FICHE PAYS
Émirats arabes unis
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Données générales
Superficie : 77 770 km2
Capitale fédérale : Abu Dhabi
Émirats : Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Ras Al Khaimah,
Fujairah, Umm Al Quwain, Ajman
Monnaie : dirhams émiriens (AED)
Langue : arabe (mais la langue d’affaires est l’anglais)
Religion : musulmane (sunnite)
Population : 9,3 millions d’habitants Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
(estimation du gouvernement), dont 15 % d’Émiriens (estimations de l’ONU en 2013).
Démographie : l’espérance de vie est de 77,1 ans (soit 74,5 ans pour les hommes et 79,8 pour les femmes).
L’âge médian est de 30,3 ans. La structure des âges se décompose de la manière suivante : 20,7 % de la population a
moins de 15 ans, contre 1 % de la population qui a 64 ans et plus. Le taux de natalité est de 15,5 naissances pour
1 000 habitants.
Infrastructures
Globalement, le réseau routier émirien est en excellent état. La majorité des ouvrages d’art tels que les ponts, les
échangeurs, les routes et les autoroutes (gratuites) sont de construction récente.
Le réseau routier relie les différents émirats entre eux et dessert toutes les agglomérations. Le réseau de taxis très
développé constitue un des principaux moyens de transport pour des prix bien inférieurs aux taxis français. Quant aux
transports en commun, à Dubaï, la flotte de bus se développe considérablement et les deux lignes de métro, longues
d’une quarantaine de kilomètres pour la première, et d’une vingtaine de kilomètres pour la deuxième, desservent de
nombreux points stratégiques. Une ligne de tramway « Al Sufouh Tramway », reliant Dubai Marina au Mall of the
Emirates, vient d’être achevée et sera inaugurée le 11 novembre 2014. De son côté Abu Dhabi se dote d’un premier
métro qui devrait être mis en service à l’horizon 2016-2017.
Au plan logistique, les Émirats arabes unis sont dotés d’infrastructures performantes, sans équivalent dans la région
(l’aéroport international et le port de Dubaï notamment sont dans l’élite mondiale), qui ont établi les Émirats comme
« hub commercial global ».
Données politiques
Type de régime
Fondés en 1971, les Émirats arabes unis sont une fédération de sept royaumes indépendants dirigés par des
monarchies héréditaires. Rédigée en 1971 afin de poser les fondements institutionnels de la Fédération des E.A.U., la
Constitution, jusqu’alors provisoire, a été définitivement adoptée le 20 mai 1996 par les souverains au nom du peuple.
Le régime politique est un État fédéral, chaque émirat est gouverné par un émir, le pouvoir est héréditaire. Le pays est
doté d’un Conseil national fédéral (parlement au pouvoir consultatif) composé de quarante membres élus dont la
moitié est élue par un collège électoral.
L’émir d’Abu Dhabi (capital fédérale) détient l’essentiel des pouvoirs et cumule les pouvoirs législatifs et
exécutifs. Cependant, chaque émirat dispose d’une large autonomie de gestion et d’application des lois.
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Les principaux dirigeants
Président de la fédération et Émir d’Abu Dhabi : Cheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.
Premier ministre et Émir de Dubaï : Cheikh Mohammed bin Rached Al Maktoum.
Durée de mandat : à vie.
Données économiques en 2013
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
Emirats Arabes Unis
France
PIB
402 Mds USD
2 739 Mds USD
Déficit public en % du PIB
Solde positif : 6,5 %
Solde négatif : - 4,3 %
Dette publique en % du PIB
42,6 %
93,5 %
PIB par habitant
44 080 USD
44 099 USD
Taux de croissance
5,2 %
0,4 %
Taux d’inflation
1,1 %
0,9 %
Taux de chômage
4,2 % (15 % pour les Émiratis)
9,8 % (4e trimestre 2013)
Sources : FMI, Service économique pour le Moyent-Orient - INSEE
Situation économique et financière du pays
Les Émirats arabes unis (E.A.U.) comptent parmi les marchés les plus dynamiques par leur commerce extérieur. Ils
constituent désormais la troisième économie du Moyen-Orient derrière l’Arabie saoudite et l’Irak et font partie des
24 premiers exportateurs et des 23 premiers importateurs mondiaux de marchandises.
Ils se démarquent des autres pays du Moyen-Orient par la diversification de leur économie, tirée essentiellement par
les services (commerce international, transport aérien, tourisme, activités financières) qui représentent plus de 40 %
du PIB. La diversification s’étend également à l’industrie (aval pétrolier, aluminium, sidérurgie) et à l’immobilier,
secteurs qui attirent une large clientèle régionale et internationale. La contribution du secteur des hydrocarbures
(pétrole et gaz) au PIB a ainsi baissé sensiblement depuis les années 1970 (70 % du PIB) pour atteindre aujourd’hui
31 %.
La fédération des E.A.U. est dominée par deux grands émirats qui jouent un rôle majeur dans son développement :
L’Émirat d’Abu Dhabi détient l’essentiel de la production d’hydrocarbures (92 %) ce qui lui permet de
contribuer à hauteur de 60 % au PIB fédéral. Abu Dhabi gère, pour le compte de la fédération, la quasi-
totalité de l’épargne pour les générations futures, soit plusieurs centaines de milliards de dollars au travers
de fonds souverains et d’entreprises publiques. De fait, l’ADIA (Abu Dhabi Investment Authority) est le plus
grand fonds souverain du monde (devant la Norvège). L’Émirat finance, sur les revenus pétroliers, un modèle
de développement économique destiné à préparer l’après pétrole, centré sur l’industrie lourde (sidérurgie,
aluminium) mais aussi l’éducation (la Sorbonne), les hautes technologies et le tourisme culturel (Louvre,
Guggenheim…).
L’Émirat de Dubaï, dont le poids économique est moins important (30 % du PIB) a centré son développement
sur sa position stratégique de plate-forme commerciale, avec un port et un aéroport qui comptent parmi les
plus importants au monde (Dubaï Port World, 3e opérateur portuaire mondial, et Dubaï International Airport,
3e aéroport mondial pour le nombre total de passagers et 1er pour les passagers internationaux). Dépourvue
de réserves significatives de pétrole, la cité-État a également fait le choix de miser sur les services en
développant des projets d’infrastructures pharaoniques. En outre, à partir des années 80, l’Émirat de Dubaï a
institué des zones franches pour attirer les investisseurs étrangers et identifié six secteurs prioritaires : le
tourisme, la finance, la construction, les services professionnels, le transport et le commerce. Il existe
aujourd’hui plus d’une vingtaine de zones franches spécialisées dans l’émirat.
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Cependant, même si les degrés d’autonomie sont élevés, les deux Émirats restent très liés par le système fédéral. La
crise économique qui a touché les Émirats arabes en septembre 2008, en incitant à plus de solidarité et de
coordination économique, a encore renforcé ce rapprochement. Cela s’est notamment illustré lorsque Abu Dhabi a
financé les échéances de court terme de la dette de Dubaï.
Les E.A.U. sont entrés depuis plusieurs années dans un cycle de forte croissance : le PIB a plus que quadruplé depuis
2003, passant de 87,3 Mds USD à 402 Mds USD en 2013, soit un PIB par habitant de 44 080 USD. Ils ont cependant
connu une période de récession au niveau de la fédération en 2009 (- 2,5 % de croissance), particulièrement marquée
à Dubaï. Cette récession s’explique par la conjonction du contrecoup de la crise financière internationale (retraits
massifs de capitaux et assèchement du refinancement bancaire) et de l’éclatement de la bulle immobilière de Dubaï
qui était majoritairement financée par de l’endettement. La chute du cours du baril a également amplifié le
mouvement.
Face à cette crise, les autorités fédérales ont mis en œuvre une stratégie cohérente afin de préserver un niveau
soutenu d’activité et ainsi permettre une reprise de la croissance dès 2010. Les Émirats disposaient, de fait, d’atouts
indéniables pour affronter le ralentissement économique mondial et leurs difficultés propres (crise immobilière) grâce
à des fondamentaux qui demeurent solides : la filière hydrocarbures est puissante et jouit d’un très haut niveau
technologique, la diversification de l’économie est engagée de longue date et la position exceptionnelle de Dubaï en
tant que plaque tournante du commerce mondial a été encore renforcée par la baisse des coûts consécutive à la crise.
Aujourd’hui, la crise est passée. Elle aura eu globalement (hors charge de la dette naturellement) un effet salutaire à
différents égards :
elle a fait prendre conscience aux autorités de Dubaï et d’Abu Dhabi (avec la vision du plan « Abu Dhabi
2030 ») que les réalités économiques finissaient par s’imposer, que prudence, mesure et rationalité étaient
désormais nécessaires pour conduire le développement économique de l’émirat ;
elle a précipité la faillite des acteurs économiques les moins solides et les moins fiables : aujourd’hui les
projets, publics ou privés, redémarrent mais ils sont sains et ont été dûment validés ;
en ramenant les prix de l’immobilier à des niveaux raisonnables, la crise a redonné à la plate-forme de Dubaï
la compétitivité qu’elle avait perdue au moment de la flambée spéculative. Les prix de l’immobilier se sont
vus jusqu’à réduits de moitié. Néanmoins on assiste depuis quelques mois à une recrudescence des prix de
l’immobilier avec une hausse de 20 % attendue en 2013.
Politiques fiscale et économique du pays
Le cadre fiscal émirien est particulièrement attractif. En effet, seules les sociétés engagées dans des domaines tels que
la production d’hydrocarbures et les activités de banque de plein exercice sont soumises, à ce jour, à une fiscalité
directe.
Il n’y a pas aux Émirats arabes unis d’impôt sur le revenu des sociétés, d’impôt sur les plus-values des parts sociales,
de TVA ni d’impôts sur le revenu des personnes physiques.
Cependant, un projet de TVA est toujours à l’étude au niveau du Conseil de coopération du Golfe mais ne devrait pas
voir le jour avant au moins quatre ans.
Forts de l’économie la plus diversifiée du Golfe, les Émirats tournent à nouveau à plein régime. Leur modèle
économique est robuste et désormais piloté par des autorités et des acteurs économiques aguerris par la crise de
2008-2009. La croissance est repartie de plus belle avec un taux de 5,2 % en 2013 et un taux attendu de 4,7 % en
2014.
Abu Dhabi mène une politique prudente de rente, visant à conduire un développement mesuré et à placer les
excédents budgétaires pour assurer lindépendance financière du pays et préparer son avenir. La ville investit
aujourd’hui considérablement dans des projets d’infrastructures, de développement immobilier et industriel mais
encore dans l’énergie.
L’Émirat de Dubaï, quant à lui, continue de mener une politique de développement centrée sur sa position privilégiée
de plate-forme commerciale et de centre de tourisme, avec entre autres l’aménagement de nouveaux terminaux
aéroportuaires (agrandisement de l’aéroport international actuel et ouverture d’Al Maktoum International Airport à
Jebel Ali) et de nouvelles infrastructures hôtelières.
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Accords politiques, juridiques et multilatéraux
Les E.A.U sont membres de plusieurs organisations, notamment de l’Organisation mondiale de la propriété
intellectuelle (OMPI) depuis 1975 et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1996. Ils sont signataires
de l’accord ADPIC (ou « TRIPS », accord sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce) et ont
intégré, au sein de l’OMC, le groupe des 77.
Les autorités fédérales ont, à l’évidence, pour objectif de favoriser l’intégration du pays dans le concert institutionnel
du commerce mondial. Les E.A.U. sont globalement très favorables à une approche libérale des négociations
commerciales multilatérales dans le respect des intérêts des pays en voie de développement.
Les E.A.U. sont également membres de l’OPEP, de l’OPAEP et sont membres du Conseil de coopération des États
arabes du Golfe (CCEAG) qui a mis en place un marché commun au 1er janvier 2008.
Les E.A.U. sont par ailleurs moteurs dans les négociations d’un accord de libre-échange entre le CCEAG et l’Union
européenne. Celles-ci marquent cependant un temps d’arrêt depuis fin 2008. À l’heure actuelle, les six pays du CCEAG
bénéficient d’un accès préférentiel au marché européen grâce au système généralisé de préférences (SGP).
Enfin, les E.A.U. ont signé des accords commerciaux bilatéraux avec la Syrie, la Jordanie, le Liban, le Maroc et l’Irak, et
ont conclu des accords bilatéraux d’investissement avec une trentaine de pays. Ils ont enfin signé un accord-cadre
pour le commerce et l’investissement avec les États-Unis en 2004.
Au plan géopolitique, les Émirats arabes unis sont traditionnellement considérés comme un partenaire privilégié au
Moyen-Orient du fait de leur stabilité sociale et politique et de leur volonté de se poser comme intermédiaire entre
l’Occident et le Moyen-Orient. Ce positionnement privilégié a été d’une part renforcé par le calme qui a caractérisé la
fédération lors des récentes turbulences des « Printemps arabes » et, d’autre part, illustré par la participation de
l’armée émirienne (seul pays arabe, avec le Qatar, à être ainsi intervenu) aux cotés de l’OTAN lors de l’intervention en
Lybie.
Commerce extérieur
Importations en 2013 : 164,9 Mds EUR
Exportations en 2013 : 215,7 Mds EUR
Poids de la France dans les importations des E.A.U : 2,4 % des parts de marché
État des lieux du commerce extérieur
Les Émirats arabes unis constituent depuis plusieurs années un partenaire commercial d’exception pour nos
entreprises : premier débouché de la France dans le Golfe, ils absorbent en moyenne le tiers de nos exportations dans
la région (38 % en 2013). La Fédération est également l’un de nos tous premiers excédents commerciaux dans le
monde (le 3e en 2013). Les exportations françaises y ont tripen dix ans et se sont stabilisées malgré un contexte
particulièrement concurrentiel.
Alors qu’elles avaient fléchi de - 3,6 % en 2012, les exportations françaises à destination des E.A.U. ont enregistré un
rebond de 12,2 % en 2013 et frôlé pour la première fois la barre des 4 Mds EUR (3,954 Mds EUR). Cette nette
progression s’explique principalement par la reprise significative de nos livraisons d’Airbus (+ 66,7 % à 692 M EUR) et
par la très bonne tenue des grands secteurs traditionnels. La Fédération, qui a absorbé 38 % de nos ventes dans le
Golfe en 2013, conserve sa position de premier débouché commercial de notre pays dans la région, devant l’Arabie
saoudite (3,4 Mds EUR).
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Exportations de la France vers les E.A.U. (en milliers d’euros)
Secteurs
2011
2012
Variation
(2012/2013)
Total
3 659 246
3 530 979
12,2
Navigation aérienne ou spatiale
739 953
415 540
66,7
Huiles essentielles et parfumerie
321 631
329 636
2,9
Combustibles minéraux et huiles
247 786
253 039
- 25,5
Matériel de distribution et de commande électrique
368 473
137 806
3,1
Ouvrage en cuir
102 728
119 288
14,7
Source : Ambassade de France aux E.A.U., Service Economique
Nos exportations aux E.A.U. sont structurellement dépendantes des grands contrats (particulièrement aéronautiques)
et de quelques secteurs bien circonscrits tels que la parfumerie, la joaillerie, les produits pharmaceutiques… Plus
généralement, les secteurs porteurs aux E.A.U. sont les secteurs de l’aéronautique, des équipements électriques, des
infrastructures (traitement de l’eau), des biens de consommation (parfums et cosmétiques, habillement, luxe, habitat,
décoration) et de l’agroalimentaire.
Dans un contexte concurrentiel extrêmement vif, notamment par l’émergence de pays comme l’Inde, la Chine, la
Corée du Sud, mais aussi par la présence de nos traditionnels concurrents (États-Unis, Japon), nous avons réussi à
renouer avec notre situation d’avant crise malgré une légère baisse de notre part de marché (2,4 % contre 3 % avant
la crise). La France se classe ainsi 11e fournisseur des E.A.U. en 2013.
Exportation des E.A.U. vers la France (en milliers d’euros)
Secteurs
2011
2012
2013
Variation
(2012/2013)
Total
1 240 176
1 160 473
1 246 000
7,4
Combustibles minéraux et huiles
881 952
926 056
883 107
- 4,6
Aluminium et ouvrages en aluminium
69 165
67 751
73 936
9,1
Graisses et huiles animales et végétales
124 465
49 071
54 794
11,7
Produits céramiques
16 570
12 014
7 365
- 39
Source : Ambassade de France aux E.A.U., Service économique
La présence française
L’intérêt des entreprises françaises pour le pays est marqué par une augmentation régulière des implantations
françaises de 10 % par an (plus de 600 entreprises aujourd’hui).
L’implantation croissante des entreprises françaises illustre leur l’intérêt pour le marché émirien et les projets de cette
fédération mais aussi leur volonté d’y établir des bases régionales, commerciales ou logistiques, destinées à rayonner
sur de vastes zones allant du Proche et Moyen-Orient jusqu’à l’Asie du Sud et à l’Afrique.
La proximité d’une clientèle importante conjuguée à l’efficacité des plates-formes de Dub et d’Abu Dhabi ainsi
qu’une qualité de vie sans comparaison dans la région, ont favori l’implantation de sièges régionaux de grands
groupes dans les secteurs de l’aéronautique, l’armement, les infrastructures, l’industrie, les services hôteliers, la
distribution (Carrefour, Géant Casino, Galeries Lafayette) et la banque (BNP-Paribas, Crédit Agricole, Natixis et Société
Générale).
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