Cercle d`innovation n°3 "Economie résidentielle, Commerce, Métiers

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Cercle d’innovation n°3 "Economie résidentielle, Commerce, Métiers de la
santé, du vieillissement et de l'action sociale"
Séance du 7 octobre 2013 - Oignies
Compte-rendu
Date de la réunion : 7 octobre 2013 – Oignies (Mission Bassin Minier).
Personnes présentes :
Enseignement supérieur et recherche
 Natasha LACROIX, directrice de l’IUT de Lens, Université d’Artois
 Catherine BEYAERT-DERUE, relations avec le monde socio-économique, valorisation de la
recherche, Université d’Artois
 Fanny VASSEUR-LAMBRY, maître de conférences en droit privé, directrice du Centre Ethique
et Procédures, Université d’Artois
Enseignement secondaire
 Sophie BOYS, inspecteur d’académie / inspecteur pédagogique régional, sciences médicosociale (SMS) biologie-santé-environnement (BSE), Rectorat de Lille
 Marc TELLIEZ, proviseur, lycée professionnel Joliot Curie (Oignies)
 Jean-Pierre RADZIEJA, chef de travaux, lycée professionnel Joliot Curie (Oignies)
 Ahmed LASRI, chef de travaux, lycée professionnel Henri Senez (Hénin-Beaumont)
 Nathalie PION, proviseur adjoint, lycée Jurénil (Denain)
 Thierry DEBAECKE, proviseur, lycée Picasso (Avion) et coordonnateur de bassin
 Delphine FLAMENT, enseignante coordinatrice, lycée Saint Paul (Lens)
 Nelly GUYOT, enseignante, lycée Carnot (Bruay-la-Buissière)
 Bruno MARAIS, chef de travaux, Lycée Malraux (Béthune)
 Corinne VANROELEN, proviseur, lycée professionnel Ambroise Croizat (Auby) (+ GRETA du
Douaisis)
 Elodie DELATTRE, conseiller en formation continue, GRETA du Douaisis
 Nicole BELOT, enseignante STMS, lycée professionnel Béhal (Lens)
 Pascale MOTYL, directrice, CIO d’Hénin-Beaumont
Territoires et pouvoirs publics
 Pierre MOREAU, vice-président Développement économique, Artois Comm
 Eric SAUVAGE, directeur général des services, SIVOM de la Communauté du Bruaysis
1
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Didier-Pier FLORENTIN, Délégué Territorial de l'Artois Douaisis, Agence régionale de Santé
Marie-Anne LECOCQ, chargée de mission au Centre hospitalier de Douai, coordonnatrice
Programme local de prévention santé (PLPS) de l’Agence régionale de Santé
Corinne CREQUIT, directrice de la prospective, Communauté d’agglomération du Douaisis
Elsa FRANCHINEAU, chargée de mission, Communauté d’agglomération du Douaisis
Agnieszka HERLIN, chargée de mission, Communauté d’agglomération de Lens-Liévin
Isabelle ORMAN-RAGUENET, chargé de mission formation / emploi, Communauté
d’agglomération d’Hénin-Carvin
Pôles économiques
 Abdelkader BOUSNANE, directeur d’ADITEC Pas-de-Calais
 Laurent DESPREZ, responsable des grands projets, CCI Artois
 Nezha ZAFATY, assistante au service des Grands Projets / Cluster Senior, CCI Artois
 Sylvie POUCHAIN, chef de projet Université régionale des métiers, Chambre des métiers et
de l’artisanat de région
Equipe de la Mission Bassin Minier
 Vincent FROGER, Directeur d’études
 Benoit BROCQ, Chargé de mission Développement Economique
 Sarah BAMBOU, Chargée de mission Etudes socio-économiques
 Mariam ZAFATY, Chargée de mission
 Richard AUSTERLITZ, Consultant
Liminaires : la Conférence Permanente du Bassin Minier et le Chantier
"Formation et Economie"
La Mission Bassin Minier anime la relance de la Conférence Permanente du Bassin Minier (CPBM) qui
se fixe pour objectif, dans un calendrier circonscrit à l’année 2013, la construction d’un diagnostic
partagé des forces et faiblesses de toutes natures du territoire, assorti de propositions stratégiques
et d’actions concrètes, qui pourront notamment alimenter le futur Contrat Etat-Région 2014-2020.
Constituant l’un des sept chantiers thématiques de la CPBM1, le chantier « Formation et Economie »
se concentre sur les questions suivantes :
 Comment mettre les habitants du Bassin Minier, notamment les jeunes et les personnes sans
emploi en situation de profiter de la dynamique économique réelle du territoire ?
1
Les autres chantiers de la CPBM: La Trame verte et bleue ; Du tissu minier à l'urbanisme durable ; Les
transports et la mobilité ; La santé ; La culture et le patrimoine ; Gouvernance/maîtrise d'ouvrage. Plus d’infos
sur www.missionbassinminier.org/ / onglet CPBM.
2
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Quels sont les métiers qui recrutent aujourd’hui dans le Bassin Minier ?
Quels seront les emplois à pourvoir dans 5 ans, dans 10 ans ?
Quelles sont les initiatives existantes dans le Bassin Minier à valoriser et à dupliquer ?
Quelles propositions concrètes faire remonter en la matière ?
Pour tenter de répondre à ces questions et faire naître une dynamique d’acteurs, la Mission Bassin
Minier a proposé de réunir en « Cercles d’innovation » par grands champs d’opportunités
économiques, les acteurs de la formation et de l’insertion du territoire (lycées, universités, centres
de formation, maisons de l’emploi, PLIE, etc), les pôles économiques (Pôles de compétitivité, pôles
d'excellence régionaux, clusters Euralens) et chambres consulaires, les territoires (agglomérations) et
pouvoirs publics.
La présente réunion constitue la première séance du Cercle d’innovation n°3, réunissant les familles
d’acteurs sur la thématique « Economie résidentielle, Commerce, Métiers de la santé, du
vieillissement et de l'action sociale ». Les trois autres cercles concernent les champs « Matériaux,
génie civil, énergies » (cercle n°1), "Transports/Logistique" (cercle n°2), "Economie Mauve, Culture,
Loisirs, Tourisme, Patrimoine" (cercle n°4).
3
« Economie résidentielle », un gisement d’emplois trop souvent négligé ?
L’économie résidentielle fait référence à un concept de sciences économiques relativement récent
(début des années 2000) et peu stabilisé (recoupements avec le concept d’économie présentielle).
Elle s’appuie en particulier sur les travaux de l’économiste Laurent DAVEZIES.
L’Insee définit l’« économie résidentielle » comme l’ensemble des « activités essentiellement
destinées à servir les besoins des populations locales permanentes et des touristes »2. Elle regroupe
les activités de commerce et réparation automobile, de commerce de détail et réparations, de
bâtiment, de transports ferroviaires, de transports routiers de voyageurs, d’agences de voyage,
d’activités financières, d’activités immobilières, de services aux particuliers, éducation, santé, action
sociale et administration. Elle se distingue de « l’économie productive » qui rassemble les secteurs
contribuant à la production de biens qui n'ont pas, a priori, vocation à être consommés sur le
territoire (agriculture, industrie, commerce de gros, services aux entreprises) et de « l’économie
publique » qui regroupe les trois fonctions publiques d’État, territoriale et hospitalière.
Ces activités permettent de capter des revenus provenant de l’extérieur et d’alimenter l’économie
locale. Ces revenus proviennent

des retraités (pensions versées par des organismes le plus souvent hors du territoire
considéré),

des « navetteurs » ou « alternants » qui résident sur le territoire mais travaillent en dehors,
« important » les revenus induits sur leur territoire,

des bénéficiaires de prestations sociales et transferts sociaux, versés par des organismes
situés hors du territoire

des touristes, résidents secondaires, étudiants
Magali TALANDIER3, maître de conférences à l’Université de Grenoble, a tenté d’estimer la part
moyenne de l’économie résidentielle dans les territoires. Elle estime qu’en moyenne 40% des
revenus d’un territoire correspondent à l’économie résidentielle, contre 25% respectivement pour la
« base économique productive » et la « base sociale » et 10% pour la « base publique ». Bien qu’il ne
s’agisse que de moyennes nationales et que ces données varient d’un territoire à l’autre, elles
permettent de prendre la mesure de l’importance de ce champ économique.
2
Sud Insee l’essentiel n°94, juillet 2006
3
« Économie régénérative : faut-il choisir entre tourisme et industrie ? Restitution de la seconde rencontre des
territoires en dynamique organisée le 18 décembre 2012 » pages 11 et suivantes – Mairieconseils – Mai 2013 Contribution de Magali TALANDIER Maître de conférences – Université de Grenoble – Laboratoire Pacte
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Or, force est de constater que la diversité, la faible visibilité et le caractère diffus de ces métiers,
l’atomisation des employeurs, l’assimilation caricaturale de cette fraction de l’économie uniquement
à des « petits » métiers conduisent à négliger ce gisement d’emplois. Quel territoire dispose d’une
stratégie de développement de ces emplois, comme il peut en exister pour un pôle d’excellence ou
une filière industrielle ?
Premier « brainstorming » : les métiers d’aujourd’hui
Les membres du Cercle identifient les métiers suivants comme étant ceux qui recrutent aujourd’hui
dans les territoires du Bassin Minier pour les domaines de l’« Economie résidentielle, Commerce,
Métiers de la santé, du vieillissement et de l'action sociale ».
L’objectif de l’exercice est d’alimenter la réflexion des acteurs chargés de l’insertion et de la
formation, de développer la connaissance réciproque et les échanges entre les familles d’acteurs
réunies afin de favoriser l’adéquation des contenus enseignés aux salariés en formation continue et
demandeurs d’emploi avec les besoins des entreprises et de mieux accompagner les bénéficiaires
potentiels dans la construction de leur parcours professionnel.
Les participants indiquent que le développement de ces métiers, dont le besoin croissant ne fait pas
de doute, reste très corrélé aux capacités financières des collectivités et de la solidarité nationale. La
réorientation, actuellement observée, des efforts du « curatif » vers le « préventif » et du tout
« hospitalier » vers le « domicile », dans un but d’une meilleure efficience, peut constituer une
opportunité pour le développement de ces métiers.
5
Les participants signalent également que ces métiers se caractérisent souvent par des emplois
précaires, avec peu de perspectives d’évolution et de formation professionnelle. Le regroupement
des besoins, des offres, des missions peut constituer une piste de solution.

Les métiers de l’artisanat : métiers de bouche, des services aux particuliers (plomberie,
électricité, dépannage informatique)

Les métiers du commerce : commerce de détail alimentaire, commerce spécialisé (aux
dépens des métiers de la très grande distribution généraliste ?), restauration rapide

Les métiers de la vente à distance et liés au e-commerce : drives, programmeurs et manageur
de sites web marchands, logisticiens, préparateurs de commandes, livreurs,

Les métiers des services tertiaires à la population : banques, assurances,…

Les métiers de la restauration et de l’hôtellerie

Les métiers de l’aide et du service à la personne

Les métiers liés au vieillissement de la population (âge et dépendance) :
o Pour les nombreuses et croissantes structures d’accueil, d’accompagnement et
d’hébergement : directeurs, gestionnaires, juristes, animateurs, soignants, aidessoignants
o Au domicile (plus forte croissance attendue) : ménage, compagnie, gestion du
budget, des formalités et de la maison, soignants (hospitalisation à domicile), aidessoignants, portage de repas et de médicaments
o Les métiers intervenant en amont et en « prévention » du vieillissement : coaching
sportif et mental, prévention des troubles

Et plus globalement, les métiers médico-sociaux liés aux catégories fragiles de la
population (enfants, handicapés, personnes malades ou en difficultés sociales) : conseillers
en économie sociale et familiale, métiers de la protection juridique des majeurs (tutelle et
curatelle) et des mineurs, auxiliaires de vie sociale, aides médico-psychologiques, aidessoignants, infirmiers, assistantes sociales.
Deuxième « brainstorming » : les métiers de demain
Décider la mise en place d’un cursus, concevoir les contenus de formation puis former des personnes
supposent un cycle de 6 à 8 ans minimum. D’où la nécessité de tenter d’identifier les métiers qui
recruteront dans 5 à 10 ans pour y préparer des jeunes qui sont aujourd’hui en fin de collège ou de
6
lycée. Le fruit de ce travail constitue un matériau précieux, d’abord à la libre disposition des acteurs
de la formation.
Les participants ont identifié les métiers suivants comme susceptibles de se développer dans le
Bassin Minier. Certains alertent cependant sur un probable retournement démographique : le
vieillissement de la population est aujourd’hui alimenté par les générations nombreuses du babyboom. Même si l’allongement de la durée de la vie devrait continuer à alimenter le processus, les
générations suivantes seront néanmoins moins nombreuses. Aussi, il convient d’être vigilant sur un
bon calibrage des besoins.
Par ailleurs, les incertitudes financières affectant les systèmes de solidarité et d’assurance mutuelle
dont dépendent nombre de ces métiers rendent l’exerce de prospective périlleux.

Métiers de service accompagnant les changements liés au développement durable, à l’essor
de la domotique : bon usage des nouvelles énergies, des nouveaux systèmes de chauffage,
de la rénovation thermique, des systèmes numériques de gestion de l’habitation,
(intervenants à domicile, formateurs de formateurs, conseillers-vendeurs en magasin ou à
distance, etc)

Métiers du coaching sportif et des pratiques de sports loisirs, nature,…

Métiers du e-commerce et du commerce : centres de relations et de services aux clients
(portages au domicile)

Métiers de la conciergerie d’entreprises, investissant de nouveaux espaces : gares, épiceries,
drives nouvelle génération, …

Métiers liés au vieillissement de la population (âge et dépendance), avec un fort enjeu de
montée en professionnalisation (niveau d’études et polyvalence)
o principalement au domicile, auxiliaires de vie, soignants, etc
o mais aussi métiers de la conception, de la gestion, de l’animation et du management
de structures d’accueil atomisées et de très petite taille
o et métiers du design et de l’adaptation de l’environnement aux personnes âgées :
génie civil, domotique, ameublement, aménagement d’intérieur, logiciels et
matériels informatiques et multimédia, etc

Métiers de la vie scolaire : face aux nouvelles obligations d’accueil des enfants handicapés et
aux nouveaux rythmes scolaires (animateurs des temps périscolaires)
7

Autres métiers médico-sociaux : conseillers en économie sociale et familiale, assistantes
sociales, éducateurs spécialisés et sportifs, animateurs socio-culturels, médiateurs sociaux,
coordinateurs des parcours de vie et de soins, gestionnaires de cas, diététiciens
« Les Cercles d'innovation, pourquoi ? Comment ? » ; « Cercles d’innovation
et territoires » (par Richard Austerlitz)
Les principes de l’économie de la connaissance, consacrée par la « déclaration européenne de
Lisbonne » (2000) s’appuient sur le rapprochement effectif entre les systèmes de production de la
connaissance (la recherche, les universités, les laboratoires), les systèmes de transmission de cette
connaissance (l’école, la formation, l’apprentissage, l’enseignement) et ce qui permet d’exploiter
économiquement ces connaissances, de les mettre sur le marché (les entreprises, les organisations
professionnelles).
Ces dynamiques ont pour objet fondamental de susciter la création puis la production à grande
échelle de biens et services, intégrant voire anticipant les attentes des marchés par une innovation
permanente. Elles favorisent ainsi le développement de véritables filières industrielles, pourvoyeuses
d’emplois de tous niveaux, dont la pérennité repose sur une capacité d’adaptation elle-même assise
sur la proximité physique des différentes composantes de l’écosystème : chercheurs, enseignants,
entreprises.
- La relation Recherche / Entreprises permet la transformation des connaissances produites en
nouveaux produits et services mis sur le marché, nouveaux process de fabrication, nouvelles
organisations. Les chercheurs explorent de nouveaux champs, dans lesquels peuvent se trouver
des futures applications commerciales. Réciproquement, les entreprises sont d’excellentes
sentinelles de l’évolution des besoins et offrent aux chercheurs des idées d’applications pour
leurs travaux.
- La relation Recherche / Formation permet d’élargir le cercle des détenteurs des
connaissances. La mise en contact entre chercheurs et enseignants permet la diffusion de la
connaissance, favorise son renouvellement et facilite la possibilité pour les enseignants de suivre
la réalité du progrès scientifique et technique.
- La relation Formation / Entreprises : l’enseignement fournit la main d’œuvre qualifiée ; en
retour, les entreprises identifient les compétences à développer, fournissent des lieux
d’apprentissage, voire des professeurs associés et tuteurs.
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Désormais bien connus, ces principes ont induit en France la création des Pôles de compétitivité au
milieu des années 2000, déclinée ensuite dans le Nord-Pas-de-Calais par la création des Pôles
d’excellence ou encore dans la « stratégie économique Euralens » par la mise en place des « clusters
Euralens ».
Force est de constater néanmoins que la relation recherche <> entreprises (problématiques
d’innovation, de transfert de technologies) constitue souvent la première préoccupation, parfois aux
dépens de la troisième dimension, la formation.
En outre, afin de permettre à la population de s’inscrire dans ces dynamiques économiques, de
profiter effectivement des nouvelles opportunités, d’éviter des systèmes d’excellence « hors sol », il
9
convient désormais de territorialiser ces stratégies économiques et de les faire porter par les
représentants politiques (agglomérations) et économiques (consulaires) de ces territoires.
C’est le sens de la démarche proposée des « Cercles d’innovation », réunissant 1/ acteurs de la
recherche, 2/ acteurs de la formation, 3/ entreprises et 4/ agglomérations du Bassin Minier.
Troisième « brainstorming » : initiatives remarquables
Les membres du Cercle identifient les initiatives suivantes, en direction des jeunes ou des personnes
sans emploi, comme « remarquables », à valoriser et à dupliquer. Il s’agit de mettre en évidence ce
qui fonctionne déjà dans le Bassin Minier, les acteurs mobilisés (objectif court terme CPBM) et de
favoriser des transferts de bonnes pratiques entre les différents territoires du Bassin Minier.

Le cluster Senior, initié par la CCI Artois : grappe d’entreprises, Concept House Senior, projets
en matière de formation et d’innovation autour de la Silver Economy, une filière identifiée
comme porteuse

Les « clusters Euralens » : la logique visant à systématiser un raisonnement « économie de la
connaissance » dans toutes les filières jugées porteuses sur un territoire donné

Les pôles d’excellence Plasturgie et BTP, le pôle de compétitivité TEAM²

L’initiative, portée par la Communauté d’agglomération du Douaisis, d’exploiter son statut de
référence nationale en matière d’archéologie préventive et son projet de pôle d’expertise
« Arkéos », pour générer du développement économique (logique cluster). Une étude est
lancée.

Développement des Campus par filières ou secteurs économiques, réunissant en un endroit
géographiquement identifiable, acteurs de l’enseignement (du CAP au doctorat en passant
par tous les niveaux intermédiaires + alternance), de la recherche (fondamentale, R&D,
transfert technologique) et entreprises

Parrainage d’une promotion de Seconde professionnelle « vente » par deux grandes
entreprises de la distribution (Lycée Henri Senez / Hénin-Beaumont)

Les chantiers « école / entreprises » : partenariats école / entreprises sur des projets (Lycée
Joliot Curie de Oignies / employeurs d’animateurs et de soignants)

Le pari des TIC au Centre hospitalier d’Arras
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Quatrième « brainstorming » : propositions

Définir et proposer aux agglomérations intéressées une stratégie spécifique sur l’économie
résidentielle, avec une logique analogue à celle d’un pôle d’excellence ? Vers une
conciergerie territoriale (gares, …)

Face au règne des emplois précaires : cumuler les besoins (personnes âgées, actifs alternants,
etc), les missions (repas, multi-service, ménages, livraisons) pour construire des emplois
moins précaires et plus valorisants

Créer une animation territoriale pour coordonner, à l’échelle d’un territoire (agglo ?) les
différentes familles d’acteurs représentées dans les Cercles d’innovation

Développer une filière structurée et innovante autour du vieillissement et de la gérontologie

Développer un « Campus des métiers de la santé, du social et du bien-être » (formations,
recherche, pouvoirs publics, services marchands et non marchands)

S’appuyer sur la démarche nationale de labellisation « Lycées des métiers »

Développer un volet entrepreneuriat dans tous les métiers identifiés

Créer ou identifier un lieu (physique ou virtuel ?) d’information sur les métiers qui recrutent
sur les territoires du Bassin Minier

Augmenter sensiblement la professionnalisation des intervenants, dans les métiers médicosociaux

Développer une stratégie pour l’agriculture urbaine et les circuits courts (et les métiers qui
en découlent)
Proposition de synthèse (par Vincent Froger)
La qualité des échanges et la remarquable mobilisation des acteurs dont témoigne l’assistance
nombreuse sont d’abord relevées. Les liens qui se nouent dans cette première séance, la réflexion
collective qui s’est établie ont vocation à se poursuivre, au-delà de l’échéance de court terme de la
CPBM.
Les échanges se sont beaucoup focalisés sur les métiers liés au vieillissement de la population. Le
développement de ces opportunités renforce la pertinence du Cluster Senior. Cela ne doit pas
conduire pour autant à négliger les autres piliers de l’économie résidentielle, notamment les
alternants.
En outre, le développement effectif de beaucoup des métiers qui ont été identifiés s’appuie sur des
ressources publiques dont les évolutions demeurent incertaines et de toute façon limitées. Il
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apparait en revanche que les autres bases de l’économie résidentielle peuvent se développer à partir
de clientèles plus solvables, d’où l’intérêt de ne pas les négliger.
Les problématiques de la précarité et de la faible attractivité des emplois concernés ainsi que les
faiblesses dans la structuration de l’offre sont apparues comme des freins au développement des
métiers identifiés. Là aussi, la combinaison avec d’autres besoins, d’autres clientèles apparait comme
une piste à étudier.
Les TIC, le e-commerce, la domotique, la gestion des données numériques sont également apparus
comme des éléments structurants pour les métiers de demain.
Rappel Agenda

La réunion de tous les Cercles : le 20 novembre 2013 (13h30 – 17h30 à la Faculté Jean Perrin
à Lens)
Réunissant tous les membres des quatre Cercles, cette séance aura pour objet de restituer à tous
l’ensemble des travaux, de produire une synthèse et de préparer la contribution des Cercles aux
propositions issues de l’ensemble des chantiers de la Conférence permanente du Bassin Minier qui
seront rendues publiques le 16 décembre 2013.
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