévérité et une durée de moindre
importance.
$7EFDAG4>7E?7@F3GJ sont caractérisés par des altérations
de la pensée, de l’humeur ou du comportement (ou une
combinaison des trois) cliniquement reconnaissables. Ils
sont diagnostiqués et associés dans la plupart des cas à
d’importants symptômes de détresse et à de la difficulté à
fonctionner sur le plan personnel et social. Dans cette
enquête, les troubles mentaux font référence à l’anxiété, la
pression, les troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie)
et le trouble du ficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
(TDAH) confirs par un decin ou un spécialiste de la santé.
Les problèmes de santé mentale et les troubles mentaux
entraînent plusieurs conséquences pour les adolescents telles
qu’une diminution de l’estime et de la confiance en soi, le fait
de vivre de l’isolement, d’avoir des relations difficiles avec leurs
amis et leur famille, d’être plus violents et de subir notamment
des échecs scolaires. Ces problèmes et ces troubles peuvent
aussi mener à des problèmes de consommation et, dans des
cas graves, à des idéations suicidaires.
C’est le résultat du cumul et de l’interaction entre les facteurs
de risque et les facteurs de protection qui exercent un impact
sur la santé mentale. Ces facteurs peuvent être associés au
jeune lui-même, à sa famille, à son école, à sa communauté
et aux événements qui surviennent dans sa vie. Le tableau
suivant présente les principaux facteurs de protection et
facteurs de risque.
3 Source : Avis scientifique sur les interventions efficaces en promotion de la
santé mentale et en prévention des troubles mentaux. INSPQ, 2008.
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N>3E3@FP?7@F3>7
35F7GDE67BDAF75F;A@
Ressources personnelles de base (connaissances, compétences
et attitudes), estime de soi, soutien social, inclusion sociale et
environnements favorables.
35F7GDE67D;ECG7
Facteurs biologiques négatifs, stress, inégalités socio-économiques,
exclusion sociale, environnements favorables.
*Avis scientifique sur les interventions efficaces en promotion de la santé
mentale et en prévention des troubles mentaux. (INSPQ, mai 2008)
LES
CONSÉQUENCES
DES PROBLÈMES
DE SANTÉ MENTALE
ET DES TROUBLES
MENTAUX
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